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Nouvelles : Le pirate aux élastiques chapitre 10 partie 2
Publié par saulot le 15-12-2022 18:40:00 ( 192 lectures ) Articles du même auteur



Siméon le mage en plus d’être hautain se révélait ingrat, il traitait toujours Lirnir le sévère comme un serviteur corvéable à merci. Bien que son interlocuteur lui ait sauvé la vie en coupant la corde servant à le pendre. Siméon fit pousser un arbre par magie puis il y attacha une corde, mais Lirnir intervint à temps. Cependant le mage avait l’intention de se venger de manière cruelle. Il ne pourra pas appliquer les solutions habituelles comme le meurtre assorti de torture avec la garantie d’échapper à la justice. Mais il comptait bien humilier de façon spectaculaire Lirnir. Il s’arrangera pour l’obliger à lui baiser les pieds en public en signe de rédemption. Et encore il choisit un châtiment particulièrement doux à cause de sa dernière découverte. Il était d’une humeur exceptionnellement clémente grâce à la dernière avancée littéraire qu’il mit au point. Il remarqua que c’était nettement plus facile de retrouver un livre en classant par ordre alphabétique les titres. Pour le mage il s’agissait d’un bond en avant incroyable, d’une innovation sans précédent. Siméon était certain qu’il engendrera une révolution sans précédent dans le milieu des auteurs et des lecteurs.
Que les gens lui érigeront des statues pour le remercier de sa découverte exceptionnelle. Malheureusement sa joie finit par s’envoler quand en entrant dans la cabine du bateau de Lirnir, il constata que ce dernier avait procédé aux mêmes conclusions sur l’ordre alphabétique. Tout n’était pas forcément perdu, en assassinant discrètement le sévère, et en maquillant son décès en suicide, il y aurait moyen de l’empêcher de diffuser sa découverte. Puis Siméon se dit que si un imbécile comme Lirnir avait réussi à discerner le secret de l’ordre alphabétique, d’autres pouvaient y être arrivés. Il faudrait peut-être assassiner des dizaines de personnes influentes. Cette perspective le découragea, lui ôta ses envies de meurtre. Ainsi le mage n’osa pas concrétiser son désir d’assassiner Lirnir le militaire le plus gradé du bateau. Et puis il commençait à réaliser le côté fantasque de ses délires, les effets du joint spécial fumé se dissipaient.

Siméon : Pourquoi m’avez-vous empêché d’aller jusqu’au bout de mon objectif ? À cause de vous vice-amiral, la marque de la corde sur mon cou ne sera que temporaire.
Lirnir : Il fallait que je vous sauve, sinon vous seriez mort, la pendaison entraîne la mort dans la plupart des cas.
Siméon : Maintenant que vous le dites, il me semble discerner des propos logiques dans vos paroles, bien que vous soyez un être inférieur comparé à moi.
Lirnir : Si vous voulez des marques sur le corps, pourquoi ne pas user d’un moyen moins radical que la pendaison, par exemple en vous frappant vous-même.
Siméon : J’y ai songé, l’ennui c’est que ma force est presque égale à mon exceptionnelle intelligence. J’ai peur de me casser des os si je me frappe fort.
Lirnir : Que fait-on maintenant, votre excellence magnifique ?
Siméon : On embauche Loyal le pirate, il a de nombreux contacts dans les milieux occultes. Il pourra nous aider à préparer une embuscade contre Armand et ses camarades, lorsqu’ils essayeront de vendre la bouteille à génie.
Lirnir : C’est une bonne idée de proposer une réduction de peine.
Siméon : Non je me suis engagé à fournir à Loyal une amnistie totale.
Lirnir : C’est trop généreux.
Siméon : Remettriez vous en cause mon jugement ?
Lirnir : Je, je m’excuse d’avoir été insolent.

Sig le chevaleresque de son côté orchestrait une négociation avantageuse, même si Armand le souple avait quelques doutes là-dessus. Il était d’accord que les conditions de tractations paraissaient intéressantes, et que l’endroit choisi pour mener l’échange commercial semblait offrir des garanties de sécurité. Cependant Armand n’arrivait pas à se dépêtrer d’un sentiment d’alarme, d’une intuition le prévenant d’un danger réel. Il était inquiet car un confident qu’il appréciait hautement le mit dans la confidence.
Le souple tenait ses informations de sa saucisse préférée. Certes personne à part lui ne pouvait entendre et parler avec son morceau de viande. D’accord Sig ne releva aucune force surnaturelle qui expliquerait que la saucisse serait dotée de la parole, et il voyait l’aliment comme une chose inerte incapable d’intelligence, et de communiquer. Il prenait pour un délire l’attitude d’Armand. Cependant le souple était certain des dires de sa saucisse, il n’osait pas s’opposer de manière farouche à Sig, user de son autorité pour annuler l’échange car il craignait de perdre l’amitié du chevaleresque en agissant ainsi.
Néanmoins Armand craignait de façon prononcée de tomber dans un redoutable traquenard. Il trompait son angoisse en s’occupant l’esprit avec du travail. Mais quand il avait un moment pour penser, il n’arrivait pas à se défaire de l’impression que Sig commit une belle erreur. Qu’il allait se fourrer dans un piège aux conséquences dramatiques pour lui et ses autres compagnons. Cette fois l’échange pour la bouteille aurait lieu dans une caverne naturelle aux parois grises.

Sig : Noir nous a proposé une transaction très avantageuse, si elle réussit nous récolterons deux millions de pièces d’or.
Armand : Tu crois vraiment qu’il est digne de confiance ?
Sig : Je pense que oui, il fera tout son possible pour nous éviter des désagréments. Ses convictions religieuses à ton égard sont profondes Armand.
Armand : Qu’est-ce qui garantit que les autres acteurs dans les négociations avec la bouteille n’essayeront pas de nous doubler ?
Sig : Nous traitons avec le culte qui te considère comme le Sauveur débile, et la majorité de ses dignitaires est d’accord pour te reconnaître comme un messie.
Armand : Il n’empêche qu’il doit probablement exister des gens très hostiles à mon égard. La religion cela rassemble par moment les gens, mais c’est aussi de temps à autre un puissant facteur de division.
Sig : Tu as raison, mais je pense que le terrain nous est beaucoup plus favorable que lorsque nous traitions avec Loyal.
Armand : Dans ce cas, va pour négocier avec Noir.
Ryu : Les gars j’ai un problème, j’ai beau pleurer pour arroser mes plantes, elles menacent de crever.
Sig : Tu sais, verser seulement de temps en temps quelques gouttes d’eau sur des roses cela ne suffit pas, utilises plutôt un arrosoir.
Ryu : Cela ne sert à rien j’ai déjà essayé cet outil, mais rien ne se passe.
Sig : As-tu pensé à le remplir avec de l’eau ? Si tu veux, je peux t’aider à le faire.
Ryu : C’est gentil de vouloir pleurer avec moi.
Armand : On discutera jardinage plus tard, on est prêts du but, encore quelques minutes et on pourra vendre la bouteille.

Siméon le mage nageait en plein délire, il s’imagina comme un élément nuisible Lirnir le sévère. Il le considérait comme un porte-poisse alors qu’il ne serait plus de ce monde sans l’intervention de son interlocuteur. Mais il se voyait comme une personne sublime du point de vue de l’intelligence, qui n’échouait que par la faute des autres, que parce que des médiocres jaloux ou idiots le gênaient, et ne comprenaient pas ses magnifiques plans subtils. Siméon était plus qu’un individu rongé par l’orgueil, il était l’arrogance incarnée. Il engagea des domestiques dans le seul but que ses larbins lui récitent du matin au soir des félicitations.
Le mage payait des gens pour le flatter. Il s’arrangea pour que la seule fonction d’employés à son service se limite à lui déclamer des poèmes le glorifiant ou à réciter des textes en prose le magnifiant. En outre il établit des règles particulières avec les travailleurs qui œuvraient pour lui. Ainsi quand le mage donnait un violent coup de poing ou de pied sur le corps d’un domestique, il était obligatoire que son interlocuteur remercie Siméon en arborant un grand sourire de satisfaction.
Le mage considérait distribuer un honneur quand il consentait à toucher des gens, même quand il voulait leur faire du mal physiquement. Alors il jugeait tout à fait normal que les personnes inférieures socialement à lui témoignent de la gratitude, quand il les touchait, y compris lorsque son intention consistait à torturer ou à blesser gravement. Siméon s’attendait sincèrement à obtenir de la reconnaissance d’autrui quand il martelait en donnant des coups de poing, ou d’autres châtiments corporels.
Pour l’instant Siméon préparait un traquenard à partir d’un grand navire en métal. Il devait se coltiner la présence de Lirnir pour le moment, mais il comptait prendre des mesures pour l’éloigner durant la confrontation fatidique. Il se promenait dehors sur le pont pour finaliser les détails d’un plan vu comme génial.

Lirnir : Votre excellence magnifique, les informations de Loyal étaient exactes, Armand et ses amis seront bientôt près de nous.
Siméon : Parfait je veux que vous soyez loin de moi, si j’ai échoué la dernière fois c’est de la faute de votre présence malvenue.
Lirnir : Je vous ai sauvé la vie tout de même. Sans moi vous seriez mort par pendaison.
Siméon : Vous délirez complètement, j’avais la situation bien en main, c’est vrai que je suffoquais, et que j’avais un visage très rouge. Cependant si vous ne m’aviez pas dérangé, j’aurais pu capturer Armand. Je suis cependant disposé à vous pardonner si vous et votre subordonné le colonel Lote, vous demandez humblement pardon à genoux.
Lote : Alors là, vous prenez vos rêves pour la réalité, il n’y a aucune chance que.
Lirnir : Lote à genoux, faites comme moi c’est un ordre.
Lote : Gr très bien je m’exécute.
Siméon : Bien je n’écrirais pas un rapport incendiaire sur vous, et je me contenterais de demander un blâme pour tous les deux. Je vous laisse, je vais méditer un peu pour être dans un état de concentration optimale.

Lote était assez déçu par le comportement de son chef Lirnir, le voir agir comme un être dégoulinant de soumission le choqua.

Lote : Pourquoi avez-vous joué la carpette vis-à-vis de Siméon ?
Lirnir : Parce que je suis un homme amoureux, je déteste Siméon, mais je ne veux pas qu’il arrive des ennuis à ma chère épouse.
Lote : Je ne vois pas le rapport.
Lirnir : Siméon va très loin en matière de vengeance, si je me rebelle contre lui, je crains qu’il ne vise jusqu’à des cousins éloignés.
Lote : J’ai hâte que Siméon s’en aille, je dois faire des efforts pour ne pas l’étrangler.

Armand se frottait les mains, il allait échanger une bouteille contre une somme faramineuse. Il n’aurait pas été contre attirer un génie la créature légendaire, et le piéger à l’intérieur de la bouteille pour augmenter sa valeur. Mais il apprit que c’était une procédure très compliquée demandant généralement des décennies d’efforts. En effet ce type d’êtres se révélait très difficile à traquer, il faisait preuve d’une astuce et de pouvoirs qui compliquaient terriblement la tâche de leurs poursuivants.
Même si la bouteille produisait à la longue un effet irrésistible sur eux, il fallait se montrer très patient pour en attraper un, surtout quand on désirait faire le travail soi-même. Piéger un génie ne s’avérait pas à la portée du premier venu, au contraire, cela se révélait une tâche franchement difficile. Il fallait de longues études pour attraper ces êtres rappelant des humains mais en beaucoup plus grands et avec une peau bleue. Nombreux furent les gens qui connurent un sort funeste en essayant d’en capturer un sans le savoir adéquat ou les bons outils.
D’ailleurs même en étant très bien équipé, le résultat ne s’avérait pas garanti. Les génies ne réagissaient pas comme des papillons face à de la lumière, la plupart d’entre eux ne se jetait pas tête baissée dans un traquenard. Au contraire il jouait souvent de sacrés tours, il concevait des ruses retorses contre leurs poursuivants. Armand doutait sur le fait de tenir tête de manière certaine à un génie, même avec le concours de ses élastiques, alors il accepta de bonne grâce de monnayer la bouteille. Il opéra dans une grande grotte une négociation qui cette fois s’opérait de façon honnête. Pour transporter tout l’argent disponible Noir l’intermédiaire présent fournissait une besace magique qui annulait le poids de la monnaie et pouvait contenir une quantité phénoménale de pièces d’or.

Noir : Voici comme prévu deux millions de pièces d’or.
Sig : C’est génial, cette fois il n’y a pas d’entourloupe.
Siméon : Non mais vous êtes quand même tous morts.

Siméon rayonnait, il trouva les cambrioleurs de sa maison. Il allait leur faire payer au centuple leur attitude outrageante. Oser s’attaquer à la demeure du génie parmi les génies, et ne pas être mort de peur à l’idée d’être retrouvé par lui, voilà qui constituait un comportement tout à fait déplacé et impoli. Siméon allait apprendre le respect à Armand et ses complices, il montrerait ce qu’il en coûtait de lui causer du tort.
Sig était anxieux, mais aussi content il disposait d’une occasion de venger son maître, alors il comptait bien la saisir. Il faisait face à un adversaire redoutable, mais il sentait que son ennemi aimait se pavaner. Qu’il était prompt à sous-estimer ses adversaires, qu’il ne se battait pas souvent au maximum de sa force. Alors Sig se dit qu’il était possible de remporter la victoire, surtout qu’il sentait un certain niveau de fatigue chez Siméon. Or l’efficacité d’un sort était généralement affecté par le niveau d’endurance, moins une personne s’avérait en forme, plus la puissance de ses enchantements magiques déclinait.
Ryu pensait que les carottes étaient cuites, qu’il livrerait son dernier combat, mais il se montrerait digne jusqu’à la fin. Il prouverait qu’il était une personne sur qui on pouvait compter. Il jura sur son épée de se dévouer à la cause de ses amis, et il n’était pas un homme qui ne tenait pas ses promesses, sauf circonstances très graves.
Armand avait un sabre qu’il voulut dégainer, mais il brandit à la place la marguerite qui servait de décoration en bas de sa veste. Pour ajouter à son côté ridicule, il crânait franchement avec sa fleur.

Armand : Tu ne feras rien Siméon, car j’ai un otage, renonce à nous traquer, sinon j’arrache les pétales de cette marguerite.
Sig : Armand une fleur c’est un moyen de pression ridicule.
Siméon et Ryu : Vous avez gagné, je vous laisse partir avec l’or. Mais s’il vous plaît épargnez la marguerite.
Armand : Si tu veux que la fleur reste intacte, tu vas avouer les meurtres que tu as commis.
Siméon et Ryu : Très bien je confesserai mes assassinats.
Armand : En outre tu plaideras coupable pour tes différents viols.
Siméon et Ryu : Je me soumettrais à la justice.
Armand : Et enfin tu diras que tu utilises la magie pour cacher tes rondeurs.
Siméon et Ryu : Ça jamais, prépares toi à mourir.
Armand : Tu peux garder secrètes tes méthodes pour garder un ventre plat.

C’est ainsi que Siméon le mage se livra à la justice à cause de la menace d’une marguerite. Il croyait que son âme irait en Enfer si quelqu’un arrachait les pétales d’une fleur devant lui. Armand sans le faire exprès lança un sort de domination surnaturelle sur son ennemi, ainsi il imposa à Siméon des idées délirantes. Il ne suivit pas de formation à la magie, mais son stress allié au fait que son corps recelait une grande quantité de puissance mystique aboutirent sur un puissant retournement de situation. Mais il fallut aussi convaincre Ryu de ne pas se livrer aux autorités, le sort de contrôle mental d’Armand était mal dosé il toucha une cible imprévue. D’ailleurs il eut un autre effet non voulu, il créa une communion mentale entre Ryu et Siméon, leur fit partager les mêmes pensées. Ce qui expliquait le fait que tous deux disent pendant un certain temps les mêmes phrases.

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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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