Bonjour très cher frérot,

Encore une fois, je n'ai pas pu résister.
Le fil de mes vers s'est présenté seul dans le chat de mon cerveau aiguille. Et c'est plus d'un chameau qui y est passé!

Ici et là, je me demande bien pourquoi
Ton aiguille cassa ; et j’en demeure bien coi.
La raison est-elle qu’elle ne tient qu’à un fil,
Et qu’au fil du temps, il mit l’aiguille en exil.

Mais là où va le fil, la belle aiguille suit,
Alors en elle, il finit par être introduit.
Ah, je comprends, c’est le fil de l’épée qu’il prend,
Et partant, l’aiguille règle ainsi un différend.

Je t’en prie, ne perds pas le fil de mes idées,
Et laisse-moi encore un temps bien accordé.
Des fils d’or animent vraiment notre vie.
Ils sont des fils d’Ariane vécus avec envie.

Diantre, qu’il y ait aussi des fils qui dépassent
Même si, au fil de l’eau, des maux nous embrassent !
Tous ces fils qui dépassent sont des fils de l’espoir
Qui sont, de notre bel avenir, le réservoir.

Peut être qu’il est temps que je file à l’anglaise,
Pour éviter à l’aiguille quelque malaise.
Je suis d’accord, tout ce la ne tient qu’à un fil,
Mais quel bonheur de voir tous les fils en péril.

Bisous du frérot.

Jacques