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Annonce : C'est un honneur de souffrir...
Publié par Vadnirosta le 10-03-2023 19:55:42 ( 92 lectures ) Articles du même auteur



C'est un honneur de souffrir...
(Scatologie « bancale »)





C'est un honneur de se laisser coiffer
Par la plus belle des souffrances...
C'est un honneur de se laisser dévêtir
Pour une nuit d'amour torride...
C'est un honneur de pouvoir la regarder les yeux dans les yeux
Sans qu'une trajectoire ne dévie sur un côté...
Oui on la saisira on se laissera saisir
Par cette Dame de haut rang,
Autoritaire et douce à la fois...
Déjà nous l'accompagnions depuis fort longtemps
Mais là il faut aller plus loin
Toujours plus profondément dans le Lit des Délices
Toujours plus haut dans l'Envoi en l'air...
Il nous faut lui ôter son chemisier léger
Et puis aussi sa nuisette marron
D'un geste aussi noble que délicat...
Il nous faut lui faire oublier tout simplement
Qu'elle sort toute blanche d'un hôpital...
Enfin enfin et c'est le moment que l'on attend le plus:
Entrer entrer dans ses jambes ouvertes
Jusqu'à l'Explosion lactée
Jusqu'au faîte de la Douleur
Jusqu'aux tréfonds du Plaisir ineffable...
On ira enfin acteur jusqu'à la Fleur du Mal
Jusqu'à la Corolle printanière de la Dépravation...
Il s'agira de se faire tout petit tout petit
Dans son sexe trop grand trop grand trop grand
Il s'agira d'être conscient qu'un gros câlin comme ça
Avec une telle Dame est un privilège!
Il faudra se laisser aller à la Mélancolie
A l'Angoisse à la morne Incuriosité
A la Pâmoison à la Folie...
Il faudra faire rayonner tous les symptômes du Soir
Toutes les paillettes et les facettes possibles
Que présente tout notre être complexe...
Il faudra gémir de plaisir aussi longtemps que dure le Soir!
Il faudra se résoudre à supporter les odeurs nauséabondes
Qui circuleront autour parce que l'on sera allé trop loin...
Il faudra abandonner l'idée selon laquelle
L'acte sexuel avec la souffrance est enfin un nettoyage de tous les systèmes...
Oui il faudra nous baigner dans le cloaque vespéral des matières fécales
Qui apparaîtra dans la soie et le satin marron
Tant à force de forcer sur tout on aura finalement forcé le sphincter anal
Tant on sera allé tous deux trop loin dans nos capacités à endurer de telles secousses
De tels abîmes béants
De telles décharges voltaïques
De tels évanouissements monotones
De tels engourdissements maladifs
De tels vertiges des lenteurs…
On aura mis autour au préalable le Rock n' roll animal de Lou Reed
Avec cette fougue électrique qui le caractérise
Et cette atmosphère quasi bestiale très primitive...
On se noiera dans les baisers de l'Héroïne
En savourant la Circulation des Sèves formidables
Dessus un lit magnifique de marne rousse...
Oui la musique de ma souffrance s'écrira bientôt en partition
Au rythme de nos halètements respectifs...
Elle sera scellée à jamais dans l’Éternité !
Et puis après et puis après je lui ferai une peinture
Une œuvre brodée cousue marron.
Une toile superbe pour la remercier:
Je peindrai pour elle et avec des lettres Le Bain littéraire dégueulasse
Lointainement inspiré du Bain turc ingresque…
Je ne garderai du Maître que les Délices de la facture rendue du corps féminin ;
Je ne garderai que les Saveurs magistrales d’un Dessin épuré
Et puis aussi les Voluptés naturalistes des Carnations aux mille nuances offertes…
Je déposerai la matière par jets minutieux de diverses sécrétions
En pianotant sans me tromper sur les touches des couleurs…
Je peindrai tout en souvenance du crapaud que j'étais…
Je peindrai tous ces nus sauvagement,
Guidé par les instincts primaires visionnaires d'un Marcel Moreau...
La souffrance me remerciera
Car elle aura pu se développer en moi
Car elle aura pu pousser en mon être intime comme une yeuse aux ramures tordues...
La souffrance me remerciera
Car nous serons allés tous deux au bout des choses
Au bout de nous-mêmes...
Nous aurons pu laisser le Mal mener tout à bien…

Nous aurons pu nous construire toute une pleine Géhenne extraordinaire sur une assise banale de tous les jours....



Nous aurons pu provoquer le Dégoût de la Sublimation.



Saint-Genis-Laval, 05/05/2012.



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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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