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La Fayette 1
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Le 6 septembre 1757 naît Gilbert du Motier, marquis de La Fayette

dit La Fayette, au château de Chavaniac, paroisse de Saint-Georges-d'Aurac dans la province d'Auvergne, actuellement Chavaniac-Lafayette dans la Haute-Loire et mort à 76 ans, le 20 mai 1834 à Paris, ancien 1er arrondissement aristocrate d'orientation libérale, officier et homme politique français, qui a joué un rôle décisif aux côtés des Américains dans leur Guerre d'indépendance contre le pouvoir colonial britannique, ainsi que dans l'émergence en France d'un pouvoir royal moderne, avant de devenir une personnalité de la Révolution française jusqu'à son émigration, son arrestation et sa mise en prison pour cinq ans en 1792, puis un acteur politique majeur des débuts de la monarchie de Juillet. Surnommé le héros des deux mondes, il est l'un des huit citoyens d'honneur des États-Unis d'Amérique. Homme politique et militaire de la famille Motier de La Fayette, Il fait allégeance au Royaume de France et aux États-Unis. Son arme est la Cavalerie, la Garde nationale, son Grade est Major-général, Lieutenant général, Général de division de 1775 – 1830. Il participe aux Conflits, de la Guerre d'indépendance des États-Unis, des Guerres de la Révolution. Il assure le commandement des Troupes de la américaines, dont la division des Virginiens, Dragons du roi, puis brigade d'infanterie, Garde nationale, de l'armée du Nord, de la garde nationale en 1831. Ces faits d'armes sont : Bataille de Brandywine Bataille de Barren Hill, Bataille de Gloucester, Bataille de Monmouth, Bataille de Rhode Island, Bataille de Yorktown
Il reçoit les distinctions suivantes : Ordre de Cincinnatus , Chevalier de Saint-Louis. Hommages Citoyen d'honneur de plusieurs états après 1781, Citoyen d'honneur des États-Unis d'Amérique, son nom est gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile 3e colonne
Après la révolution de 1789, La Fayette décide de signer tous ses courriers d'un Lafayette en un seul mot, en réaction contre le système nobiliaire. C'est aussi la graphie utilisée par ses contemporains jusqu'à sa mort.

En bref

Héros de trois révolutions : celle d'Amérique, celle de 1789, celle de 1830, La Fayette est issu d'une vieille famille noble d'Auvergne, et participe à la guerre d'Indépendance de l'Amérique. À son retour en 1779, héros du jour, il s'efforce d'allier la grâce aimable d'un grand seigneur d'Ancien Régime à une simplicité toute républicaine rapportée d'Amérique. À l'Assemblée des notables en 1787, il conseille l'adoption de l'édit sur les protestants. Un des principaux animateurs de la Société des Trente, il est élu député de la noblesse d'Auvergne aux États généraux et nommé, le 15 juillet 1789, commandant général de la milice parisienne, à laquelle il donne le nom de garde nationale et la cocarde tricolore, dont il est l'inventeur. Partisan du veto suspensif pour le roi et du bicamérisme, il devient après les journées d'octobre 1789 le personnage le plus considérable de France, le maire du palais, dira Mirabeau. La fête de la Fédération le 14 juillet 1790 marque l'apothéose de sa carrière révolutionnaire. Mais son esprit manque de profondeur et son caractère, de décision : il subit plus les événements qu'il ne les dirige, veut défendre la Révolution à la fois contre les aristocrates et contre les sans-culottes, qui, eux, souhaiteraient des décisions plus radicales, et anime avec Bailly et Condorcet la très modérée Société de 1789. Pour assurer le maintien de l'ordre, il fait voter la loi martiale et il s'imagine que le roi et la cour accepteront l'œuvre de la Constituante. Après la fuite à Varennes en 1791, il fait admettre, avec Barnave, Duport et les Lameth, la fiction de l'enlèvement, puis tire sur le peuple lors de la manifestation républicaine du Champ-de-Mars le 17 juillet 1791, ce qui lui enlève toute popularité. À la déclaration de guerre le 20 avril 1792, il reçoit le commandement de l'armée du Centre, mais il entre en négociation avec les Autrichiens et, après le 20 juin 1792, il menace de faire marcher son armée sur Paris si de nouvelles atteintes sont portées à la majesté royale. Décrété d'accusation le 19 août 1792, il passe dans le camp autrichien, mais il est gardé prisonnier jusqu'en 1797. N'ayant joué aucun rôle pendant la période napoléonienne, il se rallie aux Bourbons en 1814. Lors des Cent-Jours, il refuse la pairie, mais se fait élire député de Seine-et-Marne, devient vice-président de la Chambre, puis participe, avec Fouché, à la déchéance de l'Empereur. Élément actif de l'opposition libérale sous la seconde Restauration, il entre dans la conspiration groupant des bonapartistes et les républicains de la société des Amis de la vérité qui voulaient s'emparer du pouvoir par un coup de force prévu pour le 19 août 1820 ; il participe également au premier complot de la charbonnerie en décembre 1820 et proteste contre l'expédition d'Espagne en 1822-1823. En juillet 1830, il retrouve sa popularité de 1789-1790. Les révolutionnaires lui eussent, volontiers, offert la présidence de la République, mais il se rallie à la solution orléaniste, intronise Louis-Philippe au balcon de l'Hôtel de Ville, reçoit de nouveau le commandement de la garde nationale, mais se laisse jouer par Louis-Philippe, qui, pour se débarrasser de mylord protecteur, l'amène à démissionner de son commandement à la fin de décembre 1830. Il ne cessera, dès lors, jusqu'à sa mort, de condamner l'évolution rétrograde du régime de Juillet. Roger Dufraisse.

Sa vie

Issu d'une ancienne famille militaire d'Auvergne dont les origines connues remonteraient au XIe siècle, un de ses illustres ancêtres, Gilbert Motier de La Fayette, est maréchal de France au XVe siècle, Gilbert du Motier naît au château de Chavaniac le 6 septembre 1757. Le nom de la famille trouve son origine à La Fayette, actuelle commune d'Aix-la-Fayette Puy-de-Dôme, site d'une motte castrale documentée. Le nom complet, Marie-Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, est rarement utilisé : il est généralement désigné comme marquis de La Fayette ou Lafayette. Son biographe Louis R. Gottschalk précise que Gilbert orthographie son nom aussi bien en Lafayette qu'en La Fayette.
Son père, Michel Louis Christophe du Motier, marquis de La Fayette 13 août 1733 – 1er août 1759, colonel aux Grenadiers de France, est tué en Westphalie à l'âge de vingt-six ans par un boulet lors de la bataille de Minden, le 1er août 1759, dans les bras du duc de Broglie. Sa mère, Marie Louise Jolie de La Rivière, riche aristocrate de Saint-Brieuc, née en 1737, se retire à Paris au Palais du Luxembourg ; elle meurt le 3 avril 1770. Élevé, en son absence, par ses tantes et sa grand-mère, il passe à Chavaniac une enfance libre et protégée et rêve, à neuf ans, de chasser la bête du Gévaudan.
À l'âge de 12 ans, le marquis de La Fayette se trouve orphelin et seul héritier potentiel de la fortune de son grand-père maternel, le marquis de La Rivière, qui meurt à son tour le 24 avril 1770 et lui laisse une rente de 25 000 livres. À la même époque un autre oncle meurt et lui laisse un revenu annuel de 120 000 livres, faisant de lui l'un des hommes les plus riches de France. C'est son arrière-grand-père, le comte de La Rivière, ancien lieutenant général des Armées du Roi, qui le fait venir à Paris pour son éducation.
Il étudie jusqu'en 1771 au collège du Plessis actuel lycée Louis-le-Grand et suit parallèlement une formation d'élève-officier à la compagnie des mousquetaires noirs du roi. L'armée deviendra pour lui une deuxième famille. Il suit également les cours de l'Académie militaire de Versailles.
Le 11 avril 1774, à 17 ans, il épouse Marie Adrienne Françoise de Noailles 1759-1807 fille du duc d'Ayen, dotée de 200 000 livres. C'est un mariage arrangé, qui peu à peu se muera toutefois en une belle histoire d'amour même si Gilbert trompera régulièrement sa femme. Sa belle-famille, une des plus anciennes de la Cour de France et apparentée à Madame de Maintenon, permet à La Fayette d’être présenté à la Cour au printemps 1774. De ce mariage naîtront quatre enfants, un fils et trois filles :
Henriette 1776-1778
Anastasie 1777-1863, qui épouse Juste-Charles de Latour-Maubourg 1774-1824 le 23 février 1798. Par elle, le marquis est l'aïeul de Paola Ruffo di Calabria, l'ancienne Reine des Belges, épouse du Roi Albert II.
Georges Washington de La Fayette 1779-1849, qui épouse Émilie d'Estutt de Tracy.
Virginie 1782-1849, qui épouse le 20 avril 1803 Louis de Lasteyrie du Saillant 1781-1826.
À la cour de Louis XVI, il n'obtient aucun succès. Attaché à ses libertés et dépourvu d'esprit courtisan, il fait avorter les tentatives de son beau-père visant à lui faire obtenir une situation intéressante.
Après son mariage, il quitte volontiers la Cour dont il maîtrise mal les codes et rejoint le régiment de Noailles de son beau-père avec d'abord un grade de sous-lieutenant avant d'être progressivement promu au rang de capitaine des dragons. Son chef est le duc de Broglie, ancien ami de son défunt père. À l'exemple de ce dernier, il choisit alors de suivre une carrière militaire et entre dans la Maison militaire du roi.

La guerre d'indépendance américaine

La participation de La Fayette à la Guerre d'indépendance des États-Unis 1775-1783 lui a valu une immense célébrité et une place symbolique pour avoir été le trait d'union entre les Américains et la France, lui valant d'être surnommé le héros des deux mondes. Et ce qui fait de La Fayette le symbole du soutien français aux insurgés d'Amérique, comme ce qui en fait la figure du héros romantique qu'on en conserve, c'est son jeune âge 19 ans et les circonstances de son départ de France sans l'autorisation officielle du roi encore favorable à la paix, finançant le voyage de ses propres deniers. Cependant, bien qu'il ait eu un rôle notable sur le plan militaire, celui-ci est moindre par rapport au bilan politique qu'il suscsité.

L'arrivée de La Fayette en Amérique

Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI.
En août 1775, le capitaine Gilbert de La Fayette est envoyé par son beau-père, le duc d'Ayen, en garnison à Metz pour y parfaire sa formation militaire. Il raconte dans ses Mémoires qu'il participe le 8 août à un dîner offert par le comte de Broglie au duc de Gloucester, frère du roi d'Angleterre, qui y évoque le soulèvement des Insurgents. C’est le jour même de ce fameux dîner de Metz que le jeune officier prend la décision de partir combattre pour l'indépendance de l'Amérique.
De retour à Paris à l’automne, La Fayette participe à des sociétés de pensée qui débattent de l'engagement de la France dans la Révolution américaine. Lors de ces réunions, un conférencier, l'abbé Raynal, insiste sur les Droits de l'homme et la fin des colonies, critique le clergé comme la noblesse. Censuré, il exprime dès lors secrètement ses vues auprès de loges maçonniques, entre autres celle dont La Fayette est membre.
Le jeune capitaine se fait réformer de l'armée le 11 juin 1776 puis, grâce au soutien du comte de Broglie et à ses futurs protecteurs le baron de Kalb et Silas Deane, diplomate et commissaire des Insurgents, signe à Paris le 7 décembre 1776 son engagement dans l'armée américaine comme major général. Le comte de Broglie, chef du cabinet secret » de Louis XV qui souhaite aider discrètement les Insurgents contre la Couronne britannique, lui fait financer secrètement l'achat de La Victoire, un navire de 200 tonneaux, avec seulement 2 canons, trente hommes d’équipage et comme cargaison 5 à 6 000 fusils.
Après un voyage en Angleterre destiné à tromper espions anglais et opposants français à son entreprise, il s'échappe et gagne Bordeaux. Là, il embarque ouvertement pour l'Espagne et le port basque de Pasajes de San Juan Le Passage près de Saint-Sébastien, drôle de destination pour qui veut partir pour les Amériques. Revenu rapidement à Bordeaux, il y apprend qu'il serait sous le coup d'un ordre d'arrestation à l'origine duquel se trouve son beau-père qui réclamerait à son encontre une lettre de cachet auprès du roi qui lui avait déjà interdit officiellement de quitter le pays après que des espions britanniques eurent découvert son plan.
Obéissant à un ordre lui enjoignant de partir pour Marseille, il feint d'en prendre la route en chaise de poste mais après quelques lieues, la voiture change de direction et file sur Bayonne. Arrivé à Pasajes de San Juan le 17 avril 1777, il embarque sur la Victoire avec quelques fidèles et, le 26 avril, appareille pour l'Amérique. Suivant une route passant bien au large des Antilles où les flottes anglaises et françaises pouvaient lui faire barrage et après une traversée longue de sept semaines, il touche terre le 13 juin à South Inlet, près de Georgetown où les fusils sont vendus pour armer la milice de Géorgie.
Il fait prêter à ses compagnons le serment de vaincre ou de périr, puis rencontre le major Benjamin Huger ; il est adopté par George Washington qu'il rencontre le 1er août 1777 il est affecté à son état-major comme aide de camp avec le titre de major général et, malgré un accueil au début mitigé des membres d'un Congrès à Philadelphie, il participe aux combats dès l’été. Il reçoit une balle à la jambe à la bataille de Brandywine, le 11 septembre 1777.

Mission de propagande en France

Par sa motivation, son désintéressement, et sa constante présence à la tête du régiment de Virginie, même pendant l'hiver rigoureux qu'ils passèrent à Valleyforge, il finira par convaincre les chefs de la Révolution américaine qu'il pouvait leur être utile. Le 6 février 1778, une alliance officielle est enfin instaurée entre la France et le nouveau pays. Une flotte d'une douzaine de bateaux, commandée par l'amiral d'Estaing est envoyée. Le mois suivant, il établira également des alliances avec plusieurs tribus indiennes.
En février 1779, de retour en France, La Fayette sait très habilement rendre populaire la cause des Insurgents et son expédition américaine auprès de l'opinion publique en France21. La sanction qu'il reçoit pour avoir désobéi et quitté la France n'est que symbolique, puisqu'elle n'est limitée qu'à une dizaine de jours d'arrêts, qu'il passe chez lui auprès de sa femme, Adrienne.

La Fayette en Virginie ; Yorktown

Préparation du corps expéditionnaire français de 1780 aux États-Unis, Bataille du cap Henry, Défense de la Virginie par La Fayette, Bataille de la baie de Chesapeake et Bataille de Yorktown.
De retour aux États-Unis en 1780 à bord de L'Hermione, il reçoit de George Washington le commandement des troupes de Virginie. Chargé d'opérer en Virginie contre des forces quatre fois supérieures en nombre, il sacrifie encore une partie de sa fortune pour maintenir ses soldats sous ses ordres et arrive, par des marches forcées et des retours subits, à tellement fatiguer Cornwallis et harceler ses troupes que le général britannique est forcé de le considérer comme un adversaire redoutable.
La Fayette fait sa jonction avec les troupes de George Washington et du comte de Rochambeau, commandant le corps expéditionnaire français de 6 000 hommes dont Axel de Fersen, pour se concentrer sur l'encerclement de Cornwallis à Yorktown. Les troupes anglaises sont bientôt coincées sur la rive ouest de la baie de Chesapeake, dans l'impossibilité de recevoir des secours ou d'évacuer par mer du fait du blocus effectué par l'amiral de Grasse, qui, le 5 septembre 1781, a repoussé victorieusement la Royal Navy à la bataille de la Chesapeake. Ce verrouillage permet aux alliés franco-américains de remporter, le 17 octobre 1781, la victoire décisive de Yorktown.
La Fayette est fait citoyen du Maryland par l'Assemblée générale de cet État le 28 décembre 1784 ce qui lui confère de fait la nationalité américaine. Il rentre en France en 1782 et est promu maréchal de camp.

La fin de l'Ancien Régime 1789 Paris

La Fayette rentre en France vers la fin de 1781. Sa participation aux opérations militaires sur le sol américain est sa première tentative pour appliquer les théories d'indépendance américaine à la société française. L'intention de La Fayette est de brusquer les réformes qu'il méditait. Mais Washington, avec qui il ne cesse de correspondre, le ramène à plus de mesure : C'est une partie de l'art militaire de connaître le terrain avant de s'y engager. On a souvent plus fait par les approches en règle que par une attaque à force ouverte. Cette observation ralentit un peu la fougue du jeune réformateur, et il renonce à emporter de haute lutte ce que Louis XVI opèrera de lui-même sans secousse, peu de temps après.
En mai 1784, La Fayette écrit une lettre enthousiaste à propos des travaux du médecin allemand Franz Anton Mesmer à George Washington, moins convaincu, et influencé par Benjamin Franklin fortement dubitatif : Un docteur allemand nommé Mesmer, ayant fait la plus grande découverte sur le magnétisme animal, a formé des élèves, parmi lesquels votre humble serviteur est appelé l'un des plus enthousiastes. Cette lettre est suivie d'une lettre de Mesmer lui-même le 16 juin à laquelle Washington répond cinq mois plus tard en confirmant qu'il a bien rencontré La Fayette. Ce dernier a entre-temps donné une ou deux leçons de magnétisme animal et rencontré une communauté de Shakers ayant vu une similarité entre les pratiques de transe de ces derniers et les crises mesmériennes. Lafayette participa également à des rituels nord-amérindiens, persuadé que le magnétisme animal était la redécouverte d'une pratique ancienne et primitive.
La Fayette repart pour l'Amérique le 1er juillet 1784. C'est un voyage privé, sur invitation de Washington. Le 4 août 1784, il est acclamé à New York par la foule qui l’accueille. Après trois jours de réceptions, il part faire un grand tour des provinces, partout accueilli avec la même chaleur. De grands banquets lui sont offerts à Philadelphie, Baltimore et Boston. Après un séjour à Mount-Vernon, chez Washington, La Fayette passe par New York, avant de remonter l’Hudson et de signer un traité de paix avec des Hurons et des Iroquois. La Fayette continue son voyage par Boston, Chesapeake, Yorktown et Richmond, avant de quitter le pays à New York le 21 décembre 1784.
La Fayette vient à Paris dans les derniers jours de 1785. Son retour excite un enthousiasme considérable. La reine Marie-Antoinette, qui assistait alors à une fête à l'hôtel de ville, veut conduire madame de La Fayette dans sa propre voiture à l'hôtel de Noailles, où vient de descendre son époux. Le lendemain, il est reçu à la cour, et ne cesse d'être, pendant plusieurs jours, l'objet des hommages et de la curiosité publics. Accueilli en héros à Paris, il peut jeter son dévolu avec succès sur l'une des plus célèbres beautés de l'époque, Aglaë de Barbentane, comtesse d'Hunolstein puis la comtesse de Simiane dont le mari, le comte de Simiane, se tue en 1787 en apprenant que sa femme est la maîtresse de La Fayette.

La Guyane

L'émancipation graduelle des esclaves est une de ses utopies favorites. Désireux d'appeler à son secours un commencement d'expérience, il achète une plantation considérable dans la Guyane française, et s'y livre à divers essais encore aujourd'hui méconnus et qu'interrompent les événements de la Révolution française. Il provoque, en 1787, la formation d'un comité chargé de discuter l'abolition du monopole des tabacs, et il y plaide avec chaleur la cause du commerce américain, que ce monopole frappait d'un préjudice de près de trente millions.
Les efforts plus heureux qu'il déploie en faveur de la nation américaine, lors de la négociation du traité que la France conclut avec elle, provoquent de sa part de nouveaux témoignages de reconnaissance, en resserrant les liens d'amitié qui l'unissent à George Washington, son glorieux libérateur. La correspondance établie entre ces deux hommes si unis d'intentions, si différents de caractère, ne prend fin qu'à la mort de Washington, qui survient le 14 décembre 1799.

L'assemblée des notables 1787

La Fayette participe à la première assemblée des notables, réunie à Versailles au mois de février 1787, et appartient au bureau présidé par le comte d'Artois. Il saisit avidement cette occasion de produire quelques-unes des réformes qu'il a méditées, fait voter la suppression de la gabelle et la mise en liberté des personnes détenues à l'occasion de cet impôt, réclame l'abolition des lettres de cachet et des prisons d'État, et la révision des lois criminelles. Il est de ceux qui obtiennent le renvoi du ministre Calonne en 1787. Il formule même le vœu d'une convocation des États généraux, comme le seul remède efficace aux maux de la situation ; mais ce vœu demeure sans écho. Il fait la motion expresse mot prononcé pour la première fois de la convocation de la nation représentée par ses mandataires.

L'année 1789

Porte-parole de l'aristocratie libérale, député de la noblesse d'Auvergne aux États généraux et chef de la Garde Nationale, il est membre de la société des amis des Noirs. Comme de nombreux militaires à cette époque, il a été initié comme franc-maçon dès 1775.

Les États-Généraux de 1789

D'abord favorable à des réformes, La Fayette fait partie des États généraux comme député de la noblesse d'Auvergne. Il ne remplit aucun rôle dans ces premiers engagements, où domine presque seule la figure de Mirabeau. II appuie la motion de Mirabeau sur l'éloignement de la menace des troupes qui encerclent la capitale, et présente un projet de Déclaration des Droits de l'homme à l'Assemblée constituante, fait décréter la responsabilité des ministres, et, ce qui est peut-être le plus marquant de son action, l'établissement d'une garde civique, dont il sera élu commandant.

Projet de Déclaration des droits de l'Homme juillet

Cent jours après le rapport de Jean-Joseph Mounier sur la constitution française, le 11 juillet 1789, il inaugure sa carrière parlementaire par la présentation d'un des projets de Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, que l'Assemblée ne retient pas. Ce projet, emprunté à la déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique, est le premier monument direct de cet esprit d'assimilation entre deux peuples si divers d'origine, de situation et de caractère. La Déclaration des droits qu'il proposait constituait un véritable corps de jurisprudence révolutionnaire qui considérait que le peuple français était abusivement soumis au roi de France, comme celui de l'Amérique l'était à la couronne de Grande-Bretagne, et qu'il convenait qu'il prît son indépendance et se gouvernât lui-même.

Commandant de la Garde nationale fin juillet

La Garde nationale est née sous la pression des troubles qui ensanglantent Paris dans les journées des 12 et 15 juillet, et composée de quarante-huit mille citoyens, enregistrés en un jour. L’assemblée élit La Fayette à la tête de la Garde nationale, au moment où, comme vice-président de l'assemblée, il vient de féliciter les électeurs de Paris, réunis à l'hôtel de ville, de la conquête de la Bastille. Le vicomte de Noailles, son beau-frère, lui est adjoint en qualité de major général, et Bailly est élevé au poste de maire de la capitale.
Son acte suivant comme commandant de la garde nationale est de faire démolir la Bastille 16 juillet. Le 26 juillet, il présente aux électeurs de Paris les nouvelles couleurs nationales, la cocarde tricolore.
Par sa fermeté, La Fayette sauve la vie à un grand nombre de personnes que menacent les fureurs populaires, et contient la faction d'Orléans, qui aspire à réorganiser les anciennes gardes françaises. Mais il ne peut empêcher le massacre de Foulon et de Berthier de Sauvigny, et ce témoignage de son impuissance le porte à se démettre du commandement dont il est revêtu ; des acclamations unanimes viennent de le rappeler à ses fonctions, lorsque surviennent les évènements des 5 et 6 octobre.

Les journées des 5 et 6 octobre Journées des 5 et 6 octobre 1789.

Lors de la Journées des 5 et 6 octobre 1789, où des Parisiens montent à Versailles pour demander du pain à Louis XVI, la Garde nationale est en retard, laissant dans un premier temps le roi face au peuple. Chargé de la sécurité du château, il se montre incapable d'empêcher son invasion. Le 6, il sauve à Versailles la famille royale, et la ramène à Paris où vient s'établir aussi l'Assemblée constituante. Il demande le jury britannique, les droits civils des hommes de couleur, la suppression des ordres monastiques, l'abolition de la noblesse héréditaire, l'égalité des citoyens.

1790 L'insurrection est le plus saint des devoirs

Les premiers jours de 1790 sont marqués par l'arrestation et le supplice du marquis de Favras, accusé d'un complot contre-révolutionnaire avec la participation de Monsieur, frère du roi. Le discours que ce prince prononce à l'Hôtel de ville, pour désavouer son loyal et infortuné mandataire, excite l'indignation de La Fayette, qui s'est fort exagéré l'importance de cette affaire, et devient entre ces deux personnages la source d'une inimitié jamais démentie.
C’est dans ce contexte que l'assemblée a à discuter la loi sur les attroupements, et dans cette discussion, La Fayette fait entendre à la tribune une phrase devenue célèbre : Pour la révolution, il a fallu des désordres, car l'ordre ancien, n'était que servitude, et, dans ce cas, l'insurrection est le plus saint des devoirs ; mais pour la constitution, il faut que l'ordre nouveau s'affermisse, et que les lois soient respectées. Il faut reconnaître que La Fayette, fidèle, du moins à cette époque, aux conditions du principe qu'il avait posé, ne cesse de se montrer le plus ferme adversaire du chaos. Sa fermeté déconcerte plusieurs séditions qui pouvaient devenir fatales à la sécurité publique. Le 11 février 1790, il fait arrêter 234 émeutiers.

Le club des Feuillants

Il s'entend avec Bailly pour fonder le club des Feuillants, société destinée à contrebalancer l'influence du club des Jacobins. Lorsque l'assemblée promulgue la constitution du clergé, La Fayette, plein des idées américaines sur l'égalité pratique des religions, protège, dans l'intérêt même de la liberté, le culte non assermenté, et ce culte est constamment en usage dans sa propre famille. Enfin, il propose au roi le rappel de ses gardes du corps, licenciés après les évènements d'octobre ; mais la reine s'y oppose de peur de mettre en péril la vie de ces fidèles militaires.

La fête de la Fédération 14 juillet

Il prend en charge l'organisation de la fête de la Fédération 14 juillet 1790 qui symbolise la réconciliation du roi avec la révolution. Le général paraît avec éclat à la fête de la Fédération, à la tête d'une députation de dix-huit mille gardes nationaux, entouré d'un nombreux état-major et monté sur le cheval blanc qui lui sert ordinairement dans ces solennités, il favorise avec beaucoup de zèle les acclamations adressées au roi, et dont la chaleur ranime chez tous les amis de l'ordre et du trône des espérances qui devaient trop promptement s'évanouir.
Le retour du duc d'Orléans devient le signal des premières hostilités du parti jacobin contre les constitutionnels et contre La Fayette, que les clubs et les groupes populaires commencent à désigner du nom de traître. L'énergie avec laquelle il se prononce pour la répression des désordres occasionnés par l'affaire de Nancy, la révolte de trois régiments de ligne qui avaient chassé leurs officiers, fortifie ces dispositions. Sa popularité décline visiblement. Un nouvel épisode révolutionnaire vient constater cette défaveur.

1791 Les troubles du début de 1791

Le 28 février 1791, La Fayette est informé qu'un attroupement conduit par Santerre s'est porté sur le donjon de Vincennes, pour faire éprouver sans doute à ce château le même sort qu'à la Bastille. Aidé de quelques cavaliers, il attaque les factieux, qui se replient sur le faubourg Saint-Antoine, dont ils disputent avec acharnement l'accès au corps demeuré fidèle. La Fayette triomphe de leur résistance et rentre dans Paris aux acclamations de tous les amis de l'ordre public.
Au même instant, une scène d'une autre nature se passe au château des Tuileries. Les périls de la famille royale, évidemment menacée par ce mouvement séditieux, y ont attiré un certain nombre de royalistes en armes. L'accueil empressé que leur font la reine et Madame Elisabeth excite l'ombrage et les murmures de la garde nationale, et Louis XVI, informé de ces rumeurs, ordonne à ces gentilshommes de déposer leurs armes entre ses mains. Ils obéissent avec résignation, lorsque La Fayette arrive au château. Il prend avec ardeur le parti de la garde qu'il commande ; il souffre que ce petit nombre de chevaliers fidèles soit chargé de menaces et d'outrages, et expulsé, sous ses yeux, du palais qu'ils sont venus défendre. Le lendemain, dans un ordre du jour, le commandant général flétrit le zèle très justement suspect qui a porté quelques hommes à oser se placer entre la garde nationale et le roi et ajoute que le roi de la constitution ne devait et ne voulait être entouré que des soldats de la liberté.

Les problèmes politiques

Ces timides ménagements sont désormais impuissants à sauver la royauté. Chaque jour aggrave les périls qui la menacent. L'émigration, commencée dès le 15 juillet 1789, se propage avec une effrayante activité. Quelques esprits songent à appeler l'intervention étrangère dans les débats intérieurs français ; Louis XVI a secrètement adressé, dès le 3 décembre 1790, un mémoire aux cabinets européens pour solliciter l'établissement d'un congrès continental destiné à en imposer, par sa seule existence, aux factieux qui conjuraient la ruine du trône. Ces démarches sont activement secondées par le comte d'Artois et par les nombreux émigrés qui ont fui d'imminentes persécutions.
La Fayette sert l'ordre sans zèle pour le roi. La mort de Mirabeau porte le dernier coup à la cause royale.
Le 18 avril, Louis XVI, qui a annoncé hautement l'intention d'aller remplir à Saint-Cloud ses devoirs religieux, en est empêché par une multitude ameutée sur le bruit que ce départ n'est qu'un commencement d'évasion. La Fayette ordonne vainement à la garde nationale de rendre la circulation libre : il n’est point obéi ; et le roi, forcé de rentrer dans ses appartements, se plaint, sans plus d'effet, à l'assemblée, de la violence qui lui a été faite.
Du 11 au 15 mai, après l'annonce de la mort du mulâtre de Saint-Domingue, Vincent Ogé, se déroule à la Salle du Manège le débat sur les droits des hommes de couleur discriminés par les assemblées coloniales dominées par les Blancs. Conformément à ses opinions de membre de la Société des amis des Noirs, La Fayette défend la cause des Noirs. À la suite du premier vote parlementaire du 12 mai, son nom figure dans une liste de colons hostiles de 276 députés qui ont voté pour l'Angleterre dans l'affaire des colonies.

La fuite et l'arrestation du roi juin

Le général conçoit alors et exécute le projet de se démettre du commandement qu'il exerce. Mais sa résolution fléchit une seconde fois devant les instances et les protestations de la milice citoyenne, et il a le malheur de se trouver à sa tête, lorsque la fuite et l'arrestation du roi 20 juin aggravent la responsabilité de ce commandement.
Lors de la fuite du Roi et de sa famille jusqu'à Varennes 20 juin 1791, il répand le bruit que l'on a enlevé la famille royale. Cette tentative du roi n'a été en aucune façon prise au sérieux par La Fayette, depuis la mort de Mirabeau, tête pensante du projet, en avril, et que rassurent, indépendamment de précautions minutieuses, les affirmations précises du roi.

Fuite de Louis XVI et arrestation à Varennes.

L'exaspération populaire est très vive contre La Fayette, qu'on accuse hautement de connivence avec la cour ; il calme par degrés ces dispositions menaçantes en s'avançant seul et sans escorte au-devant de la multitude, répandue sur la place de Grève. Mandé à l'assemblée, il se borne à confirmer les explications qu'a fournies son adjoint Gouvion, à qui la garde du château était spécialement confiée. Cependant il demande secrètement au président Beauharnais et au maire de Paris si, dans leur opinion, l'arrestation du roi importe au salut de l'État ; et, sur leur réponse affirmative, il dépêche un aide de camp sur la route de Montmédy, présumant que ce prince chercherait à s'y réunir au corps commandé par Bouillé.
Lorsque Louis XVI fut descendu aux Tuileries, La Fayette se présente à lui avec attendrissement et respectN 20. L'effet de cette infructueuse tentative rend plus étroite la surveillance à laquelle est soumise la famille royale, et La Fayette se trouve, par ses fonctions, l'instrument naturel de ces sévérités.
Au milieu de ces rigueurs, La Fayette ne dément point un reste de sentiments monarchiques. Il appuie la motion de Barnave tendant à maintenir l'autorité royale à Louis XVI, et il ajoute à cette occasion que ce prince est le meilleur de sa famille et le meilleur des souverains de l'Europe. Inculpé de tyrannie envers le roi par le marquis Louis de Bouillé, son cousin, dans une lettre menaçante à l'assemblée, il se borne à répondre qu'il est prêt à verser son sang pour le gouvernement établi.
Le 13 juillet, Muguet de Nanthou, rapporteur de l'enquête ouverte sur l'évènement de Varennes, conclut que ce voyage n'avait rien de coupable, et que d'ailleurs le roi était protégé par son inviolabilité constitutionnelle. Cette conclusion pacifique est accueillie par un décret de l'assemblée qui arrache de vives clameurs au parti jacobin, et il est décidé qu'une pétition ayant pour objet le report de ce décret sera portée le dimanche au Champ de Mars, où chaque citoyen pourra la signer sur l'autel de la patrie.

L'épisode du Champ de Mars 17 juillet

La Fayette se joint à Bailly pour empêcher la réunion des patriotes au Champ de Mars le 17 juillet 1791 pour signer la pétition relative au pouvoir royal ; mais il ne peut réussir.
Une foule considérable se réunit au lieu et au jour indiqués. La Fayette s'y présente bientôt, à la tête d'un détachement de la garde nationale ; il renverse quelques barricades et essuie un coup de feu qui ne l'atteint pas. Deux invalides, qu'une imprudente curiosité avait attirés sous l'autel, sont saisis, entraînés au comité du Quartier du Gros-Caillou et égorgés par le peuple.
Invité par l'assemblée nationale à pourvoir à la répression de ces désordres, Bailly se rend au Champ de Mars, accompagné de plusieurs officiers municipaux et d'une nombreuse escorte de la Garde nationale. Il fait déployer le drapeau rouge et adresse les sommations légales aux factieux, qui ne répondent que par une grêle de pierres ; un groupe armé tire sur le maire de Paris et/ou sur La Fayette. Le général fait tirer quelques coups en l'air ; mais cette démonstration ne faisant qu'enhardir les perturbateurs, la Garde nationale ouvre le feu sur l'ordre de Bailly. Une centaine de ces forcenés tombent morts ou blessés. Quelques officiers veulent employer l'artillerie ; La Fayette s'y oppose avec force et pousse même résolument son cheval devant la bouche des canons. Cet épisode est connu sous le nom de Fusillade du Champ-de-Mars.
La loi martiale est proclamée, le sang coule, et cette journée vaut à Bailly l'échafaud à quelque temps de là, et à La Fayette, la perte de sa popularité. Il est haï de la Cour, et les révolutionnaires doutent de sa sincérité patriotique. Marat se lance dans une grande campagne de presse contre lui. Il l'appelle l'infâme Motier.

La nouvelle constitution septembre Constitution de 1791.

La constitution, achevée à la hâte, est sanctionnée par le roi le 13 septembre. Cette solution cause une joie universelle : la révolution semble terminée. La Fayette appuie et fait décréter la proposition d'une amnistie générale. C’est son dernier vote à l'assemblée constituante. Privé de la plupart des qualités oratoires, il n'a guère exercé sur cette assemblée que l'espèce d'ascendant qui dérive de l'estime personnelle et d'une constance inébranlable dans des opinions conçues avec ardeur et courageusement défendues. Son commandement militaire lui paraît terminé par l'acceptation de l'acte constitutionnel et par l'installation de l'assemblée législative, et il fait supprimer l'emploi de colonel général de la garde nationale. Mais Jacques Pierre Brissot, un des fondateurs de la Société des amis des Noirs en 1788, lui reproche d'avoir le 24 septembre, trahi les mulâtres en s'abstenant prudemment de venir à l'assemblée constituante, lorsque son nouvel ami feuillant, Barnave a fait révoquer leurs droits obtenus le 15 mai 1791.

La démission octobre

Le 8 octobre, il adresse à la milice citoyenne une lettre d'adieu noblement formulée, et résigne ses pouvoirs entre les mains du conseil général de la commune. Quelques hommages remarquables honorent sa retraite.
II se retire aussitôt à Chavaniac-Lafayette, d'où un grand nombre d'électeurs songeront plus tard à le rappeler, en remplacement de Bailly, dans le poste difficile et périlleux de maire de Paris. Mais Pétion est nommé à une forte majorité, et ce choix avance rapidement la défaite du parti constitutionnel.

Général à Metz décembre

Cependant la guerre est imminente sur les frontières du Nord et de l'Est. En décembre 1791, trois armées sont constituées sur le front pour repousser les Autrichiens, et La Fayette est placé à la tête de l'armée du Centre, puis de l'armée du Nord. Trois corps d'armée, formant environ cent cinquante mille hommes, y sont réunis sous le commandement de Luckner, de Jean-Baptiste Donatien de Vimeur de Rochambeau et de La Fayette.
La Fayette, qui a été promu quelques mois auparavant 30 juin au grade de lieutenant général, est chargé du commandement de l'une des trois armées lors de la Première Coalition. Il part le 25 décembre pour Metz, où il établit son quartier général. Il introduit dans le service des améliorations utiles, il rétablit la discipline, imagine le système des tirailleurs, organise l'artillerie légère, crée le corps des artilleurs à pied, et organise celui des artilleurs à cheval.
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Posté le : 04/09/2015 17:18
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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