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Poèmes : Les ivresses de Dieu
Publié par Lamapola le 12-02-2022 12:20:47 ( 470 lectures ) Articles du même auteur



L’aube d’un autre jour s’éveille. La douleur
Comme un frère, mon père… Une mère, une sœur,
Ne me quitte plus. Ô père, si tu m’accordes
Deux secondes d’amour… Que ces cent mille cordes
Si vibrantes en moi, tremblantes comme si
La caresse d’un mort me caressait aussi.
Hurlez la mort, les chiens. Elle vient tout à l’heure…
Ô mon père, je sais. Sur ta tombe je pleure…
Cet enfant est le tien. Tu souffres avec lui,
Posant ma tête sur l’épaule de la nuit.
Ô mon père ton fils est comme une mémoire,
Béante étendue où des chagrins viennent boire.
Je demeure statique. Au bord des tombes, lent,
Le pas de l’Éternel qui se traîne sanglant,
Imposante stature, énorme corpulence,
Bruisse à travers les vents le repos du silence.
Ô mon père, regarde… Un squelette conduit
L’âge qui se consume… Et je vais avec lui…
Que dans la terre fraîche où nos lèvres s’embrassent
Où, mes plaintes déjà laissent ici nos traces,
Une âme sera tienne et mienne, Ô père bois
Les ivresses de Dieu puisqu’elles sont en moi…

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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