J’en ai lu d’autres, alors pour toi Papa,j'écris,
Toi dont le nom va malheureusement s’éteindre !
Ce vocable simple, ira grossir nos oublis,
Tu le sais bien, toi qui ignore le mot geindre !

Sous l’acier des boches, il fallait vouloir vivre,
Dans leurs camps de la mort, là-bas c’était survivre !
Tu as vécu les deux, mais pourquoi donc au fait,
Pour vivre une autre vie, au cynisme parfait!

Mais hélas, tu n’es plus que tous ces souvenirs,
Ces autres douleurs, dans cette chair, disparue.
Quelque part on se ressemble, au bout de la rue,
Ensemble, on le fera ce concert de soupirs !

Sous deux cent kilos de marbre, venu de Chine,
Mais muets, dans ce bois qui vient du même endroit,
Sans un auditeur, figé devant notre toit,
Triste visite, que le vivant procrastine !

Basta, allons nous promener dans l’univers,
Dans l’infini du ciel, dans quelque paradis !
Pas d’euros, de dollars ou quelconque radis,
Armés juste un peu pour trucider les pervers !