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Partage du nouveau monde Bulle papale Inter caeterae en 1493
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Hors Ligne
Le 4 mai 1493 le pape Alexandre VI émet la bulle pontificale "Inter Caetera".

Qui partage le nouveau monde


Cette bulle donnait à l'Espagne toutes les terres à l'ouest et au sud d'un méridien à 100 lieues, soit 418 km à l'ouest ou au sud de toutes les îles des Açores et du Cap-Vert, soit à 36°8'W. Déjà dans la bulle Aeterni regis le pape avait donné au Portugal tous les territoires de l'Afrique. Le Traité de Tordesillas entre l'Espagne et le Portugal en 1494 changea un peu la ligne de démarcation, à 39°53'W.

Alexandre VI, Rodrigo Borgia pape de 1492 à 1503.


Le 11 août 1492, on vit accéder à la suprême dignité, écrit L. Pastor, dans son Histoire des papes, un homme que l'Église ancienne n'aurait pas admis au dernier rang du clergé à cause de sa vie dévergondée.
Le conclave venait d'élire le cardinal Rodrigo Borgia qui prenait le nom d'Alexandre VI. Ce sexagénaire, il était né en 1431, à Játiva, en Espagne avait une solide réputation : la prêtrise qu'il avait reçue en 1468 n'avait pas tempéré le cardinal libre de chasteté que le népotisme de Callixte III avait créé en 1456 — l'année de la réhabilitation de Jeanne d'Arc — et nommé vice-chancelier de l'Église en 1457. D'influence en influence, aussi bien sous Pie II que sous Paul II, Sixte IV ou Innocent VIII, il avait fait fructifier la fortune des Borgia.
C'est toute une bande au trône de saint Pierre : pas moins de six enfants il y en aurait eu sept, si Pier Luigi, le premier duc de Gandie, n'était mort l'année qui précéda le sacre.
Il tenait ces enfants de sa liaison avec Vanozza Catanei, à laquelle succéda Giulia Farnese. César et Lucrèce étaient âgés alors respectivement de seize et douze ans. César devint archevêque de Valence le jour même du couronnement et fut créé cardinal l'année suivante. Lucrèce, mariée à un Sforza en 1493 suivant une saine politique d'alliances matrimoniales, inaugurait le sacrifice de famille — elle ne sera tranquille qu'à partir de son troisième mariage. Car les choses n'étaient pas simples dans la Péninsule du XVe siècle, et Alexandre VI n'était pas le seul de sa trempe : Ludovic le More, duc de Milan, Ferdinand de Naples, non plus que son fils Alphonse II, n'avaient rien à lui envier. L'idée d'en appeler à l'étranger, comme l'avait déjà tenté Innocent VIII, faisait son chemin dans bien des têtes soucieuses de réforme et d'équilibre politique. D'autant plus que Charles VIII ne demandait qu'à faire valoir ses droits à la couronne de Naples et que ni Pierre de Médicis ni Venise ne semblaient alors désireux de sortir de la neutralité. En septembre 1494, Charles VIII entrait en Italie. Savonarole s'écriait :
"Le glaive est venu ! les prophéties s'accomplissent ; c'est le Seigneur qui mène ces armées."
Florence chassait Médicis et pavoisait en l'honneur des Français.
Le 31 décembre, c'était le tour de Rome, mais Alexandre échappait à la déposition pour simonie — par la grâce d'un pacte à la Renaissance —Il restait au pape à confier cette gloire à son peintre, le Pinturicchio d'autres artistes eurent ses faveurs : Bramante, San Gallo, et à se souvenir des auteurs de certaines perfidies qui lui avaient été faites : des Orsini à Savonarole. Il tirait d'ailleurs, avec Venise, le meilleur héritage de la situation italienne et pouvait poursuivre d'autres rêves que ceux d'un Sixte IV.
Dogmatiquement sobre, son pontificat ne devait guère troubler les théologiens. Quant à son arbitrage entre Espagnols et Portugais concernant les territoires du Nouveau Monde, il n'y avait eu là rien que de très catholique...

Conséquences

Cette bulle marque le début de la colonisation
Colonisation espagnole en Amérique et des missions catholiques dans le Nouveau Monde. Un des effets imprévus de la bulle et du Traité de Tordesillas a été de donner pratiquement tout l'océan Pacifique et la côte ouest de l'Amérique à l'Espagne, qui invoqua ces actes, par exemple, pour réclamer la Colombie-Britannique et l'Alaska en 1819 lors du traité d'Adams-Onís.

Premier partage du nouveau monde

Les États chrétiens d'Europe ne contestaient pas encore le pouvoir temporel de la papauté qui restait pour peu d'années l'arbitre universel. Celle-ci, qui se tenait parfaitement informée de l'avancée des découvreurs, cautionna le partage des conquêtes entre les deux nations ibériques. Une première bulle papale de 1455, qui donnait entière juridiction aux Portugais sur les découvertes au-delà du cap Bojador, fut récusée par la Castille. Jusqu'en 1480, ce ne furent que disputes entre les deux royaumes et incursions des marins andalous en Afrique. En 1480, le traité d'Alcaçovas-Toledo, en confirmant la possession des Canaries par la Castille ainsi que celle des autres îles et de la côte africaine au sud du cap Bojador par le Portugal, mit officiellement fin au conflit. Mais rien n'avait été fixé pour les terres de l'ouest de l'Atlantique. En 1481, Jean II de Portugal accédait au trône, succédant au roi Alphonse V qui, depuis quelques années déjà, lui avait confié l'administration coloniale et la direction des expéditions maritimes. Face aux Rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon, qui par leur mariage, en 1469, avaient réalisé l'unité de l'Espagne, Jean II devait se révéler un grand homme politique et le digne continuateur d'Henri le Navigateur.
Le retour de Colomb, en mars 1493, montra l'urgence du problème et des négociations difficiles s'ouvrirent. Il était clair désormais que la majeure partie de l'or du monde gisait au sud de l'équateur. On ne pouvait donc plus envisager de diviser la terre par son 27e parallèle nord, comme l'avait rêvé un temps la Portugal. Malgré des promesses implicites faites par le Souverain pontife au Portugal dans une bulle précédente, la bulle Inter Cetera de mai 1493 avantageait ouvertement la Castille. Ferdinand d'Aragon avait su s'attirer les bonnes grâces du pape Alexandre VI Borgia, aragonais d'origine. Le pape proposa donc, dans un premier temps, de partager le monde selon une ligne nord-sud passant d'un pôle à l'autre et située à 100 lieues à l'ouest et au sud des îles du Cap-Vert et des Açores.
Cette ligne se situait dans un espace large de 1 200 kilomètres, distance qui sépare la plus orientale des îles du Cap-Vert et la plus occidentale des Açores. À l'ouest de cette ligne, toutes les îles et terres non possédées préalablement par un prince chrétien, découvertes ou à découvrir, seraient la propriété de la couronne de Castille.
Il semble que l'idée d'une telle ligne de partage vint de Colomb lui-même, toujours idéaliste, qui prétendait qu'au-delà de cent lieues, le climat de l'Atlantique changeait, la température s'adoucissait et la mer se remplissait d'algues, autant de signes prouvant que l'on pénétrait dans un autre domaine. Cette bulle trop partiale ne reflétait pas le réel rapport de forces entre les deux puissances. Le roi Jean II de Portugal ne pouvait accepter de voir son empire menacé par les ambitions espagnoles. Le point essentiel pour lui était de sauvegarder la route des Indes par le cap de Bonne-Espérance, mais il ne négligeait pas l'éventualité d'une voie occidentale qui s'appuierait sur des terres dont, nous allons le voir, il avait déjà quelque idée.

Deuxième partage

Le pape Alexandre VI a tracé la première frontière liée à la découverte du Nouveau-Monde


Au lendemain de la conquête du royaume musulman de Grenade, événement qui achève la Reconquista de la Péninsule, par les Rois catholiques, Ferdinand et Isabelle, ceux-ci accordent à Christophe Colomb des lettres patentes afin de découvrir et de soumettre des Iles et un Continent dans l'Océan, dont il est sera Amiral, Vice-Roi et gouverneur. Quittant Palos le 3 août 1492, Christophe Colomb atteint le 12 octobre une première île du Nouveau Monde, peuplée par les Lucayes Bahamas, puis Cuba et Haîti. Il revient en Espagne le 15 mars 1493.
Le pape Alexandre VI Rodrigo Borgia soumet les terres découvertes à l'obligation d'évangélisation des populations indigènes et, afin d'éviter un conflit entre l'Espagne et le Portugal, il délimite par sa bulle 2 Inter caetera du 4 mai 1493 la zone accordée à l'Espagne : celle-ci possèdera les terres à l'ouest d'une ligne tracée à cent lieues à l'ouest des Açores et des îles du Cap Vert, qui appartiennent au Portugal. Les deux pays vont cependant conclure le 7 juin 1494, à Tordesillas, un traité qui reporte cette ligne, en faveur du Portugal, à 370 lieues des îles du Cap-Vert, de pôle à pôle.
L'arrivée de Colomb à ce qui était supposé être l'Asie, dans les mers occidentales, en 1492, créa une instabilité dans les rapports entre le Portugal et l'Espagne qui s'étaient disputés durant de nombreuses années pour des positions et des possessions coloniales le long de la côte africaine.
Le roi de Portugal prétendait que la découverte de Colomb se trouvait dans les limites établies par les bulles papales de 1445, 1456, 1479.
Le roi et la reine d'Espagne le niaient et souhaitaient une nouvelle bulle sur le sujet. Le pape Alexandre VI né à Valence n'oublie pas qu'il est espagnol et ami du roi d'Espagne répondit par trois bulles datées des 3 et 4 mai 1493 qui étaient très favorables à l'Espagne.
Le 4 mai 1493, Alexandre VI émet une bulle en vertu de sa puissance apostolique et de l’autorité que Dieu lui confère par saint Pierre. Cette bulle concède aux souverains d’Espagne toutes les îles et terres fermes découvertes ou qui le seront, au-delà d’une ligne qui va d’un pôle à l’autre, distante d’au moins cent lieues des Açores.
Christophe Colomb découvre l’île de San Salvador en octobre 1492. Se croit-il aux Indes? Il se garde bien de le dire pour ne pas refroidir l’ardeur de ses commanditaires, Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, qui sont en quête d’épices et de peuples à évangéliser.
Le pape Alexandre VI est lui aussi originaire d’Aragon. Aussi, au retour de Colomb en mars 1493, décide-t-il de prévenir toute rivalité guerrière entre l’Espagne et le Portugal, les deux nations par excellence dans le domaine de la navigation.
Le Portugal proteste et, le 7 juin 1494, on repousse la ligne de 270 autres lieues plus à l’Ouest. Le pape Jules II confirme l’entente.
Cette bulle garantit à l'Espagne les couronnes de Castille et d'Aragon tous les territoires à l'ouest et au sud d'une ligne de pôle à pôle à 100 lieues à l'ouest de toutes les îles des Açores ou du Cap-Vert.
Toutefois, la ligne de démarcation ne saurait être un simple méridien car aucun territoire ne peut être au sud d'un méridien. Il pourrait s'agir de deux segments de méridiens, l'un s'étendant vers le nord à partir d'un point situé à l'ouest des Açores et l'autre s'étendant vers le sud à partir d'un point situé au sud des îles du Cap-Vert, ces deux points étant reliés par un segment nord-nord-ouest—sud-sud-est. Il pourrait aussi s'agir d'une ligne partant du sud-ouest des îles pour s'étendre nord-nord-est—sud sud-est. Cette ligne en rumb relierait les deux pôles en traçant une spirale.
Nom donné à trois bulles du XVe s.
Les Espagnols sont les premiers à s’installer au Nouveau Monde. Après la découverte des Antilles par Christophe Colomb, l’Espagne et le Portugal se partagent l’Amérique grâce au Traité de Tordesillas, en 1494.
Dans ce traité, il est convenu que le Portugal se limiterait à coloniser les terres jusqu’à 2 000 km à l’ouest des îles du Cap-Vert, laissant à l’Espagne le vaste ensemble des terres américaines. Personne ne sait à l'époque que l'Amérique du Sud forme saillie à l'est de cette ligne, permettant plus tard au Portugal de revendiquer le Brésil.

Nouveau traité Troisième partage Traité de Tordesillas

Cet échec des aspirations du Portugal mena en 1494 à la conclusion du Traité de Tordesillas entre l'Espagne et le Portugal. Le nouveau traité déplaçait la ligne vers l'ouest, pour la fixer à 370 lieues à l'ouest des îles du Cap-Vert, et donnait, cette fois, explicitement au Portugal tout nouveau territoire découvert à l'est de cette ligne. Au début, la ligne de Tordesillas n'encerclait pas le globe. L'Espagne et le Portugal ne pouvaient pas dépasser vers l'ouest ou l'est de l'autre côté du globe et continuaient à posséder les pays qu'ils avaient été les premiers à découvrir.
Le traité de Tordesillas /tɔʁdɛsijas/ est un traité international établi le 7 juin 1494 pour établir le partage du Nouveau Monde, considéré comme terra nullius, entre les deux puissances coloniales émergentes, l'Espagne et le Portugal, avec pour ligne de partage un méridien nord-sud localisé à 370 lieues, 1 770 km à l'ouest des îles du Cap-Vert — méridien qui se situerait aujourd'hui à 46° 37' ouest.
Il a été rédigé à Tordesillas en Castille. La version espagnole du traité est ratifiée à Arévalo par le roi Ferdinand II d'Aragon et la reine Isabelle Ire de Castille le 2 juillet 1494. La version portugaise est ratifiée à Setúbal par le roi Jean II de Portugal le 5 septembre 1494.
D'après ce traité, le royaume de Castille, ainsi que les îles Canaries, sont acquis à la couronne espagnole, tandis que Madère, Porto Santo, les Açores et les îles du Cap-Vert, ainsi que le droit de conquête du royaume du Maroc royaume de Fez ou Fès et le droit de navigation au sud du parallèle des Canaries, sont acquis au royaume du Portugal.
Le Brésil, découvert par Pedro Alvares Cabral après la conclusion du traité, tombe de fait sous souveraineté portugaise.
Jean II de Portugal manœuvra donc habilement pour amener le pape à de meilleurs sentiments et l'or que ses navires rapportaient de la Mina lui fut en la matière d'une utilité certaine. Le traité de Tordesillas, signé en juin 1494, rectifia les clauses de la bulle au grand profit du Portugal, puisque la nouvelle ligne de partage fut éloignée à 370 lieues à l'ouest des îles du Cap-Vert. Jusqu'au 46° de longitude ouest, le Portugal gagnait 1 350 kilomètres d'océan. Les Espagnols, qui attendaient d'un jour à l'autre le retour du deuxième voyage de Colomb, obtinrent seulement un moratoire de vingt jours : si une nouvelle découverte espagnole survenait d'ici là, dans un espace proche de la ligne de partage, celle-ci passerait à 250 lieues au lieu de 370. Colomb revint bredouille. Les Portugais n'avaient pas pris un grand risque en concédant aux Espagnols ce délai de vingt jours. L'avenir devait révéler que ce traité leur attribuait à la fois le Brésil et les îles aux épices, en plus des territoires de l'Inde, de l'Asie du Sud-Est et de la Chine prévus par le traité. L'Espagne, de son côté, était maîtresse des deux Amériques – hormis le Brésil – et de l'océan Pacifique.
Hasard ou préméditation machiavélique de la part de Jean Il, surnommé le prince parfait ? Il n'est pas exclu que les Portugais aient été mieux informés qu'ils ne le laissaient paraître et leur politique du secret remporta là son meilleur succès. Il semble bien, en effet, que des navires lusitaniens avaient atteint secrètement la côte sud-américaine avant la découverte officielle du Brésil par Pedro Alvares Cabral en 1500. Il est moins probable, en revanche, que la position des îles aux épices, dans l'océan Indien, ait été suffisamment précise, dans l'esprit des négociateurs portugais, pour qu'ils aient eu conscience de tous les avantages d'une ligne de partage à 370 lieues. Elle faisait pourtant tomber dans leur escarcelle les Moluques, généreux cadeau du destin.

Les originaux du Traité de Tordesillas sont conservés dans les archives de Torre do Tombo Lisbonne et les Archives générales des Indes, Séville

Ce traité vise à résoudre les conflits nés de la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb. En 1481, la bulle pontificale Æterni regis garantit au Portugal toutes les terres au sud des îles Canaries. En mai 1493, le pape Alexandre VI, décrète par la bulle Inter cætera que les nouvelles terres découvertes situées à l'ouest d'un méridien à 100 lieues des îles du Cap-Vert reviennent à l'Espagne, celles à l'est revenant au Portugal ; la bulle exclut toute terre connue déjà sous le contrôle d'un État chrétien. Cette répartition mécontente le roi Jean II de Portugal, qui entame des négociations avec les rois catholiques, arguant que ce méridien scinde le globe et restreint les prétentions espagnoles en Asie, ce afin de le déplacer vers l'ouest. Il obtient ainsi la propriété sur les terres découvertes jusqu'à 370 lieues à l'ouest du Cap-Vert. Ce traité contrarie la bulle d'Alexandre VI, d'origine espagnole, mais est approuvé par le pape Jules II dans une nouvelle bulle en 1506.
Les nouvelles terres sont encore peu connues et les mesures approximatives ; l'Amérique est donc théoriquement dans sa totalité aux Espagnols. Cependant, lorsque Pedro Alvares Cabral découvre le Brésil, en 1500, sa partie orientale est attribuée au Portugal. L'Espagne n'ayant pas les moyens de garantir ce découpage, elle ne peut empêcher l'expansion portugaise au Brésil.
Les autres puissances maritimes européennes, France, Angleterre, Pays-Bas… se voient refuser tout droit sur ces nouvelles terres. Elles ne peuvent dans un premier temps que recourir à la piraterie et à la contrebande pour profiter des richesses du Nouveau Monde avant que, avec l'apparition du protestantisme, elles ne rejettent l'autorité pontificale. Pour sa part, François Ier demande à voir la clause du testament d'Adam qui l'exclut de ce partage .

Aucun autre État ne reconnaît le traité de Tordesillas, mais la suprématie navale incontestable de l'Espagne et du Portugal leur permit de le faire respecter pendant un siècle. Les Espagnols se contentent d'abord d'occuper les Antilles, où ils pensent trouver de l'or ; mais, devant l'échec de leur recherche, ayant appris par les indigènes qu'il y aurait de grandes sources de métal précieux sur le continent américain, ils entreprennent sa conquête quelque quinze ans après la mort de Christophe Colomb.
Alors que l'Empire portugais ne fonde que des stations maritimes, l'Empire espagnol se caractérise par la mise au pouvoir sur les terres conquises de dirigeants de leur pays. Un nouveau peuple métissé se forme, les créoles, qui installe durablement l'influence espagnole en Amérique. À l'opposé, les Portugais se contentent de fréquenter les ports exotiques pour envoyer des marchandises à Lisbonne. Ils y passent juste le temps nécessaire pour s'enrichir puis retournent dans leur pays. La capitale portugaise devient un grand entrepôt d'épices où toute l'Europe vient se fournir.
La puissance portugaise dure environ 75 ans. Dès la fin du XVIe siècle, les Hollandais enlèvent à Lisbonne la plus précieuse de ses colonies, les îles de la Sonde. Les rois d'Espagne, eux, organisent leurs nouvelles conquêtes de manière à les soumettre à la métropole. Les différentes colonies sont gouvernées par de hauts fonctionnaires envoyés d’Espagne, vice-rois, capitaines ou généraux. Comme les Portugais, les Espagnols se réservent le monopole des ventes de produits exotiques en Europe.
Le traité de Tordesillas devint réellement caduc lorsque les autres puissances, la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni disposeront d'une flotte navale suffisante pour braver l'interdit hispano-portugais. Outre la reprise de certaines colonies espagnoles, les autres puissances continueront la colonisation en occupant des terres plus au Nord, comme les États-Unis et le Canada, peu ou pas colonisés par les Espagnols.

Autres traités, nouvelles bulles

Mais les rois d’Angleterre et de France ne reconnaissent pas la juridiction suprême des papes. En 1534, François 1er donne d’ailleurs une commission à Jacques Cartier qui s’aventure jusqu’à l’intérieur du golfe Saint-Laurent. De son côté, Henri VII charge Jean Cabot d’explorer l’actuelle île du Cap-Breton.
En apprenant que le Portugal et l’Espagne se partageaient tranquillement le globe, François 1er se serait écrié:
"Je voudrais bien voir l’article du testament de notre père Adam qui leur accorde ce privilège exclusif!"
En réaction à la découverte par le Portugal des Moluques en 1512, l'Espagne mit en avant l'idée en 1518 que le pape Alexandre avait divisé le monde en deux moitiés. Le traité de Saragosse 1529, définit la ligne des antipodes placée à 17 degrés à l'est des Moluques.
En 1533, le roi de France François Ier demanda au pape Clément VII de changer la bulle en faveur de la France. Le pape précisa donc que la bulle n'affecte que les territoires occupés par l'Espagne ou le Portugal, toutes les terres nouvelles non occupées pouvant être réclamées par d'autres monarques chrétiens
La bulle ne précise pas que les territoires situés à l'est de la ligne reviennent au Portugal, qui n'avait atteint le sud de l'Afrique qu'en 1488 et n'atteindra les Indes qu'en 1498. Ces terres étaient à découvrir au-delà de celles de la côte occidentale de l'Afrique jusqu'à la Guinée, qui avait été donnée aux Portugais en 1481 par la bulle de Aeterni regis, ratifiant le traité d'Alcaçovas.
En outre, dans la bulle Dudum siquidem, datée du 25 septembre 1493 et intitulée Extension de la concession apostolique et donation des Indes, le pape garantissait à l'Espagne ces pays qui, à un moment ou à un autre, avaient appartenu à l'Inde.
Avec le tour du monde de Magellan, un nouveau différend naît au moment de localiser la partie orientale de ce méridien qui fait le tour du globe. L'une des terres en débat entre les deux signataires est l'archipel des Moluques, importante zone d'approvisionnement en épices. Après de nouvelles tractations, le traité de Saragosse, signé le 22 avril 1529, établit la suite du méridien à 297,5 lieues à l'ouest de cet archipel, au profit du Portugal, l'Espagne se voyant attribuer une compensation financière

La découverte du Brésil et le bois de braise

L'armada de Cabral n'était pas destinée à l'Amérique. Elle apportait des renforts aux Indes orientales, en empruntant l'itinéraire inauguré par Vasco de Gama. Un crochet trop large pour venir prendre l'alizé portant, selon la manœuvre de la volte, lui valut de longer sur plusieurs centaines de kilomètres la côte brésilienne. Ainsi naquit le Brésil portugais, bien que les historiens se demandent si Amerigo Vespucci ou Vicente Yanez Pinzon n'en étaient pas les premiers découvreurs. Sans parler des aventuriers ou des marchands égarés, notamment français, qui avaient pu s'y rendre, mais sans mandat de leur gouvernement.

Le Brésil apparaît en majesté sur une magnifique planche de l'Atlas Miller. Les Portugais en contrôlent totalement l'accès, comme le montrent leurs armoiries et leurs caravelles qui ont envahi la page. Ils n'ont pas encore entrepris la colonisation à proprement parler ; elle viendra plus tard, avec l'élevage du bétail et la culture de la canne à sucre. Pour le moment, ils se contentent d'exploiter les forêts côtières, à la recherche du bois de brésil, le pâo brasil qui donna son nom au pays, déjà nommé, ici, Terra brasilis. Dès le Moyen Âge, ce bois aux multiples variétés, que l'on importait à grands frais des Indes orientales, était très recherché pour la teinture des tissus auxquels il donnait une couleur allant du rouge de braise au rose intense.
Dans le courant du XVIe siècle, les Français firent concurrence aux Portugais pour le commerce du bois de braise et le voyageur Jean de Léry a conservé l'image de navires naufragés lors du voyage de retour, laissant sur la mer une énorme tache rouge comme du sang. Les enluminures de cette carte nous montrent des Indiens nus employés à l'abattage et au transport des troncs. Leur travail consistait à brûler le pied des arbres pour les abattre, à les dépouiller de leur écorce et à les débiter en grumes de un ou deux mètres transportées jusqu'à la rivière la plus proche par laquelle elles étaient alors acheminées jusqu'à un port d'embarquement ; la riche toponymie de la côte Prouve que celle-ci avait été soigneusement explorée. Cette carte offre également une des premières représentations des parures de plumes des Indiens.
L'Atlas Miller 1519 utilise des armoiries des États pour signifier la propriété des territoires, mais il ne figure aucunement les lignes de partage du monde. Et pour cause. Comme nous le verrons, les moyens de mesure de la longitude étaient encore si peu perfectionnés qu'aucun cartographe n'était alors en mesure de tracer ces lignes de façon exacte. Cette difficulté devint vite un problème crucial pour les royaumes ibériques qui se disputaient violemment la propriété de l'archipel des riches Moluques, les « îles du clou », dont on ne savait si elles étaient en zone portugaise ou en zone espagnole.
Le voyage de Magellan permit de démontrer, à tort, qu'elles se trouvaient dans l'hémisphère espagnol. Avec ses pilotes, il les situa à 2° 30' à l'est du méridien de partage, alors qu'elles étaient en réalité à 4° à l'ouest. La conférence de Badajoz, réunie en 1524 pour trancher la question, vit s'affronter des thèses opposées et quelque peu fantaisistes. Les Espagnols allèrent jusqu'à attribuer aux Moluques la longitude de 26° est, voire de 32° est, chiffre défendu par les Castillans pendant tout le XVIe siècle. Pour leur défense, les Portugais produisaient des cartographes experts qui défendaient la thèse occidentaliste mais certains d'entre eux, tels les Reinel, en passant au service de l'Espagne, firent aussi passer les Moluques de l'autre côté du méridien de partage.
Pour en finir, bien que dans son droit, mais incapable de prouver que les Moluques se trouvaient à l'ouest de la ligne, le Portugal les racheta à l'Espagne pour la somme de 350 000 ducats par le traité de Saragosse d'avril 1529. Le magnifique planisphère de Domingo Teixeira, qui figure précisément les lignes de partage, nous montre une querelle réglée, mais qui a laissé des souvenirs. Le cartographe insiste lourdement sur la position des îles contestées qu'il situe par deux fois à l'ouest du méridien fatidique : une première fois dans la marge de gauche et une deuxième fois à leur place dans l'Insulinde.

Traduction de La Bulle

Traduction de la bulle publiée par Alphonse Gourd, Les chartes coloniales et les constitutions des États-Unis, Paris, Imprimerie nationale, 1885, p. 199. Texte latin in Frédéric Schoell, Histoire abrégée des traités de paix entre les puissances de l'Europe depuis la paix de Westphalie de Christophe Guillaume Koch, Bruxelles, 1837, tome premier. L'original ne comporte aucune division ; la division en paragraphes de la traduction ne correspond pas à la division du texte latin signalé.


I. Alexandre, Évêque, Serviteur des Serviteurs de Dieu, à son Très Cher Fils dans le Christ, Ferdinand, et à sa Très Chère fille dans le Christ, Isabelle, Illustres Roi et Reine de Castille, de Léon, d'Aragon, de Sicile et de Grenade, Salut et Bénédiction Apostolique.

II. Parmi les oeuvres agréables à la Majesté Divine et chères à notre coeur, il n'en est pas de meilleures, à coup sûr, que l'exaltation toute particulière en notre temps, la propagation et le développement, en tous lieux, de la Foi Catholique et de la Religion Chrétienne, le salut des âmes, la soumission des nations barbares et leur conversion à la foi elle-même. Appelé par la faveur de la clémence Divine, malgré l'insuffisance de nos mérites, à cette Chaire Sacrée de Pierre, nous vous connaissons Rois et Princes vraiment Catholiques. Nous n'ignorons pas, et vos hauts faits, si connus du monde presque tout entier, démontrent que vous l'avez toujours été. Nous savons que, loin de vous borner à désirer l'accomplissement des oeuvres précitées, excellentes entre toutes, vous voulez bien, n'épargnant ni les labeurs, ni les dépenses, ni les périls, même au prix de votre propre sang, mettre tous vos soins, tout votre zèle, toute votre ardeur, à le poursuivre, et y avez appliqué, depuis longtemps, votre esprit tout entier et tous vos efforts. Nous en avons pour preuve certaine ce renversement de la tyrannie des Sarrasins accompli par vous, de nos jours, dans le royaume de Grenade, à la si grande gloire du nom de Dieu. Nous sommes donc justement conduit à vous accorder, et devons même, de notre propre mouvement et de grand coeur, vous octroyer les moyens de continuer, avec un zèle chaque jour plus ardent, pour l'honneur de Dieu lui-même et pour l'accroissement de l'Empire Chrétien, une entreprise si sainte et si louable, que le Dieu immortel a inspirée.

III. Nous savons à merveille que vous vous proposez, depuis longtemps, de chercher et de trouver des Iles et des Continents, éloignés et inconnus, dont personne encore n'a fait la découverte ; que Vous voulez en ramener les habitants et indigènes à honorer notre Rédempteur et à professer la foi Catholique ; et que, fort occupés, jusqu'à ce jour, à assiéger et recouvrer le Royaume de Grenade, vous n'avez pu conduire à bonne fin ce saint et louable projet.

IV. Mais voici que, après avoir, avec la permission de Dieu, recouvré le dit Royaume, vous avez voulu accomplir votre dessein, et à notre cher fils, Christophe Colomb, homme des plus dignes, des plus recommandables, très propre à une si grande affaire, lui fournissant les navires et les équipages nécessaires, vous avez donné la mission laborieuse, dangereuse et coûteuse entre toutes, de rechercher soigneusement des Continents et des îles, éloignés et inconnus, dans une mer, où jusqu'à ce jour nul n'avait encore navigué. Ces hommes ont, Dieu aidant, mis un zèle extrême à parcourir le Grand Océan, et ils y ont trouvé certaines îles, très éloignées, et même des Continents que nul autre n'avait découverts jusque-là. De très nombreuses nations habitent ces pays, vivant en paix, et habituées, dit-on, à marcher nues et à ne pas se nourrir de chair. Autant que vos envoyés susdits le peuvent conjecturer, ces mêmes nations, qui habitent les îles et les continents précités, croient qu'un seul Dieu Créateur est aux cieux ; elles paraissent assez propres à embrasser la Foi Catholique et à se former aux bonnes moeurs ; et l'on espère que, si elles étaient instruites, le culte du Sauveur, Notre Seigneur Jésus-Christ, serait facilement établi dans ces continents et ces îles. Ledit Christophe a déjà fait édifier et construire, sur l'une des principales des îles susdites, une tour assez forte dans laquelle il a laissé certains Chrétiens de sa suite, qui la garderont et chercheront d'autres îles et continents éloignés et inconnus. Dans ces mêmes îles et ces continents déjà découverts on trouve l'or, les parfums, et le plus grand nombre d'objets précieux de diverses espèces et qualités.

V. Pour vous, à l'exemple de vos ancêtres, les Rois d'illustre mémoire, toutes choses bien considérées, et surtout comme il convient à des Rois et Princes Catholiques, en vue de l'exaltation et du développement de la foi Catholique, vous vous êtes proposé, avec le secours de la clémence divine, de soumettre et de convertir à la foi Catholique ces continents et ces îles précités, leurs habitants et indigènes. Nous louons très vivement, dans le Seigneur, votre saint et louable projet ; nous désirons qu'il soit conduit à bonne fin, et que le culte même de Notre Sauveur soit établi dans ces pays. Et ainsi, puisque vous-mêmes, de votre propre mouvement, voulez, par amour pour la foi orthodoxe, commencer et poursuivre jusqu'au bout cette entreprise, nous vous pressons très vivement, dans Notre Seigneur, et, tout ensemble, par la réception du saint Baptême, qui vous lie aux ordres apostoliques, et par les entrailles de la miséricorde de Notre Seigneur Jésus-Christ, nous vous sollicitons avec instances de croire que vous devez engager les peuples, qui habitent ces îles et ces continents, à embrasser la religion chrétienne, de vouloir les y porter, de ne vous laisser jamais détourner par les périls ni les labeurs, d'espérer et de penser fermement que le Dieu Tout-Puissant bénira vos efforts.

VI. Afin que la largesse de la grâce apostolique vous fasse entreprendre, avec plus d'indépendance et d'audace, la charge d'une si grande affaire, nous, de notre propre mouvement, non sur votre demande et votre instance, ni sur celles que d'autres nous auraient adressées à cet égard pour vous, mais de notre pure libéralité, de notre science certaine, et de la plénitude de la puissance apostolique, nous vous donnons, de toutes les îles et de tous les continents trouvés et à trouver, découverts et à découvrir, à l'ouest et au midi d'une ligne faite et conduite du pôle arctique, ou nord, au pôle antarctique, ou sud, et distante, à l'ouest et au midi, de cent lieues de toute île de celles qui sont vulgairement nommées les Açores et les îles du Cap-Vert, que ces îles et ces continents trouvés et à trouver soient situés vers l'Inde, ou qu'ils le soient vers tout autre pays, toutes les îles et tous les continents trouvés et à trouver, découverts et à découvrir, à l'ouest et au midi de la dite ligne, qui n'auront pas été effectivement possédés par quelque autre Roi ou Prince Chrétien jusqu'au dernier jour passé de la nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ, où commence la présente année, mille quatre cent quatre-vingt-treize, dans laquelle vos envoyés et capitaines ont découvert quelques-unes des dites îles.

VII. En vertu de l'autorité du Dieu Tout-Puissant que nous avons reçue par le bienheureux Pierre, et de celle qui est attachée aux fonctions de Vicaire de Jésus-Christ que nous exerçons sur la terre, nous donnons, concédons, transférons à perpétuité, aux termes des présentes, ces îles et ces continents, avec toutes leurs dominations, cités, places fortes, lieux et campagnes, droits et juridictions, à vous et à vos héritiers et successeurs, les Rois de Castille et de Léon ; et nous vous en faisons, constituons et. estimons maîtres, vous et vos susdits héritiers et successeurs, avec pleine, libre et entière puissance, autorité et juridiction. Mais c'est notre volonté que notre présente donation, concession et assignation, ne puisse ni être censée avoir été mise en question ou détruite, ni détruire les droits des Princes Chrétiens qui auraient effectivement possédé les dites îles et les dits continents jusqu'au jour précité de la nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ.

VIII. Nous vous enjoignons encore, en vertu de la sainte obéissance que, suivant votre promesse dont votre très grande dévotion et votre royale magnanimité garantissent, nous n'en doutons pas, l'accomplissement, vous choisissiez, avec tout le zèle convenable, et envoyiez aux îles et aux continents précités des hommes honnêtes, craignant Dieu, instruits, habiles et propres à enseigner aux habitants et indigènes la foi Catholique, et à les former aux bonnes moeurs.

IX. A toute personne, quelque dignité qu'elle ait, fût-elle même d'état, de rang, d'ordre, ou de condition Impériale et Royale, sous peine d'excommunication majeure qu'elle encourra par le seul fait de sa désobéissance, nous interdisons rigoureusement de tenter, sans votre permission spéciale ou celle de vos héritiers et successeurs susdits, pour faire le trafic ou pour toute autre cause, l'accès des îles et des continents, trouvés ou à trouver, découverts ou à découvrir, au midi et à l'ouest d'une ligne faite et conduite du pôle arctique au pôle antarctique, et distante de cent lieues, à l'ouest et au midi, comme il a été dit, de toute île de celles qui sont vulgairement nommées les Açores et les îles du Cap-Vert, ces îles et ces continents, trouvés et à trouver, fussent-ils situés vers l'Inde ou le fussent-ils vers tout autre pays.
X. Ainsi sera-t-il, nonobstant toutes constitutions et ordonnances, apostoliques et autres.

XI. Nous mettons notre confiance dans celui de qui procèdent les empires, les dominations et tous les biens, assuré que, le Seigneur dirigeant vos actes, si vous poursuivez votre saint et louable projet, vos travaux et vos efforts seront, en peu de temps, pour le bonheur et la gloire de tout le peuple Chrétien, couronnés du plus heureux succès.

XII. Comme il serait difficile que les présentes lettres fussent portées dans tous les lieux où leur production pourrait être utile, nous voulons, et, pour ce motif et à raison de cette conviction, nous décidons que toute copie, portant la signature d'un notaire public compétent et le sceau de quelque personne revêtue d'une dignité ecclésiastique ou celui d'une cour ecclésiastique, ait, en justice, et ailleurs, et partout, la créance qui s'attacherait aux présentes, si celles-ci étaient produites ou montrées.

XIII. Qu'il ne soit donc permis à aucun des hommes de briser ou de méconnaître, par une audace téméraire, cet acte qui renferme notre recommandation, exhortation, requête, donation, concession, assignation, désignation, délégation, décision, ordre, défense et volonté. Si quelqu'un ose le faire, il encourra, qu'il en soit averti, l'indignation du Dieu Tout-Puissant et des bienheureux Apôtres de Dieu, Pierre et Paul.

XIV. Donné à Rome, à Saint-Pierre, l'année après l'incarnation de Notre Seigneur, mil quatre cent quatre-vingt-treize, le quatrième jour avant les Nones de Mai, la première année de notre pontificat.

Liens
http://youtu.be/3Uq86DKxxUM Partage du nouveau monde 1 (Espagnol)
http://youtu.be/lg5qhloMnUE Partage du nouveau monde 2 (espagnol)
http://youtu.be/KWDRvSIfd7Y Partage du nouveau monde 3 (espagnol)

http://youtu.be/wxDJI2sqjUE Partage du monde 1494 traité de Tordesillas (espagnol)


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Posté le : 03/05/2014 20:29
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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