Sur la « richesse » en psychiatrie.












Je pense que la notion de RICHESSE en parlant d’un être humain ne doit pas être dissociée du CONTEXTE général, c’est-à-dire du MILIEU –dans son sens le plus générale- du « sujet » en question.
Je pense que considérer – je parle du corps médical psychiatrique, de peut-être l’ENTOURAGE du patient et de quelque personnes éparses – un patient « riche » de vertus ou de talents ou de je ne sais quoi au regard des comportements dits « normaux » et des « automatismes répandus » est certes fort gratifiant pour le patient qui reçoit ces mots comme des « rubans de velours », mais c’est aussi quelque peu inconcevable de le juger ainsi. En effet, que dire de la fol folie noire, de l’atroce mélancolie «rouillée », de la fuite définitive de la dernière étoile lors du suicide de chrome ! Je veux dire en cela qu’il faut être (presque !) seulement psychiatre pour reconnaître de la RICHESSE en son patient…
Il est bien facile de « nimber » à ce point un « bout misérable de nerfs », tantôt agité à en crever, tantôt mort à faire peur, mais de plus en plus usé, en haillons, lorsque l’on est confortablement attablé à son bureau sans être malmené en permanence par un tsunami, une tempête et que l’on y restera le temps d’un « beau discours » argumenté comme il se doit sans faire trembler la plume, en attendant le câlin du mari (ou de la mère de famille) logé délicatement entre deux feux de cheminée…
Je pense qu’il est aussi bien facile d’en venir à arborer « en silence », sans poings levés et sans user à bon escient d’une prétendue « puissance » la RICHESSE de quelqu’un, lorsque le MILIEU le juge sans cesse, le cloisonne dans une pathologie, une terminologie vraiment « bizarre », le range dans les écuries de la société, lui « marche » dessus sans enjamber ses «  pattes à logis » ou lorsqu’il le réduit à l’Inutile et au Vil, et aussi lorsque l’entourage l’évite comme une « perle de précieuses minuscules » démodée, comme une pépite de goudron infâme…