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Accueil >> xnews >> Les ultimes complaintes de Magon - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Les ultimes complaintes de Magon
Publié par ironik le 20-09-2012 21:07:18 ( 1373 lectures ) Articles du même auteur



D'après l'épitre de Pétrarche


Sur la rapide nef brisant les flots marins,
Agitée par l’autant, rafale vigoureuse,
En chemin vers Carthage, ô terre malheureuse,
Le beau Magon se meurt, affligé de chagrin.
« Mon frère bien-aimé, Hannibal le Barcide,
Destructeurs de légions, captureur de castels,
Général victorieux au renom immortel,
Protecteur de ta ville, ô grand romanicide,
Quel immense malheur, que de t’abandonner,
Comme le fit jadis notre frère Hasdrubal,
Tombé dans le Métaure au courant déloyal,
Sous les assauts violents des lignes ordonnées.
J’expire loin de toi, sur l’écume argentine,
Te laisse affronter seul les peuples rassemblés,
L’altier Massinissa, ses nuées endiablées,
Et Scipion l’Africain, aux roueries mesquines.
Je meure simplement, sur des lattes de bois,
Sans t’avoir assisté, mon ami fraternel,
Sans avoir respecté mon serment paternel,
Mes devoirs de loyal et fier Carthaginois.
A quoi bon ravager l’Italie tout entière,
Brûler toute demeure et brûler tout foyer,
Occuper les cités, toutes les rudoyer,
Avec nos grands soldats franchir toute frontière,
Passer tout les torrents, traverser tout les cols,
Parcourir toute terre en puissant condottière,
Résister aux tourments, aux soleil incendiaire,
Braver le rude hiver et son gélide sol?
A quoi bon cela faire et encore bien plus,
Soumettre Sabelliens, Ibères et Sabins,
Etrusques et Gaullois, Samnites et Latins ?
A quoi bon s’allier aux enfants de Pyrrhus,
Si je dois mourir là, si loin de mes amis,
Si loin de ma famille et ceux que j’ai aimé,
Si loin de ma cité, ma Carthage opprimée,
Et loin de ma patrie, de ma belle Hispanie ?
Le destin de son pas, inégal et cruel,
Ecrase l’œuvre humaine, ô combien éphémère.
Or ne vaut-il pas mieux demeurer dans l’éther,
Rêvasser sans répit, dans l’impassible ciel ?

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 23-09-2012 22:19  Mis à jour: 25-09-2012 09:52
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Les ultimes complaintes de Magon
Là tu m'impressionnes.
L'Alexandrin est ta patrie et les grandes épopées, les sagas guerrières sont ton univers.
Le récit épique te va bien.
L'ensemble est bien maitrisé.
Le Magon que tu évoques, c'est le frère de Hannibal et il regrette son Hispanie c'est donc Magon Barca ?
me trompe-je ?
Citation :
Or ne vaut-il pas mieux demeurer dans l’éther,
Rêvasser sans répit, dans l’impassible ciel ?

This is the question.
Merci
ironik
Posté le: 24-09-2012 21:24  Mis à jour: 24-09-2012 21:24
Plume d'Or
Inscrit le: 13-06-2012
De:
Contributions: 77
 Re: Les ultimes complaintes de Magon
Oui c'est bien de Magon Barca qu'il s'agit!

Merci pour ton commentaire! Je vais tâcher quand le temps me le permet de rajouter quelques vers! Si tu veux encore de l'épopée, tu pourrais aller lire mon texte sur la bataille d'Eylau (je ne sais pas si tu l'as déjà parcouru!)
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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