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Les figures de réthoriques
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LES FIGURES DE L'ANALOGIE

Les IMAGES: terme générique englobant comparaisons et métaphores. On distingue :

- le cliché: changer son fusil d'épaule, la neige recouvre la terre d'un blanc manteau...

- l'image réveillée: l'ensoleillement de sa voix dorée (voix dorée=cliché)

- l'image neuve: Soleil cou coupé... d'Apollinaire.

La COMPARAISON: elle rapproche deux éléments comportant une caractéristique commune, une analogie (le terme comparé et le terme comparant), à l'aide d'un mot comparatif (comme, pareil à, semblable à, il semble etc.).

Ex. : Son regard est pareil au regard des statues ... Paul Verlaine


La MÉTAPHORE
:
c'est une comparaison sans terme comparatif, la forme la plus condensée d'image. Cette assimilation directe du comparé et du comparant peut créer des images surprenantes et d'une grande densité.

Ex. : "Ma soif est un esclave nu... " Paul Valéry

terme comparé = " ma soif", terme comparant = " un esclave nu ".

Il arrive que le terme comparé soit absent. En ce cas, le message poétique semble plus énigmatique.

Ex. : Ce toit tranquille, où marchent les colombes,/ Entre les pins palpite, entre les tombes... Paul Valéry ("toit tranquille" = la mer, terme comparé implicite; " colombes " = les voiles des bateaux, terme comparé implicite)

L'ALLÉGORIE : elle consiste à représenter de façon imagée, en la matérialisant, une idée abstraite.

C'est une image littéraire dont le phore (comparant) est appliqué au thème (sujet comparé) non globalement comme dans la métaphore, mais élément par élément ou du moins avec une personnification.

Ex. : Mon beau navire ô ma mémoire / Avons-nous assez navigué / Dans une onde mauvaise à boire / Avons-nous assez divagué / De la belle aube au triste soir ... Guillaume Apollinaire

Ici la mémoire est matérialisée par l'image du navire à la dérive.

La rêverie... une jeune femme merveilleuse, imprévisible, tendre, énigmatique, à qui je ne demande jamais compte de ses fugues... André Breton

La PERSONNIFICATION:
cette figure consiste à évoquer un objet ou une idée sous les traits d'un être humain.

Ex. : Le soleil aussi attendait Chloé, mais lui pouvait s'amuser à faire des ombres. Boris Vian

Le SYMBOLE:
Expression indirecte au moyen d'un récit, fable, d'images qui suggèrent ce qu'on veut exprimer. On distingue le sens littéral du sens symbolique. Le symbole est un système de métaphores suivies.

Ex. L'albatros de Baudelaire, le pélican de "La nuit de mai" de Musset


II. LES FIGURES DE LA SUBSTITUTION

La MÉTONYMIE (échange de noms): elle remplace un terme par un autre qui est lié au premier par un rapport logique. Les deux éléments appartiennent au même ensemble, sont liés par un rapport de contiguïté. . Elle peut substituer :

-le contenant au contenu (ex. boire un verre),

-l'effet à la cause (ex. Socrate a bu la mort = le poison qui l'a tué),

-le symbole à la chose (ex. les lauriers = la gloire),

-l'objet à l'utilisateur (ex. le premier violon = le premier violoniste),

-l'auteur à son oeuvre (ex. lire un Zola), etc.


La SYNECDOQUE
(inclusion):
c'est une variété de métonymie; c'est un trope permettant de désigner quelque chose par un terme dont le sens inclut celui du terme propre. Elle permet d'exprimer un tout par une de ses parties, un objet par sa matière, et vice-versa.

Ex. : Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur. " Victor Hugo (" les voiles " = les bateaux à voiles)

Une tête si chère; une lame; le cèdre (coffret de cèdre)...

La PÉRIPHRASE
: elle remplace un mot par sa définition. Ex. : La Venise du Nord = Bruges; la capitale de l'hexagone= Paris

L' ANTIPHRASE
(procédé de base de l' ironie) : cette figure consiste à exprimer une idée par son contraire, dans une intention ironique.

Ex. : C'est de bon goût! = C'est tout à fait déplacé. -- Ne vous gênez pas!

La LITOTE : elle consiste à dire peu pour suggérer beaucoup. Le verbe est souvent a la forme négative.

Ex. : --Va, je ne te hais point ! Pierre Corneille (Par ces mots, Chimène fait comprendre à Rodrigue qu'elle l'aime.)

L'EUPHÉMISME
:
cette figure permet d'atténuer une idée déplaisante

Ex. : demandeur d'emploi (= chômeur), la disparition (= la mort).


III. LES FIGURES DE L'OPPOSITION

L'ANTITHÈSE: elle met en parallèle deux mots désignant des réalités opposées. Cette forte opposition, souvent renforcée par un parallélisme de construction, permet de mettre vigoureusement en valeur une idée.

Ex. : Car tout être de chair jette indifféremment / Mêmes cris pour la mort et pour l'enfantement. Louis Aragon

L'OXYMORE
ou alliance de mots: cette figure est une variété d'antithèse. Deux mots désignant des réalités contradictoires sont étroitement liés par la syntaxe. Ex.: Je sais que c'est la coutume / D'adorer ces nains géants." Victor Hugo (" nains géants " = les hommes)

Cette obscure clarté qui tombe des étoiles...

Le CHIASME
: cette figure est un effet de rythme. Les éléments de deux groupes parallèles sont inversés. Le chiasme peut souligner l'union de deux réalités ou renforcer une antithèse.

Ex.: La neige fait au nord ce qu'au sud fait le sable. Victor Hugo

IV. LES FIGURES DE L'OMISSION

L'ELLIPSE : c'est la suppression de termes qui seraient grammaticalement nécessaires. Seuls subsistent dans l'énoncé les mots chargés de sens.

Ex. : Ouf! Café, bain, travail... Deux pages par jour, d'accord? Philippe Sollers

La PRÉTÉRITION
: on déclare passer sous silence une chose sur laquelle on attire néanmoins l'attention, par un procédé indirect.

Ex. : Je pourrais faire remarquer que (Mme la duchesse) connaissait si bien la beauté des ouvrages de l'esprit... mais pourquoi m'étendre? Bossuet


. LES FIGURES DE L'AMPLIFICATION ET DE L'INSISTANCE

L'HYPERBOLE : elle amplifie une idée parfois jusqu'à l'exagération pour la mettre en relief.

Ex. : briller de mille feux, mourir de honte, un bruit à réveiller un mort...


La GRADATION
: cette figure sert à créer un effet de dramatisation en ordonnant dans l'énoncé des termes de force croissante, dont le dernier est fréquemment hyberbolique.

Ex. "Va, cours, vole et nous venge." Pierre Corneille

L'ANAPHORE
: cette figure se caractérise par l'emploi répété d'un terme en tête d'un groupe de mots ou d'une phrase.

Ex. : "Marcher à jeun, marcher vaincu, marcher malade." V.Hugo

VI. DIVERS

ACROSTICHE: poème dont on peut lire le sujet, le nom de l'auteur, du dédicataire dans un mot vertical formé par les initiales de chacun des vers.

ALLITÉRATION: répétition des mêmes phonèmes, de mêmes syllabes pour produire un effet, par exemple un effet d'harmonie imitative.

Ex. : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes?

ANACOLUTHE: rupture volontaire de construction syntaxique.

Ex.: Le roman n'est pas pressé comme au théâtre.

fin de l'albatros de Baudelaire: Exilé sur le sol au milieu des huées, / Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

ANTANACLASE
: consiste à reprendre les mots (souvent de l'interlocuteur) en leur donnant une autre signification.

Ex.: Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas. Pascal

ANTONOMASE
: employer un nom propre pour un nom commun.

Ex.: c'est un Harpagon = un avare

ASYNDÈTE
: consiste à enlever les conjonctions qui devraient unir les différentes parties d'une phrase.

Ex.: bon gré, mal gré.

Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu.

CATACHRÈSE
: La langue ne semblant pas avoir de termes propres, on a recours à une dénomination tropologique qui parfois se lexicalise.

Ex.: faire un créneau, une salade de fruits.

HYPALLAGE
: souvent un transfert d'adjectifs; consiste à attribuer à certains mots d'une phrase ce qui convient à d'autres mots de la même phrase.

Ex.: de guerre lasse= las de la guerre; il enfonça son chapeau dans sa tête.

HYPERBATE: alors qu'une phrase paraît finie, on y ajoute un mot, un syntagme qui se trouve mis ainsi en évidence.

Ex.: La nuit m'habitera // et ses pièges tragiques.

HYPOTYPOSE
: peint les choses d'une manière si vive et si énergique qu'elle les met en quelque sorte sous les yeux, et fait d'un récit ou d'une description une image, un tableau ou une scène.

ONOMATOPÉE: formation de mots par harmonie imitative.

Ex.: frou-frou, cocorico

PARATAXE: disposer côte à côte deux propositions sans marquer le rapport de dépendance qui les unit

Ex. : Vous viendrez, j'espère? =j'espère que vous viendrez.

PARONOMASE: employer côte à côte deux paronymes.

Ex.: Traduttore, traditore.

PROSOPOPÉE: consiste à prêter la parole à une personne morte, absente, à un être inanimé, à une abstraction.

Ex. : prosopopée de la Sagesse de Dieu dans la Bible; de Fabricius chez Rousseau, des Lois chez Platon.

TROPES:
ce sont les figures de style dans lesquelles on emploie les mots avec un sens différent de leur sens habituel.


ZEUGMA
: infraction à la règle de l'harmonie des termes coordonnés.

Ex.: Vêtu de probité candide et de lin blanc. V. Hugo


Posté le : 20/06/2013 10:25

Edité par Loriane sur 10-12-2014 12:52:41
Edité par Loriane sur 10-12-2014 12:54:20
Edité par Loriane sur 10-12-2014 12:54:54
Edité par Loriane sur 10-12-2014 12:56:20
Edité par Loriane sur 10-12-2014 12:57:22
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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