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Mes cheveux caressent ton torse mon oreille coquillage posée sur ton roc, entend le battement des vagues de la vie qui mystérieuses m'attirent dans les profondeurs sourdes. Je plonge dans ses abysses ou je me retrouve parce que j'y demeure. La chaleur de ta peau amène cette sensation tactile qui me relie à  la surface faisant danser mes cheveux comme des algues d'or qui ondulent à fleur d'eau ... Une perle salée lentement roule et s'écrase sur le rocher inébranlable où ma joue repose essayant par sa douceur de polir la rugosité de cette roche à peine érodée. Le chant de mon âme envoûtant pour un instant les profondeur insondées se répercute sur ce rempart calcaire forgé par tant de larmes... Tout est en place et pourtant, tu ne le vois pas, tu refuses pour d'autres sons cette harmonie. L'inconnu, le mystère, le frisson, l'immensité qui aveuglent, la beauté des sensations emportent dans un vertige la raison qui croit être. L'alchimie de l'air du feu de l'eau de la terre réunis en un point de convergence subtil, sublime l'instant parfait que seul à mes yeux se révèlent... Tant de beauté pure me transperce le cœur, une épine de ronces fichée dans ton poumon rend le souffle d'air frais douleurs.. Je ressens les deux mondes et vois les chemins qui se dessinent dans l'arbre de vie qui s'illumine de lueurs bleutées, ballet médusé qui frôle la brûlure mais la rend soutenable.
Le chant des millénaires, nous parvient séculaire, capté par les sonars sensibles de ces êtres magiques qui peuplent l'insondable sans haut ni bas, célestes dans leur lumière infinie. Théâtre où fusionnent le début et la fin, l'explosion et la création. Le ciel rejoint les profondeurs, ils ne font plus qu'un. Pourtant, tu restes ancré dans la terre argileuse qui imperméabilise et sépare ... Fier, comme un caillou qui se dresse face au rêve, comme un écueil qui déchire l'écume de nos vies. Christine Gordolon.
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