Annie, la beauté de tes jambes Me rend fort jaloux de tes bas Qui les épousent, quand je flambe De les habiller de mes bras !
Tes collants, sans la moindre gêne, T'envahissent jusqu'à la taille, Comme pour ravir le domaine Qui me préoccupe, où que j'aille !
Tes mollets, tes genoux, tes cuisses, Rendraient-ils plus glorieux Rodin, Si leur réplique, en marbre lisse, Enrichissait son legs divins ?
Tes chères foulées régulières Alternent, comme des ciseaux Qui coupent, extraordinaires, Mon souffle ému de tourtereau !
O fleur que des robes profondes Ailent, quand je te vois valser ! Je suis persuadé que, sur l'onde, Tu serais de taille à danser !
Extrait de mon troisième recueil "La félicité", publié sur le site http://www.editionschloedeslys.be
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