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Tristan Corbière
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Le 1er mars 1875 meurt Édouard-Joachim Corbière, dit Tristan Corbière

à Morlaix, à 29 ans, né le 18 juillet 1845 à Ploujean en Bretagne aujourd'hui Morlaix, poète français breton proche du symbolisme, figure du poète maudit, Adjectifs dérivés Corbiérien, corbiérienne sont des adjectifs dérivés de son oeuvre, fils du romancier maritime Edouard Corbière, auteur de "Les amours jaunes"

En bref

Bien que son œuvre, Les Amours jaunes 1873, s'avère moins magnifique que la leur, le nom de Tristan Corbière, fils d'un écrivain de renom régionaliste, Édouard Corbière, devait être cité aux côtés de ceux de Rimbaud et de Lautréamont : comme les leurs, cette œuvre est porteuse d'une analogue révolte contre l'existence et d'un semblable refus dans la forme même. On aime jaune comme on rit jaune, précisait-il, donnant de la sorte la clé de son recueil grinçant. Il lui faut crier sa détresse de breton errant en la transformant en art, mais rester fidèle à celle-ci par une anti-forme qui dénie toute beauté, toute récupération esthétique. Il faut travailler des vers boiteux, disloqués comme le corps qui les écrivait, reniés par les interruptions de tirets et de points de suspension, récusés d'images triviales ou de rejets dérisoires. Il faut cultiver, pratiquer l'imperfection même, au risque lucide d'être banni de l'art officiel ou classique, au risque de se voir classer parmi les poètes dits maudits — puisque Corbière figure dans le recueil de Verlaine —, au risque d'appartenir au genre baroque, et, si l'on est rejeté du poète reçu de l'époque qu'est Jules Laforgue ce dont on se félicitera, d'influencer des poètes postérieurs tels qu'Eliot, appartenant ainsi au monde des anthologies et des mouvements dont on s'exceptait férocement. Corbière fut de la sorte un des premiers à être hanté dans ces années soixante-dix, que Rimbaud et Lautréamont vécurent dans la même dénégation intime, par la contradiction d'écrire que connaîtront les modernes après 1945. Il fut un des premiers à avoir eu le courage de faire passer la sincérité de son malaise avant l'apaisement harmonieux que doit produire la bonne forme, au point qu'il permet, à le lire, de poser la question : peut-on, doit-on même, écrire mal pour épouser le mouvement d'une vie mal vécue, autrement dit : ne vaut-il pas mieux renoncer à une forme valorisante ?
Si le baroque était une sorte de perfection obtenue dans l'imperfection même, l'irrégularité, la manière outrée, l'exagération violente surveillées encore par la maîtrise technique, Les Amours jaunes pointent dans une direction où le médiocre serait l'objet même de l'art, l'irréussite l'heureux paraphe de l'artiste s'inacceptant, les vers de rebut la véridique réduplication d'une vie, d'un destin manqués — à l'instar de Bouvard et Pécuchet, œuvre inachevée au double sens, dont le second est le consentement à la bêtise qui en est l'objet. Ici, ce serait l'impoétique même qui parlerait dans les vers de Corbière, le laid qui serait l'objet de sa musique de ménétrier, le malaise provoqué remplaçant la délectation de l'amateur. Au On m'a raté ma vie du poète répond le Je me suis raté mon art de son œuvre. Telle est la vertu principale de ce recueil-cercueil d'une courte vie de souffrances, de mal-amour et d'irréconciliation.

Sa vie

Auteur d'un unique recueil poétique, Les Amours jaunes, et de quelques fragments en prose, Tristan mène une vie marginale et miséreuse, nourrie de deux grands échecs dus à sa maladie osseuse et sa "laideur" presque imaginaire qu'il se complaît à accuser, celui de sa vie sentimentale, il aima non-réciproquement une seule femme, Marcelle, et celui de sa passion pour la mer, il rêvait de devenir marin, comme son père. Sa poésie porte en elle ces deux grandes blessures qui l'amèneront à choisir un style très cynique et incisif, envers lui-même autant qu'envers la vie et le monde qui l'entourent.
Ses vers teintés de Symbolisme et aux idées proches du Décadentisme rejettent et condamnent tous les courants littéraires de son époque, du Romantisme au Parnasse, car leur créateur excentrique se veut indéfinissable, incatalogable, pas être aimé, pas être haï ; bref, déclassé de toutes les latitudes. Son écriture poétique est caractérisée par l'abondance de sa ponctuation, son manque de polissage, et son anti-musicalité, le tout rendant un aspect heurté et brut, d'abord perçu comme une impuissance à mieux faire, mais reconnu plus tard comme une déstructuration volontaire du vers, cassant, concis, cinglant le vers à la cravache.
À la publication en 1873 à compte d'auteur de son unique œuvre, Les Amours jaunes, il passe totalement inaperçu dans les milieux littéraires de son époque, et il faudra attendre dix ans pour que Paul Verlaine le révèle au grand public dans son essai Les Poètes maudits. Il meurt à 29 ans, peut-être tuberculeux, célibataire sans enfant et sans travail retranché dans son vieux manoir breton, incompris de ses contemporains, Ah, si j'étais un peu compris !, et dont la poésie novatrice ne sera reconnue que bien après sa mort.

Enfance et études

Edouard Joachim Corbière nait le 18 juillet 1845 au manoir de Coat-Congar, à Ploujean, près de Morlaix, de l'union de Jean Antoine René Édouard Corbière dit Édouard Corbière et d'Angélique Aspasie Puyo. Son père, alors âgé de cinquante-deux ans, est déjà un célèbre marin, journaliste, et romancier maritime. Il avait épousé la mère du poète l'année précédente, fille de l'un de ses amis, alors qu'elle n'avait que dix-huit ans. À la naissance de l'enfant, trente-trois ans séparent ses deux parents.

Tristan passe une enfance paisible dans la propriété, louée par ses parents, dite "Le Launay", à une centaine de mètres de Coat-Congar, à Morlaix. Sa sœur, Lucie, nait en 1850, puis son frêre, Edmond, en 1855. Tristan est envoyé à Pâques 1859, à l'âge de quatorze ans, en pension au Lycée Impérial de Saint-Brieuc, en classe de quatrième, après avoir suivi l'année précédente les cours du maître morlaisien Monsieur Bourgeois. C'est un moment difficile pour Tristan, jusque là élevé tranquillement près de ses parents. Mise à part en français et en latin, c'est un élève médiocre, qui a des relations difficiles avec ses professeurs comme avec ses camarades. La majeure partie de sa correspondance, cinquante lettres sur soixante date de cette époque, où il écrit en moyenne tous les trois jours à sa famille, et dans-laquelle il raconte son quotidien d'èlève, mais fait également part de ses sentiments, de l'amour qu'il porte à sa famille, et du manque de celle-ci. C'est le jeudi, son jour de sortie, qu'il retrouve un peu du bonheur familial chez des amis de ses parents, les Bazin. C'est à cette époque qu'il commence à souffrir de rhumatismes articulaires, et d'engelures aux mains. Malgré ses mauvais résultats, il obtient à la distribution des prix du 6 août un 2e accessit de thème latin, sa matière de prédilection. C'est l'année suivante au pensionnat que nait sa vocation de poète et de caricaturiste : son premier poème connu "Ode au chapeau", datant de février 1860, est une satire sur le chapeau de son professeur d'histoire. Au palmarès du 6 août 1860, il obtient trois prix : le 2e prix de version latine, le 1er accessit de thème latin, et le 1er accesssit de vers latins.

Son état de santé s'aggravant, il doit quitter Saint-Brieuc en août pour rejoindre son oncle médecin, Jules Chenantais établi à Nantes. Il entre le 9 octobre en seconde-lettres au lycée qui deviendra le Lycée Georges-Clemenceau en qualité d'externe, étant logé chez son oncle. Le 8 août 1861, il remporte le 1er accessit de narration et de thème latin. En 1862, à la suite d'une grave crise, il reste partiellement infirme, et voyage en Provence avec sa mère pendant les vacances d'été pour des raisons de santé. Malgré sa préference de son nouveau lycée, l'aggravation de sa maladie l'empèche de passer le Baccalauréat au therme de sa classe de "rhétorique et logique".

D'une vie d'invalide fantaisiste à la mort

Sa vie de marginal commence lorqu'il s'installe à Roscoff, en Bretagne, dans une maison que possèdent ses parents, où il lit les œuvres de son père, de Hugo, de Baudelaire et de Musset. Les habitants du village le surnomment l'Ankou, c'est-à-dire le spectre de la mort, en raison de sa maigreur et de son allure disloquée. Il aime prendre la mer sur son bateau, Le Négrier, titre du plus célèbre roman de son père et se livre à quelques excentricités. Il s'amuse un jour à se déguiser en forçat, en femme ou en mendiant, l'autre à se raser les sourcils ou bien encore, alors qu'il est en visite à Rome, à traîner un porc en laisse déguisé en évêque lors du carnaval auquel assiste le pape. C'est ainsi que s'écoulent ses jours, jusqu'à sa rencontre avec une petite actrice parisienne que Tristan Corbière se plaît à appeler Marcelle, de son vrai nom Armida Josefina Cuchiani ; elle devient sa muse.
Délaissant son prénom d'état-civil, Édouard-Joachim, pour prendre celui, plus évocateur, de Tristan pour Triste en corps bière, il fait paraître à compte d'auteur en 1873 son unique recueil de poèmes, Les Amours jaunes, qui passe inaperçu. Lui qui ne connut aucun succès de son vivant, il sera révélé de manière posthume par Verlaine, qui lui consacre un chapitre de son essai Les Poètes maudits 1884. Le recueil se trouve également en bonne place dans la bibliothèque élitiste de Des Esseintes, le héros d'À rebours : cette présence dans l'œuvre de Huysmans contribuera à faire connaître le poète au public.
Le poète qui rêvait d'être marin ne put satisfaire son désir de courir les mers, malgré son amour passionné pour celle-ci.
Il meurt à Morlaix le 1er mars 1875 et enterré au cimetière Saint-Augustin8. Il n'a pas trente ans et n'a connu qu'une vie de solitude, brève et misérable, constamment atteint dans sa chair par la maladie, malheureux en amour, englué dans une passion unique et sordide ; sans doute, au figuré, la mer fut-elle sa véritable épouse. Le temps a rendu le poète à la lumière, et reconnu, bien tard, son talent.
Le nom des Amours jaunes, son unique recueil, a été donné à la bibliothèque publique ancienne de Morlaix. H. P. Lovecraft lui rend un bref hommage dans la préface de L'Appel de Cthulhu.

Sa poésie

Parue dans La Plume en 1891.
La poésie de Tristan Corbière est d'une grande originalité par sa forme et ses thèmes. Tout en jouant avec le mythe du poète maudit, tantôt dandy, tantôt misérable, Corbière s'inspire aussi bien de la grande ville moderne que de la campagne bretonne, de la fébrilité amoureuse du poète que de la vie virile des matelots, des légendes anciennes que des événements historiques de son époque.
Mais ce qui frappe dans les textes de Corbière est leur aspect heurté et la crudité des images et des sujets. Maniant une ponctuation complexe, irets, exclamations, suspensions encombrent les vers et jouant de rejets et d'ironies, le rythme de la poésie est haché, presque anti-musical. Corbière joue des thèmes de la rue, de la misère amoureuse, d'une vie sans but ni souci métaphysique, mais au contraire de Rimbaud, il semble d'abord se moquer de lui-même, cruellement et sans afféterie.
Les sources de la poésie de Corbière sont multiples : le poète a été marqué par le romantisme. Son œuvre puise également, de différentes manières, dans le XVIIe siècle, dans la poésie du XVIe siècle, et, suivant la mode romantique pour le Moyen Âge, fait souvent référence à la figure de Villon.interprétation personnelle
Corbière a également puisé l'inspiration de certains textes dans les légendes bretonnes - un des chapitres des Amours jaunes est titré Armor - ce qui lui a parfois valu de passer pour un écrivain régionaliste. Il s'est inspiré des gens qu'il côtoyait, peignant par exemple la foule se pressant aux pardons de Sainte-Anne-la-Palud. Un de ses textes évoque les conscrits bretons oubliés dans des conditions de grand dénuement dans le camp militaire de Conlie Sarthe en 1870

Commentaire

Bohème de l’Océan - picaresque et falot - cassant, concis, cinglant le vers à la cravache - strident comme le cri des mouettes et comme elles jamais las - sans esthétisme - pas de la poésie et pas du vers, à peine de la littérature - sensuel, il ne montre jamais la chair - voyou et byronien - toujours le mot net - il n’est un autre artiste en vers plus dégagé que lui du langage poétique - il a un métier sans intérêt plastique - l’intérêt, l’effet est dans le cinglé, la pointe-sèche, le calembour, la fringance, le haché romantique - il veut être indéfinissable, incatalogable, pas être aimé, pas être haï ; bref, déclassé de toutes les latitudes, de toutes les mœurs, en deçà et au-delà des Pyrénées. Jules Laforgue.

Å’uvres

Les Amours jaunes, 1873 en littérature disponible sur Gallica
nouvelle édition présentée par Serge Safran, Éditions de la Différence, coll. Orphée, Paris, 1989.
Rééditions suivie de Poèmes retrouvés et de Œuvres en prose : Émile-Paul frères, 1942, illustrée par André Deslignères; Poésie/Gallimard, 1973 ; LGF, 2003 ;choix de poèmes, Seuil, 2004.
Éditions critiques : Charles Cros, Tristan Corbière, Œuvres complètes, éd. Pierre-Olivier Walzer et Francis F. Burch pour Corbière, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1970 ; Les Amours jaunes, éd. Élisabeth Aragon et Claude Bonnin, Presses universitaires du Mirail, 1992.
Les éditions Françoise Livinec publient un album inédit de 30 feuillets de textes et de peintures créé à la fin des années 1860. Ce manuscrit, que l’on croyait perdu depuis 1975, a appartenu à Jean Moulin, et a été retrouvé par l'universitaire Benoît Houzé.

Hommages

Le lycée Tristan-Corbière de Morlaix.
L'administration des Postes françaises a émis un timbre Tristan Corbière en 2011, dessiné par Cyril de La Patellière et gravé par Jacky Larrivière.
Un buste en terre cuite représentant Tristan Corbière, dû au sculpteur Cyril de La Patellière, à la Bibliothèque des Amours Jaunes de Morlaix, 2010.

Mises en image

Jean Moulin, haut fonctionnaire, exerça la fonction de sous-préfet à Châteaulin de 1930 à 1933. Pendant son séjour breton, il rencontra Max Jacob et, sur son conseil, illustra le recueil de poèmes de Tristan Corbière, "Armor", extrait des Amours jaunes. C'est sous le pseudonyme de Romanin que sont signées les huit gravures. Ces œuvres sont présentées au Musée des beaux-arts de Quimper.

Mises en musique

Portrait de Tristan Corbière par Félix Valloton paru dans Le Livre des masques de Remy de Gourmont 1896
Michel Melchionne, chanté et accompagné d'un xylophone, issu du CD Cœur Insoumis 1995
Jean D'Udine pseudonyme d'Albert Cozanet, Rondels pour après, Voix, piano, Le Ménestrel, 1923 partition se trouvant à la Bibliothèque nationale de France, département musique.
Albert Huybrechts, Mirliton, Soprano, piano, 1934. CeBeDem, 1956.
Rudolf Escher, Trois Poèmes de Tristan Corbière (Rondel, Petit mort pour rire, Dodo, l'enfant, do- 1936, voix, piano, Donemus, 1991. "Lettre du Mexique" 1941, baryton, piano, Donemus, 1992.
Emmanuel Bondeville, La Rapsodie foraine et le pardon de Sainte-Anne, Voix, piano, Durand, 1937.
Robert Casadesus, Trois rondels pour après composition de 1935, op. 21, Voix, piano, G. Casadesus, 1998, partition se trouvant à la Bibliothèque nationale de France, département musique.
Yves Baudrier, Poèmes de Tristan Corbière" Paysage mauvais, Laisser-courre- 1939, voix, piano, Amphion, 1960.
Guy Morançon, "Nature morte", 1945. Voix, piano.
Tristan Corbière. Les Amours jaunes, EPM, coll. Poètes et chansons, 2005 disque regroupant les mises en musiques de Lino Léonardi chantées en 1975 et pour quelques-unes au début des années 1990 par sa compagne Monique Morelli, ainsi que des mises en musique chantées par Pascal Héni en 1997.
Glenmor lui a consacré un disque, Tristan Corbière : le paria, ArFolk.
Serge Kerguiduff, Kerguiduff chante Tristan Corbière, Vélia, 1976.
Fanny De Lannion, Le Cotre le Négrier, dans À Brest la jolie: chansons de port, Le Chassé-Marée / Armen, 1994 version de la mise en musique de Lino Léonardi.
Antoine Duhamel, L'impossible chanson des matelots mise en musique de Matelots, voix et quatuor à cordes ou orchestre, diffusée sur France Musique en janvier 2006, émission Prima La Musica.
La compositrice Michèle Reverdy a également mis en musique plusieurs poèmes de Tristan Corbière.
Diamanda Galas, chanteuse d'avant-garde américaine d'origine grecque, a mis en musique en 1986 Cris d'aveugle, de Corbière, dans l'album Saint of the Pit.
Casino des trépassés, 1997, disque de 16 chansons avec un grand orchestre, mis en musique par Stéphane Leach et Pascal Héni, chanté par Pascal Héni. Cet album met en valeur le cynisme élégant et le chef-d'œuvre de cabaret qu'évoquait Tristan Corbière. Un spectacle musical très baroque a été créé en 1999 sur la scène National de Quimper.
Thérèse Brenet : Rondel pour Chœurs, Orchestre et Orgue
Bruno Richardot : Le Crapaud, chanson pour ensemble vocal à quatre voix mixtes, et sérénade tragicomique pour baryton soliste et voix de femmes.
Thanasis Papakonstantinou a adapté en grec Insomnie.
Le poète, compositeur et peintre Paul Dirmeikis a mis trois poèmes de Tristan Corbière, Rondel, Petit Mort pour rire, Paria au programme de son récital de poésie chantée Poètes en Bretagne

Utilisations dans des Å“uvres audiovisuelles

Le rondel Il fait noir, enfant, voleur d’étincelles ! a été chanté à la guitare dans la fiction Nés en 68.


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Posté le : 28/02/2015 17:03
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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