Ode à une nymphe.
Il m’arrive d’ouvrir un élégant portail d’or Durant les nuits où je me sens perdre la tête J’entre et foule les nus jusqu’à ce Jardin qui dort Il pleut des dragées sur les rus de miel en fête…
Une naïade brune est assise près du ruisselet Elle offre sa longue chevelure aux alizés Ses seins sont mûrs, sa peau a la blancheur du lait Praxitèle est ravi qu’elle arbore ses beautés…
Je m’approche parmi les joncs et le chèvrefeuille Une myriade d’amours joue de la harpe tout autour Tandis que la Nuit jalouse se drape dans son deuil…
Je contemple la marguerite que la nymphe effeuille Un peu, beaucoup, passionnément, la nuit, le jour… C’est l’aube ! Vous devez partir ! Suivez l’écureuil !
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