Oui, pour n’importe quoi, donne donc prolétaire,
De ton sang, ta voix, de la bouffe,de l’argent,
Tu en as bien de trop, que vas-tu donc en faire ?

Je ne donne plus rien, moi, juste, je reçois !
Des soins anti-cancer, des rayons, du plasma,
Les docteurs en sont si troublés à chaque fois !

Ils m’avaient renvoyé finir calme mes jours,
Avec tous ces abcès pour eux dits intouchables !
Surpris de me voir encor devant eux, toujours !

Voyant l’impensable, car sans un traitement,
Les tumeurs sont parties, ils cherchent bien pourquoi,
L'ancêtre dans les cieux doit être très content !

Avec ses onguents, je me suis remis sur pied,
Ni trop, ni pas assez, la dose j’ai trouvé,
J’ai vu partir ces sanies, presque sans souffrance…

Plus d’excès désormais, ne fâchons plus les dieux,
Mon sang s’est bonifié, je m’en trouve mieux,
De les voir ramer, ça en devient jouissif !

D’un seul coup c’est si bien, que d’égal à égal,
On puisse se parler même si je perçois,
Comme un agacement, pour moi c’est un régal !