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Poèmes confirmés : Laure et sa destinée
Publié par Istenozot le 05-07-2020 08:53:53 ( 402 lectures ) Articles du même auteur



La crise COVID 19 a généré bien des modifications de comportements.
Ma collaboratrice immédiate a décidé de voguer professionnellement vers d'autres horizons, la marine nationale.
A l'occasion de son pot d'adieu je lui ai proposé un dialogue entre sa destinée et elle. Je vous le propose.

Chère Laure, vous êtes là depuis sept ans ;
De votre avenir vous ouvrez un nouveau ban.
Ecoutez donc notre fable avec bienveillance,
Vous qui avancez en âge avec assurance.
Nous voulons l’éclairer en toute indépendance
Sur votre beau devenir florissant d’espérance.
Mais laissons à ces prémisses ce bavardage
Et allons dans votre passé à l’abordage.

Une ci-devant Laure décida en ce jour
De converser avec son passé sans détours,
Demandant à sa destinée de beaux atours !


Laure :
Être restée ici sept ans est -ce donc bien assez
J’aurais pu rester un peu plus, vous en conviendrez,
Mais l’appel du large a sonné à ma porte,
Me proposant un projet d’une belle sorte.
Il fait la belle synthèse de mon passé
Pour valoriser tout le savoir amassé.
En mon être, je me trouve dérouté,
C’est à croire qu’en lui s’est ajouté
Un étage que je n’avais pas remarqué.

Destinée :
Sans vouloir tourner sept fois ma langue dans ma bouche,
Ne livre pas à ton avenir une escarmouche,
Laisse venir son espérance sans le combattre
Et ne croit pas qu’il faille avec moi en débattre.
Encore que tu aimes énoncer le blanc et le noir,
Tu le fais toujours de préférence le soir.
Et que le temps qui passe soit ton beau destin,
Que la sagesse soit ton but et ton chemin,
T’obligeant aussi, là où tu vas, d’être du matin.
Tu devras être sensible au son du clairon,
Quoique tu fasses, ce, à toutes les saisons.

Laure :
Vous ne m’en voulez donc pas de partir ainsi
Et de voguer vers d’autres horizons choisis.
D’un nouveau métier, je veux découvrir la jouvence,
Tout en gardant des bonheur passés l’excellence.
Me verrais-je dans mon nouveau métier comme dans un miroir,
Me faisant oublier mon passé au fond d’un tiroir ?

Destinée :
Ton passé restera en ton âme à tout jamais ;
De toutes tes actions futures, il sera l’engrais.
Mais dis-moi oublions ce discours très français,
Tu sembles assurément aimé le chiffre sept
Et je vois que pour toi il n’est pas qu’un concept.
Il est le symbole d’un dynamisme total,
Qui, dans les projets que tu aimais, était ton capital.
Alors fais le vivre encore et toujours là où tu vas,
Et à toutes actions qu’il devienne le canevas.

Laure :
C’est cela, c’est cela que de belles paroles
Alors que tu n’es pas dans mon rôle.
Il t’est aisé à toi de me donner des conseils
Puis, après ton élan, de te mettre en sommeil.
Je vais avoir besoin de toi dans la marine
Pour chasser au début tous les risques de combine.
Changer de métier est un nouveau commencement
Dont je pourrai craindre tous les bouleversements.
J’aime cela même si cela me mettra dans l’embarras.
Mon dynamisme suffira-t-il ou patatras ?

Destinée :
Une mer très calme n’a jamais fait de bons marins.
Que ce nouveau voyage ne te donne pas de chagrin.
Laisse-toi aller à ta belle destinée.
Dans les bons et les mauvais jours je vais t’aider !
Rends-toi bien compte une deuxième vie commence
La nouvelle aventure te remplira d’aisance.
Ce nouveau projet ne va pas te ramollir
Tout le contraire, ta pensée, va embellir.
Et dis-toi bien que changer est obligatoire,
Et que cela ne peut pas se faire sans histoires.

Laure :
Tu me crois donc capable de faire encore mieux
Ou me dis-tu cela avec un air facétieux ?
Je me sens ébranlé par ta courtoisie, sans heurs,
J’avancerai donc même si je dois faire des erreurs.

Destinée :
Oui, oui, je vois que tu commences à me comprendre
C’est des erreurs qu’il est plus facile d’apprendre.
Tu connaîtras des succès dans ton avenir,
Et je serai heureux de t’y voir parvenir.
Et au large tu ne seras pas à l’étroit.
Tu navigueras à la conquête de nouveaux exploits.

Laure :
Ce nouveau destin est donc l’été de ma vie
Qu’il va me falloir savourer avec envie.
Dis-moi ma destinée, pourquoi tant de bonheur
Alors que je laisse ici des amis de cœur ?
Sans doute me faut-il garder les pieds sur terre.
Mes amis demeureront toujours dans ma serre !
 

Destinée :
Le bonheur est une décision qu’il faut prendre
Et quoiqu’il arrive, se laisser par lui surprendre.
L’eau est la même des deux côtés du bateau.
Ton passé est une belle part du gâteau.
Ton futur, tu nous le serviras sur un plateau !
Et puis aller ailleurs c’est pouvoir vivre longtemps
Et pouvoir te dire toujours jeune sans contretemps.
Et prend le vent comme il souffle, la mer comme elle vient.

Laure :
Toi ma destinée intrépide, je te retiens !
Devant mon futur, je deviendrai malicieuse
Et de mes nombreuses inquiétudes oublieuses.
Une belle carrière ouvre ses ailes blanches,
D’un bel arbre, mes actions seront ses branches.

Destinée :
Ah qu’il est heureux de te voir ainsi penser
De ne plus voir, ton avenir, semoncer.
Ta destinée finit toujours par te rattraper
Et ne va croire que tu pourras me zapper.
Je reviens t’éclairer et non pas t’agonir,
T’encourager à vivre longtemps pour agir,
Et vivre chaque projet avec un grand plaisir.
Eh ! Ne cherche pas de ma personne à t’abriter
Tu me trouveras sur les chemins que tu prends pour m’éviter.

Laure :
Je comprends qu’il faut accepter ma destinée
Mais je vous garderai toutes et tous dans mes pensées.
Allez, je m’en vais faire de nouvelles erreurs
Dont je me relèverai avec ardeur.
J’ai beaucoup appris ici et même rire de moi-même
Et depuis je ne m’ennuie plus jamais, même en carême.
 

Epilogue :
Arrive le moment de conclure la fable,
En amis très chers de vous la rendre acceptable.
Une nouvelle carrière présente bien des charmes
Il convient de la voir comme un nouveau sésame.
Votre destinée sera là, je vous demande de le croire
Toujours prête à vous donner un verre de folie à boire.
Vous en aurez besoin dans vos belles aventures,
Ou vous pourrez rencontrer quelques impostures.

Jacques HOSOTTE

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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