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Accueil >> xnews >> On les nommait les... Cafus. - Poèmes - Textes
Poèmes : On les nommait les... Cafus.
Publié par danielm le 08-02-2021 11:40:00 ( 396 lectures ) Articles du même auteur



Elles étaient au triage.
De leur petite main… Un travail pénible
Un revenu indispensable, pour quelques sous de plus
Un bout de pain de quoi mieux manger… Un petit rien

-Ces filles, les oubliés du temps qui passe
-Laissez sur le bord de l’histoire... Dans un livre sur l’étagère.

Elles étaient à la fleur de l’âge.
Au bout de leurs douze ans… On ne voyait que leurs petits yeux.
Habillée d’une blouse bleue et… Noir
Coiffée d’un foulard… Avec une petite queue ou d'un petit chignon

-Ces filles, qui avaient perdu tout sourire…
-Oublier la marelle et le saut à la corde dans les rues

Leurs visages tout en noir de poussière… C’étaient leurs maquillages.
La poupée de chiffon à la maison, qu’elles avaient laissée sans raison
Qu’elles prenaient le soir pour se consoler de cette dure journée
À qui elles racontaient... L’histoire de cendrillon.

De DanielM.

CAFU : femme employée (jusqu'en 1948) au « triage » du charbon parvenu au jour. — (François Debergh, La mine en colère, Éditions France Empire, 1971) C'est le travail des cafus, pour la plupart des femmes et parfois des enfants qui doivent ainsi trier le charbon avant de le charger dans les péniches.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Istenozot
Posté le: 12-02-2021 18:11  Mis à jour: 12-02-2021 18:11
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: On les nommait les... Cafus.
Bonjour DanielM,,

Soyez remercié pour ce poème qui nous apprend en vers la place des cafus, leurs vies sociales et leurs souffrances au quotidien.

Je vous souhaite un excellent week end.

Jacques
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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