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Nouvelles : Le pirate aux élastiques chapitre 11
Publié par saulot le 30-12-2022 18:44:23 ( 169 lectures ) Articles du même auteur



Armand reçut une très grosse somme d'argent, mais il restait à définir la façon de l'employer. Ses compagnons Sig et Ryu avaient des opinions divergentes sur la manière de dépenser la fortune à leur disposition. Tous deux comptaient opérer quelques achats pour leur bien personnel, mais ils étaient quand même d’accord pour chercher à optimiser la majorité de l’argent en leur possession dans des buts utiles. Néanmoins Ils avaient aussi des désirs particuliers. Par exemple Sig s’offrit une collection complète de récits romancés sur la piraterie. Il adorait les histoires de cape et d’épée, où les héros s’avéraient des forbans avec un sens de la répartie qui égalait une maîtrise exceptionnelle du sabre. Il acquit aussi des bibelots anciens, notamment quelques vases datant de plusieurs siècles. Il étudiait avec ardeur la magie, mais il s’avérait aussi un amateur d’antiquités.
De son côté Ryu agrandit ses possessions d’armes à feu anciennes. Il acheta des pistolets peu pratiques à utiliser, qui se rechargeaient une fois par minute. En outre ses outils de morts souffraient d’autres inconvénients gênants, sans un bon savoir-faire ils vous blessaient facilement. Pour les déclencher sans incident, il fallait doser de façon particulièrement précise la poudre, quelques grammes de trop et l’arme risquait d’exploser dans les mains. Quant à la solution de réduire la quantité de poudre, elle évitait le risque de blessure, mais elle empêchait l’outil de mort d’envoyer un projectile. Autrement dit Ryu s’adjoignit plus des armes destinées à servir pour l’apparat que pour le combat, vu qu’il ne savait pas les utiliser correctement. Il y eut des débats au sein du voilier pour établir ce qui se passera.

Sig : La première chose à faire est d'acheter un plus grand navire pour impressionner des recrues potentielles.
Ryu : Qui pilotera ton navire à moteur, si on a plusieurs bateaux ?
Sig : Je peux transplanter mon moteur sur un autre moyen de transport sans problème notable.
Ryu : Il y a quand même le souci de la puissance, un navire plus grand risque de pousser à l'usure à grande vitesse ton moteur.
Sig : J'ai un moteur très performant, il s'adapte aussi bien aux bateaux de petite taille, qu'aux galions les plus imposants.
Ryu : Dans ce cas je ne vois pas de raison de m'opposer à ta décision.
Armand : Moi je m'insurge contre cette proposition, j'ai un but bien plus ambitieux.
Sig : Tu veux t'adjoindre les services de nombreux mercenaires pour t'épauler ?
Armand : Je penche pour quelque chose de plus glorieux.
Sig : Tu veux te payer les services de guerriers d'élite très prestigieux.
Armand : Non je veux dépenser toute ma fortune pour obtenir un caramel mou de cinq grammes.
Sig : C'est une blague ? Tu ne veux sincèrement pas faire un échange aussi débile ?
Armand : Oui et je suis fier d'avoir âprement négocié, mon interlocuteur au départ ne voulait me donner une douceur de deux grammes seulement.
Sig : Armand tu as de quoi acheter des dizaines de millions de caramels mous, tu peux t'offrir des tonnes de sucreries.
Armand : Ah bon le prix moyen d'un caramel mou n'est pas de deux millions de pièces d'or ?
Sig : Pas du tout, par contre le réglisse vaut très cher, je peux négocier pour toi un rouleau en échange de toute ta part de butin.
Armand : C'est très gentil, je ne saurais pas quoi faire sans toi Sig.

Ryu quand il découvrit l’arnaque de Sig se prépara à des mesures guerrières, si les réponses de son ami ne lui convenaient pas. Il sera désolé d’arriver à des initiatives extrêmes. Toutefois il ne supportait pas les escrocs qui trahissaient pour leur intérêt personnel un compagnon. Il pouvait tolérer une rébellion contre un chef, quand il s’agissait de défendre un projet altruiste. Néanmoins il détestait les gens qui essayaient de voler des camarades juste pour s’enrichir. Il était conscient que la vie de pirate amenait souvent à revoir sa moralité, à admettre plus facilement des comportements peu honorables.
Cependant Ryu refusait de tolérer des manquements graves à l’honneur en matière de solidarité entre compagnons. Sauf si cela servait à la rigueur les intérêts de la majorité de l’équipage. Mais à première vue Ryu ne voyait rien qui justifia le coup du réglisse. Il espérait que Sig dispose d’une argumentation solide, il ne voulait absolument pas lever la main sur un ami.
Mais pour le moment il ne dénicha aucune raison valable pour expliquer de façon positive la dernière manigance de Sig. Alors il se prépara à une lutte sévère, à mener un combat acharné. Il avait confiance dans ses capacités martiales, néanmoins cela le navrerait profondément d’avoir l’obligation de blesser voire de tuer quelqu’un auquel il tenait beaucoup. Résultat il souhaitait de tout son cœur que les raisons de Sig soient altruistes pour le coup du réglisse. Sinon il faudrait le châtier durement, organiser une confrontation brutale afin de le rappeler à l’ordre, et le punir très sévèrement pour avoir osé tenter de voler Armand.

Ryu : Sig pourquoi tu as arnaqué Armand ?
Sig : Pour le protéger, et éviter qu'il ne dilapide un précieux patrimoine financier.
Ryu : Je te trouve particulièrement dur, même si tu as raison sur le fait qu'Armand se fasse souvent embobiner.
Sig : Je suis réaliste nuance. Armand aurait dilapidé des centaines de fois notre butin si je n'étais pas là.
Ryu : Comment feras-tu pour justifier que notre cale est toujours pleine d'argent ? Le prix du réglisse est négligeable, cela ne te coûtera que quelques pièces de cuivre d'en acheter.
Sig : Facile, je dirai que j'ai fait des investissements fructueux.

Malheureusement Armand le souple finit par concevoir quelques soupçons sur la manœuvre de Sig par rapport à la réglisse. Il fallait dire que ce compagnon chevaleresque y alla franchement fort en matière d’arnaque. Oser dire qu’un rouleau de réglisse valait plus cher que des milliers de pièces d’or, cela constituait un acte plutôt audacieux. Certes Armand se montrait par moment très naïf, et il témoignait une confiance forte à ses amis. Toutefois d’un autre côté vérifier le prix d’une sucrerie était à la portée de beaucoup de monde. Il suffisait de poser des questions dans l’un des nombreux magasins en vendant.
Cependant Sig restait assez confiant, certes il existait beaucoup de personnes qui pourraient en apparence démonter sa combine. Mais le chevaleresque prévit le coup, il établit une argumentation pour réfuter les dires des vendeurs de bonbons. Par conséquent il ne témoignait pratiquement pas d’angoisse à la perspective de devoir expliquer son arnaque au souple. Il était quasiment certain qu’il arrivera à passer à travers les mailles du filet. Qu’il parviendra à éviter des sanctions de la part d’Armand, qu’il continuera à conserver la confiance de son interlocuteur.
Entendu il raconta des mensonges gros comme une maison, il recourut à de sacrées fables pour obtenir gain de cause. Cependant Sig persistait à garder le moral, il pensait sincèrement qu’il suffirait d’ajouter de nouveaux mensonges pour se tirer d’affaire. Qu’il ne serait obligé que d’ajouter une nouvelle couche à ses menteries pour éviter une dispute avec Armand.

Armand : Au fait Sig je suis allé voir un marchand de bonbons, et il m'a dit que le prix du réglisse était dérisoire. M'aurais-tu menti ?
Sig : En fait comme je suis ton ami et un membre du clan des tagadatsointsoin, les sucreries te coûtent beaucoup moins chères.
Armand : Mais c'est super, du coup les deux millions de pièces d'or que je t'ai donné, je peux les reprendre ?
Sig : L'adhésion au clan des tagadatsointsoin m'a coûté tout le butin que tu m'as remis.
Armand : Dans ce cas pourquoi, il y a toujours plein d'argent dans notre bateau ?
Sig : Ce n'est pas le tien mais le mien, il s'agit du résultat de transactions financières que j'ai mené.
Armand : D'accord mais pourquoi je n'ai pas vu de l'argent être transporté sur le bateau ?
Sig : Il a été déplacé dans des sacs invisibles par des êtres invisibles et très silencieux.
Armand : Tu es vraiment un ami très précieux Sig.

Lirnir le sévère était très fier de sa dernière acquisition, sa nouvelle épée devrait marquer un tournant dans la lutte contre la piraterie. Il déboursa certes une très grosse somme, il dut payer dix mille pièces d’or. En outre il se retrouva obligé de puiser dans ses fonds personnels pour acquérir son outil de mort, parce que ses supérieurs hiérarchiques ne croyaient pas dans les vertus de son épée.
Toutefois Lirnir persista, il s’obstina à batailler pour mettre la main sur la Faucheuse de vie. Il pensait vraiment que son achat en valait le coup, qu’il apportera à la marine internationale un appui essentiel, qu’il signifiera une série de victoires dans la lutte contre les pirates. D’accord il était loin d’être la seule personne à posséder une arme magique. En fait il existait des milliers d’outils de mort bénéficiant de propriétés surnaturelles. Cependant Lirnir pensa s’être octroyé le fin du fin en matière d’épée aux caractéristiques mystiques destructrices.
Déjà le tranchant de son arme était pratiquement sans égal. Le sévère arrivait à découper des poutres en acier aussi facilement qu’un couteau aiguisé entame du beurre frais. Mais surtout les runes de pouvoir, les symboles de pouvoir écrits sur sa lame recelaient une puissance magique exceptionnelle.
Il s’agissait de runes de grande mort, des inscriptions conférant la capacité de tuer à distance de façon instantanée des gens, des animaux, et des végétaux. D’après le sévère le plus beau venait du fait qu’il n’existait pas de parade connue contre les pouvoirs exceptionnels de son épée quand la cible était un humain. Lirnir considérait donc que cette fois, il triomphera facilement de l’ensemble des pirates de son monde. Il ne put résister à l’impulsion de se pavaner sur le pont de son vaisseau-amiral avec son arme.

Lote : Vous avez fait un achat très coûteux vice-amiral, en faut-il vraiment la peine ?
Lirnir : Absolument l'épée la Faucheuse de vie va répandre la terreur dans les rangs des pirates.
Lote : Je l'admets votre arme est considérée comme un fléau par de nombreux forbans. Mais est-ce qu'elle est aussi efficace que l'on le dit ?
Lirnir : En fait les légendes sur la Faucheuse sont très en dessous de la vérité.
Lote : À ce point ? D'après une histoire une égratignure de cette épée a suffi à tuer un dragon de deux cents mètres de long.
Lirnir : Mon arme a aussi provoqué le trépas de trois dragons gigantesques sans même les toucher.
Lote : Euh comment une telle chose est possible ?
Lirnir : Les symboles magiques gravées sur ma lame sont si puissants, qu'il suffit de dire un mot de pouvoir pour causer la mort de pratiquement n'importe qui, du moment que je me trouve à moins de cinquante mètres de ma victime.
Lote : Comment avez-vous pu convaincre son précédent propriétaire de vous vendre une épée aussi redoutable ?
Lirnir : En échange d'une amnistie pour son fils qui s'est adonné à la piraterie.

Armand le souple avait des idées de recrutement qui déplaisaient profondément à Sig. Ce dernier n’agissait pas seulement par logique, il développa des arguments pertinents pour justifier son raisonnement, toutefois il agissait aussi par jalousie à l’égard de Noir le dévot. Il était vrai que Sig avait raison sur le fait que l’implication religieuse de Noir en matière de religion pourrait poser de graves problèmes. Qu’il critiquait avec raison les débordements spirituels du dévot qui n’hésitait pas à tuer des gens juste parce que leur opinion déviait légèrement des règles mises en place par le clergé du culte du Grand Pirate.
Toutefois Sig était aussi porté par son affection envers Armand pour rejeter Noir. Il s’avérait surtout motivé par le désir d’empêcher un rival avec peu d’ancienneté de le supplanter dans le cœur de son ami. Néanmoins Sig avait tout de même raison sur un point important. Tolérer que le dévot intègre l’entourage du souple cela pouvait engendrer de véritables catastrophes, causer de sacrés cataclysmes.
Noir ne combattait pas les délires d’Armand au contraire il les encourageait souvent. Il ne cherchait pas à cultiver le côté raisonnable d’Armand, il l’incitait à se dépasser en matière de loufoquerie. La foi religieuse du dévot le rendait particulièrement réceptif aux idées souvent très spéciales du souple. Sa dévotion à son culte l’incitait à considérer comme de véritables commandements à respecter, et non des délires à combattre les plans souvent grotesques du souple. Ce qui accroissait sérieusement les possibilités que les projets d’Armand débouchent sur des tragédies.

Armand : J'ai envie de donner à Noir un rôle important dans notre flotte.
Ryu : Cela me semble une bonne idée, il est fidèle, et il éprouve un grand respect pour toi Armand.
Sig : Je m'y oppose, il est trop pieux, cela fera plus rigoler que nous servir.
Armand : Euh je ne comprends pas ton objection Sig.
Sig : Noir te considère comme le Sauveur débile, et il prend très à cœur sa foi. Si on l'intègre dans notre flotte, j'ai peur qu'il prêche avec ardeur.
Armand : Je ne vois toujours pas ce que cela a de négatif.
Sig : La crédibilité est nécessaire pour un pirate, le titre de Sauveur est positif, mais celui de débile s'avère franchement néfaste.
Armand : Tu veux donc que l'on évite d'avoir des relations avec Noir ?
Sig : Pas forcément, il fera une mauvaise recrue, mais il peut être un partenaire commercial très avantageux.
Armand : Je persiste à penser que Noir serait un bon allié, même s'il a envie de clamer à tort et à travers que je suis débile. Il suffira d'un ordre pour juguler son désir de répandre des idioties.
Sig : Malheureusement je doute que cela aboutisse sur une franche réussite. Noir est très pieux, il fera peut-être semblant de se soumettre, mais il répandra en sous-main le culte du Sauveur débile.
Armand : Les ordres d'un chef comme moi sont prioritaires pour ses subordonnés.
Sig : La foi est toute la vie de Noir, il n'acceptera jamais de censurer son zèle religieux.
Armand : Je crois que tu es trop défaitiste, car je dispose de l'arme absolue pour me faire obéir.
Sig : De quoi s'agit-il ?
Armand : D'un outil plus que redoutable pour susciter l'adhésion, d'un objet qui me rend irrésistible, une tétine de bébé.
Sig : Non tu peux provoquer de la pitié, mais certainement pas du respect avec une tétine.
Armand : Au contraire, je suis certain que si. Tous les membres de mon équipage devront bientôt porter en permanence une tétine au niveau de la bouche. Comme cela nous serons terrifiants.
Sig : Armand tu vas causer une mutinerie si tu imposes ce genre de handicap.
Armand : Je ne vois pas pourquoi. La tétine c'est bien plus impressionnant que la vue de crânes d'humains ou d'une arme dégoulinante de sang.
Sig : Armand si tu renonces à ta débilité sur les tétines, je suis d'accord pour t'apprendre à attraper les mouches avec la langue.
Armand : Très bien marché conclu.

Malheureusement ce dialogue délirant fut interrompu par l’arrivée de Loyal qui comptait piller Armand. Il se lia à lui par le passé au moyen d’une alliance, mais plusieurs millions de pièces d’or c’était une sacrée tentation, une incitation à la trahison. Aussi Loyal et ses pirates avaient l’intention d’aborder avec leurs cinq bateaux, le navire d’Armand.

Loyal : Je vois que tu n'as pas changé Armand, toujours aussi pathétique.
Armand : Tiens Loyal tu es là pour subir une raclée.
Loyal : Non pour te voler tout ton or espèce d'imbécile.
Armand : Malheureusement je n'ai plus beaucoup d'argent.
Loyal : Tu as hérité il y a environ d'une semaine de plusieurs centaines de milliers de pièces d'or, et tu as déjà tout dépensé ?
Armand : En effet j'ai échangé presque toute la monnaie à ma disposition contre du réglisse.
Loyal : Je te savais crétin mais là tu bats tous les records connus de bêtise.
Armand : Merci je suis fier d'être un champion.
Loyal : Je t'insultais pauvre demeuré. Où se trouvent les tonnes de sucrerie que tu as achetées ?
Armand : J'ai juste mis la main sur un rouleau de réglisse.
Loyal : Hein ? Et qui est le sale escroc qui t'a arnaqué ?
Armand : C'est mon ami Sig qui m'a donné le réglisse.
Loyal : Puisque Sig est à côté de toi, j'essayerai de le tuer à ta place.
Armand : Pourquoi ferais-je une chose pareille ? Sig est parfois d'une franchise déconcertante, mais il est un excellent compagnon.
Loyal : C'est ça et moi je suis une danseuse étoile.
Armand (sincère) : Je raffole des ballets, tu peux me montrer tes talents à faire des pointes, Loyal ?
Loyal : Laisse tomber, on va quand même vérifier si tu as deux ou trois choses intéressantes dans ta cale à tout hasard. Zut Lirnir et ses troupes viennent, fuyons à toute vitesse.

Armand le souple ne témoignait aucune peur vis-à-vis de Lirnir le sévère. Ainsi il ne chercha pas à décamper, il refusa d’opérer une retraite. Pourtant il semblait très clairement en situation d’infériorité. En effet son adversaire brandissait la Faucheuse, une arme réputée pour être capable de blesser une divinité. Toutefois Armand avait pleinement confiance dans sa dernière acquisition, il croyait sincèrement qu’il parviendra à battre son ennemi avec. Il croyait dans les prédictions de sa chère saucisse qui l’avertit du potentiel exceptionnel de son «arme».
Certes son outil de mort pouvait servir à autre chose qu’à se battre, notamment à l’hygiène corporelle mais le souple était certain d’arriver à vaincre grâce à son «arme». Il infligera bientôt une défaite mémorable à Lirnir, il prouvera à une autre reprise sa supériorité incontestable sur le sévère. Certes il était beaucoup moins rapide, costaud, et entraîné que son ennemi.
Et il ne comptait pas user de magie pour pallier à ses désavantages, mais il l’emportera quand même. Armand était prêt à parier un million de pièces d’or qu’il triomphera facilement. Il ne savait pas comment il arrivera à l’emporter mais cela n’était pas grave, il avait toute confiance dans sa saucisse préférée. Il comptait d’ailleurs prendre son morceau de viande comme bras droit d’ici quelques mois. Il savait qu’il provoquera une polémique en agissant ainsi, cependant il fera taire les contestations, en prouvant que sa saucisse s’avérait d’excellent conseil.

Lirnir : Alors on n'essaie pas de détaler quand je suis dans les parages, Armand ?
Armand : Pourquoi aurais-je peur de quelqu'un qui ne m'a jamais vaincu dans le passé ?
Lirnir : Tu n'as gagné qu'une fois contre moi dans un combat singulier, et j'avais baissé ma garde.
Armand : Peut-être mais je suis quand même tellement plus fort que toi, que je suis prêt à n'utiliser aucun pouvoir ou technique spéciale pour te mettre la dérouillée du siècle.
Lirnir : Je suis armé de la Faucheuse de vie, le fléau absolu des pirates.
Armand : Et moi je brandis un coton-tige.

Lote n’en revenait pas de l’imbécilité d’Armand, qui pensait réellement qu’un vulgaire coton-tige était une arme valable contre la terrible Faucheuse. Un outil de mort capable de détruire des démons majeurs, de causer facilement le trépas de dragons, de pulvériser des montagnes. Le plus alarmant venait du fait que le fameux coton-tige ne possédait aucune propriété surnaturelle, qu’il s’agissait d’une simple accessoire d’hygiène corporelle.
Pourtant Armand le souple demeurait confiant dans son vulgaire coton-tige, il espérait sincèrement triompher. La raison de son optimisme était qu’il délirait à plein régime après avoir essayé une nouvelle variété de cannabis réputé pour provoquer des sensations très fortes. Le souple se mit à croire les voix l’incitant à penser qu’il deviendra le tsar des pirates, s’il brandissait bien haut un coton-tige, s’il ne cherchait plus qu’à se battre seulement avec cet objet.
Lote eut une furieuse envie de s’esclaffer devant le spectacle navrant offert par son ennemi. Puis il vit un spectacle encore plus étonnant, le vice-amiral Lirnir le propriétaire de la Faucheuse semblait tremblé au niveau des jambes. Comme s’il manifestait de l’excitation.
Lote se demandait s’il ne délirait pas aussi à son tour, personne de sensé pouvait penser qu’Armand constituerait un défi. À moins d’être pris dans une sacrée embuscade, de subir un traquenard monumental. Néanmoins Lirnir semblait éprouver des sentiments particulièrement forts, comme s’il considérait comme un ennemi franchement dangereux le souple. Lote se questionna alors sur le fait s’il rêvait, il se pinça et il sentit une légère douleur, alors il n’était pas dans un songe.

Lirnir : Très bien je me rends, épargne moi s'il te plaît.
Armand : Comme tu es franchement pitoyable, je te laisse partir.

Lirnir battit en apparence en retraite comme un misérable à cause d’un coton-tige. Résultat Lote le colonel en était à présent sûr, son supérieur hiérarchique consommait de sacrées drogues.

Lote : Vice-amiral pourquoi avez-vous eu un comportement loufoque ?
Lirnir : Le démon de mon épée magique a fait la promesse de ne jamais affronter de demi-dieu. Toute personne maniant la Faucheuse qui tente de passer outre le serment du démon, reçoit un châtiment. Donc l’entité de mon épée a pris possession de mon corps afin que j’ai un comportement délirant et pathétique. J’ai été présomptueux, j’ai cru pouvoir obliger une créature infernale très à cheval sur les serments à casser un engagement solennel.
Lote : Et alors ?
Lirnir : Armand est un demi-dieu.
Lote : En général je vois les demi-dieux comme des êtres puissants et charismatiques.
Lirnir : Sauf qu’Armand est un des fils cachés du dieu de la bêtise.
Lote : Cela existe vraiment une divinité pareille ?
Lirnir : Il y a des dieux pour tous les aspects en rapport avec l’humanité, et n’oubliez pas les abrutis sont nombreux parmi les hommes.
Lote : Qu’allez-vous faire de la Faucheuse ?
Lirnir : Je vais la vendre, je n’ai pas envie d’être ridiculisé de nouveau. Et puis ce geste pourrait éviter que la marine ne fasse faillite cette année.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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