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Journée mondiale contre l'homophobie 1
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Journée mondiale de lutte contre l'homophobie 17 Mai


Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie
Nom officielInternational Day Against Homophobia
Date 17 mai
La Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie est célébrée le 17 mai. Cette initiative a été lancée par le Français Louis-Georges Tin, président du Comité IDAHO.

Histoire

Cette journée a pour but de promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention pour lutter contre l'homophobie, la lesbophobie la biphobie et la transphobie.
La première journée a eu lieu le 17 mai 2005, soit 15 ans jour pour jour après la suppression de l'homosexualité de la liste des maladies mentales de la classification internationale des maladies publiée par l'Organisation mondiale de la santé, à savoir le 17 mai 1990. Depuis 2005, la journée IDAHO, International Day Against Homophobia and Transphobia mobilise l’opinion publique sur les problèmes liés à l’homophobie et à la transphobie par le biais de colloques, de manifestations de rue ou d’événements artistiques. La date du 17 mai a été choisie pour commémorer la décision de l’Organisation mondiale de la santé OMS, en 1990, de retirer l’homosexualité de la liste des troubles du comportement. Lancée en 2005 et coordonnée au niveau international par le comité IDAHO, cette journée est aujourd’hui célébrée dans plus de 60 pays à travers le monde.
La Déclaration de Montréal sur les droits humains des LGBT aussi demande reconnaissance de cette journée par l'ONU et tous les pays.
La Journée est célébrée de fait dans plus de 60 pays à travers le monde. Elle a été reconnue de jure par l'Union européenne, la Belgique, le Royaume-Uni, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Mexique, le Costa Rica.
Chaque année, une campagne nouvelle est lancée, par exemple celle de l'appel "pour une dépénalisation universelle de l'homosexualité". Le texte fut signé par plusieurs prix Nobel Desmond Tutu, Elfriede Jelinek, Dario Fo, Amartya Sen, José Saramago, par de nombreux artistes, Meryl Streep, Victoria Abril, David Bowie, Elton John, des écrivains comme Judith Butler, Noam Chomsky, Bernard-Henri Lévy, etc.
Cette campagne du Comité IDAHO a abouti à une déclaration historique, portée par le gouvernement français et Rama Yade, à l'Assemblée générale des Nations Unies, soutenue par 67 États.
En 2009, la campagne lancée par le Comité IDAHO porte sur la transphobie, les violences faites aux personnes trans'. Le nouveau nom devient devient alors Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie. Pour la première fois, un représentant du gouvernement français, Rama Yade, participe officiellement aux manifestations, et à l'occasion de cette Journée, Roselyne Bachelot annonce que la transidentité ne sera plus considérée comme une maladie mentale en France, la France devenant alors le premier pays au monde à agir en ce sens.
Pour 2010 et 2011, la campagne du Comité IDAHO concerne les religions : le but est d'interpeller les croyants et les responsables religieux sur l'homophobie et sur la transphobie. Le Comité IDAHO, International Day Against Homophobia and Transphobia), créateur de la Journée Mondiale contre l'homophobie*
En 2013, le Parlement vote le mariage homosexuel, suivi par une confirmation du Conseil constitutionnel du 17 mai. Le président de la République Française, François Hollande, promulgue la loi le jour même.
Le Comité Idaho France en est l'un des premiers relais en France.

L' Homosexualité



L’homosexualité est un ensemble de caractéristiques caractérisées par le désir, l'amour, l'attirance sexuelle ou la pratique de rapports sexuels entre individus de même sexe, selon une perspective comportementaliste ou empirique. C'est également un goût, une orientation sexuelle, selon une perspective psychologique ou sociologique. L'homosexualité fait partie de la sexualité humaine, mais on trouve également des comportements homosexuels chez certaines autres espèces animales.
Dans l'Occident moderne s'est établie une nomenclature pour définir les orientations sexuelles. Par exemple, une lesbienne ou un gay sont exclusivement attirés par des personnes de même sexe1, alors qu'un homme ou une femme bisexuel sont attirés, à des degrés divers, par des personnes des deux sexes. Aujourd'hui, ces personnes sont parfois regroupées sous l'appellation de communauté LGBT, qui comprend également les hommes et les femmes transgenre.
Selon les époques et les cultures, l'homosexualité est plus ou moins acceptée ou réprimée dans ses différentes incarnations. Au début du xxie siècle, la tendance, dans les sociétés occidentales, est à l'acceptation et, dans certains pays, à l'établissement d'un statut légal, union civile ou mariage entre personnes de même sexe. Toutefois, 77 pays principalement en Afrique et au Moyen-Orient condamnent les auteurs d'actes homosexuels à des peines plus ou moins importantes, allant jusqu'à l'emprisonnement à perpétuité ou la peine de mort.

Appellations Définitions

L'homosexualité fait référence à l'attirance ou à la pratique d'actes sexuels entre personnes de même sexe. Il n'existe cependant pas de définition universelle de l'homosexualité : d'après Marina Castañeda, un grand nombre de personnes pratiquent des actes homosexuels sans pour autant se considérer comme homosexuelles ; d'autres se croient homosexuelles sans avoir jamais eu de relations avec quelqu'un de leur sexe. L'homosexualité ne se résume donc pas au seul aspect de la sexualité, voire au coït entre personnes de même sexe. Elle est aussi, et parfois pour certaines personnes exclusivement, un sentiment amoureux et un comportement social. Le psychiatre américain Judd Marmor, qui milita pour la suppression de la mention de l’homosexualité dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, propose en 1974 la définition suivante : Peut être considérée comme homosexuelle une personne qui, durant sa vie adulte, manifeste une préférence pour des personnes de son propre sexe, est sexuellement attirée par ces personnes et a habituellement, mais pas nécessairement, des relations sexuelles avec une ou plusieurs de ces personnes.
L'homosexualité masculine était autrefois appelée en français : sodomie, bougrerie, amour des garçons, amour grec, antiphysique, inversion sexuelle ou uranisme. Certains de ces termes perdurent jusqu'au début du XXe siècle. Le terme pédérastie, qui désigne, selon l'étymologie, l'attirance d'hommes adultes envers les garçons adolescents, a fini par désigner aussi l'attirance entre des hommes d'âges semblables, ou encore, par métonymie, l'acte de sodomie. Cet amalgame linguistique s'est poursuivi en ce qui concerne les relations avec des enfants, si bien que les homosexuels masculins sont parfois assimilés à des pédophiles. Or, la sexologie moderne ne retrouve, chez des homosexuels masculins, aucune tendance particulière à la pédophilie, par comparaison avec des hommes ayant des pratiques hétérosexuelles.
Chez les femmes, l'homosexualité est appelée lesbianisme ou plus anciennement saphisme. Ces termes font référence à Sappho, une poétesse grecque de l'île de Lesbos qui tenait une sorte de collège de jeunes filles, et à laquelle les poèmes passionnés qu'elle adressait à ses amies, ainsi que sa vie entourée d'autres femmes, ont valu la réputation d'homosexuelle. On disait aussi fricarelle ou tribadisme, mots qui désignent, de nos jours, une pratique sexuelle spécifique.

Étymologie et évolution sémantique

Le terme homosexualité et la notion moderne qu'il définit sont apparus en français à la toute fin du XIXe siècle. En 1868 et 1869 l'écrivain hongrois Karl-Maria Kertbeny, forge les mots allemands homosexuell et Homosexualität en associant la racine grecque, homo, semblable, parfois confondue avec le substantif latin homo, homme et la racine latine, sexualis, sexuel. Les mots français homosexualité et ses déclinaisons homosexuel et homosexuelle apparaissent peu après, rapidement rejoints par l'indispensable antonyme hétérosexuel.
Avant cette date, la distinction des différentes pratiques sexuelles considérait déjà comme pertinente la distinction entre homosexuels et hétérosexuels, mais se focalisait plus sur les pratique que sur une dimension psychologique on parlait de sodomites, mais cela pouvait éventuellement désigner un hétérosexuel ; il existait nombre de qualificatifs pour désigner des pratiques très diverses. Certains faisaient par exemple une distinction importante entre comportements actif et passif, ce qui a été le cas dès l'Antiquité grecque ou latine où la passivité était particulièrement dévalorisée, quel que soit le sexe du partenaire, et reste encore vrai aujourd'hui dans certaines cultures, voire de législations. On qualifiait par exemple auXVII et XVIIIe siècles de bougre, ou de culiste un homosexuel, alors qu'on utilisait le terme coniste pour un hétérosexuel. Charles Fourier suivi par Pierre-Joseph Proudhon qualifie les homosexuels d’unisexuels. Proudhon parle lui de monosexie et d'unisexualité.
Les relations entre personnes du même sexe ont été qualifiées au fil du temps des mots suivants certains de ces termes étaient et restent injurieux :
pour les femmes, lesbienne, saphiste, tribade, gouine, goudou, invertie, anandryne, etc.
pour les hommes, cinaède, bardache, ganymède, mignon, giton, bougre, sodomite, pédéraste, sodomiste, uraniste, unisexuel, enculé, inverti, antiphysique, pédé, pédale, tapette, tante, folle, etc. Au Canada français, on relève les mots fif et fifi.
Du fait d'une perception populaire assez souvent négative de l'homosexualité, de nombreux termes moqueurs, dégradants ou injurieux ont été créés pour désigner les homosexuels, notamment dans l'argot.
Dans le vocabulaire courant, la locution anglaise gay a pris le pas sur d'autres qualificatifs à partir des années 1960 pour évoquer l'homosexualité masculine, le mot lesbienne qualifiant lui l'homosexualité féminine, perdant peu à peu la connotation péjorative voire insultante qu'il véhiculait. Si de nos jours en France le mot générique homosexualité a perdu toute connotation médico-légale, ce n'est pas le cas au Canada francophone où on lui préférera de loin le terme gai l'usage du mot hétérosexualité y a également une connotation médico-légale. L'apocope homo, très courante en Europe, est largement perçue comme une insulte l'équivalent du mot européen pédé.
L'utilisation rétroactive du terme homosexualité pour parler de relations sexuelles entre hommes avant le xixe siècle fait l'objet d'un débat : certains historiens soutiennent que c'est un abus de langage, qu'il n'a de pertinence que dans son usage et contexte strictement contemporains, le sens actuel du mot ne pouvant désigner des pratiques qui à l'époque étaient socialement différentes, d'où des contresens, des anachronismes et des projections. D'autres répliquent que, bien que chaque culture approche l'homosexualité d'une façon différente, le phénomène de base, la distinction entre amour du même sexe et amour du sexe opposé, et la notion des catégories sociologiques qui en résultent ont toujours existé ; il leur paraît donc pertinent de discuter l'histoire de l'orientation et des pratiques sexuelles en utilisant les termes homosexuel, hétérosexuel, bien que les personnes concernées ne se seraient pas forcément reconnues comme sous ces qualifiants sexo-identitaires8.

L'homosexualité aujourd'hui Terminologie

Bisexualité#Remise en cause de l'alternative hétérosexualité-homosexualité.
L'échelle de Kinsey. Il y a bisexualité dès lors qu'il y a attirance pour les deux sexes, et pas seulement lorsque l'attirance pour les deux sexes est égale. L'homosexualité est l'attirance unique et exclusive pour des personnes de même sexe ; l'hétérosexualité est l'attirance unique et exclusive pour les personnes de l'autre sexe .
L'homosexualité est souvent improprement confondue avec la bisexualité : il s'agit alors d'occultation de la bisexualité — lorsque l'on présuppose qu'une personne ayant des relations amoureuses ou sentimentales avec une personne de même sexe est nécessairement homosexuelle, par exemple.
La bisexualité est statistiquement bien plus fréquente que l'homosexualité. L'universitaire américaine Lisa Diamond déclare à ce propos qu'il est bien plus fréquent d'être un peu attiré par quelqu'un de son propre sexe que d'être exclusivement attiré par quelqu'un de son propre sexe.

De même, une étude datée de 1993 en France a montré que ce que l'on désigne maladroitement par homosexualité est dans la quasi-totalité des cas de la bisexualité. Parmi les personnes interrogées ayant eu des relations sexuelles homosexuelles, 96,6 % d'entre elles déclaraient aussi des relations hétérosexuelles, ce qui est constitutif de bisexualité10. Dans des enquêtes américaines ou danoises, on trouve un nombre tout aussi considérable, de 90 à 96 % de personnes en réalité bisexuelles, bien qu'abusivement désignées comme homosexuelles.
De fait, ce qui est habituellement désigné comme homosexualité est la plupart du temps de la bisexualité.
Les enquêtes menées par les équipes d'Alfred Kinsey au tournant des années 1950, à partir de deux études statistiques sur le comportement sexuel des Américains effectuées auprès de quelque 5 300 hommes, en 1948 et de 8 000 femmes, en 1953 ont constaté qu'homosexualité et hétérosexualité ne sont pas deux orientations sexuelles et amoureuses exclusives mais qu'elles constituent plutôt les pôles d'un même continuum de l'orientation sexuelle.

Statistiques

Dans les années 1950, les rapports Kinsey ont montré que 46 % des hommes interrogés ont eu une expérience homosexuelle, sans que cela remette nécessairement en cause leurs rapports hétérosexuels. Des recherches plus récentes indiquent que 2 à 7 % des hommes et 1 % des femmes se considéreraient comme homosexuels.
Au Canada, 1,1 % des gens se déclarent homosexuels.

La population LGBT en France

D'après une enquête sociologique datée de 2007, intitulée Enquête sur la sexualité en France, seuls 0,3% des 12 364 personnes interrogées déclarent n'avoir maintenu des relations sexuelles qu'avec des personnes du même sexe qu'eux. Néanmoins, 0,5 % des femmes et 1,1 % des hommes se définissent comme homosexuels.
D'après un sondage de l'IFOP pour Têtu en 2011 questions auto-administrées en ligne, enquête portant sur 7 800 français de la population générale, il apparaît que 3 % des sondés se définissent comme homosexuels et 3,5 % comme bisexuels, mais toujours moins de femmes que d'hommes.

Parmi les gays et lesbiennes :

la moitié déclare un statut marital de couple, 46 % des personnes homosexuelles et 55 % des personnes bisexuelles, ce que l'on retrouve chez 70 % des personnes hétérosexuelles ;
presque la moitié déclare un statut matrimonial Pacs/mariage 34 % des homosexuels et 56 % des bisexuels, PACS/mariage ;
enfin, un sur six déclare la présence d'un enfant dans son foyer 14 % des homosexuels et 24 % des bisexuels.
Cette enquête porte aussi sur la composition socio-démographique, l'implantation géographique, le niveau social et économique ainsi que les affinités politiques.
En 2013, une autre étude menée cette fois auprès d'une population jeune montre que 10 % des hommes âgés de 15 à 24 ans ont déjà été attirés sexuellement par d'autres hommes, et 18 % des femmes de cette tranche d'âge18. Plus précisément, l'enquête estime que 2 % des filles de 15 à 18 ans sont lesbiennes, et 3 % des femmes de 18 à 24 ans ; les hommes homosexuels sont estimés à 2 % des 15-18 ans, et à 4 % pour les 18-24 ans.

Entre controverse et banalisation

L'apparition régulière de l'homosexualité dans le débat public des sociétés occidentales suscite la controverse. Les débats politiques à l'occasion de la modification des législations sont souvent passionnés même si ce n'est pas toujours le cas au Portugal en 2010. Le vote des lois permettant l'égalité de tous les couples devant le mariage s'est fait à une courte majorité en Argentine après quinze heures de débats houleux, dans l’État de New York en 2011 et celui de Washington en 2012. Le droit de véto est parfois employé par la personne chargée de promulguer la loi New Jersey en 2012. Les négociations avec les Églises sont courantes aux États-Unis avec le vote d'exemptions religieuses pour que les Églises ne soient pas dans l'obligation de marier les couples de même sexe. Aux États-Unis certains États ont modifié leur constitution pour définir le mariage comme étant celui d'un homme et d'une femme. En France, les débats ont donné lieu à des échanges parfois violents comparaison avec la zoophilie, la pédophilie. Le chef de l’Église catholique, Benoît XVI, a mis en garde : le mariage homosexuel menace l'avenir de l'humanité.
Dans plusieurs pays, notamment occidentaux et d'Asie du Sud-Est, l'homosexualité est relativement considérée comme une forme banale de sexualité n'ayant pas à faire l'objet de stigmatisation particulière, d'où la reconnaissance officielle de la possibilité de mariage homosexuel. Cependant, même dans les pays acceptant ces unions, les sondages reflètent un certain désaccord social sur le bien-fondé de cette institution.
Certains en viennent à soutenir que l'homosexualité correspondrait à une tendance naturelle chez l'être humain, même hétérosexuel, à être attiré par des individus de même sexe. L'expression de cette attirance serait un facteur important de l'équilibre du comportement sexuel. Ils soulignent volontiers les comportements homosexuels observés, tout comme les comportements hétérosexuels chez certains enfants et adolescents, considérant que ceux-ci seraient de nature à constituer une étape fondamentale de la différenciation sexuelle et de l'émergence du sentiment d'appartenance au sexe féminin ou masculin. Par ailleurs, même dans les pays où l'homosexualité est relativement banalisée, tous les homosexuels ne vivent pas forcément bien leur homosexualité, et leurs proches ne l'acceptent pas forcément.

La controverse religieuse Homosexualité dans les religions.

Comme la sexualité hétérosexuelle hors mariage, l’homosexualité est rejetée par la plupart des instances religieuses, même s'il existe une forte disparité d'appréciation chez les fidèles.

Religions abrahamiques

Homosexualité dans le judaïsme, Homosexualité dans le christianisme et Homosexualité dans l'islam.

Les religions abrahamiques rejettent catégoriquement les rapports sexuels homoérotiques, très souvent au travers de la sodomie. Ainsi, dans l'Ancien Testament : Lévitique : Tu ne coucheras pas avec un homme comme tu couches avec une femme, car c'est une abomination. Le Nouveau Testament réitère la condamnation : Romains : Dieu les a livrés à des passions infâmes ; car les femmes parmi eux ont changé l’usage naturel en un autre qui est contre nature. De même aussi les hommes, laissant l’usage naturel de la femme, ont été embrasés dans leur convoitise les uns pour les autres, commettant, homme avec homme, des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes la récompense qui était due à leur égarement. L'islam traditionnel, sunnite ou chiite condamne également l'homosexualité par le biais de la charia. À noter que les condamnations sont variables d'une religion à l'autre, et tendent à s'assouplir dans le christianisme. Ainsi, dans l'Église catholique, l'accent est mis sur l'accueil et la bienveillance à l'égard des personnes homosexuelles tout en maintenant une interdiction et une condamnation des relations sexuelles. Le pape François a ainsi déclaré en 2013 Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger … Nous devons être frères.
Le protestantisme, dans sa grande majorité, laisse les croyants seuls juges de leur foi et de la manière de l'appliquer. L'homosexualité dans l'anglicanisme, par exemple, semble s'éloigner du rejet de l'acte homosexuel issu du christianisme et au-delà, du judaïsme, avec bénédiction du mariage homosexuel ; mais cette acceptation n'est pas unanime dans l'église. Le primat anglican Peter Akinola a ainsi dit : Je ne peux comprendre comme un homme sensé pourrait souhaiter une relation sexuelle avec un autre homme. Même dans le royaume animal, chez les chiens, vaches, lions, on n'entend pas parler d'une telle chose, ce qui est contraire à l'observation.
En France, des associations homosexuelles confessionnelles existent, par exemple : chez les catholiques David et Jonathan, les Juifs Beit Haverim et les musulmans homosexuels musulmans de France, mais elles ne sont pas reconnues par les instances religieuses.
Le point de vue mormon sur l'homosexualité n’est pas très éloignée de la position de l’Église catholique romaine qui en appelle à la chasteté.

Homosexualité dans le bouddhisme.

Le bouddhisme enjoint à la maitrise des sens. L'homosexualité n'est donc pas blâmée en tant que telle, la conduite sexuelle éthique enjoint à l’ascétisme et l’idéal le plus élevé du bouddhisme est l’absence complète de toute activité sexuelle.
Le bouddhisme a généralement comme attitude de respecter les cultures et les religions d'autrui. Ce qui implique que les idées défendues par les bouddhistes peuvent différer d'une culture à l'autre et que l'on trouve des auteurs bouddhistes qui condamnent l'homosexualité. Dans un entretien, le quatorzième dalaï-lama, Tenzin Gyatso, déclare que l'homosexualité fait partie de ce que, nous les bouddhistes, appelons mauvaise conduite sexuelle. Plus récemment, il a déclaré : Comme le christianisme, le bouddhisme recommande d’éviter les relations sexuelles avec quelqu’un du même sexe. Mais, d’un point de vue social, cela ne pose pas de problème pour les gens n’ayant pas de foi particulière, du moment que les rapports sont protégés.

Marketing

Le couple homosexuel est devenu une cible spécifique du marketing dans les pays occidentaux : le comportement public de certains gays a inspiré la publicité. En cela, le marketing a intégré un certain nombre de clichés gay.
Ainsi, des opérateurs touristiques se sont spécialisés dans le tourisme gay, des marques de vêtements, de lessives ou de voitures affichent des couples gays dans leurs campagnes publicitaires. Dans les années 1990, on a vu apparaître chez les spécialistes du marketing communautaire des expressions telles que DINK double income, no kids — double revenu, pas d'enfants — ou encore *pink dollar*, pour parler du commerce ciblé sur les gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels.

Discriminations Homophobie.

État des législations nationales concernant l'homosexualité dans le monde.
Homosexualité légale
Mariage homosexuel
Autre type de partenariat ou concubinage
Mariage reconnu mais non célébré
Mariage reconnu seulement au niveau fédéral
Unions de personnes de même sexe non reconnues
Homosexualité illégale ou réprimée
Restrictions de la liberté d'expression
Sanctions non appliquées
Peine de prison
Jusqu'à la prison à vie
Peine de mort
Pas d'information sur la peine
Les actes homosexuels sont passibles de peine de mort dans sept pays de nos jours : Afghanistan, Arabie saoudite, Iran, Mauritanie, Soudan et Yémen. Ces législations sont effectivement appliquées. Ils sont aussi condamnés par des châtiments physiques, ainsi que des peines d'emprisonnements dans plus de 27 pays par le monde. L'homosexualité est illégale dans plus de 100 pays dans le monde, et les homosexuels s'exposent à des procès systématiques.
Dans les pays occidentaux, les homosexuels subissent souvent une discrimination, nommée fréquemment homophobie, parfois très lourde, au point que l'une des causes de suicide chez les jeunes de 15 à 34 ans est la souffrance ressentie à cause de l'exclusion due à l'homosexualité. Un jeune homosexuel aurait entre quatre et sept fois plus de risque d'attenter à sa vie qu'un jeune hétérosexuel, chiffre à augmenter de 40 % pour les jeunes filles. Parmi les adolescents qui ont réalisé une tentative de suicide, un quart 25 % est homosexuel.
L'homophobie constitue un comportement ou une pensée à rapprocher de notions telles que racisme, sexisme, antisémitisme, et constituant une discrimination ou une forme de violence fondée sur l'appartenance à un groupe. Les agressions homophobes vont ainsi de l'insulte à la barbarie, voire au meurtre, aux États-Unis, la torture ayant entraîné la mort de Matthew Shepard en 1998 dans le Wyoming.
Dans le vocabulaire des injures, celles-ci sont souvent misogynes ou homophobes.
Le rejet violent de l'homosexualité, ou des homosexuels par les sociétés vient quelquefois, mais rarement aujourd'hui, d'un amalgame entre l'homosexualité, la pédérastie et, par extension, la pédophilie.
Il explique aussi le rapprochement entre les communautés homosexuelles et transsexuelles, bien que l'identité de genre n'ait aucun rapport avec l'orientation sexuelle.
À l'initiative de Louis-Georges Tin, auteur du Dictionnaire de l'homophobie, le 17 mai est maintenant la date de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie. Cette date a été choisie pour célébrer l'anniversaire du retrait de l'homosexualité des maladies mentales par l'Organisation mondiale de la santé en 1990. La première édition de cette journée a eu lieu en 2005 et a été relayée dans 40 pays différents.

En Arabie saoudite

En Arabie saoudite, tout acte de sodomie commis par un non-musulman avec un musulman est passible de la lapidation.

À Cuba

À Cuba, le gouvernement castriste mit en place dès 1965 des Unidades Militares para el Aumento de la Producción, UMAP ou unités militaires d'appui à la production, officiellement pour remplacer le service militaire auprès de ceux qui étaient dispensés du port des armes, dont les objecteurs de conscience et les homosexuels. En fait, ils auraient accueilli tous ceux qui ne se comportaient pas comme le voulait le régime, parmi eux, les homosexuels. Rapidement connus pour leurs traitements inhumains, ces établissements furent fermés 18 mois plus tard, l'indignation du milieu artistique poussa Fidel Castro à personnellement fermer ces établissements en 1967, estimant qu'ils ne remplissaient pas les objectifs révolutionnaires, mais d'autres moins durs prirent leur place. Lors d'une interview en 2010, Fidel Castro s'excuse de ces persécutions, se considérant responsable, mais invoquant l'actualité géopolitique de l'époque pour expliquer son absence d'action à ce sujet.
Aujourd'hui Cuba est l'un des pays les plus tolérants envers les homosexuels, selon Marcel Hatch, militant LGBT. Il affirme que la Révolution cubaine, qu'il soutient, apporta un progrès significatif pour la libération sexuelle.
Cuba fait partie des 66 États ayant signé la résolution de l'ONU pour la Dépénalisation universelle de l'homosexualité.

En France

Les normes juridiques en vigueur prohibent en France toute discrimination en fonction de l’orientation sexuelle. Le rapport sur l’homophobie dans l’entreprise commandé par la HALDE et publié en 2008, révèle que 12 % des homosexuels interrogés estiment avoir été mis au moins une fois hors jeu lors d’une promotion interne et 4,5 % être moins rémunérés à poste et qualification identiques. Selon un autre sondage, 17 % des salariés du secteur privé resp. 8 % dans le secteur public considèrent qu’être homosexuel est plutôt un inconvénient pour évoluer dans une entreprise resp. dans la fonction publique.
La principale difficulté pour évaluer, en France, l’ampleur d’une éventuelle discrimination salariale en fonction de l’orientation sexuelle est l’absence de sources statistiques fiables permettant d’identifier précisément les populations homosexuelles gay et lesbienne et leurs principales caractéristiques individuelles et économiques : âge, lieu de résidence, salaire, secteur d’activité, qualifications, etc.
Malgré ce vide statistique un article récent a néanmoins proposé une première évaluation de l’écart de salaire entre travailleurs/travailleuses homosexuels et hétérosexuels, à partir d’un échantillon de salariés homosexuels constitué des membres des couples de même sexe identifiés grâce aux différentes éditions de l'Enquête Emploi de l’Insee, en prenant soin d’exclure les différentes formes de cohabitation dont l’origine n’est pas liée à l’orientation sexuelle : cohabitation étudiante, économique, de migration, post-veuvage, etc. Il s'agit à ce jour de la seule étude disponible concernant la discrimination basée sur l'orientation sexuelle en France.
La comparaison des salaires des travailleurs homosexuels à ceux de salariés hétérosexuels partageant les mêmes caractéristiques pour les variables prises en compte par l'étude, montre que les hommes homosexuels subissent en France une pénalité, aussi bien dans le secteur privé, −6,2 %, que dans le secteur public, −5,5 %.
Pour donner un ordre de grandeur, cet écart est supérieur à la discrimination salariale hommes/femmes, évaluée aujourd’hui en France à environ −5,4 %, ce qui souligne l’ampleur de la discrimination affectant les homosexuels masculins selon l'étude de Thierry Laurent et Ferhat Mihoubi. Les lesbiennes bénéficient au contraire d'une prime modérée : 1,5 % dans le secteur privé et entre 0 et 1,5 % dans le secteur public.
Toujours selon la même enquêté, la discrimination subie par les salariés gays ne se caractérise probablement pas par un moindre salaire à poste identique qui serait susceptible de recours légaux mais plutôt par un profil de carrière en retrait, résultat de transitions dans l’entreprise, en moyenne, moins favorables moindre fréquence ou ampleur des promotions. Faible en début de carrière la discrimination s’exprime cependant plus tard, à partir du moment où l’orientation sexuelle du salarié est progressivement révélée dans l’entreprise.
Enfin, les deux chercheurs ont montré que dans le secteur privé, le désavantage salarial subi par les homosexuels masculins est plus élevé pour les travailleurs qualifiés que pour les non-qualifiés et — dans les deux secteurs — pour les vieux que pour les jeunes. La discrimination est également plus faible à Paris que dans le reste de la France.
Les raisons qui expliquent des différences de rémunérations en fonction de l'orientation sexuelle sont de plusieurs ordres.
Une première raison ressort non pas d'une discrimination mais d'inégalités compensatrices. En effet, les femmes hétérosexuelles, anticipant une activité plus domestique après le mariage, limitent leur investissement professionnel tandis qu'au contraire les hommes, une fois mariés, devront compenser l'activité domestique de leur épouse, ce qui a des conséquences sur les différences de salaire entre les hommes et les femmes. Les homosexuels, n'étant pas liés par les mêmes contraintes, n'adoptent pas ces stratégies de sorte que les femmes homosexuelles investissent davantage en capital humain que les femmes hétérosexuelles tandis que les hommes homosexuels investissent moins que les hommes hétérosexuels ce qui conduit à prévoir des différences de salaire favorables aux lesbiennes et défavorables aux gays.
Une deuxième raison consiste en la discrimination, qu'on peut diviser en deux types : la préférence pour la discrimination et la discrimination statistique. La première désigne une différence de comportement face aux homosexuels à raison de leur orientation sexuelle en tant que telle. Les hommes la subissent davantage que les femmes. La seconde désigne la discrimination qui résulte de l'opinion que se fait l'employeur sur la productivité d'un groupe. Les gays, qui sont plus souvent infectés par le SIDA que le reste de la population, et qui sont dès lors reliés à des surcouts par l'employeur, subissent cette discrimination tandis que les lesbiennes, assimilées à des femmes à poigne et sans enfants, en bénéficient.

Pacte civil de solidarité et Mariage homosexuel en France.

En Inde Homosexualité en Inde.

À la suite d'un jugement du 2 juillet 2009 de la Haute Cour de Delhi, depuis ce jour, l'homosexualité n'est plus un crime s'il est appliqué, dans les rapports sexuels et dans les sentimentssi les deux personnes sont adultes et consentantes annulant l'ancienne législation Article 377 du Code Pénal issu de la colonisation britannique.
Le 11 décembre 2013, la Cour suprême d'Inde déclare les relations homosexuelles comme étant illégales et non contraires aux droits fondamentaux. Ainsi de fait, la restauration de la section 377 du code pénal indien criminalise à nouveau l'homosexualité.

En Iran

En Iran, la loi condamne durement les actes homosexuels, ceux qui s'y adonnent encourent à la flagellation et même à la peine de mort, dans le cas de trois récidives.

En Israël

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Israël possède une législation qui ne reconnaît pas le mariage homosexuel mais condamne de façon plus sévère un crime qui relèverait d'homophobie. De plus, il existe une forte communauté LGBT qui est souvent mal perçue par le milieu religieux, mais plutôt tolérée dans les milieux laïcs ou libéraux. Tous les ans a lieu une marche des fiertés à Tel-Aviv, et le gouvernement a un point de vue progressiste : il se dit occidental sur la question.
Mais les mariages entre deux personnes du même sexe conclus à l'étranger sont reconnus. En décembre 2012, la cour de justice familiale de Ramat Gan donna le premier divorce légal à un mariage homosexuel. Concernant la Loi du Retour, l'époux catholique d'un Juif parvint à acquérir la nationalité israélienne, à la suite d'une décision du ministère de l'Intérieur. Il existe également une reconnaissance du concubinage pour tous les couples, tant hétérosexuels qu'homosexuels.

Au Nigeria

Au Nigeria, la sodomie est passible de la peine de mort même si cette loi est très rarement appliquée51. En 2014 a été promulguée par le président Goodluck Jonathan une loi punissant de 10 ans de prison les personnes affichant publiquement une relation homosexuelle et de 14 ans de prison celles se mariant avec une personne de même sexe, alors que l'homosexualité est déjà sévèrement réprimée au Nigeria. Cette loi a été votée à l’unanimité par les parlementaires nigérians en 2013.

Au Sénégal,

Les actes homosexuels sont passibles de cinq ans de prison et d'une amende de 100 000 à 1 500 000 francs CFA, selon le Code pénal sénégalais.

En Suisse

En Suisse, comme dans plusieurs autres pays européens, malgré le partenariat enregistré, les couples homosexuels avec enfant ne peuvent partager l’autorité parentale. Celle-ci, comme la filiation, n’est reconnue qu’au parent biologique. Le conjoint qui exerce un rôle parental et assume des obligations légales ne bénéficie d’aucun droit et demeure parent non statutaire.

Droits LGBT en Suisse.
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En Papouasie-Nouvelle-Guinée Ce qui se passe dans la tribu Etoro.

Déclaration de Montréal sur les droits humains des LGBt

Martina Navrátilová et Mark Tewksbury lisent la Déclaration de Montréal lors de l'ouverture des Outgames le 29 juillet 2006 au Stade olympique de Montréal
Les participants de la Conférence internationale sur les droits humains des LGBT de Montréal, qui s’est tenue dans le cadre des premiers Outgames mondiaux 2006, rédigent puis rendent publique, le 29 juillet 2006, la déclaration de Montréal sur les droits humains des LGBT. Elle est diffusée auprès de l’Organisation des Nations unies ONU et des gouvernements nationaux afin de mobiliser leur appui au respect des droits LGBT.
La Déclaration de Montréal fait le point sur les droits des LGBT dans le monde en général et dans le monde du sport en particulier. Elle dénonce le double discours de l'ONU qui n'applique pas suffisamment aux homosexuels la Déclaration universelle des droits de l'homme. Plusieurs droits fondamentaux, y compris à la vie, sont bafoués dans plusieurs pays membres de l'ONU, où l'homosexualité est criminalisée.
La déclaration de Montréal interpelle également les gouvernements du monde et certaines grandes religions. Les premiers parce qu'ils ne garantissent pas aux homosexuels le droit de se marier entre eux et les secondes parce qu'elles n'appliquent pas leurs principes de tolérance envers les homosexuels. Cette vision est cependant contestable, puisque l'on demande à des religions ancestrales de faire fi d'interdits absolus. Cette intolérance et les tabous entourant la question nuisent, selon la Déclaration de Montréal, à la lutte contre le sida.
Plus de 1 500 délégués ont traversé le globe pour participer à cette Conférence et y discuter dans les différents ateliers et plénières, où plusieurs experts internationaux ont pris la parole dont L'honorable Louise Arbour, haute-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU et Martina Navrátilová, la joueuse de tennis de renommée internationale.

Histoire Dans l'Antiquité

Homosexualité dans l'Antiquité et Pédérastie.
Certaines sociétés préchrétiennes montraient plus ou moins de tolérance ou d'acceptation vis-à-vis des pratiques homoérotiques. Pour beaucoup d'entre elles, ces pratiques étaient toutefois très codifiées socialement, et tout écart vis-à-vis de ces normes était mal vu, voire considéré comme délictueux. Par exemple, dans certaines cités de la Grèce antique, la pédérastie était pratiquée dans le cadre de l'éducation d'adolescents mâles, mais de façon généralement très codifiée. Ainsi, à Athènes, l'éraste, partenaire adulte, devait être actif dans la relation sexuelle, et l'éromène, adolescent, passif, faute de quoi la relation était considérée comme immorale. Par ailleurs, l'homosexualité exclusive demeurait quelque chose de rare, la pédérastie n'excluant absolument pas les relations avec les femmes ni la génération.
Dans Le Banquet de Platon, Aristophane raconte qu'au temps de Zeus, il y avait trois sexes : l'homme, la femme et l'androgyne. La forme humaine était celle d'une sphère avec quatre mains, quatre jambes et deux visages, une tête unique et quatre oreilles, deux sexes, etc. Le mâle était un enfant du Soleil, la femelle de la Terre, et l'androgyne de la Lune. Leur force et leur orgueil étaient immenses et ils s'en prirent aux dieux. Zeus trouva un moyen de les affaiblir sans les tuer, ne voulant pas anéantir la race comme il avait pu le faire avec les Titans : il les coupa en deux. Il demanda ensuite à Apollon de retourner leur visage et de coudre le ventre et le nombril du côté de la coupure. Mais chaque morceau, regrettant sa moitié, tentait de s'unir à elle : ils s'enlaçaient en désirant se confondre et mouraient de faim et d'inaction. Zeus décida donc de déplacer les organes sexuels à l'avant du corps. Ainsi, alors que les humains surgissaient auparavant de la terre, un engendrement mutuel fut possible par l'accouplement d'un homme et d'une femme. Alors, les hommes qui aimaient les femmes et les femmes qui aiment les hommes? moitiés d'androgynes permettraient la perpétuité de la race.
On relève également que plusieurs sociétés antiques, comme la Grèce et le Japon, ont encouragé la création de liens homosexuels dans certains corps d'armée entre des combattants expérimentés et leur disciple. L'on pensait alors que deux hommes amoureux se battraient avec plus de détermination et avec une plus grande morale. Le Bataillon sacré de Thèbes constitue un exemple classique de force militaire bâtie sur cette croyance.
On trouve dans l'Antiquité des discussions sur les relations entre animaux de même sexe, ce qui laisse penser que le concept d'homosexualité était connu des Anciens.

Exécution du chevalier de Hohenberg et de son écuyer devant les murs de Zurich (1482).
Répression au Moyen Âge en Europe

Malgré la tolérance des peuples germaniques — les lois du Haut Moyen Âge ne font aucune référence à l'homosexualité — dans la société chrétienne du Moyen Âge et jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, l'acte homosexuel entraîne la peine de mort dans la plupart des États européens
Au VIe siècle, de crime contre la dignité, l'acte homosexuel devient un crime contre l'ordre naturel défini par Dieu et pouvant mener jusqu'au bûcher. Durant tout le Moyen Âge, l'homosexualité, considérée comme une hérésie, est combattue, notamment par l'Inquisition, sous le nom de bougrerie. Le terme bougrerie est dérivé de boulgre, qui signifie bulgare, utilisé à l'époque pour désigner les bogomiles la Bulgarie étant un centre important de cette hérésie. Que la morale bogomile soit en réalité ascétique n’entre pas en considération pour expliquer l’emploi du terme : tous les cathares ne l'appliquaient pas et seuls les parfaits n'étaient pas dépravés.
La torture est infligée aux coupables d'actes homosexuels ou de sodomie, qu'on appelle alors délit de l'épine du dos ou tout simplement délit de l'épine est très sévèrement châtiée : Quand on aura soupçonné un homme de bougrerie, il doit être mis en prison. Les personnes d’Église doivent faire l’Inquisition de la foi sur lui, et demander de la foi. Et s’il est condamné, le roi le fait mettre à mort. … Celui qui est sodomite prouvé, doit perdre les couilles, et s’il le fait une seconde fois, il doit perdre le membre ; et s’il le fait une troisième fois, il doit être brûlé. … Femme qui le fait doit à chaque fois perdre un membre, et la troisième fois, doit être brûlée. Et tous leurs biens sont au roi.

Époque classique.

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À la sortie du Moyen Âge, de nombreux personnages historiques, artistes, militaires, hommes d’Église, monarques, princes et ducs en France et à l’étranger furent à tort ou à raison soupçonnés d’être homosexuels, mais ce motif seul ne donna jamais lieu à des condamnations, d'autant que ces individus étaient pour la très large majorité mariés avec des femmes produisant descendance. Ce fut par exemple en France le cas du roi Henri III, largement suspecté et ouvertement accusé par les protestants puritains d'accorder à ses nombreux mignons des faveurs pas uniquement politiques.
Alors qu'au XVIe siècle l'accusation de sodomie pouvait encore ponctuellement constituer un motif de pression politique, qui obligea par exemple l'érudit humaniste Marc Antoine Muret à s'exiler, le début du XVIIe siècle et l'admiration pour les héros antiques aux amours masculines célébrées dans la littérature classique, ouvre la voie à un climat de tolérance vis-à-vis des relations sentimentales entre hommes. Plusieurs grands artistes comme Jean-Baptiste Lully ou Savinien de Cyrano de Bergerac afficheront ainsi des amours viriles sans inquiétude
L'exemple le plus célèbre fut sans doute Philippe d'Orléans 1640-1701,Monsieur, frère du Roi Louis XIV et mari de Madame Henriette d'Angleterre puis Élisabeth-Charlotte de Bavière, dont il eut respectivement quatre et trois enfants. Celui-ci avait en effet été éduqué d'une manière volontairement féminine par sa mère et le cardinal Mazarin, éprouvés par la Fronde, sans doute dans le but d'éviter toute velléité au trône de sa part. Il fut ainsi habillé en fille pendant la majeure partie de son enfance et encore souvent à l'âge adulte, et invité à entretenir des relations sentimentales avec d'autres jeunes garçons, et conserva cette inclination toute sa vie, au vu de toute la cour.
Le Duc de Saint-Simon le décrit ainsi dans ses Mémoires :
'était un petit homme ventru, monté sur des échasses tant ses souliers étaient hauts, toujours paré comme une femme, plein de bagues, de bracelets et de pierreries partout, avec une longue perruque toute étalée devant, noire et poudrée et des rubans partout où il pouvait mettre, plein de sortes de parfums et en toutes choses la propreté même…
L'un de ses principaux mignons fut le futur abbé François-Timoléon de Choisy61, qui laissa à ce propos des Mémoires de l’abbé de Choisy habillé en femme, dans lesquelles il décrit ainsi sa relation avec Monsieur :
On m’habillait en fille toutes les fois que le petit Monsieur venait au logis, et il y venait au moins deux ou trois fois la semaine. J’avais les oreilles percées, des diamants, des mouches et toutes les autres petites affèteries auxquelles on s’accoutume fort aisément et dont on se défait fort difficilement. Monsieur, qui aimait tout cela, me faisait toujours cent amitiés. Dès qu’il arrivait, suivi des nièces du cardinal Mazarin, et de quelques filles de la Reine, on le mettait à la toilette, on le coiffait .... On lui ôtait son justaucorps, pour lui mettre des manteaux de femme et des jupes... ... il mettait le soir des pendants d’oreille et des mouches, et se contemplait dans ses miroirs, encensé par ses amants.
Monsieur fréquenta plusieurs autres favoris comme le marquis de Châtillon, le comte de Guiche et surtout le chevalier Philippe de Lorraine, à la cour du Roi-Soleil qui ne manquait pas de grands personnages au goût italien, le prince de Condé, les ducs de Vendôme, de Villars et de Gramont, le prince Eugène de Savoie, les maréchaux de Turenne et d’Huxelles, le cardinal de Bouillon.... Il est probable que Louis XIV ait lui-même favorisé cette situation chez son frère et certains autres seigneurs pour des raisons stratégiques, comme avant lui Jules Mazarin et Richelieu.
L'homosexualité ne semble ainsi pas un sujet tabou au XVIIe siècle, et nombre de personnages ne semblent pas s'en cacher, qu'ils soient du peuple ou de la Cour : les peines prévues pour le crime de sodomie ne sont en réalité appliquées que quand elles sont aggravées de viol, prostitution ou blasphème, et l’Église compte trop d'influents prélats s'adonnant à ces plaisirs pour oser les condamner. Les références au goût italien émaillent ainsi régulièrement les écrits des mémorialistes et surtout les lettres des nombreux épistoliers. Cela est particulièrement frappant chez Élisabeth-Charlotte de Bavière, qui déclare à sa cousine à propos de l'amour des hommes de son mari :
Tous les héros étaient ainsi : Hercule, Thésée, Alexandre, César, tous étaient ainsi et avaient leurs favoris... ... Ceux qui, tout en croyant aux Saintes Écritures n’en sont pas moins entachés de ce vice-là, s’imaginent que ce n’était un péché que tant que le monde n’était pas peuplé. Ils s’en cachent tant qu’ils peuvent pour ne pas blesser le vulgaire, mais entre gens de qualité on en parle ouvertement. Ils estiment que c’est une gentillesse et ne font pas faute de dire que depuis Sodome et Gomorrhe notre Seigneur Dieu n’a plus puni personne pour ce motif...

Les Lumières

Au siècle des Lumières, Montesquieu puis Voltaire et Cesare Beccaria se sont interrogés sur la sévérité de la peine, mais ne semblent pas avoir contesté un caractère anormal à l'homosexualité. Toutefois, Voltaire qualifie l'homosexualité d'attentat infâme contre la nature, d'abomination dégoûtante, et de turpitude. En Angleterre, Jeremy Bentham, dans son Essai sur la pédérastie, qui paraîtra à titre posthume, suit une argumentation utilitariste et défend une dépénalisation de la pédérastie.
La peine de mort pour sodomie est remplacée par les travaux forcés en Pennsylvanie 1786 et en Autriche 1787.
En 1791, la France est le premier pays à dépénaliser complètement l'homosexualité, l’Assemblée constituante de 1789 ne retenant pas le crime de sodomie dans le Code pénal.

XIXe siècle

Le Code pénal de Napoléon en 1810 ne revient pas sur cette dépénalisation et influence de nombreuses législations européennes Pays-Bas, Bavière, etc..
En Angleterre, la peine de mort pour cette raison n'est plus appliquée à partir de 1836. Néanmoins, en 1861, une loi condamne la sodomie d'une peine de dix ans de prison.
Pendant le XIXe siècle, les thèmes homosexuels vont progressivement fleurir dans la littérature romantique et surtout post-romantique, le plus célèbre personnage homosexuel français étant sans doute Vautrin, personnage-clef de nombreux romans du cycle de La Comédie humaine de Balzac. Dans la seconde moitié du siècle, de plus en plus d'écrivains qu'ils soient dandys ou non ne feront pas mystère de leurs préférences sexuelles, comme Oscar Wilde ou Paul Verlaine, connu pour sa fameuse romance noire avec le jeune Arthur Rimbaud qui sera citée comme circonstance aggravante lors de son procès en Belgique en 1873 pour tentative de meurtre sur son jeune amant.
Les relations entre hommes sont au XIXe siècle souvent liées à un imaginaire exotique, notamment oriental. C'est ainsi que Gustave Flaubert en fait mention dans Salammbô : Il s’était formé d’étranges amours – unions obscènes aussi sérieuses que des mariages, où le plus fort défendait le plus jeune…et l’enfant devenu mercenaire payait ce dévouement par mille soins délicats et des complaisances d’épouse…. Flaubert profita également de son séjour au Moyen-Orient en 1849-50 pour expérimenter ces plaisirs exotiques, comme il le rapporte dans sa correspondance avec son ami Louis Bouilhet :
Ici c’est très bien porté. On avoue sa sodomie, on en parle à la table d’hôte. C’est aux bains que cela se pratique. On retient le bain pour soi 5 F. y compris les masseurs et la pipe et on enfile son gamin dans une des salles. Tous les garçons de bains sont bardaches, ce sont ordinairement des garçons assez gentils… ... Tu me demandes si j’ai consommé l’œuvre des bains. Oui, sur un jeune gaillard gravé de la petite vérole qui avait un énorme turban qui m’a fait rire. Je recommencerai.
Si les rapports homosexuels masculins ont toujours été favorisés par les environnements dépourvus de femmes comme les prisons, les colonies pionnières en constituèrent souvent un terreau particulièrement fertile. Par exemple, en 1879, un article du journal Le Temps, indique que l'homosexualité est alors très répandue en Nouvelle-Calédonie :
Avec un peu de travail et de conduite, les déportés de bonne volonté eussent pu se procurer en Nouvelle-Calédonie un certain bien-être, y devenir à leur tour propriétaires de terres et de fermes. Mais eussent-ils pu s'y créer une famille ? Nous n'osons l'affirmer, car les femmes y manquent. Qu'on le sache bien au ministère de la marine ; le développement de la Nouvelle-Calédonie, la morale surtout, bien plus qu'il ne nous est possible de l'indiquer ici, exigent qu'on dirige en masse sur Nouméa tout le personnel féminin de nos prisons. Le soufre et le feu qui détruisirent Sodome et Gomorrhe seraient à peine suffisants pour purifier la Nouvelle-Calédonie de ses souillures. Les hommes justes, qui, hâtons-nous de le dire, se trouvent à Nouméa en plus grand nombre que dans les deux villes maudites, ne nous contrediront pas.
C'est la fin du XIXe siècle qui voit l'apparition du terme homosexualité issu de l'allemand, ainsi que la problématisation de l'idée de sexualité. Alors que les discours s'attachaient jusque là aux seules pratiques notamment la sodomie, un nouveau type de discours va faire naître l'image de l'homosexuel, où le concept d'orientation sexuelle fruit du vécu de l'individu ou de sa génétique suivant les auteurs prend une dimension existentielle et psychologique, jusqu'à surdéterminer toute la personnalité de l'individu, et est généralement considérée comme exclusive la bisexualité étant peu considérée. Cette analyse est notamment développée par Michel Foucault dans son Histoire de la sexualité 1976-84 :
L’homosexuel du XIXe siècle siècle est devenu un personnage : un passé, une histoire et une enfance, un caractère, une forme de vie; une morphologie aussi, avec une anatomie indiscrète et peut-être une physiologie mystérieuse. Rien de ce qu’il est au total n’échappe à sa sexualité. Partout en lui, elle est présente … Elle lui est consubstantielle, moins comme un péché d’habitude que comme une nature singulière. Il ne faut pas oublier que la catégorie psychologique, psychiatrique, médicale de l’homosexualité s’est constituée du jour où on l’a caractérisée … moins par un type de relations sexuelles que par une certaine qualité de la sensibilité sexuelle, une certaine manière d’intervertir en soi-même le masculin et le féminin. L’homosexualité est apparue comme une des figures de la sexualité lorsqu’elle a été rabattue de la pratique de la sodomie sur une sorte d’androgynie intérieure, un hermaphrodisme de l’âme. Le sodomite était un relaps, l’homosexuel est maintenant une espèce.

Persécutions sous le régime nazi

Discrimination et déportation des homosexuels sous l'Allemagne nazie et Triangle rose.

L'idéologie nazie a tout d'abord entretenu des relations ambiguës avec l'homosexualité. Aux premières heures du mouvement, le culte de la virilité, de la beauté plastique, de l'homme nouveau était teinté de machisme et d'homoérotisme. Les SA, par la voix d'Hans Blücher — un proche de l'organisation paramilitaire — et par l'exemple d'Ernst Röhm, qui était ouvertement homosexuel, furent plutôt favorables à l'homosexualité à l'antique. Néanmoins, les sections d'assauts furent balayées avec la Nuit des Longs Couteaux et, l'année qui suivit, en 1935, le régime durcit la législation envers les homosexuels, modification du § 175 du Code pénal allemand. Il faut néanmoins rappeler qu'à l'époque, la condamnation pénale de l'homosexualité, ainsi que son classement dans les maladies mentales, étaient considérés comme allant de soi dans de nombreux pays. La pénalisation de l'homosexualité, en elle-même, n'était donc pas spécifique à l'Allemagne nazie.
Il n'en reste pas moins qu'au temps du Reich, de très nombreux homosexuels furent déportés vers les camps de concentration. Les prisonniers masculins déportés pour homosexualité étaient marqués d'un triangle rose, d'une taille supérieure aux autres triangles classificatoires, ce qui avait souvent pour effet, en plus des conditions de vie très dures dans les camps, de les livrer à l'hostilité des autres déportés. C'est pourquoi le triangle rose est aujourd'hui utilisé comme un symbole d'identité gay, rappel de la cruauté des persécutions passées.
Les femmes homosexuelles ne furent pas épargnées par la Gestapo, et de nombreuses lesbiennes furent déportées, mais ce fut plutôt en tant qu'asociales qu'en tant que délinquantes sexuelles définies. En effet, elles étaient marquées d'un triangle noir, signe de leur appartenance au groupe des personnes socialement inadaptées. Parmi ces personnes, on trouvait des chômeurs de longue durée, des vagabonds, des marginaux, des alcooliques, des toxicomanes et certains malades mentaux, mais aussi des prostituées ou encore des femmes qui employaient des contraceptifs.
Aucun projet spécifique d'extermination comparable à la Solution finale n'a été élaboré en vue de faire disparaître les homosexuels à l'instar des Juifs, des Tsiganes et autres ethnies considérées comme inférieures. Cependant, les orateurs nazis s'en prenaient couramment à eux, en des termes fort peu équivoques quant à la nécessité de leur élimination, ce qui ne pouvait pas être sans effet sur le traitement qui leur fut réservé dans les camps de concentration, au seul motif qu'ils étaient homosexuels. Ils furent ainsi victimes de traitements jugés particulièrement cruels.
Ce n'est que plusieurs décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale que les actions du régime hitlérien envers les homosexuels font l'objet d'un certain intérêt, et seules quelques commémorations officielles ont eu lieu depuis, dont le Homomonument à Amsterdam et un projet de monument à Berlin.
Aucune étude historique de fond n'a à ce jour été publiée sur le nombre d'homosexuels tant déportés qu'assassinés entre 1933 et 1945. Les travaux sur base des condamnations légales suggèrent 10 000 victimes :
Moins de dix survivants homosexuels ayant témoigné sont connus à ce jour. Franck Rector fait un tour d'horizon des statistiques. Estimant de 10 000 à 1 million de victimes, il choisit néanmoins le nombre de 500 000. Pour lui, si les estimés de Himmler sur le nombre total d'homosexuels masculins en Allemagne étaient de 2 millions, il procède au calcul selon une simple statistique. 25 % des homosexuels d'Allemagne, de Hollande et de la France est donc, selon lui, une statistique valable. Heinz Heger, au milieu des années 1970, estimait le nombre de victimes à 50 000. Ses données sont fondées sur un estimé des condamnations légales. Il ne tient donc pas compte des victimes sans procès. Un autre estimé vient de l'Église de la confession d'Augsbourg d'Autriche. Cet estimé est de 220 000. Cependant, les méthodes de calcul de cet estimé sont fortement critiquées par d'autres historiens. Richard Plant, quant à lui, estime, que de 1933 à 1944, 50 000 à 63 000, dont 4 000 mineurs et 6 lesbiennes ! meurent des mauvais traitements des camps nazis. Finalement, les ouvrages généraux sur les persécutions nazies — lorsqu'ils discutent du traitement des homosexuels — estiment pour la plupart le nombre de victimes homosexuelles à 10 000. Ce nombre est basé sur une compilation des condamnations officielles du régime nazi sous le paragraphe 1757.

Le triangle rose, marque des prisonniers homosexuels dans les camps de concentration.

En France, la situation fut contrastée. Dans les territoires annexés Alsace et Moselle intégrés au Reich et donc soumis au Code pénal allemand, les homosexuels furent déportés. Mais aussi, en zone occupée, comme dans la France de Vichy, les homosexuels furent inquiétés, mais des homosexuels célèbres, comme Jean Cocteau, purent continuer leur vie mondaine à Paris au vu et au su de tous, celui-ci affichant sa liaison avec Jean Marais, ce qui donnera lieu à l'incident avec le journaliste Alain Laubreaux. Le cabaret de Suzy Solidor, dont l'homosexualité était de notoriété publique, était fréquenté par des soldats allemands. Certains collaboreront avec l'occupant, comme Abel Bonnard, ministre de la Jeunesse du gouvernement Pierre Laval, affublé du sobriquet Gestapette, Jacques Benoist-Méchin, aussi membre du gouvernement de Vichy, Roger Peyrefitte ou Bernard Faÿ. Marcel Bucard, meneur d’un parti ultra-collaborationniste, est soupçonné de l’avoir été. Néanmoins, en 1942, le régime de Vichy introduit dans le Code pénal une discrimination, rompant la tradition française d'égalité des homosexuels et hétérosexuels : l'alinéa 1 de l’article 334 du Code pénal est modifié pour faire d'un délit l'acte consistant à avoir des relations homosexuelles avec un mineur, moins de 21 ans, au lieu de 13 ans pour les hétérosexuels. Les ordonnances du gouvernement provisoire de la République française en 1945, en élevant l'âge de consentement à 15 ans aux seules relations hétérosexuelles, confirment cette disposition, la déplaçant seulement en nouvel alinéa 3 de l’article 331 et resteront jusqu'en 1982, où la loi Raymond Forni du 4 août 1982, rapportée par Gisèle Halimi et soutenue par Robert Badinter, abrogera cette discrimination.
Les persécutions nazies à l'égard des homosexuels se sont déroulées dans un contexte de durcissement général des régimes totalitaires et autoritaires sur les déviances morales . Ainsi, en 1934, Joseph Staline a fait adopter des dispositions pénales prévoyant l'emprisonnement et la déportation des homosexuels. D'après des données incomplètes, de l'ordre de 300 000 à 400 000 personnes ont été condamnées sur la base de ces dispositions, qui n'ont été abrogées qu'à la fin des années 1980.

Posté le : 13/05/2015 18:39
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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