Hier, on a pendu la crémaillère, pour l' occasion, on a offert à mon père, une soupière en verre, dont il est très fier, et qui trône sous la rosière, comme cache poussière. Seulement après ça, mon papa rasta est parti ce matin, cahin-caha, avec le panier repas sous le bras. Il a laissé la sangria et le youpala sous la véranda. En tout cas, j' ai vérifié par le petit judas, si papa était bien pas là . Avec fracas, j' ai appelé mon grand papa, pacha, qui en renversa son verre de vodka. Et c' est à ce moment là , que, ésseulés, on décida de casser la vaisselle à papa. On a ouvert le vaissellier, on a commencé à tout casser avec le râtelier, comme de vieux mariés. Et boum, patatras, dans un joyeux brouhaha, la porcelaine de Limoges, dont on faisait bien des éloges, valsa; tout comme les plats de la maman de papa. Pour fêter ça, j' ai joué partout au youpala; j' ai renversé la sangria sur les draps et les matelas. Papa arriva avec tout son barda, il vit les dégats: et patati patata, avec grand papa. De colère, il renversa la soupière en verre, dont il était très fier, et qu' on lui avait offert pour la crémaillère. Il cria, hurla, puis resta baba devant le résultat. J' ai pensé: ça lui apprendra à partir comme ça, ce grand échalas; et de laisser tout seul son petit Lucas, avec son grand papa, un peu gaga.
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