| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> Pierre Poivre [Les Forums - Histoire]

Parcourir ce sujet :   1 Utilisateur(s) anonymes





Pierre Poivre
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9499
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 56855
Hors Ligne
Le 23 août 1719 à Lyon naît Pierre Poivre,

né le 23 août 1719, mort le 6 janvier 1786 au château de la Freta, à Saint-Romain-au-Mont-d'Or, est un horticulteur, botaniste, agronome, missionnaire et administrateur colonial français du xviiie siècle. Après des études en théologie à Paris, Pierre Poivre part, à l'âge de 21 ans, en mission d'évangélisation en Extrême-Orient. Là-bas, il découvre les épices et les profits qu'en tirent les Hollandais. De retour en France, il persuade la Compagnie française des Indes orientales de l'intérêt d'introduire ces épices sur l'Isle de France, ce qu'il parvient à faire en important clandestinement des plants de muscadiers. Fils de soyeux, il étudie d’abord dans un collège catholique de Lyon, puis envisage de devenir prêtre missionnaire et est envoyé au séminaire des Missions étrangères, à Paris. En 1741, il s’embarque pour la Chine et la Cochinchine, afin d’aller découvrir ces pays et en apprendre la langue. Alors qu’il regagne la France, en 1745, le bateau à bord duquel il se trouve est attaqué par les Britanniques. Il échappe de peu à la mort ; un boulet lui arrache le bras droit, ce qui l’oblige à renoncer à devenir missionnaire. Déposé comme prisonnier à Batavia (actuelle Jakarta), il se documente sur la culture des épices, qu’il souhaite introduire dans les colonies françaises pour briser le monopole des Hollandais sur la vente de ces denrées.En 1766, il est nommé Intendant des Isles de France et de Bourbon et participe au développement économique de l'île par ses introductions d'espèces végétales nouvelles. Il rentre en France en 1772 et meurt en 1786. Il fut résident du Royaume de France, en Isle de France, de la Chine, de la Cochinchine. Son activité principale fut Intendant des îles de France et de Bourbon mais il fut aussi horticulteur, botaniste, agronome, missionnaire, il se marie à Françoise Robin

En bref

Il naît à Lyon dans une famille bourgeoise de commerçants, fait des études au collège Saint-Joseph de cette même ville. Elève brillant, il est envoyé à Paris au séminaire des Missions Etrangères. Il se destine à l'évangélisation de l'Extrême-Orient et s'embarque en 1741 pour la Chine mais son goût de l'aventure éteint vite sa vocation religieuse.Canton, Macao, Batavia, il voyage, se documente, observe les moeurs des hommes, s'intéresse à tout ce qui touche au commerce et à l'agriculture. Il apprend un peu de chinois, connaît la prison, il en sort pour se faire l'ami du vice-roi à Canton.
Sur la route du retour vers le France en 1745, un navire anglais capture le bateau sur lequel il a embarqué, un boulet lui emporte le bras droit, il échappe de peu à la mort. Il ne pourra plus être prêtre missionnaire. Déposé prisonnier à Batavia, il comprend que la richesse de la Compagnie des Indes néerlandaises tient au monopôle de la culture de la girofle et de la noix de muscade que les Hollandais défendent jalousement. Le grand projet est né, il faut donner à la France ces épices qui se vendent à prix d'or.
Libéré, il gagne Pondichéry en 1746, fait la connaissance de Mahé de Labourdonnais et regagne avec lui l'île de France île Maurice. Il trouve que les Mascareignes seraient un terrain idéal pour y développer la culture des épices. Il rentre en France pour exposer ses vues à la Compagnie des Indes. Les choses traînent en longueur à son goût, mais il repart avec un projet de commerce avec la Cochinchine et la mission secrète de voler les épices aux Hollandais.
Après bien des péripéties, il rentre triomphant à l'île de France île Maurice le 2 décembre 1753 avec cinq muscadiers et quelques girofliers qu'il essaie d'acclimater au jardin de Mont-Plaisir, le future jardin des Pamplemousses, les laissant aux soins de Fusée Aublet, botaniste officiel.
De retour à lyon en 1756, il est célèbre, et est membre de plusieurs académies des sciences.
En 1766, le ministre de la Marine, le Duc de Pralin, le propose comme Intendant des îles de France et de Bourbon île de la Réunion que le roi vient de racheter à la compagnie des Indes en déconfiture.Sur le point de se marier, Poivre hésite mais finalement accepte, le voyage lui servira de voyage de noces.......
Il prend ses fonctions le 14 Juillet 1767 à Port Louis, île Maurice comme Commissaire Ordonnateur et Intendant Général. Il cumule ainsi les pouvoir administratifs judiciaires et financiers. En six ans il va faire des Mascareignes une colonie enviée et organisée. De caractère difficile, il ne s'entendra pas toujours avec ses collaborateurs ou ses supérieurs mais il est à l'origine du véritable développement de ces îles.
Il a introduit l'imprimerie, il y a acclimaté les épices; girofle, muscade, poivre, cannelle, quatre-épices, et des dizaine d'espèces végétales dans ce qui sera le plus grand et l'un des plus beau jardins botaniques du monde, le Jardin de Pamplemousses, son ancienne propriété de Mont-Plaisir.
Il a favorisé la culture des arbres fruitiers qu'il a introduits ou réintroduits: fruit à pain, letchi, manguier, badamier, mangoustan, cacaoyer, longanier.
Il est à l'origine du développement et du peuplement des Séchelles.
Il est l'auteur des premières lois de protection de la nature et pour cela il est reconnu de nos jours comme un des fondateurs de l'écologie.
Il a assaini le climat moral des Mascareignes et s'est soucié de l'amélioration du sort des esclaves, persuadé de l'ignominie morale et de l'inutilité économique de l'esclavage.
De retour à Lyon en 1772 avec sa femme et ses deux filles, nées à l'île de France, il passe les dernières années de sa vie dans sa région natale et meurt à Lyon le 6 Janvier 1786.

Sa vie

Pierre Poivre descend d'une famille de commerçants modestes, son père Hilaire Poivre 1671-1739 est négociant en soieries à Lyon, et sa mère est Marie Pompallier (v.1699-1770. Le couple se marie le 3 novembre 1718, à l'église Saint-Nizier, à Lyon. Pierre Poivre naît est le 23 août 1719 à Lyon. Il est fils ainé du couple, son frère cadet, Jean Poivre 1673-1740 reprendra le négoce paternel et deviendra maitre et marchand-passementier.
Il entre chez les frères missionnaires de Saint-Joseph à la Croix-Rousse. Le jeune Pierre réussit très bien ses études et il est rapidement envoyé à Paris. Là-bas il travaille pour le séminaire des Missions étrangères de Paris. Il déclare vouloir œuvrer pour l'évangélisation de l'Extrême-Orient.

Missionnaire en Extrême-Orient

En 1741, à l'âge de 21 ans, il s'embarque pour la Chine pour participer à son évangélisation. Pendant deux ans, Pierre Poivre séjourne à Guangzhou Canton où après un séjour en prison, il devient un protégé du vice-roi qui l'autorise à visiter l'intérieur du pays. Il passe à Macao avant de s'installer à Fai-Fo en Cochinchine. Rapidement, Pierre Poivre oublie l'objectif de son voyage et se passionne pour le commerce et l'agriculture. Face à son manque de conviction, ses supérieurs le renvoient en France.

Détention à Batavia et découverte des épices

Mais son goût de l'aventure est le plus fort. Il rejoint l'Asie à bord d'un navire de la Compagnie française des Indes orientales. Le navire est attaqué par les Britanniques et un boulet de canon lui emporte la main droite. Il est soigné sur le vaisseau britannique mais il doit être amputé du bras. Il est débarqué à Batavia, de nos jours Djakarta qui est alors un centre important de l'exploitation des épices notamment les noix de muscade et des clous de girofle qui, par leur rareté, représentent une richesse fabuleuse jalousement gardée par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, qui en a le monopole. Il se met alors en tête d'acclimater ces espèces à l'Isle de France, aujourd'hui île Maurice. Après sa libération, en 1746, il se rend à Pondichéry, où il fait la connaissance de La Bourdonnais.
Il rentre alors en France pour défendre son idée auprès de la Compagnie française des Indes orientales. Après de nombreuses péripéties, il est chargé de s'occuper du développement des épices pour le commerce. Mais à la suite d'un naufrage, il embarque sur un navire néerlandais qui est attaqué par un navire malouin. Celui-ci est lui aussi attaqué par un navire Britannique. Poivre est alors enfermé à Guernesey. Il arrive en France en 1748 pour repartir l'année suivante alors chargé d'une mission par le ministre de la Marine, il aborde à Tourane pour être accueilli par la cour de Hué en 1749, mais ne parvient pas à obtenir l'autorisation de fonder un comptoir1 .
De retour sur l'Isle de France en 1753, il y trouve le terrain idéal pour la culture des épices. Il parvient à se procurer clandestinement des plants de muscadiers et de girofliers qu'il confie à Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet 1720-1778, directeur du jardin d'essai de l'Isle de France, puis repart en 1754 vers les îles Moluques mais ne parvient pas à les atteindre et rejoint le Timor où il réussit à se procurer des muscadiers. À son retour à l'île de France, aujourd'hui île Maurice, en 1755, avec 3 000 noix de muscade et des plants d'épices et fruits divers, il découvre ses premières plantations de muscadiers mortes. Quand les nouveaux plants meurent à leur tour, une enquête révèle que Fusée-Aublet, qui prétendait que le muscadier ne pouvait pas être naturalisé à l'Ile de France, avait lui-même tué volontairement les jeunes plantes en les arrosant à l'eau bouillante.
Poivre persuade le botaniste Philibert Commerson d'explorer l'Isle de France. Il forme également son neveu, Pierre Sonnerat, lequel devient l'assistant de Commerson.

Retour en France et reconnaissance 1757 - 1767

Poivre décide alors de rentrer en France. En 1755-1756, il revient à Lyon. Déjà correspondant de l'Académie des sciences auprès d'Antoine de Jussieu, il est reçu à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, aux séances desquelles il participe assidument. Cette institution, ouverte à toutes les idées nouvelles, est alors un intense foyer d’activité intellectuelle. Presque toutes les grandes questions philosophiques ou sociales qui agitaient le siècle y trouvaient un écho et y éveillaient parfois des controverses passionnées. Pour sa part, Pierre Poivre intervenait le plus souvent sur les questions relatives au commerce international et, particulièrement maritime, qui contribue à l’adoucissement des mœurs et à une meilleure connaissance des droits de l’humanité. La France à l’époque disposait de cinq comptoirs dans les Indes : Pondichéry, Karikal, Mazupilam, Chandernagor au Bengale et Mahé sur la côte de Malabar.
Il publie à cette époque le récit de ses trois expéditions aux Moluques et à Timor sous le titre Les Voyages d'un philosophe qui ont du succès.
Il épouse Françoise Robin. En 1766 la Compagnie de Indes, en faillite, cède ses colonies à la couronne. Le 3 octobre 1766, quelques jours après son mariage, le ministre de la Marine le duc de Praslin, nomme Pierre Poivre à l’intendance des îles de France et de BourbonNote 2 puis, en décembre 1766, Louis XV voulant lui donner un témoignage encore plus grand de son estime, lui confère des lettres de noblesse.

Intendant des Isles de France et de Bourbon 1767 -1772

Le navire Le Dauphin sur lequel il s'embarque le 8 mars 1767 arrive à Port-Louis, à l'Isle de France le 17 juillet, avec sa toute jeune femme, Françoise. Bernardin de Saint-Pierre, de passage dans l'île en tombe amoureux et pensera à elle en écrivant Paul et Virginie.
À sa nomination, Pierre Poivre est chargé de mettre en place les premières structures de l'administration royale qui dorénavant vont remplacer celles de la Compagnie des Indes.
En six ans, Pierre Poivre impulse un véritable développement économique dans l'archipel des Mascareignes où il organise des plantations. Il crée dans sa propriété de Mon Plaisir, l'un des plus beaux jardins botaniques : le jardin de Pamplemousses où il acclimate des plantes des contrées lointaines. Il envoie une nouvelle expédition vers les Moluques qui rapporte alors suffisamment de muscadiers et de girofliers pour mener à bien une acclimatation. Une dernière expédition permettra de varier encore les plants. Poivre ordonne que les plantations ne soient pas limitées à l'île de France. Elles seront disséminées aux Seychelles, sur l'île Bourbon et même en Guyane française.
Sur l'île Bourbon, il introduit entre autres le giroflier, le letchi, l’anis étoilé, l’avocatier du Brésil. À l'île de France, il rapporte d'Europe l'imprimerie, et réussit à acclimater le giroflier, la muscade, le poivre, la cannelle... C'est lui qui brise le monopole du commerce des épices tenu par les Hollandais. Si Pierre Poivre s'est beaucoup intéressé à la culture des épices, il a également porté son attention sur les arbres fruitiers tels que le manguier, le mangoustan, le cacaoyer,...
Enfin, il s'est préoccupé du sort des esclaves, convaincu de l'inutilité économique de l'esclavage. Il dénonce également l'immoralité de cette condition.

Retour en France et mort

Plaque indiquant que son inhumation a eu lieu dans la Basilique Saint-Martin d'Ainay
Il quitte l'Isle de France en 1772, en compagnie de sa femme et de ses deux enfants, pour rejoindre sa propriété de la Fréta près de Lyon où il meurt en 1786. Il est inhumé dans la Basilique Saint-Martin d'Ainay le 8 janvier 1786.
Son œuvre aurait périclité, son successeur ayant négligé les plantations, si Jean-Nicolas Céré, nommé en 1775 directeur du Jardin du roi, n'avait opposé la plus ferme résistance à ceux qui en méconnaissaient l'utilité.

Mariage et descendance

Il épouse Françoise Robin 1749-1841, le 5 septembre 1766, à Pommiers. De cette union naissent trois enfants :
Marie-Pierre Poivre
Françoise Julienne Ile-de-France Poivre 1770-1845, épouse Jean-Xavier Bureau de Pusy 1750-1806
Sarah Poivre 1773-1814

Postérité

Un buste sculpté représentant Pierre Poivre âgé d'une trentaine d'années est érigé à l'entrée du Jardin botanique de Pamplemousses à l'Ile Maurice. Un autre sculpté Pierre Poivre âgé d'une cinquantaine d'années est érigé à l'entrée du Jardin botanique de Victoria, Mahé, Seychelles, au-dessus d'une plaque explicative rappelant qu'il fut à l'origine du premier établissement des Seychelles et qu'il fit introduire des plantes à épices plus particulièrement le cannelier aux Seychelles en 1772. Une plaque commémorative a été dévoilée au Château de la Freta à Saint-Romain-au-Mont-d'or en 1994 par l'Association Pierre Poivre de Lyon, présidée par l'écrivain Khal Torabully et Madame Vernazobres. Une allée Poivre a été inaugurée dans les Dombes en juin 2007. Un petit archipel des Seychelles a été nommé les îles Poivre.
En France, une sculpture de 1836, par Jean-François Legendre-Héral, le représentant est conservée au Musée des beaux-arts de Lyon.
Le thé de la gamme du jardin de thé mauricien Bois-Chéri a été récemment placé sous son patronage


Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l






Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l



Posté le : 21/08/2015 17:20

Edité par Loriane sur 22-08-2015 13:47:10
Edité par Loriane sur 22-08-2015 13:48:47
Edité par Loriane sur 22-08-2015 13:50:11
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut   Précédent   Suivant




[Recherche avancée]


Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
71 Personne(s) en ligne (46 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 71

Plus ...