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Poèmes confirmés : Retour
Publié par mercier le 18-04-2022 12:30:21 ( 228 lectures ) Articles du même auteur



Retour

Tu revenais de loin,
Morceau de lune
Égaré sous les étoiles,
Comme un loup apeuré.
Le pouvoir de l’aigle avait quitté l ton regard:
Oublié l’amour des matins au hasard de ton sommeil.

Tu revenais de loin,
Plus fragile qu’une ombre de chrysope,
Perdu dans le brouillard de cet été étrange où tu es à demi né,
Ce moment de grâce perdu au large d’un silence .

Tu te rappelle ta noblesse?
Qu’est devenu ton aura?
Qu’est devenu ta force qui faisait de toi
Un hêtre argenté par les lunaisons des seventies?
Qu’est devenu ce vaisseau d’or qui balbutiait le roman des cimes
Dans tes songes habités d’elfes rares,
Si riches en synonymes de paix
Et d’intelligences marquées d’ondes bleutées
Par le soir d’une mutation incertaine.


Ah cela y était presque!
Les ors des soirs révolutionnaires
Concouraient à ton éclosion .

Ton sillage dans les lacs bleus
Écrivait une mémoire serpentine
que les migrateurs jouaient
Sur la harpe divine des montagnes lointaines.

Tu te demandais ce que la terre te voulait
En te donnant un nom si escarpé,
En te colorant des ocres cinématiques
Qui luisent sur ton encolure
En reflets d’azur .

Tu en as assez de dissimuler ce profil
Qui se dissolvait en arabesques printanières
Au-delà d’une adolescence végétale!

Ah que tu les as aimé ces fûts verdoyants,
Ces revers boisés que ton âme dévalait en roucoulant,
Telle une palombe mutilée mais en voie de guérison.


Car tu reviens.

Tu es fort comme l’orage,
Subtile comme un diamant
Étonné par les pas du temps.

Reviens belle vibration estivale
Envolée trop loin ,
Perdue dans les hordes rudes
De ce passé inquiet.

Reviens dans ta maison
Reviens...

Dans le ciel de ton regard
Planent des ombres rutilantes.

Ton poitrail est d’or ,
Ton visage est parcouru d’un rayon vert,
Loin des torrents de flammes qui t’ont tant effrayé.

Tu es né dans le cœur du matin
Ce matin.

Ta langue est si ancienne que seuls
Les monolithes des combes fraîches la comprennent.

Reviens vite , il est temps...



17 Avril 2022

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Istenozot
Posté le: 20-04-2022 11:14  Mis à jour: 20-04-2022 11:14
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: Retour
Bonjour Mercier,

Après avoir disparu quelques temps de l'Orée en raison d'une fin de carrière intense et compliquée, je reviens ici et j'y reviendrai souvent alors que sonne l'heure de la retraite et je lirai tes poèmes avec beaucoup de bonheur.

Tes poèmes me font voyager dans les étoiles, dans les galaxies de mes émotions. J'y trouve la magie et les mystères de la vie. En les lisant, j'aspire à de nouvelles espérances et à de nouvelles conquêtes dont la nature puise leurs sources dans l'imaginaire aérien et cosmique.

Quel bonheur de te lire ! Chaque lecture est toujours différente. Ici nous prend un mot, là nous saisit une image. Cela appelle toujours de nouveaux envols! de l'âme et du coeur.
Sois béni pour cela!

Au plaisir de te lire encore et toujours.

Amitiés de Dijon.

Jacques
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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