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Ambroise Paré
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Le 20 décembre 1590 meurt Ambroise Paré

à Paris à 80 ans, né vers 1510 ou 1509 selon les sources au Bourg-Hersent, près de Laval, est un chirurgien et anatomiste français.
Ambroise Paré, chirurgien du roi et des champs de bataille, est souvent considéré comme le père de la chirurgie moderne. Inventeur de nombreux instruments, il participe à l’amélioration et à la diffusion d’une technique de cautérisation d’un nouveau genre. L'utilisation généralisée des armes à feu confronte les chirurgiens à des plaies d'une sorte nouvelle, que l’on cautérise au fer rouge ou à l’huile bouillante au risque de tuer le blessé. Paré met au point la ligature des artères, qu'il substitue à la cautérisation, dans les amputations.
" Je le pansay, Dieu le guarist ".
On cite volontiers cette phrase modeste de Paré pour résumer sa philosophie citation en moyen français signifiant : Je le pansai, Dieu le guérit.

En bref

Chirurgien français, Ambroise Paré a été nommé le « père de la chirurgie moderne ». Né près de Laval, il s'initie à la médecine chez un chirurgien de Vitré. Arrivé à Paris vers 1529, il devient aide-chirurgien-barbier à l'Hôtel-Dieu ; puis maître chirurgien (1536), et entre au service du duc de Montejean qu'il suit au siège de Turin. À la bataille du Pas de Suse (1537), il pratique la première désarticulation du coude et, manquant de l'huile que l'on répandait bouillante sur les blessures par arme à feu, il panse la plaie avec un mélange de jaune d'œuf, d'huile de rosat et de térébenthine ; ses malades guérissent sans présenter les complications habituelles (fièvres, tuméfactions, etc.) rencontrées avec la cruelle cautérisation.
À la mort de son maître, il revient à Paris, se marie, entre dans la corporation des chirurgiens-barbiers (1541), et tient boutique rue de l'Hirondelle à l'enseigne des Trois Bassins. En 1542, il est au service du comte de Rohan qui dirige le siège de Perpignan, et soigne les nombreux blessés ; pour extraire une balle particulièrement mal logée dans l'épaule du maréchal de Brissac, il replace le blessé dans la position qu'il occupait au moment de l'arrivée du projectile qu'il trouve plus facilement ensuite. L'année suivante, il est avec l'armée en Basse-Bretagne où l'on craint un débarquement anglais. Le jour de la Toussaint 1543, il assiste à la bataille de Landrecies contre les impériaux, puis rentre à Paris et commence à rédiger le récit de ses voyages et les observations faites durant ses campagnes. Il obtient, le 20 août 1545, le privilège du roi et fait imprimer la Méthode de traicter les playes faictes par harquebutes et aultres bastons à feu et de celles qui sont faictes par flèches, dards et semblables, qui soulève l'indignation de la faculté de médecine de Paris : l'auteur reconnaît n'avoir pas lu Galien, n'entendre ni le grec ni le latin son ouvrage est rédigé en français.
Après la mort de François Ier en 1547, Paré, dans sa boutique parisienne, prodigue à sa clientèle les soins nécessaires à l'opération de la taille, de la cataracte, à la réduction des fractures ; il pratique les accouchements ; il confectionne et vend des emplâtres. En 1552, la guerre reprend avec la maison d'Autriche, et Paré suit l'armée du comte de Rohan au siège de Danvilliers. Là, il doit amputer un gentilhomme, opération peu pratiquée car l'on craignait l'hémorragie des vaisseaux que l'on cautérisait au fer rouge ; Paré, perfectionnant une vieille technique, ligature les artères du blessé qui survit.
À la mort du comte de Rohan, Paré entre au service d'Antoine de Bourbon qui vante à Henri II les mérites de son chirurgien ; le roi s'attache Paré comme chirurgien ordinaire. En octobre 1552, les soldats du duc François de Guise, assiégés dans Metz par Charles Quint, sont démoralisés par la mortalité à la suite des blessures ; Henri II envoie Paré dont la présence et les soins réconfortent l'armée. L'année suivante, il est fait prisonnier au siège de Hesdin, mais il soigne l'un des vainqueurs qui le renvoie à Paris. Il souhaite alors être reçu docteur en chirurgie, mais la Faculté dresse des obstacles contre cet autodidacte, et il faut l'appui du roi pour qu'il reçoive le bonnet de docteur du Collège de Saint-Côme, le 8 décembre 1554, avec une thèse rédigée en français et sans subir les examens en latin. En 1559, il soigne mais ne peut guérir Henri II, blessé lors d'un tournoi. Il ne peut davantage sauver, en 1560, François II, de santé délicate. Il conserve cependant la confiance de Charles IX, qui, le 1er janvier 1562, le nomme son « premier chirurgien » un mois plus tard, paraît la Méthode curative des playes et fractures de la teste humaine.
Les guerres de Religion vont ensanglanter la France trente ans durant, et Paré va à Rouen soigner Antoine de Bourbon, devenu roi de Navarre et père du futur Henri IV, puis puis à Dreux 1562 et au Havre 1563 où il soigne catholiques et protestants. À son retour, il publie en 1564 les Dix Livres de la chirurgie avec le magasin des instruments nécessaires à icelle, parmi ces instruments, certains figurent encore, à peine modifiés, de nos jours. De 1564 à 1566, Charles IX, voyageant autour de son royaume, emmène son chirurgien qui, à son retour, soigne les blessés des affrontements de Saint-Denis 1567 et de Moncontour 1569. À l'avènement de Henri III il demeure premier chirurgien du roy, mais ne voyage plus ; il défend ses méthodes nouvelles, ligature des artères, traitement des plaies sans huile bouillante, simplification du traitement des luxations et des trépanations, et rédige un Traicté de la peste, de la petite vérolle et rougeolle 1568, ouvrage dans lequel il insiste sur la notion de contagion. La faculté de médecine déclare ces textes contraires aux bonnes mœurs et demande qu'ils soient brûlés en place publique. La protection du roi permet leur publication en 1575. Cette œuvre influence la chirurgie des siècles suivants en la libérant de l'obéissance aux Anciens. Paré disait : Ce n'est pas grand-chose de feuilleter des traités et de caqueter en chaire si la main ne besogne ; ce que fit la sienne durant un demi-siècle passé auprès des blessés. Cette œuvre ne concerne pas seulement la chirurgie militaire où il termine l'exposé de chaque cas par : Je le pansay, Dieu le guarit, mais l'obstétrique Précis d'anatomie et des accouchements, l'ophtalmologie, l'urologie, la pédiatrie, et d'autres domaines encore...
À côté de l'aspect purement médical, se dégage de l'œuvre de Paré un profond sentiment de bonté, de générosité. De nombreuses pages de ses œuvres sont des appels à l'apaisement, à l'entente fraternelle.
Paré fut-il huguenot ? Si tous les actes de sa vie passent par l'église Saint-André-des-Arts, ses deux mariages, les baptêmes de ses enfants, sa sépulture en bas de la nef proche le cloché et s'il fut au service de quatre rois catholiques, son cœur semble bien avoir été du côté protestant. Il ne faut en tout cas pas voir, dans le silence de Paré, une fuite devant sa conscience ou une marque d'indifférence, mais bien au contraire preuve de son amour de l'humanité : avouer son protestantisme aurait signifié, en ce temps de persécution, monter au bûcher, et Paré se savait utile aux hommes ; il sut garder un mutisme digne sur ses convictions personnelles et ne montrer qu'un soin inlassable et généreux à guérir ses semblables.Jacqueline Brossolet

Sa vie

Il est né au Bourg-Hersent, en Mayenne, près de Laval et d'Avesnières, probablement en 1510. Son père, agriculteur et fabricant de coffres, eut quatre enfants : Jean Paré, qui fut barbier-chirurgien à Vitré, en Bretagne ; X. Paré, qui alla s’établir aussi coffretier à Paris, rue de la Huchette ; Anne Paré, laquelle épousa Claude Viart, chirurgien juré à Paris morte le 19 septembre 1581 et Ambroise.
L'instruction d'Ambroise est confiée à un chapelain, qui se dédommage de l'extrême modicité de la pension en faisant de son élève son domestique au lieu de lui enseigner le latin. Ambroise Paré, qui ignorera toute sa vie le grec et le latin, quitte cette place sans avenir et entre comme marmiton chez le comte de Laval. On remarque son sérieux, son intelligence et son adresse ; le barbier du comte le prend pour apprenti. Il coupe le poil, arrange les perruques et va ici et là panser les ulcères. Il devient ensuite aide-soignant d'un barbier d'Angers puis travaille à Vitré avec son frère Jean, lui aussi chirurgien-barbier.

Le métier de chirurgien.

En 1529, il entre comme compagnon chirurgien à l'Hôtel-dieu et déclare : Ce n'est rien de feuilleter les livres de gazouiller, de caqueter en chaire de la chirurgie, si la main ne met en usage ce que la raison ordonne. Durant trois années, Paré côtoie tout ce qui peut être d'altération et maladies au corps humain. Il observe malades et cadavres et enrichit son savoir anatomique. À la fin de ses études, il choisit, sans doute pour des raisons financières, de s'attacher au service du baron René de Montjean, lieutenant-général d'infanterie. Il devient maître barbier-chirurgien en 1536.

Le chirurgien des champs de bataille

Les blessures de guerre selon Ambroise Paré.
Accompagnant le lieutenant-général, il reçoit le baptême du feu en 1537 à la bataille du Pas de Suse huitième guerre d'Italie. Il y pratique la première désarticulation du coude et découvre que la poudre des arquebuses n'empoisonne pas les blessures comme on le croyait. Il voit des scènes atroces et tente avec succès d'adoucir les méthodes de guérison trop brutales qui consistent par exemple à cautériser les plaies à l'huile bouillante. À la mort de Montjean, Ambroise Paré est de retour à Paris. Il se marie le 30 juin 1541 avec Jeanne Mazelin à Saint-André-des-Arts elle décédera, et sera inhumé à église Saint-André-des-Arts, le 4 novembre 1573 en lui laissant la garde de leur fille âgée de treize ans, Catherine, et celle de leur nièce de dix-neuf ans, Jeanne Paré. Il entre alors une première fois au service de René de Rohan.
En 1542, il assiste au siège de Perpignan, alors ville espagnole. Les tentatives de René Ier de Rohan pour reprendre la ville échouent, mais Paré, lui, continue d'élaborer de nouvelles techniques chirurgicales. Le maréchal de Brissac ayant reçu une balle dans l'épaule, il a l'idée de replacer le blessé dans la position initiale au moment de l'impact pour révéler l'emplacement de la balle perdue et ainsi permettre au chirurgien du Dauphin Nicole Lavernault de l'extraire.
En 1543, Ambroise Paré accompagne René Ier de Rohan qui vient dans l'ouest de la Bretagne défendre la province menacée par un débarquement anglais dans le cadre de la guerre entre 1542 et 1546 entre Henry VIII d'Angleterre, allié à Charles Quint, et François Ier.
En 1544, il guérit brillamment François de Lorraine, duc de Guise, grièvement blessé d'un coup de lance au visage, au siège de Boulogne.
La campagne achevée, il se met à la rédaction du récit de ses voyages qu'il souhaite faire paraître en français. Mais il lui faut le soutien du roi face à la faculté de médecine pour voir aboutir son projet ; en 1545 il publie la Méthode de traiter les plaies faites par les arquebuts et autres bastons à feu, et celles qui sont faites par la poudre à canon puis un Traité sur l'accouchement et l'anatomie.

Ambroise Paré utilisant la ligature à Damvillers

par Ernest Board 1877-1934
Au siège de Damvillers, il doit amputer l'un des gentilshommes de l'armée du comte de Rohan. Plutôt que d'appliquer le fer rouge pour éviter l'hémorragie, il tente sa nouvelle méthode et ligature les artères du blessé, qui se rétablira. À la mort de Rohan, tué près de Nancy, Paré entre au service de Antoine de Bourbon, roi de Navarre, puis à celui de Henri II de France, qui l'admit au nombre de ses chirurgiens ordinaires aux côtés de Nicolas Lavernot, Jean d'Amboise et Jean Fromager. Désormais, la carrière de Paré sera intimement liée au destin des souverains de son pays. Il participa à plusieurs campagnes militaires aux côtés du Roi.
En 1557, au siège de Saint-Quentin en Picardie, il note que les asticots d'une certaine mouche aident à la cicatrisation des plaies de blessés. L'asticothérapie est développée ou redécouverte à la fin du XXe siècle, utile contre les souches nosocomiales de bactéries notamment.

Le premier chirurgien du roi

En 1553, il est prisonnier au siège de Hesdin Vieil Hesdin actuellement avant sa destruction par Charles Quint.
À cette époque, la Confrérie de Saint-Côme, qui regroupait les barbiers-chirurgiens depuis le XIIIe siècle, avait été transformée depuis peu en collège de chirurgie. Cependant, les chirurgiens restaient sous la tutelle des médecins, et cherchaient a s'en affranchir, ou au moins à la limiter. Par exemple, les dissections et autopsies étaient effectuées par les chirurgiens, mais, en théorie, en présence d'un médecin, seul autorisé à en rédiger le compte-rendu. Paré ayant une grande réputation et le soutien du roi, le collège de Saint-Côme décida de s'adjoindre Paré. C'est ainsi qu'il reçu le bonnet de maître le 8 décembre 1554 , malgré l'opposition de la faculté de médecine et sa piètre connaissance du latin, pourtant obligatoire. L'appui du roi a été le plus fort.
En 1561 et 1562, il publie deux autres ouvrages dont son Anatomie universelle du corps humain. Le 1er janvier 1562, Catherine de Médicis le nomme premier chirurgien du roi Charles IX. Paré est ensuite renvoyé au secours des armées, d'abord à Rouen, puis à Dreux et au Havre. Les guerres de religion opposant catholiques et protestants huguenots ont repris de plus belle, ensanglantant le pays pour les trente années à venir. De 1564 à 1566, Paré accompagne Charles IX en visite à travers la France et en profite pour débusquer de nouvelles pistes de recherches. En 1564, il publie Dix livres de la chirurgie : avec le magasin des instrumens nécessaires à icelle, où se trouve le premier usage connu du mot bistouri en fait bistorie, féminin dans le sens chirurgical.
La plus grande innovation est, pour les amputations, de ligaturer les artères et de panser la plaie avec un mélange de jaune d'œuf, d'huile rosate et de térébenthine plutôt que de cautériser avec de l'huile bouillante. Il jure de ne plus brûler aussi cruellement les pauvres blessés. La légende raconte qu'eut lieu entre Charles IX et Ambroise Paré cet échange verbal :
« — J'espère bien que tu vas mieux soigner les rois que les pauvres ?
— Non Sire, c'est impossible.
— Et pourquoi ?
— Parce que je soigne les pauvres comme des rois.
Veuf en 1573 de Jeanne Mazelin, il se remarie le 18 janvier 1574 avec Jacqueline Rousselet et aura six autres enfants, le dernier à 73 ans. Un de ses petits-fils est François Hédelin. Couronné en 1574, Henri III de France garde Paré, auprès de lui, en tant que premier chirurgien.

Opinions religieuses

Ambroise Paré a traditionnellement été considéré par les historiens comme protestant. Cependant une polémique à ce sujet est née au xixe, certains historiens d’obédience catholique estimant détenir les preuves de son adhésion à la foi catholique. Certains autres voient en lui un catholique tolérant.
La version traditionnelle repose sur une concordance de témoignage. Celui de Brantôme, un catholique contemporain de Charles IX, et celui de Sully un protestant. Tous deux rapportent, entre autres, que lors du massacre de la Saint-Barthélémy, Ambroise Paré avait trouvé refuge chez le roi Charles IX qui l’avait dissimulé dans sa propre chambre. C’est donc à tout le moins qu’Ambroise Paré était tenu pour protestant à l’époque. La réponse exacte d’Ambroise Paré au roi qui le pressait de se convertir n'a sans doute que valeur d'anecdote "Par la lumière de Dieu, Sire, je crois qu'il vous souvient m’avoir promis de ne me commander jamais quatre choses, savoir : de rentrer dans le ventre de ma mère, de me trouer à un jeu de bataille, de quitter votre service et d’aller à la messe". Par ailleurs, Paré lui-même raconte qu'à la fin de l’année 1562, après la prise de Rouen, "me trouvay à disner en quelque compaignie où en avait quelques-uns qui me hayoient à mort pour la Religion" Œuvres, 1re édit., 1575, p. 939-940. Attaqué à cause de ce passage, Paré, dans sa Responce aux calomnies des médecins, se défendra d'avoir voulu nuire aux catholiques, mais ne protestera pas de son catholicisme. Par ailleurs, Jean-Michel Delacomptée estime que le sauvetage de Paré par Charles IX le jour de la Saint-Barthélemy, raconté par Brantôme, est une légende, mais souligne que Paré, qui, dans ses œuvres, parle de Dieu, de l'Ancien Testament et de Jésus-Christ, ne fait aucune place à la Vierge Marie et aux saints. M. Huchon relève que le chapitre De l'âme, dans le XVIIIe livre des Œuvres, contient un emprunt direct à Jean Calvin et un emprunt textuel au huguenot Philippe de Mornay
A l’appui de la thèse catholique, on relève qu’Ambroise Paré est resté attaché à Antoine de Bourbon après sa conversion au catholicisme et que, d’autre part, Ambroise Paré a continué à avoir une vie liturgique catholique lors des baptêmes, mariages et enterrements dans sa famille. Ces faits incontestables sont toutefois aujourd’hui considérés comme compatibles avec une adhésion à la foi réformée puisque d’une part, il aurait été difficile à un chirurgien tel que Paré de changer brutalement de service sans risquer de perdre son salaire, sa pratique et ses recherches et que d’autre part les curés avaient le monopole des actes d’état-civil. Dans le cadre d’une ville de Paris gagnée à la Ligue, il aurait été suicidaire de se mettre en avant comme protestant, par la même de risquer sa vie et de perdre toute inscription légale, d’autant plus que les édits de mars 1563 et 1567 avaient expressément prévu que les protestants seraient enterrés dans les cimetières catholiques. Jean-Pierre Poirier note de même qu'un document, mis en lumière par Paule Dumaître, attestant le catholicisme de Paré en faveur de son petit-fils pourrait être une attestation de complaisance.

La mort d'Ambroise Paré

Il meurt à Paris alors dominée par la Ligue, le 20 décembre 1590. Pierre de l'Estoile raconte que, quelques jours avant la levée du siège de Paris par Henri IV 29 août 1590, Paré avait adjuré, dans la rue, Pierre de Saint-Priest d'Épinac, archevêque de Lyon, d'intercéder en faveur de la paix pour soulager la misère du peuple et que Pierre d'Épinac en avait été ébranlé, encore que ce fût un langage de politique que le sien.
Ambroise Paré recevra de grandes funérailles à l'Église Saint-André-des-Arts où il fut inhumé. Sa tombe existait encore en 1790, mais on ignore si elle fut détruite lors des profanations révolutionnaire ou après la vente et la destruction de l'église en 1807. On suppose que la tombe, qui comportait sa statue en terre cuite, aurait été installée plus tard à l'église de la Charité rue des Saints-Pères qui fut détruite à la Révolution.

Anecdotes biographiques

Pour améliorer cet article il convient, si ces faits présentent un intérêt encyclopédique et sont correctement sourcés, de les intégrer dans d’autres sections.
À 50 ans, et alors qu'il faisait effectuer des travaux dans sa demeure de Meudon, la pioche de l'un des ouvriers fendit une grosse pierre en deux, d'où sortit… un énorme crapaud plein de vie. On a proposé des explications rationnelles du phénomène, par exemple la présence fortuite d'un crapaud hibernant à proximité de la pierre.
On prête à Ambroise Paré la description fantastique d'une comète qui serait parue en 1528. Dans son Livre des monstres, Paré écrit effectivement : Cette Comète était si horrible et épouvantable, qu'elle engendra si grande terreur au vulgaire qu'il en mourut d'aucune peur : les autres en tombèrent malades .... Mais Paré n'a jamais vu ce qu'il a décrit, et s'est contenté de recopier ce qu'en disait Pierre Boaistuau dans ses Histoires prodigieuses, qui lui-même recopiait un occasionnel de 1528, outrageusement mal traduit d'un exposé de l'astrologue Peter Creutzer, à propos d'un phénomène observé le 11 octobre 1527, et qui n'était pas une comète, mais probablement une aurore boréale. Le texte initial parlait de témoins à demi morts de peur. C'est l'occasionnel français qui les fait mourir de peur, et Paré n'est coupable que d'avoir trop fait confiance à sa source.

Les patients célèbres d'Ambroise Paré

Henri II de France après son accident mortel dans un tournoi, avec Vésale venu de Bruxelles.
François II de France
François de Guise, blessé au siège de Boulogne en 1544, d'où son surnom de Balafré
Anne de Montmorency, après sa blessure qui se révèlera fatale
Antoine de Bourbon, père de Henri IV, qui fut mortellement blessé le 3 novembre 1562 et qui mourut peu après, comme Paré l'avait annoncé, le 17, aux Andelys
Gaspard II de Coligny après sa tentative d'assassinat du 22 août 1572

L'apport d'Ambroise Paré à la chirurgie, à l'anatomie et à la médecine

Prothèses de jambes selon Ambroise Paré - 1575.
La main artificielle d'Ambroise paré.

Ambroise Paré a fait progresser la chirurgie, notamment par la préférence qu'il donna à la ligature des artères sur leur cautérisation après les amputations, par la suppression de l'huile bouillante dans le traitement des plaies par armes à feu et par les prothèses qu'il inventa ou perfectionna45. Il a également amélioré le traitement de la lithiase urinaire maladie couramment dite la pierre, même si, en cette matière, il a beaucoup emprunté sans le dire à Pierre Franco.
En anatomie, il cite ses prédécesseurs, mais les prend parfois en défaut, Vésale en particulier, et on lui doit des descriptions nouvelles ou améliorées.
Selon J.-P. Poirier, la principale originalité d'Ambroise Paré est la conception exigeante qu'il eut de sa profession, tant sur le plan technique que sur le plan humain, conception au service de laquelle il sut mettre un véritable génie de la communication, qui l'amena par exemple à publier ses livres en français, il n'écrivait pas le latin, mais aurait pu se contenter de publier les traductions latines qui furent faites de ses livres.
Paré eut également le mérite de réfuter quelques mythes répandus à son époque. En 1557, par exemple, doutant des propriétés d'antidote universel qu'on attribuait au bézoard, il proposa au roi qu'on en fasse l'essai après avoir empoisonné un condamné à mort. On offrit à un marmiton de la cour, condamné à la pendaison pour avoir volé de l'argenterie, de lui laisser la vie sauve s'il acceptait d'être empoisonné puis soigné à l'aide du bézoard et que le bézoard se montrait efficace. Le marmiton accepta. Paré utilisa alors la pierre de bézoard, sans succès puisque le cuisinier mourut sept heures plus tard. L'inefficacité du bézoard fut ainsi démontrée. Il reste que sa réputation d'antidote ne s'est pas éteinte du même coup.
Paré réfuta également le pouvoir thérapeutique de la mumie chair momifiée et l'existence de la licorne. En revanche, il accueillit sans critique des descriptions d'animaux monstrueux en réalité inexistants.

Å’uvres et publications

Page titre ornementée - Les Œuvres d'Ambroise Paré, conseiller et premier chirurgien du roy, IVe édition, G. Buon, Paris, 1585.
Ambroise Paré suspend ses voyages pour se consacrer à la rédaction de ses ouvrages. Autodidacte ne sachant ni le grec ni le latin, il publia à dessein ses ouvrages en français, avec les encouragements de la cour et de ses illustres contemporains, dont Pierre de Ronsard. Ce dernier lui adressa deux poèmes, placés en tête du volume de ses œuvres en 1575. Je n'ai voulu escrire en autre langaige que le vulgaire de nostre nation, ne voulant estre de ces curieux, et par trop supersticieux, qui veulent cabaliser les arts et les serrer soubs les loix de quelque langue particulière, explique Paré dans son avis au lecteur. Paré n'étant pas docteur, la Faculté de médecine, en la personne de son doyen Étienne Gourmelen, tenta de s'opposer à la mise en vente du livre, prétextant qu'il contenait des choses abominables, contraires à la bonne morale. L'affaire fut menée devant le Parlement, sans succès et le livre fut distribué et mis en vente sans modifications.

Å’uvres 1585

De chirugica dans la Bibliothèque numérique de l'Université de Strasbourg.
Briefve collection de l'administration anatomique, avec la maniere de cojoindre les os, et d'extraire les enfans tat mors que vivans du ventre de la mere, lors que nature de foy de peult venir a son effect.
Deux livres de chirurgie, de la génération de l'homme, & manière d'extraire les enfans hors du ventre de la mère, ensemble ce qu'il faut faire pour la faire mieux, & plus tost accoucher, avec la cure de plusieurs maladies qui luy peuvent survenir.
Opera chirurgica.
Discours d'Ambroise Paré : à savoir, De la mumie, De la licorne, Des venins, De la peste. Avec une table des plus notables matières contenues esdits discours.
Dix livres de la chirurgie : avec le magasin des instrumens nécessaires à icelle.
La maniere de traicter les playes faictes tant par hacquebutes, que par fleches, & les accidentz d'icelles, comme fractures & caries des os, gangrene & mortification, avec les pourtraictz des instrumentz nécessaires pour leur curation. Et la méthode de curer les combustions principalement faictes par la pouldre à canon. Paris, 1551. Réédition en fac-similé, Paris, P.U.F. Fondation Martin Bodmer, 2007.
La maniere de traicter les playes faictes tant par hacquebutes, que par flèches, & les accidentz d'icelles, come fractures & caries des os, gangrene & mortification, avec les pourtraictz des instrumentz nécessaires pour leur curation, éd. de Paris, 1552.
Les œuvres de M. Ambroise Paré : avec les figures & portraicts tant de l'anatomie que des instruments de chirurgie, & de plusieurs monstres.
Traicté de la peste, de la petite verolle & rougeolle... : avec une brefve description de la lèpre;
Traicté de la peste, de la petite verolle & rougeolle....
Œuvres complètes d'Ambroise Paré revues et collationnées par J.-F. Malgaigne, 3 volumes, Paris, 1840. En ligne : t. 1 ; t. 3. Réimpr. Slatkine, 1970.
Œuvres complètes remises en ordre et en français moderne, par F. de Bissy et R.-H. Guerrand, Union latine d'édition, 1983, 3 tomes et un index.
Des monstres et prodiges, Ed. L'Œil d'or, 2005, Réédition de trois ouvrages de Paré : Des animaux et de l'excellence de l'homme, Des monstres et prodiges et le Discours de la licorne.

Hommages posthumes

Timbre Ambroise, émis en 1943
Plusieurs hôpitaux et cliniques portent son nom dont :
Hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt
Hôpital Ambroise Paré de Marseille
Centre hospitalier et universitaire Ambroise Paré de Mons
Clinique Ambroise-Paré à Neuilly-sur-Seine
Clinique Ambroise-Paré à Toulouse
Clinique Ambroise-Paré à Thionville .
Il y a également le lycée Ambroise-Paré, à Laval, qui porte son nom.

Anniversaires

Hommage à Ambroise Paré, Allocution d'Alain Ségal, Vieil-Hesdin, 27 juin 2004.
Julien Pierre : « Hommage lavallois à Ambroise Paré » Revue d'histoire de la pharmacie, 79e année, No 288, 1991. p. 32-34.
Ambroise Paré, chirurgien et écrivain français, exposition de la Bibliothèque de l’ancienne Faculté de Médecine de Paris BIUM, conçue pour le 500e anniversaire de la naissance d’Ambroise Paré dédiée à Paule Dumaître - très riche iconographie.

Å’uvres d'art

Hommage à Ambroise Paré par Laurent Vignais, Centre Hospitalier de Laval.
Musée du Vieux Château & Les sculptures de la ville de Laval à Laval.

Galerie

Ambroise Paré



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Posté le : 19/12/2015 15:58
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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