Reviens moi heureux, vivant ; Rappelle-moi les jours d’avant, ceux où je souriais Ceux qui manquent à mon cœur. Rappelle-moi les corbeaux des mois d’hiver Leurs coassements amers ; que tu imitais. Dis-moi encore des mots, des phrases quelconques Parle-moi de toi ; laisse-moi entendre ta voix Rien qu’un dernier instant, sourie-moi. Ou ne souries pas, sois malheureux, Mais, s’il te plaît ; reviens moi. Enlève-moi ce fardeau et enlace-moi fort, Si fort, à m’en briser les os ; m’en ravager le corps. Promets-moi que plus jamais nous ne nous quitterons ; Rappelle-moi le bleu de tes yeux, tes cheveux gris Rappelle-moi qui je suis, celle que j’oublie. Celle qui s’efface derrière des souvenirs ; Celle qui, pour toujours tienne, appartient à tes sourires.
A.M
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