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Carl Maria Von Weber
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Le 5 juin 1826 meurt Carl Maria Friedrich Ernest Von Weber

en français : Charles Marie Frédéric Ernest de Weber, compositeur allemand de musique romantique de 1798 à 1826, né le 18 novembre 1786 à Eutin, près de Lübeck dans le saint Empire. il meurt à Londres au royaume-uni à l'age de 39 ans Il est l'auteur de deux des opéras les plus célèbres du répertoire romantique allemand : Der Freischütz 1821 et Euryanthe. Son maître est Michael Haydn, son élève Caroline Ridderstolpe, il épouse Constanze Weber, nièce puis épouse de Mozart. Ses Œuvres principales sont : Rondo brillant en ré bémol majeur en 1819, sous-titré Invitation à la danse, connu aussi sous le nom d'Invitation à la valse, Der Freischütz en 1821, Euryanthe en 1823 et Oberon en 1826.

En bref

C'est à Weber qu'appartient le mérite d'avoir achevé de donner à l'opéra allemand une existence, une crédibilité et une esthétique propres et de lui avoir permis de tenir tête à l'invasion italienne. Nullement limitée à l'Allemagne, l'influence de Weber a été considérable sur de nombreux compositeurs du XIXe siècle, tels que Mendelssohn, Berlioz, Chopin, Glinka, Wagner. Elle s'est exercée principalement dans les domaines de l'orchestration, du traitement du clavier, de certaines tournures mélodiques et de l'esthétique dramaturgique. Selon une définition très fine de Debussy, Weber est « le premier musicien qui ait été inquiété par le rapport qu'il doit y avoir entre l'âme de la nature et l'âme d'un personnage ». Cette attitude correspond à la philosophie panthéiste allemande, telle qu'elle a été exprimée par Schelling (Die Weltseele, « L'Âme du monde »), par les poètes romantiques, ou par des peintres comme Caspar David Friedrich. L'approche de Weber, dépourvue de cérébralisme, s'est nourrie dans une large mesure aux traditions populaires, légendaires et merveilleuses. Sa musique, qui peut être tour à tour onirique, évocatrice, hédoniste sans prétentions, ou rustique, parle avant tout à l'imagination et à la sensibilité. On peut rapprocher en cela Weber de Schubert, mais sans le côté volontiers angoissé et douloureux de ce dernier. Romantique par le choix de ses sujets et par son langage musical, Weber observe cependant dans son art une objectivité qui révèle une nature ouverte sur le monde extérieur et un refus de l'introspection ; d'où à la fois l'équilibre et la clarté de sa musique, son efficacité narrative, mais aussi, lorsqu'il reste au-dessous des sommets qu'il est capable d'atteindre, les limites de son amabilité superficielle.
Une brève mais brillante carrière : Carl Maria von Weber naît à Eutin (Holstein) le 18 (ou 19) novembre 1786. Sa cousine, Constance Weber, était l'épouse de Mozart. Son père, Franz Anton, après avoir été Stadtmusiker (musicien de la ville), avait organisé à Hambourg sa propre entreprise théâtrale, la Webersche Schauspielergesellschaft. C'était le début d'une existence itinérante, et celle de Weber allait le rester dans une large mesure. À Hildburgshausen, à l'âge de dix ans, il rencontre Johann Peter Heuschkel, qui lui donne les bases de la technique pianistique. L'année suivante, arrivant à Salzbourg, il est présenté à Michael Haydn, frère de Joseph, avec qui il étudie l'écriture musicale. En 1798, après la mort de sa mère, son père le place à Munich sous la tutelle du professeur de chant Johann Evangelist Wallishauser (connu aussi sous son nom italianisé de Valesi) et de l'organiste Johann Nepomuk Kalcher. De cette période datent ses premiers essais d'opéras, Die Macht der Liebe und des Weins (« La Puissance de l'amour et du vin »), perdu, et Das Waldmädchen (« La Fille des bois »), écrit en 1800, qui ne s'est conservé que fragmentairement ; ils sont suivis en 1801 de Peter Schmoll und seine Nachbarn (« Peter Schmoll et ses voisins »), écrit lors du retour à Salzbourg, sous la supervision du Michael Haydn. Il achève à cette même époque une messe, dite Jugendmesse (« messe de jeunesse »), et un recueil de Six Pièces pour piano. Cependant, considérant encore sa formation musicale insuffisante, Weber se rend à Vienne dans l'espoir de travailler cette fois avec Joseph Haydn. Au lieu de cela, il y deviendra l'élève de l'abbé Georg Joseph Vogler. Bien loin de valoir Haydn, ce musicien, grand voyageur et folkloriste, aura au moins le mérite d'inculquer à Weber le goût, propre aux romantiques, de l'exotisme. À Vienne, Weber se familiarise en outre avec le chant populaire et avec le jeu de la guitare.
Entre 1804 et 1810, il travaille successivement à Breslau, à Karlsruhe et à Stuttgart. Ayant obtenu le poste de chef d'orchestre au théâtre de Breslau, il s'efforce, avec enthousiasme et talent, mais aussi avec maladresse, d'y faire passer des réformes, tant au niveau de l'interprétation qu'à celui du répertoire. En plus des hostilités qu'il suscite, un grave accident, dont ses adversaires profitent, l'oblige à quitter la place : il s'empoisonne en ayant bu par mégarde de l'acide et s'abîme irrémédiablement la voix. Son second poste, à Karlsruhe, comme musicien du prince mécène Eugen Friedrich de Wurtemberg-Ols, sera en revanche l'une des périodes les plus heureuses de sa vie. Il se remet activement à la composition, écrivant notamment ses deux symphonies (1807). Ce sera probablement le contexte des événements militaires qui l'incitera à résilier ses fonctions. À Stuttgart, il se retrouve secrétaire du duc Ludwig de Saxe, frère du roi Friedrich. En dépit des difficultés de cette charge, ces années (1808-1810) sont relativement productives : il écrit notamment l'opéra Sylvana (le livret est une réadaptation de celui de Das Waldmädchen), la musique de scène pour la Turandot de Gozzi dans la traduction de Schiller, la cantate Der erste Ton ainsi qu'une Grande Polonaise pour piano et une série de lieder. Mais une inextricable affaire de dettes et une accusation d'escroquerie, probablement fabriquée, le font bannir, ainsi que son père, du duché de Wurtemberg.
Trois années itinérantes, mais largement profitables musicalement, lui feront ensuite parcourir toute l'Allemagne ; il s'arrête, entre autres villes, à Darmstadt, où il retravaille avec l'abbé Vogler, puis à Munich où, faisant exécuter son Concertino pour clarinette avec Heinrich Bärman, il reçoit du roi Maximilien de Bavière la commande de deux nouveaux concertos pour cet instrument. Ces années 1810-1813 voient naître également les deux concertos pour piano (1810 et 1812), le Concerto pour basson 1811, le singspiel Abu Hassan, représenté à Munich en 1811, et la Première Sonate pour piano (1812). En 1813, Weber arrive à Prague, où il reste jusqu'en 1816 au poste de directeur de l'Opéra. C'est là qu'il épousera en 1817 la cantatrice Caroline Brandt, qu'il avait rencontrée au cours d'un séjour à Francfort. Déployant une énergie considérable, il rénove complètement le répertoire du théâtre, faisant représenter notamment de nombreux ouvrages français (de Grétry, Méhul, Boieldieu, Cherubini, Spontini), mais aussi le Fidelio de Beethoven. Si le rythme de sa créativité baisse un peu au cours des années praguoises, une œuvre comme le Quintette pour clarinette et cordes 1815 reste son chef-d'œuvre dans le domaine de la musique de chambre. De la même période datent aussi le recueil de quatuors vocaux Leyer und Schwerdt La Vielle et l'Épée 1814 et la cantate Kampf und Sieg (« Combat et Victoire ») [1815]. À la fin de 1816, au cours d'un séjour à Berlin, il achève ses sonates nos 2 et 3 pour piano.
Le dernier poste officiel de Weber sera Dresde, où il travaille de 1817 à 1820. Dans cette ville, qui était l'un des bastions de l'opéra italien, il s'efforce d'imposer l'art dramatique allemand, dont lui-même va bientôt devenir le symbole. C'est à Dresde qu'il fait la rencontre du poète Friedrich Kind, qui écrit pour lui le livret du Freischütz. Weber travaille à cet opéra entre 1817 et 1821, tout en composant parallèlement de la musique religieuse (deux messes, 1818 et 1819) et des œuvres instrumentales ; sa production pianistique s'enrichit au cours de l'année 1819 d'une Polonaise brillante, d'un Rondo brillant, et surtout de la célèbre Invitation à la danse (connue en France sous le nom d'Invitation à la valse), que Berlioz orchestrera en 1842 (elle deviendra aussi, dans cette version orchestrée, la musique du ballet Le Spectre de la rose, représenté en 1911 dans le cadre des Ballets russes de Diaghilev). Il écrit aussi la Jubel-Ouverture (1818), célèbre pour sa citation de l'hymne britannique God save the King, le Trio pour flûte, violoncelle et piano 1819, la musique de scène de Preciosa (1820), dont l'ouverture est restée assez populaire, et l'intéressant Konzertstück pour piano et orchestre 1821.
La création du Freischütz, à Berlin, le 18 juin 1821, est un triomphe et marque la consécration de l'opéra romantique allemand. Weber reçoit la commande d'un nouvel ouvrage destiné à être créé au théâtre de la Porte de Carinthie, à Vienne. Il mène à bien, en l'espace de deux ans, la vaste partition d'Euryanthe, opéra chevaleresque, qui est représenté le 25 octobre 1823. Entre-temps, il a écrit sa Quatrième Sonate pour piano 1822, sa dernière œuvre instrumentale. Cette même année 1822 est celle de la naissance de son fils Max Maria mort en 1881, qui sera son premier biographe.
Au cours des trois dernières années de sa vie, Weber reprend un mode de vie itinérant, dirigeant ses œuvres ou celles des autres. Son ultime ouvrage, sur une commande émanant du Covent Garden de Londres, sera l'opéra féerique Obéron. Miné par la tuberculose, Weber trouve encore la force d'en diriger la création le 12 avril 1826, et il meurt à Londres moins de deux mois après, le 5 juin 1826, dans sa quarantième année, précédant d'un an Beethoven et de deux ans Schubert.

Sa vie

Carl Maria von Weber est issu d'une famille vouée à l'art depuis longtemps. Son père, Franz Anton, se déclare baron de son propre chef. Il débute comme officier et finit comme directeur de différents groupes dramatiques obscurs. C'est néanmoins un excellent violoniste. Les cousines de Carl Maria, Josepha, Aloysia, Constanze et Sophie filles du frère de Franz Anton, Franz Fridolin atteindront une grande réputation comme chanteuses. Mozart, après avoir été éconduit par Aloysia, épousera Constanze, devenant ainsi cousin de Weber par alliance.
Carl est un enfant souffreteux, doté d'une maladie héréditaire de l'articulation de la hanche qui l'empêche de marcher avant l'âge de quatre ans. Il voyage néanmoins beaucoup et on lui enseigne très tôt le chant et le piano.
En 1798, Michael Haydn lui donne gratuitement des cours à Salzbourg. En mars de la même année, sa mère meurt. En avril, la famille visite Vienne avant de s'installer à l'automne à Munich. C'est là que Weber compose ses premières œuvres : six fugues, une messe et un opéra Die Macht der Liebe und des Weins, aujourd'hui disparu. Un ensemble de Variations pour le pianoforte composé un peu plus tard est lithographié par Carl lui-même, sur le conseil d'Aloys Senefelder, l'inventeur du procédé pour lequel lui et son père montrent un grand intérêt.
En 1800, la famille se rend à Fribourg-en-Brisgau, où Weber, bien que n'ayant pas encore quatorze ans, met en musique un livret du chevalier von Steinsberg, Das Waldmädchen, créé en novembre au théâtre de la ville. La représentation n'est pas un succès et le compositeur avouera lui-même plus tard que c'était une œuvre très immature ; elle est cependant reprise à Chemnitz et même à Vienne.
Carl retourne avec son père à Salzbourg en 1801, continuant ses études sous la direction de Michael Haydn. Il compose un nouvel opéra Peter Schmoll und seine Nachbarn, produit sans succès à Nuremberg, en 1803. Weber est placé sous la direction de l'abbé Vogler qui, au bout d'un an, le fait entrer comme maître de chapelle au théâtre municipal de Breslau. Sa vie est néanmoins tumultueuse : il contracte des dettes et perd sa voix en buvant accidentellement un acide utilisé en lithographie, manquant de mourir. Il entreprend la composition d'un opéra romantique, Rübezahl, mais abandonne finalement le projet (seuls subsistent un quintette et l'ouverture, réécrite en 1811 sous le titre Der Beherrscher der Geister.
Quittant Breslau en 1806, il devient intendant de musique au château du duc de Wurtemberg branche protestante à Carlsruhe en Souabe et professeur de musique de la jeune princesse Marie-Dorothée de Wurtemberg. De 1807 à 1810, il est secrétaire à Stuttgart du prince Louis en même temps que professeur de musique des jeunes princesses. La liaison de Weber avec la cantatrice Margarethe Land et les manipulations financières de son père lui font perdre ses fonctions et tous deux sont bannis. Le 27 février 1810, ils commencent une nouvelle vie à Mannheim.
Weber entreprend un singspiel en un acte, Abu Hassan, puis s'installe à Darmstadt pour être près de son vieux maître, l'abbé Vogler, et de ses compagnons d'études, Giacomo Meyerbeer et Johann Baptist Gänsbacher. Le 16 septembre 1810, il fait créer Sylvana à Francfort-sur-le-Main, mais avec un succès très mitigé. Abu Hassan est terminé à Darmstadt en janvier 1811, après de nombreuses interruptions et créé le 4 juin. C'est cette même année qu'il imagine l'une des œuvres romantiques les plus fondamentales pour la clarinette : le Concerto no 1 en fa mineur, op. 73, suivi le 25 novembre du Concerto no 2 en mi bémol majeur, op. 74. Ces deux œuvres ne seront publiées que bien plus tard, en 1822.
Weber entame une tournée en février, pendant laquelle il se lie d'amitié avec plusieurs personnes influentes, et obtient un succès en juin à Munich. Son père meurt à Mannheim en 1812. En 1813, il est nommé maître de chapelle national à Prague, fonction qu'il occupe avec succès jusqu'à l'automne 1816. Pendant cette période, il se concentre sur la musique pour piano-forte. L'état troublé de l'Europe lui inspire aussi ses meilleures pages patriotiques, dont les dix chansons Leyer und Schwerdt, sur des poèmes de Theodor Körner comprenant « Vater, ich rufe dich » et « Lutzow's wilde Jagd », ainsi que les chœurs de la cantate Kampf und Sieg, qui est présentée la première fois à Prague, le 22 décembre 1815.

Le Freischütz

Weber démissionne de son poste à Prague en septembre 1816. Le 1er décembre, le roi de Saxe Frédéric Auguste le nomme maître de chapelle à l'opéra de Dresde. Les opéras italiens donnés à la cour étaient alors supervisés par le jaloux et intrigant Francesco Morlacchi. Le roi, cependant, place les deux maîtres de chapelle sur le même niveau de titre et de salaire, ce qui permet à Weber d'exercer ses aptitudes d'organisation et de direction. Il écrit durant cette période la musique de scène de plusieurs pièces de théâtre : König Yngurd 1817 d'A. Müllner, Heinrich IV, König von Frankreich de Eduard Gehe et Lieb um Liebe de Anton Rublack 1818, et surtout son célèbre Rondo brillant en ré bémol majeur dit Invitation à la valse en 1819.
Il consacre peu à peu son attention sur une idée qui germe depuis longtemps dans son esprit : l'adaptation d'un conte populaire germanique qui lui semble parfait pour servir de véhicule à la nouvelle forme d'art qu'est l'opéra romantique, dont les canons ont été arrêtés par Ludwig van Beethoven avec Fidelio 1805. Weber avait mis en scène les cérémonies chevaleresques dans Sylvana et abordé le thème du surnaturel dans Rübezahl, mais les personnifications fantomatiques n'y étaient qu'évoquées. Mêlant les deux, Johann Friedrich Kind lui fournit le livret, intitulé Des Jägers Braut La fiancée du chasseur, de ce qui va devenir son opéra le plus célèbre, Der Freischütz .
Il épouse entre-temps la cantatrice Carolina Brandt et compose la musique de scène du drame gitan de Pius Alexander Wolff, Preciosa. En raison des difficultés politiques à Dresde, Der Freischütz est créé à Berlin le 18 juin 18215. C'est un triomphe, tout comme à Vienne, le 3 octobre suivant, et à Dresde, le 26 janvier 1822. Cependant, sa place de maître de chapelle n'en est pas améliorée. Weber refuse des propositions tentantes à Berlin et Kassel Louis Spohr obtint ce dernier poste. De même la composition de son opéra-comique, Die drei Pintos, n'avance pas il finira par abandonner le projet en 1824, qui sera achevé par Gustav Mahler et créé en 1888.

Le créateur de l'opéra romantique allemand

C'est en premier lieu grâce à ses opéras que Weber s'est rendu célèbre et a survécu. Déjà, les seules ouvertures du Freischütz, d'Euryanthe et d'Obéron, fréquemment exécutées en concert, auraient suffi à maintenir sa popularité. Elles achèvent en effet d'établir la forme et l'esthétique de l'ouverture romantique, rassemblant les thèmes principaux et, souvent, des épisodes entiers de l'ouvrage, organisés de manière à former une narration éloquente, servis par la richesse de la palette orchestrale. Quant aux opéras eux-mêmes, Sylvana, qui reste à peu près ignorée du grand public, contient déjà les idées qui seront celles du Freischütz, avec sa poésie panthéiste de la vie forestière et ses références au folklore ; Abu Hassan, avec son sujet exotique, reste dans la tradition du singspiel mozartien (Zaïde, L'Enlèvement au sérail) et est un nouvel hommage aux « turqueries » à la mode depuis le milieu du XVIIIe siècle. Mais c'est évidemment avec le Freischütz, œuvre témoin du romantisme allemand, que Weber s'est imposé sur la scène mondiale.
Le Freischütz, dont l'action se situe en Bohême au XVIIe siècle, est fondé sur une légende d'Europe centrale. Le livret est de Friedrich Kind. Pour pouvoir épouser Agathe, fille du garde forestier Cuno, le jeune chasseur Max doit, conformément à une tradition établie, remporter un concours de tir. Or il accumule les échecs, ayant été envoûté par son compagnon Caspar, ancien prétendant éconduit d'Agathe. Caspar a passé un pacte avec le démon, personnifié par Samiel, le « chasseur noir », dont le repaire se trouve au fond de la forêt, dans la gorge aux Loups. Caspar réussit à persuader Max de s'y rendre avec lui à l'heure de minuit et d'y faire fondre, avec l'aide de Samiel, sept balles magiques, qui atteindront leur but infailliblement. Mais ce pacte comporte une clause que Max ignore : après que les six premières balles auront frappé juste, la septième ira là où il plaira au démon de l'envoyer. Max se laisse convaincre. Le tableau de la gorge aux Loups est le cœur dramatique de l'ouvrage, rassemblant les trois protagonistes (Samiel est un rôle parlé, avec la voix souvent amplifiée par un haut-parleur) et un chœur d'esprits invisibles, et faisant se déchaîner, après la fonte de chaque balle, des forces surnaturelles de plus en plus menaçantes. Caspar a demandé à Samiel que la septième balle frappe Agathe. Mais, le jour du mariage, c'est Caspar lui-même qui sera frappé à mort par le dernier coup de feu de Max, car Agathe se trouvait sous la protection d'un saint ermite. Ayant appris que Max avait conclu un pacte diabolique, le roi Ottokar, venu assister à la cérémonie, veut le faire bannir, mais l'ermite intercède en sa faveur, ordonnant l'abolition du concours de tir, et le mariage de Max et d'Agathe sera seulement reporté d'un an.
On peut constater dans le Freischütz des influences de Mozart (au deuxième acte surtout, dans les scènes d'Agathe avec sa cousine Annette, où l'on retrouve la relation classique de la maîtresse et de la soubrette), et aussi celles de Beethoven, au niveau de l'harmonie et de certaines références ponctuelles (issues de Fidelio, notamment). Mais le charme et l'impact émotionnel du Freischütz tiennent surtout à la saveur d'une présence populaire richement représentée par le folklore et à l'alliance de la nuit et du fantastique avec une nature qui est à la fois cadre et élément personnifié. Nombre de ses mélodies, prenantes et aisément mémorisables, comme toujours chez Weber, sont rapidement devenues de véritables « tubes » dans toute l'Allemagne et même à l'étranger. Richard Wagner, dans un article publié en 1841 dans la Revue et gazette musicale, a écrit ces lignes restées célèbres : « Le philosophe de Berlin fredonnait gaiement “Nous te tressons la couronne virginale” [chœur féminin de l'avant-dernier tableau] ; le directeur de la police répétait avec enthousiasme “À travers les bois, à travers les prairies” [air de Max au 1er acte], tandis que le laquais de cour chantait d'une voix enrouée “Que peut-on comparer sur terre aux plaisirs de la chasse” [chœur des chasseurs au dernier tableau]. » L'orchestre, où passent plusieurs leitmotive (le plus typique et reconnaissable est celui de Samiel), joue un rôle actif de premier plan, dans le tableau de la gorge aux Loups en particulier, faisant du Freischütz le prototype de l'opéra symphonique.
En France, le Freischütz a malheureusement connu des fortunes diverses, en particulier en 1824, sous le titre de Robin des bois, dans une version trafiquée par Castil-Blaze, puis en 1841 avec des récitatifs ajoutés par Berlioz à la place des textes parlés (bien longs, il est vrai, comme c'est souvent le cas dans les singspiels).
Euryanthe, bien que souhaité par la commande comme « un opéra dans le style du Freischütz », est un type de sujet bien différent, inspiré de la chevalerie française du XIIIe siècle : L'Histoire de Gérard de Nevers et de la belle et vertueuse Euryanthe, sa mie, mise en livret par Helmina von Chezy. Weber y renonce à l'intercalation de dialogues parlés, faisant donc un opéra chanté d'un bout à l'autre. L'argument d'Euryanthe est fondé sur le thème classique d'un amour dont la fidélité est mise à l'épreuve ; mais le livret souffre d'une accumulation de détails qui l'alourdit fâcheusement. Ayant entendu Adolar, chevalier et troubadour, chanter la vertu de sa fiancée Euryanthe, son adversaire Lysiart se fait fort de lui prouver l'inconstance des femmes. Il trouve une complice en la personne d'Églantine, une fausse amie d'Euryanthe, qu'il promet d'épouser. Elle lui procure une bague qui devra lui permettre de confondre Euryanthe aux yeux d'Adolar. Bien que croyant triompher en un premier temps, il ne réussira cependant pas à détruire cet amour qui prévaudra en fin de compte. Évidemment redevable au Freischütz à bien des titres (par les chœurs et l'orchestre, entre autres), Euryanthe est la partition qui annonce le plus directement Wagner : de nombreuses pages de Tannhäuser et de Lohengrin y trouvent des pré-échos bien reconnaissables. En ce sens, c'est sans conteste l'ouvrage dans lequel Weber a vu le plus loin. Malgré cela, malgré sa générosité d'invention et ses accents héroïques, Euryanthe est loin d'avoir la popularité du Freischütz, à cause de certaines longueurs, et d'une action trop souvent embrouillée, qui n'arrive à solliciter la participation de l'auditeur que par intermittence.
Le Moyen Âge, la féerie et l'Orient déterminent l'esthétique d'Obéron, opéra avec lequel Weber atteint ses sommets en matière d'enchantement musical, opposant la luminosité merveilleuse du conte aux ombres fantastiques du Freischütz et à la grandiloquence d'Euryanthe. Le livret de James Robinson Planché est écrit d'après le vaste poème de Christoph Martin Wieland, avec des références au Songe d'une nuit d'été de Shakespeare. Obéron, roi des elfes, et son épouse Titania se sont querellés pour une raison futile : savoir qui, de l'homme ou de la femme, est le plus inconstant. Ils ont juré de rester séparés jusqu'à ce qu'ils rencontrent un couple qui aura gardé une fidélité mutuelle à travers toutes les épreuves et les tentations. Le chevalier Huon de Bordeaux, envoyé en mission périlleuse par Charlemagne auprès du calife de Bagdad Haroun al Rachid, et Rezia, la fille de ce dernier, donneront gain de cause à Obéron, qui a pris le chevalier sous sa protection en lui offrant un cor magique. À travers diverses péripéties – enlèvement de Rezia par des pirates, tentative de séduction de Huon par Roxane, fille de l'émir de Tunis Almansor –, les amoureux se retrouveront devant Charlemagne, qui confirmera leur union. Obéron et Titania pourront donc se réconcilier. Par sa forme autant que par son sujet, Obéron marque un retour au singspiel, avec de très nombreux dialogues parlés (on a parfois fait remarquer qu'il tient presque autant d'une musique de scène que d'un opéra), mais l'esthétique et le langage sont intégralement ceux d'un opéra romantique. Weber avait exprimé l'intention de réécrire des récitatifs musicaux pour des représentations ultérieures, mais la mort l'en empêcha. Obéron connut, lui aussi, un certain nombre de trafiquages plus ou moins honnêtes, dont un par Mahler (1907, joué à Cologne en 1913). Ce fut aussi Mahler qui, par ailleurs, se chargea en 1887 d'achever un opéra entamé puis abandonné par Weber en 1820, Die drei Pintos.
Dans l'œuvre instrumentale de Weber, ce sont certaines compositions pour piano, mais surtout les divers concertos, qui constituent les meilleures réussites. Weber était un remarquable virtuose du piano, doté de mains dont l'étendue spectaculaire étonnait chez cet homme petit et chétif. Si une partie de son œuvre pour piano seul (danses, variations diverses) appartient au tout-venant de l'époque, ses sonates méritent certainement mieux que le semi-oubli dans lequel on continue à les tenir : sans prétendre à une grande profondeur, elles ont du charme et du brillant. La Grande Polonaise est un morceau de bravoure ; quant à l'Invitation à la danse, elle est restée le modèle de la valse de concert. Des œuvres pour piano et orchestre, les deux concertos ne sont pas sans mérites, tant par l'écriture de la partie soliste que par l'orchestration, mais c'est sans conteste le Konzertstück, composition de maturité, qui s'impose comme le chef-d'œuvre par excellence ; constitué de quatre parties successives, très diversifié entre le lyrisme, la puissance et le divertissement, il doit beaucoup à Beethoven 2e partie, tout en annonçant par moments Chopin 1re partie.
Dans ses concertos pour instruments à vent – clarinette, basson, cor, dont il a su tirer les effets les plus originaux dans ses partitions d'opéras –, Weber suit les traces de Mozart. La clarinette, en particulier, est la mieux servie, avec un concertino et deux concertos (le premier, en fa mineur, est le plus célèbre), sans compter le Quintette pour clarinette et cordes, qui reprend là encore un effectif mozartien, et le Grand Duo concertant pour clarinette et piano. Le Concertino pour cor, pour sa part, est réputé pour sa difficulté d'exécution. Les messes, les cantates, les musiques de scène, les chœurs, la soixantaine de lieder (dont certains accompagnés à la guitare) demeurent, sans être complètement ignorés, au second plan dans l'œuvre de Weber telle qu'elle est présentée au concert. Outre ses œuvres musicales, Weber a laissé quelques écrits, dont un roman autobiographique inachevé, Tonkünstlers Leben La Vie d'un musicien.André Lischke

Euryanthe

Weber est en effet accaparé par un livret qui lui semble plus adapté au langage musical qu'il souhaite désormais développer : celui de Wilhelmine von Chezy, basé sur l'histoire d'Euryanthe telle que racontée au xiiie siècle par le Roman de la violette de Gerbert de Montreuil, et les changements apportés notamment par le Décaméron de Boccace et de Cymbeline de Shakespeare. Loin des frayeurs surnaturelles du Freischütz, l'élément romantique est fourni par les manières chevaleresques du Moyen Âge, constituant un prototype du genre qui serait perfectionné vingt ans plus tard par Wagner dans Lohengrin6. C'est ainsi l'un des tout premiers opéras allemands sans dialogues parlés, avec une tentative de fusion des arts. Les récitatifs y sont plus élaborés que dans l'œuvre précédente. Créé à Vienne le 25 octobre 1823, le rôle-titre est confié à Henriette Sontag.

Oberon opéra.

Tombe de Weber à l'ancien cimetière catholique de Dresde
À l'été 1824, Weber rencontre à Marienbad le directeur de Covent Garden, Charles Kemble, qui le convainc de composer un opéra en anglais d'après Le Songe d'une nuit d'été et La Tempête de Shakespeare. Oberon est créé le 12 avril 1826 à Londres sous la direction musicale de Weber, mais le compositeur n'est pas satisfait du livret, défiguré selon lui par les dialogues parlés abandonnés dans Euryanthe. Affaibli par la tuberculose, il entreprend néanmoins immédiatement la révision de la partition et l'adaptation du livret en allemand en revenant aux sources du poème de Christoph Martin Wieland, mais meurt brusquement le 5 juin 1826. Son corps est rapatrié en Allemagne et est enterré à l'ancien cimetière catholique de Dresde. La version allemande d'Obéron sera créée de façon posthume à Leipzig le 23 décembre 1826.

Œuvres Musique lyrique

Die Macht der Liebe und des Weins 1798 – détruit
Das Waldmädchen 1800, opéra en deux actes, livret de Karl Ritter von Steinsberg
Peter Schmoll und seine Nachbarn 1802, opéra en deux actes, livret de Joseph Türk
Rübezahl 1804, opéra, livret de J.G. Rohde – fragments
Silvana 1810, opéra en trois actes, livret de Franz Carl Hiemer
Abu Hassan 1810, singspiel en un acte, livret de Franz Carl Hiemer
Der Freischütz 1821, opéra en trois actes, livret de Johann Friedrich Kind
Die drei Pintos, opéra-comique, livret de Theodor Hell – composé entre 1821 et 1824 mais inachevé. Complété par Gustav Mahler et créé en 1888
Euryanthe 1823, opéra en trois actes, livret de Helmina von Chézy
Oberon 1826, opéra en trois actes, livret de James Robinson Planché d'après Christoph Martin Wieland
Musique de scène
Turandot, op.37 1809, drame de Friedrich von Schiller d'après Carlo Gozzi – Ouverture et six numéros
König Yngurd 1817, drame de A. Müllner - Ouverture et dix numéros et un lied Lasst den Knaben nicht den Raben
Heinrich IV, König von Frankreich 1818, drame de Eduard Gehe – Huit numéros
Lieb um Liebe 1818, drame de Anton Rublack – Quatre chansons, une marche et un mélodrame
Preciosa 1821, drame de Pius Alexander Wolff d'après Cervantes – Ouverture et onze numéros

Musique vocale

Weber a composé plus de 90 lieder.
Cantate « Der erste Ton » pour chœur et orchestre, op. 14 1808/1810
Récitatif et rondo « Il momento s'avvicina » pour soprano et orchestre, op. 16 (1810
Hymne « In seiner Ordnung schafft der Herr » pour solistes, chœur et orchestre, op. 36 (1812
Cantate « Kampf und Sieg » pour solistes, chœur et orchestre, op. 44 1815
Scène et air d'Athalie « Misera me! »pour soprano et orchestre, op. 50 1811
Cantate de jubilé pour le 50e anniversaire du règne du roi Frédéric-Auguste Ierde Saxe pour solistes, chœur et orchestre, op. 58 1818

Musique symphonique

Symphonie no 1 en ut majeur, op. 19 1807
Symphonie no 2 en ut majeur 1807
Ouverture de concert en mi bémol majeur, op. 8 1807
Ouverture pour Beherrscher der Geister, op. 27 1811
Jubel-Ouvertüre, op. 59 1818
Musique concertante
Six variations sur le thème «A Schüsserl und a Reind'rl pour alto et orchestre 1800/1806
Romance sicilienne pour flûte et orchestre 1805
Grand Pot-Pourri pour violoncelle et orchestre en ré majeur, op. 20 1808
Andante et rondo hongrois pour alto et orchestre 1809
Variations pour violoncelle et orchestre en ré mineur 1810
Concerto pour piano no 1 en ut majeur, op. 11 1810
Adagio et rondo pour harmonichord et orchestre en fa majeur 1811
Concerto pour basson en fa majeur, op. 75 1811/1822
Concerto pour clarinette no 1 en fa mineur, op. 73 J. 114 1811
Concerto pour clarinette no 2 en mi bémol majeur, op. 74 1811
Concertino pour clarinette et orchestre en mi bémol majeur, op. 26 1811
Concerto pour piano no 2 en mi bémol majeur, op. 32 1812
Andante et rondo ungarese pour basson et orchestre en ut mineur, op. 35 1813
Morceau de concert pour cor et orchestre en mi mineur, op. 45 1815
Morceau de concert pour piano et orchestre en fa mineur, op. 79 1821

Musique de chambre

Quatuor avec pianoforte en si♭majeur 1806-1809
Neuf variations sur un air norvégien pour violon et piano, op. 22 1808
Six Sonates progressives pour le pianoforte avec violon obligé dédiées aux amateurs, op. 10 1810
Sept variations pour clarinette et piano dites « Silvana Variationen », op. 33 1811
Quintette avec clarinette en si bémol majeur, op. 34 1815
Grand duo concertant pour clarinette et piano en mi bémol majeur, op. 48 1816
Divertimento assai facile pour guitare et piano en ut majeur, op. 38 1816-1817
Trio pour flûte, violoncelle et piano en sol mineur, op. 63 1819
Romance pour trombone et piano en ut mineur sans numéro d'opus

Musique pour piano

Six fugues, op. 1 1798
Six variations sur un thème original, op. 2 1800
Six pièces pour piano à quatre mains, op. 3 1801
Douze allemandes, op. 4 1801
Huit variations sur un thème de l'abbé Vogler, op. 5 1804
Six variations, op. 6 1804
Sept variations sur Vien quà, Dorina bella, op. 7 1807
Sept variations sur un thème original, op. 9 1808
Huit pièces pour piano à quatre mains, op. 10 1809
Momento capriccioso en si majeur, op. 12 1808
Grande polonaise en mi bémol majeur, op. 21 1808
Sonate pour piano no 1 en ut majeur, op.24 1812
Sept variations sur la romance « À peine au sortir de l’enfance », op. 28 1812
Sonate pour piano no 2 en la bémol majeur, op.39 1816
Variations sur « Schöne Minka », op. 40 1816
Sonate pour piano no 3 en ré mineur, op.49 1816
Sept variations sur un chant tzigane, op. 55 1817
Huit pièces pour piano à quatre mains, op. 60 1819
Rondo brillante en mi bémol majeur, op. 62 1819
Rondo brillant en ré bémol majeur dit « Invitation à la danse » ou : à la valse, op. 65 1819
Sonate pour piano no 4 en mi mineur, op.70 1819
Polonaise brillante en mi majeur, op. 72 1822 – orchestrée par Franz Liszt
Valse-Laendler

Musique sacrée

Messe no 1 en mi mineur 1818
Messe no 2 en sol mineur, op. 76 1818–19

Anecdotes

Dans son roman La Dame aux camélias chapitre 9, Alexandre Dumas fait jouer l'Invitation à la valse Rondo brillant en ré bémol majeur de Weber à Marguerite Gautier et à son ami Gaston.
Le final de l'ouverture de son opéra : Der Freischütz a été le générique de l'émission radiophonique La Tribune de l'Histoire Sur Paris-Inter puis France Inter de 1951 à 1997.



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Posté le : 03/06/2016 18:57

Edité par Loriane sur 04-06-2016 21:55:03
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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