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Louise Colet
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Le 8 mars 1876 à Paris, meurt Louise Colet

née Révoil de Servannes à Aix-en-Provence le 15 août 1810 poétesse française.
Plus que par ses poésies, les Fleurs du Midi, 1836, ou par ses romans, Lui, 1860, la Servante, Une histoire de soldat, 1856, elle occupe une place de choix dans la vie littéraire de son siècle grâce à ses correspondances, en particulier celle avec Flaubert, capitale, pour qui elle fut une Muse turbulente, Barbey. À noter également son engagement féministe républicain et anticlérical, elle fonda un journal de soutien à l'Italie naissante.
Connue essentiellement aujourd'hui par sa liaison orageuse et intermittente avec Flaubert, 1846-1855. Au long de l'abondante correspondance que ce dernier lui adressa, on voit s'élaborer et s'affermir les principes majeurs de son esthétique et de sa doctrine littéraire, en même temps qu'on assiste à la gestation de Madame Bovary.
Le personnage passionné que fut Louise Colet a souvent été victime de la misogynie de la critique littéraire. On a fait de cette femme auteur, qui eut des liaisons ou des flirts avec nombre de célébrités de l'époque, notamment Cousin, Musset, Vigny, Hugo, le prototype du bas-bleu arriviste à la plume incontinente, un des modèles d'Emma Bovary, une caricature de George Sand. Certes, ses ouvrages sont médiocres : essais historiques, poèmes laborieusement académiques fabriqués avec l'aide de Flaubert et de Bouilhet, romans autobiographiques, indiscrets et perfides, comme Une histoire de soldat, 1856 ou Lui, 1860, mettant en scène Flaubert et Musset. Mais on n'a peut-être tant souligné sa vanité, ses comportements extravagants, ses outrances sentimentalo-sexuelles ou sa faiblesse littéraire que pour mieux masquer en quoi, avec sa revendication véhémente à être reconnue en tant que femme et en tant qu'auteur, Louise Colet peut symboliser un passage obligatoire dans l'histoire de l'émancipation féminine. Il est symptomatique de voir que cette femme de gauche, qui ne cacha pas ses sympathies pour 1848 et pour la Commune, finit pauvrement ses jours, oubliée et méprisée de cette intelligentsia qui, trente ans plus tôt, fréquentait assidûment son salon et recherchait ses faveurs.

Sa vie

Âgée d’une vingtaine d’années, Louise Révoil épouse Hippolyte-Raymond Colet, un musicien académique, en partie afin d’échapper à la vie provinciale et de résider à Paris.
À son arrivée à Paris, Louise Colet commence à publier ses poèmes et obtient bientôt le prix de l’Académie française d'un montant de deux mille francs, le premier de quatre prix de l’Académie qu’elle obtiendra. Dans son salon littéraire elle a fréquenté nombre de ses contemporains du monde littéraire parisien, tels que Victor Hugo.
En 1840 elle met au monde sa fille Henriette, mais ni son mari ni son amant Victor Cousin n’acceptent d’en reconnaître la paternité.
Le journaliste Alphonse Karr révèle dans un pamphlet la liaison adultère.
Furieuse, Louise Colet l'agresse avec un couteau de cuisine. Karr s'en tire avec une égratignure, et avec élégance refuse de porter plainte au grand soulagement de Victor Cousin.
Elle devient ensuite la maîtresse de Gustave Flaubert, d'Alfred de Vigny, d’Alfred de Musset et d’Abel Villemain.
Après la mort de son mari à Paris, le 21 avril 1851, Louise Colet et sa fille subsistent grâce à ses écrits et à l'aide de Victor Cousin.

Elle est inhumée à Verneuil-sur-Avre, Eure.

Le 26 mai 2014, le conseil municipal de Grenoble décide l'appellation d'un nouveau square dans le quartier Vigny Musset du nom de Louise Colet.

Å’uvres

Fleurs du midi, 1836
Penserosa, 1839
La Jeunesse de Goethe, 1839
Les Funérailles de Napoléon, 1840
La Jeunesse de Mirabeau, 1841
Les Cœurs brisés, 1843
Deux femmes célèbres, Madame du Châtelet et Madame Hoffmann-Tanska, Pétion, 18475
Lui, 1859
L'Italie des Italiens, 4 volumes, 1862
Les derniers marquis suivi de Deux mois aux Pyrénées, 1866

Notes sur sa vie

Son père, Antoine Révoil, fils de commerçants lyonnais, devenu Directeur des Postes sous la Révolution à Aix-en-Provence, a épousé Henriette Leblanc héritière du chateau de Servannes situé à Mouriès, au pied de l'Oppidum des Caisses de Jean-Jean. Ils auront 6 enfants dont la benjamine est Louise. Le peintre Pierre Révoil est à la fois le cousin germain du père de Louise, ainsi que le propre beau-frère de Louise quand il épouse sa sœur aînée Joséphine Révoil. Voir Joseph S. Jackson, Louise Colet et ses amis littéraires, Yale Romanic Studies XV, 1937
Anne Boquel et Étienne Kern, Une Histoire des haines d'écrivains de Chateaubriand à Proust, Flammarion 2010, p.160-161
Correspondance de Flaubert, la Pléiade.
Site de Grenoble, 1h50'/6h04'

Bibliographie

Francine du Plessix Gray : Mon cher volcan, ou, La vie passionnée de Louise Colet, J.-C. Lattès 1995
Gustave Flaubert : Lettres à Louise Colet sur le site de la Bibliothèque électronique de Lisieux ; et Magnard 20
Joëlle Gardes, Louise Colet : Du sang, de la bile, de l'encre et du malheur, Éditions de l'Amandier,‎ 2015, 184 p.

Iconographie

Le musée Calvet d'Avignon possède un fonds Louise Colet, dont un médaillon en bronze de Franz Woltreck 1800-1847, un autre médaillon en bronze d’Hippolyte Ferrat, réplique de celui de la tombe de son époux au cimetière de Montmartre, Paris.



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Posté le : 07/03/2015 18:12

Edité par Loriane sur 08-03-2015 15:33:37
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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