Sans aucune envie.
C’est triste d’être vieux lorsque la vie se tait, Lorsque la vie s’en va vers de pauvres lumières Comme assombrie l’histoire et tout son éphémère Là même où l’on était :
Un geste, une passion, un regard, une histoire Éprise des nuées comme sur l’écritoire :
C’est triste d’être vieux à l’entour de soi-même En écoutant la pluie et le soleil perdu ; Chaque chose pensait : « Mais c’est bien toi que j’aime ! » Puis l’on s’en est pendu !
D’un geste, une passion, un regard, une histoire Et qui se tait, soudain, sur sa propre écritoire !
On est vieux, on a froid, on n’attend plus personne Et la porte fermée, pour le peu qu’il nous reste, Inscrit son écriteau : « Ici je m’abandonne » De mon ultime geste :
Celui de l’arme blanche et celui du stylo, C’est, à présent, assez de savoir son îlot !
Entre vivre et mourir il n’est qu’un pas commun ; L’aigreur, le diffamé, l’expression de souffrir Quand s’éloigne à jamais le songe d’une main Et qui nous fait frémir !
Un geste, un horizon, l’histoire et la passion D’avoir aimé la vie par la révolution !
Le vieux fuit ses secrets et reste sans demeure En ce monde pourri dont il n’a méconnu L’étranglement parlant des choses qui se meurent Parmi toutes vos nues !
Et du geste ni/é voguent vos propres vies Sans rêves ni raisons et sans aucune envie !
Le 01 03 2021 Alain Girard Copyright. Tous Droits Réservés. Dépôt SACEM
Et le vieux con mange ses frites:
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