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Annonce : Flash 1
Publié par Vadnirosta le 10-03-2023 12:24:29 ( 95 lectures ) Articles du même auteur




Flash 1

Lyon, Parc de la Tête d’Or, 14 juin 2009.
Sanitaires cradingues…
Odeur fétide ; relents d’urines froides et de merdes d’accroupis…
Murs encrassés, noircis par l’Étron et les vomissures des culs salement mis à nu…
Alors je déboutonne mon pantalon blanc qui semble se salir au contact de l’atmosphère puante…

J’écoute l’instant suprême de la défécation : de la merde qui apparaît, de la merde qui tombe, tant de merde dégoulinante, venue d’un être éternellement vicié…

Détrompez- vous, mesdames et messieurs, même si je ne fais que cracher de la matière fécale, J’EN SUIS FAIT INTEGRALEMENT mise à part la peau, inquiétante et maladive, qui n’a pour fonction que de tenir tranquille la masse de tripes avariées, toujours soucieuses de s’évader, de s’extirper de ce corps…

La Merde est là pour nous rappeler que nous ne sommes que boue infecte et détritus de malaises….
Qu’il est doux de caméléonner tout de blanc vêtu dans ces chiottes turques car on s’y sens moins seul…
On sait que la Terre ENTIERE y serait potentiellement de passage -même les parfumé(e)s, les rouge- à- lèvrées, les maquillées, les esthétiquement- chirurgiés !!!- car une envie pressante doit être forcément assouvie par jets ou raz- de- marées pâteux en allés…
Alors, je m’écoute déféquer en songeant que la nature est fort mal faite, que l’on a beau crayonner et raturer un palimpseste blanc, le résultat et la facture finals seront toujours tout à fait brouillons, avilis et entachés…
Il faut se complaire dans les éjaculations éternelles et les sécrétions magnifiques car l’Homme se doit d’être toujours reconnaissant envers son Créateur, très adroit de ses mains magiciennes de sculpteur génial. De plus, il faut se préparer au Bain ultime et tristounet en terre (sans T ni sainteté), cette terre pourtant grouillante de vers voraces (trop mignon !!!) et qui absorbera tout un parallélépipède rectangle parfait en planches de chêne. Il faut non mettre la main à la pâte mais « habituer les mains à la pâte » et ne pas hésiter à ouvrir un bouquin sur les dissections afin de ne pas être « submergé » de matières organiques et fécales lors du «Renouement total » avec la terre…

Alors je m’écoute lâcher l’âcre besoin au milieu des folies qui m’escortent et m’entourent…
Je suis ressorti de ces chiottes les mains moites d’ « indigestion cérébrale » et de nausées imbéciles…
Il m’a semblé que ce lieu maudit avait « pourchassé » mes vêtements qui ne s’en étaient pas remis (du moins, à mes yeux…)
JE SUIS RESSORTI EMMERDE de la tête aux pieds et j’ai jeté des regards saccadés, brefs et désordonnés vers…mon derrière (crise de paranoïa sans doute) de peur d’avoir au cul des « restes », des « reliquats chèrement payés » du petit coin, de peur d’être ainsi objet de nouvelles moqueries…



Brignais, 15/06/09.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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