Sommes-nous condamnés à contempler le froid D'un éther infini ou devons-nous chercher Un guide pour nos pas, à la fois père et roi, Et croire absolument qu'il nous aide à marcher ?
Le Soleil va s'éteindre et emporter la Lune, L'eau la terre et le feu dans sa noire infortune.
Et je les vois déjà profiter de la fin, Chanter l'apocalypse à coups d'Alléluia, Ameuter les moutons drogués au charabia De prophètes en toc et forts en baratin.
La mer pleure en silence et couche dans ses vagues Ses enfants décimés par d'aveugles madragues.
Le peuple anonyme, les yeux cousus de bleu, Consomme le mirage où volent les euros, Les dollars, les cadeaux, les tenues de héros, Dans un rêve éveillé en plein milieu du feu.
Notre planète crie et personne n'écoute.
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