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Claude Esteban
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Le 26 juillet 1935 naît Claude Esteban

à Paris où il est mort, à 70 ans le 10 avril 2006, est un poète français. Ses Œuvres principales sont Le Jour à peine écrit 1967-1992 poèmes, Morceaux de ciel, presque rien poèmes en 2001, La Mort à distance poèmes en 2007, Janvier, février, mars proses en 1999, Le Partage des mots essai, en 1990, La Dormition du comte d'Orgaz essais en 2004, Soleil dans une pièce vide récits en 1991.
Fondateur de la revue Argile aux éditions Maeght, il est aussi l'auteur de nombreux écrits sur l'art et sur la poésie, ainsi que le traducteur de Jorge Guillén, Octavio Paz, Borges, García Lorca, Quevedo, entre autres.

En bref

Professeur d'espagnol, la langue de ses ancêtres, il est aussi traducteur Paz, Guillén et critique d'art averti. Aux éditions Maeght, il fonde la revue Argile 1973-1981, conçue comme un dialogue entre les écritures, qui recherche une place propre pour le poème. Celui-ci est pour Esteban interrogation des racines de la parole et dévoilement de sens. La Saison dévastée 1968 propose de brefs fragments quand Conjonction du corps et du jardin 1983 traduit une quête spatiale érotique. Le Nom et la Demeure 1985 est un recueil fondateur. L'Élégie de la mort violente 1987, son chef-d'œuvre, reflet d'un deuil brutal, a la splendeur grave d'un requiem. Esteban propose la même année une Critique de la raison poétique.
L'œuvre de Claude Esteban est tout entière placée sous le signe d'une expérience de la langue qui tient pour une part décisive de la traduction : poète attentif au retrait du sensible dans la formulation verbale, prosateur vif tour à tour ironique et méditatif, affrontant l'expérience du deuil ou l'irréparable du bilinguisme, comme la mémoire évasive des tableaux ou des livres, il fut aussi un critique d'art éclairé et le passeur, en langue française, d'écrivains de langue espagnole tels que Quevedo, Jorge Guillén Cantique, 1977 ou Octavio Paz Le Singe grammairien, 1972, notamment. Cependant, cet écrivain épris de solitude, et dont l'œuvre ne peut être aisément rattachée à tel ou tel des courants de la poésie française des quarante dernières années, a su rester ouvert aux entreprises collectives dont il prit la responsabilité, à la direction de la prestigieuse revue Argile qui assura aux éditions Maeght le relais de L'Éphémère, à la tête de la collection Poésie chez Flammarion, au cours des traductions collectives de la fondation de Royaumont comme à la présidence de la Maison des écrivains.
Claude Esteban venait de faire paraître Le Jour à peine écrit 2006, anthologie de ses poèmes publiés de 1967 à 1992 : ce volume donne la mesure d'une trajectoire poétique qui trouva à se formuler dans des directions diverses mais toujours corrélées. En effet, le poète solaire et tellurique de La Saison dévastée 1968, premier recueil fondateur, a conduit pendant quarante ans une expérience d'écriture dont la diversité laisse transparaître une attention permanente au travail du visible et à l'inachevé. La forme ramassée de la plupart de ses poèmes répond à une vocation originaire, dont les premiers recueils, réunis en 1979 sous le titre Terres, travaux du cœur, portent l'empreinte. Renonçant à exercer sur le monde sensible une souveraineté dont elle connaît la nature précaire, la langue s'efforce cependant de rendre compte de l'instant, du fragment, de ces Morceaux de ciel, presque rien titre d'un recueil paru en 2001 dont elle donne la mesure sous une forme explicitement classique : en distiques souvent, en mètres réguliers parfois. Ainsi ce contemporain mélancolique et réservé, extrêmement attentif aux formes les plus innovantes de la langue poétique, a-t-il théorisé dans Critique de la raison poétique 1987, avec sa retenue coutumière et une pointe de provocation aussi, ses méfiances à l'endroit de l'image issue du surréalisme, des pratiques formelles de rupture, et sa propre passion pour l'inactuel, où se rencontrent les figures tutélaires de Shakespeare ou Pessoa, de Quevedo ou d'Octavio Paz, de Nerval, le poète de la seconde patrie, comme celles d'Yves Bonnefoy ou de Jorge Guillén.
Attaché à l'immédiat, fût-il étroitement conjoint à l'inaccessible, Claude Esteban a composé des recueils poétiques on retiendra Le Nom et la demeure, 1985 ; Élégie de la mort violente, 1989 ; Quelqu'un commence à parler dans une chambre, 1995 ; Étrangers devant la porte, 2001 dont la succession s'accompagne de proses et d'essais d'une nature fort proche, et qu'il paraît vain de distinguer fondamentalement des poèmes proprement dits. Il y est question aussi bien de la traversée des langues et d'une expérience fondatrice du Partage des mots 1990, comme de l'expérience lumineuse et désolée à la fois des tableaux d'Edward Hopper, dans le beau Soleil dans une pièce vide 1991. De même, lorsque Claude Esteban rassemble dans Poèmes parallèles 1980 des textes de Góngora, Quevedo, Jiménez, Guillén, Aleixandre, Vallejo, Paz, Pizarnik, Pessoa et Gimferrer, il accompagne cette anthologie d'un bref essai qui indique à quel point l'expérience de l'œuvre traduite s'inscrit dans la continuité de sa propre écriture. Qu'il s'agisse de Virgile ou de T. S. Eliot, ces œuvres de translation, à la façon des classiques, viennent rejoindre ses propres vers ou proses comme ces figures du Fayoum 1999 entourent de leur visage intensément présent la méditation poétique. Dans un autre ordre d'idées, deux livres ont paru sous le nom d'Arthur Silent, qui témoignent d'une veine ironique et mordante où la légèreté d'un hétéronyme allusif laisse percer, cependant, quelques ombres familières.
Enfin, Claude Esteban s'est consacré à ces Veilleurs aux confins 1978 que sont aussi les peintres de son temps : Fernandez, Morandi, Sima, Szenes, Tal Coat, Ubac, Vieira da Silva, autant d'essais auxquels s'ajoutent les deux importantes monographies Palazuelo 1980 et Chillida 1972. D'autres proses publiées après 1992 portent sur des contemporains cette fois inactuels, tels que Velázquez, Goya, le Greco ou Picasso. Pierre Vilar

Sa vie

De père espagnol et de mère française, partagé entre deux idiomes, Claude Esteban est marqué par le sentiment douloureux d'une division et d'un exil dans le langage, qui se trouve à la source même de sa vocation poétique.
Il retrace cette expérience dans Le Partage des mots, sorte d'essai autobiographique sur le langage et l'impossible bilinguisme, qui le mène à l'écriture poétique et au choix d'une langue, le français.
Dominé par ce sentiment d'un partage, il aura pour souci de rassembler l'épars, de dépasser les séparations, et ainsi de réunir poésie et peinture, de traduire et donner à lire les poésies étrangères en français, d'écrire pour retrouver un lien immédiat entre soi et le monde sensible.
Collaborateur du Mercure de France à partir de 1964, puis de la La Nouvelle Revue française, revues dans lesquelles il écrit de nombreux articles sur des poètes et des peintres, il fonde en 1973, à la demande d'Aimé Maeght et avec l'appui moral de René Char, la revue Argile, dont les vingt-quatre numéros n'ont pas cessé, huit années durant, de témoigner de la connivence entre poésie et peinture, tout en accordant un espace nouveau à la poésie étrangère traduite.
Parallèlement, il consacre une monographie à Chillida, une autre à Palazuelo, et il préface de nombreux catalogues d'expositions de peintres dont il se sent proche, tels Morandi, Ubac, Vieira da Silva, Szenes, Aguayo, Sima, Braque, Le Brocquy, Asse, Castro, Chagall, etc. la plupart de ces textes ont été repris en volumes, voir infra.
C'est en 1968 qu'il publie son premier livre de poèmes, La Saison dévastée, suivi d'autres livres faits avec des artistes comme Arpad Szenes, Jean Bazaine et Raoul Ubac. Ces livres sont réunis dans son premier grand recueil publié chez Flammarion en 1979, Terres, travaux du cœur.
Simultanément, les éditions Galilée publient Un lieu hors de tout lieu, essai sur la poésie qui, à partir de l'évocation initiale des Géorgiques de Virgile, construit une réflexion sur la poésie et un manifeste pour une nouvelle poétique, marquée par la nostalgie d'un lieu hors de tout lieu et par un devoir à chercher dans l'obscur une conjoncture nouvelle entre les mots et les chose
Il éprouve très tôt une vive admiration pour l'œuvre du grand poète espagnol Jorge Guillén, dont il devient l'ami et dont il traduit en 1977 pour Gallimard une grande partie de son livre majeur, Cantique — Guillén lui-même a traduit en espagnol quelques poèmes d'Esteban, qu'il a insérés dans son dernier livre, Final 1982. Il traduit aussi de nombreuses œuvres d'Octavio Paz, dont deux livres majeurs, Le Singe grammairien et Pétrifiée pétrifiante.
C'est en 1980, sous le titre Poèmes parallèles, qu'il publie une anthologie de ses traductions, dont la préface, Traduire, pose les principes d'une réflexion originale sur la poétique et la traduction de la poésie.
En 1987, il rassemble ses essais sur la poésie dans Critique de la raison poétique chez Flammarion.
En 1984, il reçoit le Prix de l'Académie Mallarmé pour Conjoncture du corps et du jardin, suite de poèmes en prose. Il fonde, la même année, la collection Poésie aux éditions Flammarion, dans laquelle il publie, entre autres, Jean Tortel, Jean-Luc Sarré, Nicolas Cendo, Esther Tellermann, Jacqueline Risset, Mathieu Bénézet, Emmanuel Mosès, Jean-Claude Schneider et Yves di Manno qui prend sa succession à la tête de la collection en 1993.
En 1989, trois ans après la mort accidentelle de sa femme, le peintre Denise Esteban, il publie Élégie de la mort violente, livre sur le deuil et la mémoire. C'est en 1993 que paraît Sept jours d'hier, remarquable suite de poèmes courts et denses qui suivent les itinéraires du deuil et tracent la voie d'un apaisement.
Profondément marqué par la figure du roi Lear, il publie en 1996 Sur la dernière lande, poèmes de l'errance et du cheminement dans les décombres du sensible, qui convoquent les figures de la pièce de Shakespeare. La Société des gens de lettres SGDL lui décerne en 1997 le grand prix de poésie pour l'ensemble de son œuvre.
La peinture reste pour lui un souci majeur.
En 1991, il reçoit le prix France Culture pour Soleil dans une pièce vide, suite de narrations poétiques à partir de toiles d'Edward Hopper, dans lesquelles il brouille à dessein les frontières du récit et du poème. Il n'en continue pas moins d'écrire des essais sur l'art, et livre des approches lumineuses de Velázquez, Goya, Greco, Le Lorrain, Rembrandt, Murillo…, jusqu'à son dernier essai consacré au Caravage, L'Ordre donné à la nuit, dans lequel il retrace l'itinéraire de son regard et définit son approche de l'art.
C'est encore la peinture, celle des portraits du Fayoum, qui suscite l'écriture des saisissants poèmes de Fayoum, publié hors commerce en 1999 aux éditions Farrago puis en 2001 dans Morceaux de ciel, presque rien chez Gallimard, livre d'un certain accomplissement poétique qui lui vaut le Prix Goncourt de la poésie pour l'ensemble de son œuvre. En 2004, il livre ses ultimes réflexions sur la poésie dans Ce qui retourne au silence, qui comprend aussi un essai sur Robert Bresson et un autre sur les Récits de la Kolyma de Varlam Chalamov.
Ancien élève de l'École normale supérieure, il a été Professeur de littérature espagnole à l'université de Paris-Sorbonne jusqu'en 1996, puis président de la Maison des écrivains de 1998 à 2004.

Peu avant sa mort sort en librairie une anthologie de ses poèmes, Le Jour à peine écrit 1967-1992, tandis que le manuscrit de son dernier livre et testament poétique est achevé sous le titre de La Mort à distance ; il paraît chez Gallimard un an plus tard, en mai 2007.

Le cas Arthur Silent

En 1984, un livre intitulé Mémoires minuscules est publié dans la collection Textes des éditions Flammarion avec une préface d'Emmanuel Hocquard. Son auteur, le mystérieux Arthur Silent, est, selon la quatrième de couverture, né à Namur en 1940, professeur de psychopathologie animale au Québec et spécialiste de la nouvelle poésie iroquoise. Il est totalement inconnu, on précise qu'il a quitté sa carrière scientifique pour se consacrer à l'écriture loin des continents à bord de sa goélette Hispaniola II .
Le livre est composé de trente-quatre histoires brèves où l'auteur apparaît comme agent de change, poète belge, tireur à l'arc japonais, goûteur de brume, etc. Le livre excite la curiosité, suscite maints articles de presse et se voit décerner en 1985 le prix des Deux Magots.
On a beau conjecturer, on ne trouve pas qui se cache derrière ce nom. Ses amis Claude Esteban et Emmanuel Hocquard entretiennent le mystère, qui demeure même lorsqu'il se rend en personne, moustachu et manchot, à la remise du prix des Deux Magots.
En 1991, lors de la publication de Meurtre à Royaumont, Arthur Silent et Emmanuel Hocquard reçoivent conjointement à l'abbaye de Royaumont l'unique et prestigieux prix Nabel de littérature…

On peut lire à ce sujet Le veau est un moment du frais, une enquête désespérée de la journaliste Laurence Paton à la recherche sans issue du véritable Arthur Silent dans L'ère du faux, Paris, Autrement, 1986.

Å’uvres

Poésie Prose Écrits sur l'art Écrits sur la poésie Traductions

Poésie

La Mort à distance, Gallimard, 2007.

Le Jour à peine écrit 1967-1992, Gallimard, 2006.
Morceaux de ciel, presque rien, Gallimard, 2001.
Étranger devant la porte, I. Variations, Farrago, 2001.
Fayoum, Farrago, 1999.
Sur la dernière lande, Fourbis, 1996.
Quelqu'un commence à parler dans une chambre, Flammarion, 1995.
Sept jours d'hier, Fourbis, 1993.
L'Insomnie, journal, Fourbis, 1991.
Elégie de la mort violente, Flammarion, 1989.
Le Nom et la Demeure, Flammarion, 1985.
Douze dans le soleil, Orange Export Ltd, 1983.
Conjoncture du corps et du jardin suivi de Cosmogonie, Flammarion, 1983, prix Mallarmé.
Terres, travaux du cœur, Flammarion, 1979.
Comme un sol plus obscur, gravures de Raoul Ubac, Galanis, 1979.
Dans le vide qui vient, eaux-fortes d'Arpad Szenes, Maeght, 1976.
Croyant nommer, dessins de Jean Bazaine, Galanis, 1971.
Celle qui ne dort pas, aquatintes de Charles Marq, Galerie Jacob, 1971.
La Saison dévastée, pointes-sèches de Brigitte Simon, D. Renard Éditeur, 1968.

Prose

Trajet d'une blessure, Farrago, 2006.
Janvier, février, mars. Pages, Farrago, 1999.
Choses lues, Flammarion, 1998.
Soleil dans une pièce vide, Flammarion, 1991, rééd. Farrago, 2003, prix France Culture.
Le Partage des mots, Gallimard, coll. L'un et l'autre, 1990.
Sous le nom d'Arthur Silent :
Meurtre à Royaumont, éd. Royaumont, 1991, prix Nabel de littérature.
Mémoires minuscules, Flammarion, 1984, prix des Deux Magots.

Écrits sur l'art et monographie

L'Ordre donné à la nuit, Verdier, 2005 essai sur Caravage.
La Dormition du Comte d'Orgaz, Farrago, 2002 essais sur Greco, Le Lorrain, Saenredam, Velázquez, Rembrandt, Murillo, Goya, Picasso.
Les Gueux en Arcadie/Los Pícaros en Arcadia, Casa de Velázquez, 2000.
Trois Espagnols. Velázquez, Goya, Picasso, Farrago, 2000.
Le Travail du visible, Fourbis, 1992.
Traces, figures, traversées. Essais sur la peinture contemporaine., Galilée, 1985 essais sur Braque, Chagall, Morandi, Sima, De Kooning, Fernández, Aguayo, Lam, Szenes, Bazaine, Ubac, Tal-Coat, le vitrail contemporain, Hayter, Bacon, Le Brocquy, Assar, Palazuelo, Appel et Alechinsky.
Palazuelo, Maeght, 1980.
Ubac, Maeght, 1978.
L'Immédiat et l'Inaccessible, Galilée, 1978 essais sur Baudelaire et la peinture, Matisse, Morandi, Giacometti, Vieira da Silva, Szenes, Ubac, Aguayo, Picasso, Dubuffet, Paulhan, Bacon, Breton et le surréalisme, Bonnefoy et la peinture.
Veilleurs aux confins Fernández, Morandi, Sima, Szenes, Tal-Coat, Ubac, Vieira da Silva, Fata Morgana, 1978.
Chillida, Maeght, 1971.

Écrits sur la poésie

Ce qui retourne au silence, Farrago, 2004 essais sur la poésie en France après la guerre, sur la voix et le poème, sur Stanley Cavell, Yves Bonnefoy, Robert Bresson et Varlam Chalamov
Étranger devant la porte, II. Thèmes, Farrago, 2001 essais sur Mallarmé, Reverdy, Char, Du Bouchet, Dupin, la traduction de la poésie, et la traduction collective à la Fondation Royaumont.
D'une couleur qui fut donnée à la mer, Fourbis, 1997 essais sur le langage du poème, sur Nerval traducteur de Heine, sur García Lorca et traductions de Virgile et T.S. Eliot.
Critique de la raison poétique, Flammarion, 1987 trois essais sur la poésie, un essai sur la traduction, essais sur Hölderlin, Machado, Saint-John Perse, Jorge Guillén, Bachelard, Bonnefoy, Jaccottet, Bernard Noël, Adonis, Octavio Paz.
Un lieu hors de tout lieu, Galilée, 1979.

Principales traductions

Poèmes parallèles, Galilée, 1980 anthologie de ses traductions de Góngora, Quevedo, Jiménez, Guillén, Aleixandre, Vallejo, Paz, Pizarnik, Pessoa et Gimferrer.
Jorge Luis Borges, Les Conjurés - Le Chiffre, Gallimard, 1988.
Federico García Lorca, Romancero gitan - Poème du Chant profond, Aubier/Flammarion, 1995.
Federico García Lorca, Ferias, Ed. du Félin/Arte, 1998.
Jorge Guillén, Au-delà, gravures d'Eduardo Chillida, Maeght, 1973.
Jorge Guillén, Cantique, Gallimard, 1977.
Octavio Paz, Le Singe grammairien, Skira, coll. "Les sentiers de la création", 1972, rééd. Champs/Flammarion, 1982.
Octavio Paz, Pétrifiée pétrifiante, eaux-fortes d'Antoni Tàpies, Maeght, 1979.
Octavio Paz, Le Feu de chaque jour, Gallimard, 1986.
Octavio Paz, La Flamme double, Gallimard, 1994.
Francisco de Quevedo, Monuments de la mort, trente et un sonnets, Deyrolle, 1992.
Virgile, Quatrième bucolique, in Passeurs de mémoire, Poésie/Gallimard, 2005.


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Posté le : 25/07/2015 23:09

Edité par Loriane sur 26-07-2015 14:23:52
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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