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Nouvelles : Le pirate aux élastiques chapitre 8 partie 2
Publié par saulot le 18-08-2022 19:35:46 ( 180 lectures ) Articles du même auteur



Lirnir : Au cas où vous ne le seriez pas, les renards ont le titre de citoyens sur cette île, en tuer un est aussi grave que le meurtre d’un humain. Vous aimez avoir des ennuis, pirates.
Sig : Lirnir que fais-tu ici ? Je te croyais hospitalisé pour un long séjour.
Lirnir : J’ai été blessé mais seulement légèrement. Je vous conseille tous les trois de ne pas chercher à résister à votre arrestation, sinon vous aurez très mal.
Armand : Je t’ai déjà battu il y a une semaine Lirnir, je peux le refaire. Lance un élastique.
Lirnir (esquive le projectile) : La dernière fois j’ai été négligent, mais tu ne m’auras pas deux fois avec ton air abruti.
Armand : J’ai plein d’autres élastiques, rien n’est perdu.

Lirnir esquiva sans problème les attaques d’élastique qui lui étaient destinées. Il hésita pendant un moment à marcher sur les mains, et à tenter des manœuvres d’évitement pour prouver sa supériorité mais il s’abstint. Il perdit déjà une fois parce qu’il se laissa aller, autant ne pas recommencer la même erreur.

Lirnir : Tu ferais mieux de laisser tomber, tu n’as aucune chance de l’emporter contre moi dans un combat où je suis sérieux.

Sig : As-tu une idée pour nous sortir de la mouise Ryu ?
Ryu : Oui il faut que l’on mette des chaussures avec vingt pointures trop grandes pour nous.
Sig : Hein ?
Ryu : Il est aussi nécessaire que l’on porte un nez de clown rouge.
Sig : Ce délire ne servira qu’à nous falloir une réputation de cinglés.
Ryu : Pas du tout Lirnir a dit que tant qu’il serait sérieux, il ne craindrait pas les attaques d’Armand. Alors si nous le faisons rire il cessera d’être sérieux, résultat il pourra perdre.
Sig : Assez de raisonnement loufoque, place à l’action intelligente.

Sig croqua dans une pierre noire tendre, aussitôt un goût immonde se répandit dans sa bouche. La substance avalée était comestible mais se révélait posséder un goût infâme. Cependant Sig se sentit rapidement bien pour ne pas dire euphorique. Il décelait une puissance surnaturelle importante l’envahir. Il éprouvait une montée de pouvoir mystique qu’il qualifiait de fantastique. Il avait l’impression qu’il pourrait avoir le monde à ses pieds, qu’il disposerait d’un potentiel suffisant pour diriger le monde avec sagesse, pour inciter le peuple et la noblesse à lui adresser un culte passionné pendant des millénaires.
Puis il se reprit, toutefois s’il ne souffrait plus de mégalomanie, il lui restait à supprimer le problème de son exubérance, de son envie d’agir de façon disproportionnée. Il jugeait que vu sa puissance, il devrait faire dans le très spectaculaire, privilégier le franchement impressionnant, lancer des sorts particulièrement dévastateurs. Il disposait d’un pouvoir très accru, ce serait bien bête de ne pas en profiter. Il hésitait sur le fait d’invoquer un geyser de flammes afin de carboniser ses ennemis, ou de modifier le climat, afin de faire tomber des éclairs de foudre du ciel. Les prévisions météorologiques de la journée indiquaient des nuages sans pluie, et pas d’orage.
Cependant Sig jugeait qu’il avait un niveau suffisant en tant que mage pour brûler à coup d’éclairs venus du ciel ses adversaires. Finalement il se força à adopter un comportement beaucoup plus modéré, il opta pour simplement immobiliser quelques ennemis avec un enchantement. Il s’arrangea pour économiser ses forces afin de continuer d’être d’attaque, s’il devait participer à une longue confrontation.
Puis il invoqua un sort de vitesse pour se rapprocher à une allure surnaturelle de Lote paralysé par magie, et le tenir en otage avec un couteau. Il remarqua que Lirnir n’était pas immobilisé par un pouvoir.

Sig : Lirnir laisse nous partir sinon je tue le colonel Lote.
Lirnir : Tu me fourniras un prétexte pour vous casser des os à tous les trois, si tu assassines un officier.
Sig : Ton épouse ne vivra pas longtemps quand le conseil des cinq montagnes apprendra la mort de Lote par la faute de ton obstination.
Lirnir : Que veux-tu dire ?
Sig : Lote appartient à une famille très prestigieuse. S’il meurt, tu peux être certain que le conseil des cinq montagnes se vengera sur tes proches de manière sanguinaire.
Lirnir : Très bien tu as gagné, mais tu n’es pas tiré d’affaire. Je jure de te faire regretter ton chantage.

Grâce à l’action d’éclat de Sig, lui et ses compagnons purent conserver leur liberté. Cela n’empêchait pas Ryu d’émettre des objections. Il admettait que son ami se montra héroïque, cependant Ryu croyait pertinemment qu’il aurait pu l’emporter tout seul. Il disposera d’autres occasions de prouver sa valeur, après tous les aventures ne manquaient pas sur les mers et les océans. Il y avait des tas d’îles peuplées de créatures et de gens hostiles, et des centaines de trésors fabuleux qui attendaient d’être déterrés ou volés.
Néanmoins Ryu estimait qu’il se fit flouer de la possibilité de vaincre Lirnir et ses hommes. Il se prépara pourtant avec amour et acharnement pour l’occasion. Il s’entraîna pendant des dizaines heures pour composer un discours destiné à provoquer des effets effroyables sur ses adversaires. Seulement voilà il avait fallu que Sig fasse son intéressant, décide d’étaler ses pouvoirs magiques. Certes il n’eut pas peur de se mettre en danger pour sauver la vie de ses camarades, mais il souffrait quand même d’un goût prononcé pour se tirer la couverture à soi, pour le spectaculaire.
S’il avait eu un minimum de fair-play, d’équité, il aurait d’abord attendu que Ryu agisse, fasse sa prodigieuse démonstration, avant de recourir à ses atouts surnaturels. Cependant Sig était trop motivé par l’envie d’en mettre plein la vue avec ses sorts. Il cherchait la gloire avec passion, alors il opta pour l’usage de la magie, quand il existait des choix beaucoup plus raisonnables. Ryu refusait de se taire, il allait faire le maximum pour que Sig se sente coupable de jeter des sorts, alors que la situation ne nécessitait pas de débauche de forces mystiques.

Ryu : Bien joué Sig, mais je pense que mon numéro de clown aurait pu être très utile contre Lirnir et ses troupes. J’avais d’ailleurs tout un stock d’histoires drôles hilarantes.
Sig : Je ne crois pas, je suis certain qu’à part te couvrir de ridicule, jouer les clowns n’aurait servi à rien.
Armand : Je suis d’accord avec Sig, et je t’interdis de continuer à polémiquer Ryu, c’est un ordre de ton chef. Autrement quelles étaient les propriétés de la petite pierre que tu as avalé Sig ?
Sig : Il s’agit de pierre malnérale, un caillou qui renforce considérablement sur une courte période les capacités des mages. Mais le prix à payer est souvent élevé, je risque de souffrir de folie pendant quelques jours, sauf si j’ai beaucoup de chance.
Armand : Ton noble sacrifice ne sera pas oublié, tu auras une plus grosse part sur le prochain butin que nous acquerrons.
Sig : Merci Armand, ton geste me va droit au cœur.

Lirnir était assez furieux, il subissait une envie puissante de rouer de coups Lote. Tous deux se trouvaient dans une cabine confortable avec un lit, un bureau de travail en bois marron, et diverses épées accrochées au mur. Lirnir de par son statut de haut gradé avait le droit à un espace de vie agréable sur son bateau.

Lote : Merci vice-amiral d’avoir consenti à défendre ma vie.
Lirnir : Je ne suis pas content de vous colonel, vous m’avez caché votre rang de noble.
Lote : Je ne voulais pas empoisonner nos rapports.
Lirnir : C’est vrai que je n’aime pas les aristocrates, mais ce n’est pas une excuse suffisante pour justifier vos cachotteries.
Lote : Je m’excuse, cependant votre animosité pour les nobles est célèbre. Or je ne voulais pas fâcher un supérieur hiérarchique que j’estime.
Lirnir : Ce sont des paroles gentilles, mais elles ne vous éviteront pas une punition, à cause de vous de dangereux pirates ont pu s’enfuir.
Lote : Pas pour longtemps, Sig a pris de la pierre malnérale, maintenant je peux suivre sa trace.
Lirnir : Expliquez vous, je ne comprends pas.
Lote : J’ai la faculté de sentir l’aura des consommateurs de pierre malnérale, même quand ils se trouvent à des dizaines de kilomètres de moi.
Lirnir : Si nous parvenons effectivement à retrouver Sig et ses compagnons, je vous pardonnerai. Mais pour l’instant vous allez nettoyer le pont.
Lote : Bien vice-amiral.

Pendant qu’Armand fanfaronnait et mettait au point des plans souvent débiles, Sig lui réfléchissait assidument. Tous deux quittèrent l’île de Domino et naviguait sur l’océan à bord de leur bateau, ils établissaient une stratégie sur le pont de leur navire.

Sig : Il faudrait peut-être se cacher quelques temps, histoire que Lirnir perde notre piste, et j’ai très envie de me reposer un peu.
Armand : Je n’ai pas peur de la marine, je ne vais pas laisser les autorités me dicter ma conduite.
Sig : Tu devrais éprouver de l’angoisse pourtant, nous avons failli plusieurs fois être capturés par Lirnir.
Armand : Je sais que nous participons à une aventure dangereuse, cependant se laisser dominer par l’appréhension ne sert qu’à se créer des soucis.
Sig : C’est vrai toutefois la prudence aide à survivre longtemps. Les pirates qui n’angoissent pas un peu finissent souvent par connaître rapidement une fin tragique.
Armand : Je comprends ton point de vue, néanmoins je refuse la domination de la peur.
Sig : Réfléchir souvent est nécessaire pour accomplir des objectifs ambitieux.
Ryu : Il fait beau, j’ai cuisiné de bons petits plats, Sig tu devrais cesser d’angoisser et te détendre.
Sig : Bon j’imagine que je n’ai pas le choix.

Quelques minutes plus tard, Sig décida de s’adonner à la sieste pour oublier ses idées un peu noires. Il plongea assez rapidement dans un sommeil profond qui dura plusieurs heures. Il était assez fatigué par diverses péripéties. Il se reposa mal durant les nuits qui suivirent. Il dormit mais il était rongé par les soucis, résultat la qualité de son sommeil s’avéra médiocre. Il s’engagea sur une voie de navigation remplie de périls. Il ne s’agissait pas de dangers qui prenaient la forme de tempêtes ou d’autres désastres climatiques, ni de récifs ou d’autres éléments géographiques favorisant le naufrage, mais de créatures sournoises qui aimaient couler les bateaux.
Il affrontait à plusieurs reprises des sirènes, des femmes-poissons. Elles avaient un corps globalement humain avec quelques caractéristiques d’animaux marins comme des palmes, des écailles dans le dos, et la faculté de respirer des heures sous l’eau. Ses ennemies usèrent de différentes techniques pour prendre l’avantage. D’abord elles recouraient à des chants de charme destinés à exciter tellement l’appétit de luxure, que les victimes en perdaient tout sens commun et se jetaient dans l’eau en nageant comme des dératés, et en se moquant des conséquences y compris la mort. Puis elles promirent des trésors enfouis dans la mer en échange du droit de les inviter à monter à bord. Elles finirent par abandonner pour se rabattre sur des proies plus faciles. Néanmoins Sig commençait à peine de se remettre des effets du chant des sirènes. Il résista moins bien que ses compagnons à cause d’une sorte d’allergie magique. Son esprit était très résistant au contrôle mental, par contre son corps avait tendance à s’affaiblir face aux sorts de domination. Un bruit terrible réveilla en sursaut Sig. Il se trouvait que Noir était de retour toujours à la tête d’une vaste flotte de pillards.

Noir : Vous avez plusieurs alternatives, le suicide, la mise à mort par nous ou la coopération pour se faire dépouiller.
Sig : C’est pas vrai la poisse nous colle, on a dû vexer un dieu pour s’attirer autant de guigne.
Noir : Vous n’êtes pas malchanceux, au contraire vous vous trouvez dans un bon jour. Je vous laisse la possibilité d’être en vie, une grâce que je n’accorde pas tout le temps.
Sig : Tu parles, se faire voler n’est jamais agréable.
Noir : Oui mais la mort est irréversible, tandis qu’il est toujours possible de reconstituer ses richesses. Bon assez discuté remettez moi vos biens les plus précieux. Mais qu’est-ce que c’est que ce délire ?

Sig le chevaleresque ne voyait pas d’alternative plus positive pour conserver la vie que de pratiquer la reddition, cela lui faisait mal de s’incliner devant un pirate qu’il méprisait. Mais il ne voyait que le choix de la soumission pour éviter des ennuis mortels. Il aurait apprécié de donner une leçon mémorable à Noir, mais il comprit qu’il ne faisait absolument pas le poids.
Son ennemi possédait des ressources beaucoup trop fortes en terme d’armement et de magie. Il était doté de vaisseaux comportant vingt à cent canons, alors que le navire de Sig ne bénéficiait que de l’appui de trois canons. En outre le chevaleresque sentait une importante puissance mystique chez certains de ses ennemis. Il décelait des pouvoirs surnaturels dangereux chez plusieurs adversaires. Il jugeait donc comme une folie grave d’essayer de résister, il souhaita juste que ses assaillants ne soient pas trop avides. Qu’ils laissent des réserves de nourriture et un peu de matériel utile à la survie, comme les filets de pêche.
Ryu désira pendant un moment se bagarrer, mais un regard implorant de la part de Sig, émoussa sérieusement son envie de combattre. Ryu devait admettre que le rapport de forces était clairement défavorable, mais il lui en coûtait beaucoup de se laisser faire sans chercher à s’opposer. Néanmoins il préférait aussi éviter de se fâcher avec son ami le chevaleresque.
Armand ne désespérait pas, certes ses amis étaient entourés d’adversaires coriaces, mais il y avait toujours de l’espoir. Il prouvera que le courage et la détermination apportaient souvent de la lumière dans les situations désespérées, aidaient à empêcher des événements néfastes. Alors Armand servira de projectile pour un arc. Il jouera le rôle d’une flèche.

Sig : Arrêtes Armand tu ne fais que te couvrir de ridicule.
Armand : Je suis plus lourd qu’une flèche, donc je peux faire beaucoup plus de dégâts. L’arc tire vers le ciel. Wouah. Sa tête heurte le sol de bois dur de son bateau.
Noir : Très impressionnant. Armand a quoi rime ce spectacle comique, à part te faire mal ?
Armand : Je veux te tuer en usant d’un moyen original, laisse moi réessayer. Il tend l’arc toujours en direction du ciel et retombe de nouveau sur le sol de son navire.
Noir : Au lieu de pointer ton arc vers le ciel, ce serait peut-être plus efficace de chercher à me viser moi ou mon navire ?
Armand : Effectivement c’est une bonne idée. Il tend l’arc et plonge dans l’eau.
Noir : Bon ma religion m’interdit de verser le sang des débiles, je vous épargne donc tous les trois. Et puis je doute qu’une équipe de comiques dans votre genre ait beaucoup de richesses.

Armand (nage et remonte à bord) : S’avez vu ça les gars, j’ai intimidé par mes compétences de combattant le terrible commandant Noir.
Sig : Ce ne sont pas tes talents de guerrier, mais tes aptitudes à provoquer la pitié qui t’ont sauvé la vie.
Ryu : On arrive bientôt à la tour des miracles, préparons nous à débarquer.
Sig : Tu as raison Ryu, oublions le côté pathétique de notre capitaine puisqu’il nous a bien rendu service.

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Auteur Commentaire en débat
Istenozot
Posté le: 31-08-2022 09:15  Mis à jour: 31-08-2022 09:15
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: Le pirate aux élastiques chapitre 8 partie 2
Bonjour Saulot,

Que d'imagination autour des élastiques !
Je poursuis la lecture avec plaisir. Et quel plaisir ! Pour le plaisir !

Soyez vraiment remercié.

Bien amicalement de Dijon.

Jacques
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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