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Annonce : Masochisme1
Publié par Vadnirosta le 11-03-2023 13:20:00 ( 99 lectures ) Articles du même auteur



-Sans titre-

Feuilleter les albums de photographies jamais de la vie ou seulement cette fois-ci mais après on rangera tout dans les étuis car j’ai horreur des mecs surtout s’ils sont laids avec un petit zizi je déteste ce qui est irrégulier asymétrique la peinture me l’a appris je ne supporte pas les erreurs ambulantes qui font les malignes sur les noires pistes de ski eh puis non on glisse on glisse on va tout raturer on va ternir la pose pour y chercher l’obscurité on va poser à l’envers de travers sans élégance comme ils me l’ont dit on va coasser ce qui va faire vibrer de plaisir la pellicule tout comme ils vibraient de plaisir à m’humilier à jouer sadiquement avec ma gentillesse on va se frapper se détériorer encore plus car ce sont eux qui me l’ont appris oui c’est cela on va faire de nous ce qu’on mérite de nous faire parce qu’ils l’ont dit on va faire cela car on les aimaient bien plus que nous-même d’ailleurs on ne savait pas quelle était notre propre vie oui d’une certaine manière on vivait leurs vies vu que l’on demeurait à jamais transparent dans tous les lieux de sociabilisation où l’on se rendait il n’y avait qu’eux qui peignaient par de violents coups de pinceaux nos paysages d’enfants têtes de turcs maintenant qu’ils ne sont plus là on est évidé de notre vie comme une toile vierge sans empreinte ni horizon ni point de fuite ni structure picturale ni matière ni même châssis sans eux on part à la plage pour scruter un paysage bancal une mer verticale blanche qui ne ferait plus que la vaisselle de sa propre écume de blanc de titane de son propre produit ménager une mer qui ne bougerait plus le moindre petit doigt cette mer serait évidé de son essence du Cyan de l’Outremer et aussi de toutes les nuances et elle dissimulerait ce corps béant de toutes parts par des bouts épars de dentelle blanche d’écume heureusement que l’art maintenant est ici pour éclairer ma vie d’aujourd’hui et aussi celle d’hier l’art sculpte mes souvenirs à partir d’un croquis d’un dessin préparatoire enfouis dans mon cerveau par mon inconscient cet écheveau de traits représente des paysages antérieurs des sentiments propres tous vécus par cet inconscient qui lors avait l’ordre de les refouler le plus loin possible de la porte du Moi tout cela explique maintenant que je vivais ce qu’ils vivaient au travers de tous leurs faits et gestes ainsi vous devez savoir que j’aimais les vrais Zorro surtout ceux que portaient en eux mes petits bourreaux de sixième j’aimais les vrais Zorro car c’était les plus forts et puis ils ressemblaient tous à David Blond Le Fort à Olivier Brun Le Fort à Mathieu Blond Le Beau j’aimais les vrais Zorro car ils pouvaient sortir avec les plus belles filles j’aimais les vrais Zorro car je savais que je n’aurais jamais leurs panoplies car je savais que je ne saurais jamais leur voler ne serait-ce que la plus minime parcelle de leur virilité j’aimais les vrais Zorro car je n’en faisais pas partie j’aimais les vrais Zorro non ceux qui comme moi essayaient vainement de leur ressembler non ceux qui comme moi pour mardi-gras demeuraient ailleurs à côté de la plaque la tête penchée d’un côté les mains bêtement cachées dans les poches l’allure encore verte fluo le corps inexpressif sans particularité notable dégagé du ventre d’une soucoupe maman merci aujourd’hui je n’aime pas ce sourire impeccable sur cette autre photo car je n’y suis pas sincère dedans je préfère me contempler en train de déféquer pisser dans le fleuve devant tout le monde de joliment loucher car c’est l’histoire peu banale de ma vie finalement les images en disent beaucoup plus long que les mots qui s’épuisent en lettres finalement les icônes sertissent beaucoup mieux les regards même tordus que la mise au verbe la plus précise exacte soit-elle aujourd’hui je n’aime pas me voir skier étant petit car j’y oubliais alors tous mes malaises futurs j’étais emporté par la vitesse et puis j’y laissais de côté ma part maudite pour une joyeuseté imbécile la photographie de classe de maternelle mythique pour le strabisme la cerise sur le gâteau et puis pour l’allure générale la présentation très pittoresque comme si j’attendais rêveusement le déluge bouche béante comme un crapaud comme si j’étais déjà ébloui à trois ans par les beautés intouchables de Céline La Brune et par les méchancetés en tous genres de Marie- Sophie La Blonde qui avait raison finalement de me dire que maman m’avait bien raté… (Ouf ! L’Insoutenable est fini !)

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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