La Psyché de mon père



Sur l’air du copain de mon père d’Allain Leprest




La Psyché de mon père
Se dresse marbre bleu
La, la, lalala
Aux portes d’un’ colère
Au chaud des plus beaux nœuds
La, lalala

L’avait l’âme au pôle nord
Et les jambes tziganes
On n’est jamais d’accord
L’esprit marche à la cane

Partout mon pèr’ promène
Cette Etoile pleureuse
Qui remet des Eden
Ou des revers la gueuse

Oui elle s’appelle Angèle
On a peur de ses bas
La, la, lalala
Car la douleur y gèle
La Psyché de papa

La maison de mon père
Se délabre avec moi
La, la, lalala
Les murs sont à bout d’nerfs
Ils voient passer mon foie
La, lalala

Ne soyez pas sceptique
La nature est mal faite
Elle rend mélancolique
Quand la Fosse nous jette

Cendrillon t’a quitté
Mais les cendres demeurent
Mégots de tous côtés
Un Camel et on meurt





Au gré des sauts d’humeur
Se construit le dégât
La, la, lalala
L’est fidèle au malheur
La maison de papa

La face de mon père
C’est la terre incarnée
La, la, lalala
Les poches après l’araire
Et le temps enchanté
La, lalala

Tout est affair’ d’usure
D’insomnies coutumières
Des pics de démesures
Font bouillir l’atmosphère

On se mélancolise
Quand on est un vestige
Des nouvelles de Pise
Froisser l’Env’loppe afflige…

On ne peut rassasier
Les années en repas
La, la, lalala
Croquons la vie mariée
Ta barbe est bleue papa…

La Psyché de mon père
Elle se tord de douleur
La
Faudrait qu’elle récupère
Mais l’extase est ailleurs
La

Si père changeait de peau
Pour se désécorcher
Toc, toc, toc au préau
La vilaine a les clés

Ne change rien du tout
Se cache un bon tranchant
Ta Psyché est atout
Tu ris comme l’enfant





Tes peintures éclaboussent
Elles font dix mille éclats
La, la, la
L’eau dormante est si douce
Au vieux doigt de papa