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Nouvelles : Le pirate aux élastiques chapitre 3 partie 1
Publié par saulot le 17-02-2022 09:56:18 ( 213 lectures ) Articles du même auteur



Armand et Sig s’approchaient de leur nouveau but, la ville d’Ablu, cependant ils devaient encore faire une halte sur une île avant d’arriver à la cité. Sig s’entraînait de façon consciencieuse, il enrichissait ses connaissances, et il renforçait aussi son corps. Il passait du temps à augmenter sa force et d’autres aptitudes physiques sans négliger de s’occuper de l’intellectuel. En prime il se consacrait à accroître ses facultés magiques, il s’adonnait à des exercices destinés à l’aider à jeter des sorts même dans un contexte peu favorable. Il usait d’une machine générant du brouhaha, et diffusant une fumée qui faisait tousser pour augmenter sa maîtrise des enchantements dans une situation peu confortable.
De son côté Armand ne paraissait pas très studieux, il se contentait surtout d’améliorer ses talents à jeter des timbres. Il promit de chercher d’autres centres d’intérêt que les élastiques ou les coton-tige, mais il ne jura pas de privilégier l’efficacité. Mais il était quand même un compagnon gai et cordial. Alors Sig apprit à l’apprécier malgré la facette parfois surprenante de son camarade. Néanmoins il craignait pour la vie de son ami, il se disait que si Armand n’évoluait pas rapidement de façon radicale, il hériterait d’ennuis graves pour ne pas dire funestes du genre une mort pleine de souffrances. Cependant Sig n’osait pas se montrer trop persuasif, il limitait ses interventions à de gentilles incitations, afin de ne pas vexer son interlocuteur. Il eut un passé tragique avec une femme qu’il aimait plus que tout, elle lui reprocha sa brusquerie verbale comme motif de rupture. Depuis ce jour Sig avait tendance à éviter de bousculer par la parole les gens envers qui il éprouvait de l’affection.

Armand : Combien de sorts connais-tu Sig ?
Sig : Environ une vingtaine, il s’agit d’enchantements de magie mineure, par conséquent ne t’attends pas à du très spectaculaire.
Armand : Je ne connais pas de sortilèges, mais je suis un être surnaturel, mon frère me disait souvent que j’avais une cervelle de moineau.
Sig : Aucun humain ne nait avec un cerveau d’oiseau dans le crâne. Et puis ton frère employait une expression, tu n’as pas au sens propre de cervelle de moineau.
Armand : Je ne vois pas pourquoi mon frère me mentirait.
Sig : Ce que je veux dire c’est que ton cerveau est celui d’un homme.
Armand : Tu sous-entends que ma cervelle s’est transformée ? Que je m’éloigne de l’état de moineau ? C’est une heureuse nouvelle.
Sig : Laisses tomber Armand. Nous avons des tâches à accomplir comme nettoyer le pont.

Le navire de Sig avait bien besoin d’un coup de balai et de brosse à certains endroits. Il n’était pas le plus sale des bateaux, mais quand même il possédait un certain de niveau de crasse. Armand n’aimait pas faire le ménage, mais il exécuta sans broncher les tâches assignées. Il appréciait bien Sig, et il voyait comme normal de rendre service de temps à autre à une personne qui l’accueillit cordialement sur son navire.
Sig pouvait user d’un sort pour nettoyer le sol, mais il s’agissait d’un d’enchantement qu’il ne maîtrisait pas totalement. Au final il ressentait moins de fatigue physique à briquer le sol et d’autres parties du navire pendant des heures qu’à recourir à la magie. Beaucoup pensaient que les sorts permettaient de moins se fatiguer. C’était effectivement le cas quand vous possédiez un bon niveau de contrôle sur un enchantement, mais dans le cas contraire la magie entamait rapidement les forces vitales, constituait une épreuve ardue en matière d’endurance. Elle rendait de grands services, mais sans l’entraînement nécessaire, elle apportait une grande fatigue, elle éreintait nombre de mages.
Sig concentré sur ses tâches ménagères, ne sentit pas l’arrivée d’ennemis. Quant à Armand il était plongé dans un état de transe à cause de la découverte d’un coton-tige inédit dans sa collection. Lors de la dernière escale il mit la main sur un coton-tige vert et jaune, et il ne se rendit compte que maintenant de son acquisition. Il était vraiment fasciné par son coup de chance. Il pensait adresser une longue prière pour remercier les dieux de leur gentillesse. Même s’il ferait mieux de demander autre chose rapidement, comme un soutien rapide pour rester en vie. Le galion de Loyal se trouvait à proximité de celui du voilier de Sig. Pour l’instant les ennemis étaient sur leur navire, mais ils étaient quand même assez près pour faire des dégâts notables à coup de canon.

Loyal : Vous n’allez pas tarder à avoir d’autres soucis que le nettoyage.
Sig : Je peux couler ton navire avec un seul coup de canon.
Loyal : C’est ça, prends moi pour un idiot comme Armand.
Sig : Mes boulets de canon sont enchantés pour produire des dégâts très dévastateurs.
Loyal : Mais bien sûr, et tu es aussi le plus grand mage de tous les temps.
Armand : On n’a plus de boulet Sig, je les ai tous échangés contre un bien unique, à la valeur exceptionnelle, une bouteille d’eau minérale riche en magnésium.
Sig : Par moment tu es très fatigant Armand.
Armand : J’ai bien agi alors, le magnésium aide à lutter contre la fatigue.
Sig : Tu es un vrai boulet en ce moment.
Armand : Génial, on va pouvoir riposter contre Loyal alors. Ngneu, gneu, dommage je suis trop gros pour ton modèle de canon, je ne peux pas entrer mon corps à l’intérieur.
Loyal : Messieurs vous êtes très marrants, mais j’ai un emploi du temps chargé, vous allez me remettre tout de suite vos richesses.

Sig ne voyait pas cette fois d’échappatoire. Il ne distinguait pas de solution pour s’en tirer, surtout avec la gaffe d’Armand qui dépouilla le navire de ses boulets de canon enchantés, un excellent moyen de défense. Sig réfléchissait du mieux qu’il le pouvait, mais il ne dénichait pas d’arguments ou de plans réalistes susceptibles de leur éviter de se faire dépouiller. Son sort le plus utile actuellement consistait à créer dix litres d’eau potable fraîche. C’était presque aussi efficace en combat que les timbres d’Armand. Résultat Sig se maudit pour son talent pas assez développé. Certes il apprenait plus vite que beaucoup de gens les sorts. Mais il aurait dû attendre d’être mieux formé avant de partir sur les mers et les océans, ou alors il aurait fallu qu’il accepte de s’initier à la magie noire, afin d’apprendre des enchantements dévastateurs.
Puis il se houspilla pour son idiotie, la sorcellerie était une voie plus que dangereuse sur le long terme, elle conduisait à devenir un être mégalomane et maléfique. D’accord la magie harmonieuse présentait de sérieuses contraintes notamment en temps et en énergie, mais il valait mieux s’entraîner en suivant une procédure adaptée que de précipiter les choses, surtout dans le domaine du surnaturel.
Armand de son côté essayait désespérément d’enfoncer son corps dans un canon. Puis il eut une idée, s’il n’arrivait pas à loger ses fesses, il parviendrait peut-être à introduire sa tête.

Loyal ne perdait pas une miette de ce spectacle loufoque quand un rocher tombé du ciel endommagea son bateau, et créa la confusion chez son équipage. Le navire de bois ne menaçait pas de couler, mais son gouvernail à l’arrière du bateau présentait de sérieuses avaries, or cette pièce du galion était essentielle pour se diriger sur les flots.

Sig : Fuyons pendant que nos ennemis sont vulnérables, j’active la super accélération de notre navire Armand.
Armand : D’accord.
Loyal: Revenez espèces de lâches.

Sig décida de recourir à un dispositif qui menaçait de générer une explosion sur son bateau, mais il n’avait pas le choix, il devait fuir avec succès ou alors il mourra. Résultat il activa la super vitesse de son moteur, une procédure éprouvante pour le navire, et qui pouvait rapidement dégénérer. Mais il ne bénéficiait pas d’autre option synonyme de survie. Par conséquent il accepta de prendre le risque, l’ennui venait que le moteur ne parvint pas à passer en super accélération. Sig pensait que ce n’était pas le moment, qu’il était impératif de détaler. Mais il ne voyait pas comment résoudre un dysfonctionnement même mineur en moins d’une minute. Il s’avérait désespéré, il possédait de bonnes connaissances en mécanique, toutefois il ne voyait pas comment remédier à un dérèglement dans un délai affreusement court. Sig se révéla prêt à jeter l’éponge, quand Armand se montra et dit de ne pas se laisser décourager. Qu’il y avait toujours de l’espoir, même dans les situations les périlleuses. Sig se sentit touché cependant cela ne suffit pas à dissiper totalement son malaise. Il éprouvait tout de même une profonde lassitude, il était rongé par l’amertume, puis il décela une odeur de papier brûlé, ce qui n’était pas normal vu que le moteur s’avérait entièrement en métal.

Alors il jeta un rapide coup d’œil à l’intérieur du propulseur et trouva finalement la raison empêchant la super accélération, il s’agissait d’un timbre. Sig eut envie d’étrangler Armand, mais il se contint, heureux d’avoir annuler le problème du moteur. Ensuite il fit démarrer en trombe son navire qui était en train d’être rattrapé par le bateau ennemi, qui se déplaçait à la moitié de sa vitesse habituelle grâce à un charme magique.

Armand : On est en vie, malgré un accrochage avec de redoutables adversaires, on a beaucoup de chance. Heureusement qu’un rocher est tombé du ciel et a endommagé le bateau de nos ennemis.
Sig (en colère) : On n’aurait pas eu besoin de fuir, si tu n’avais pas vendu mes boulets de canon.
Armand : Je suis profondément désolé, j’aurais dû te consulter avant de vendre des biens qui t’appartenaient.
Sig (se calme) : Ce qui est fait est fait, en plus je ne crois pas que te disputer change la donne. Cependant pense à me prévenir si tu veux vendre quelque chose, surtout un objet que je possède. Ah oui et à l’avenir ne joue pas avec des timbres dans la cale.
Armand : J’y songerais, autrement quelle est la destination finale de ton périple ?
Sig : La tour des miracles, un lieu où l’impossible devient possible selon la légende.
Armand : J’en ai entendu parler, je croyais qu’il s’agissait d’un conte à dormir debout, d’un endroit sans valeur. Mais si tu t’y intéresses, cela augmente sérieusement mon estime dans la tour des miracles.
Sig : Merci, mais je ne suis pas certain de manière absolue des propriétés de la tour. Si j’y vais c’est pour finir un travail commencé par mon défunt maître.
Armand : C’est tout à ton honneur, oh nous sommes près d’une île qui semble habitée.
Sig : Je vais en profiter pour essayer de me ravitailler avec de l’armement.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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