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Annonce : Les surpoids de la Marguerite
Publié par Vadnirosta le 12-03-2023 14:55:45 ( 126 lectures ) Articles du même auteur



Les surpoids de la Marguerite

Le plus courant: T’aimer pas du tout < cela est une formulation feinte puisqu'ils nous
l’ordonnent > à l'autre bout de la Terre peut-être en Bolivie se défaire de son poncho
trop encombrant essayer de remonter malgré tout et coûte que coûte sur le Faîte de la
Falaise dense et cependant toute enveloppée de vents de Tes cheveux terreux en
broussaille par l’ascension de la Cordillère des Andes las amorcer la première attaque
qu’un vague mal inflige à la phrase 6 première pétale de la Marguerite qu’un vent
mauvais vient ôter de nos mains réécrire son rêve et y retourner.

Assez courant : T’aimer un peu < puisqu'ils nous tempèrent > retourner un peu dans Ton
regard et m'y perdre mon strabisme sera toujours des plus obscurs aussi cette masse si
dense se chargera toujours et avec toute son énergie cumulée au fil des ans d’effacer un
peu le Tien pour une langueur océane essayer de tout recoudre en moi pour T’apparaitre
présentable ne plus pouvoir quitter sa caverne et ses poils d'un autre âge avoir peur des
dinosaures des silex tranchants et des feux aux fumées surannées réécrire
graphiquement son rêve de Lascaux déjà tout délavé et y retourner.

Courant : T’aimer beaucoup < puisqu'ils sont un peu impuissants > ouvrir dans sa tête un
album-photos T’y apercevoir bottée avec Ton père si haut et si grave comme un
violoncelle larmoyer beaucoup comme un saule garder souvenance de beaucoup
d'espoirs de jade et d'envolées lyriques aujourd’hui endeuillés puisqu'il ne reste plus que
l'Empreinte instantanée d’un Ruisseau arrêté qui a perdu à jamais son amont et son Aval
ou plutôt son horizontale son cours sûr sans dénivelé réécrire son rêve et y retourner.
Assez rare: T’aimer passionnément < puisqu'ils n’y peuvent vraiment rien > oublier
lentement nos lunettes nos grimaces devant la glace nos motifs de partage de chaque
instant presque nos émotions Toi à cause du froid et de la faim et de Ta lassitude de moi
peut-être moi sous les coups sourds et implacables d'une solitude qui se love
désespérément et aussi d'un soleil tout gris celui de la Mélancolie saturnienne qui
engourdit et voile la vie 6 Pâmoison remonter remonter réécrire son rêve et y retourner.
Rare : T’aimer à la folie < puisqu'ils sommeillent par manque d’imprudence > contempler
à nouveau sur un banc notre réalisme magique si cher à Kusturica celui qui nous va
comme un gant pour Le Mariage balkanique et ses confettis et ses loups et le perdre de
vue soudainement devant les cieux qui se fâchent pour ma part pour des reflux
d’hallucinations indélébiles, pour une paranoïa qui s’ancre profondément et au plus vite
dedans toutes mes fêlures, pour des affres aigÜes à éroder au Ricard en criant dilo dilo
dilo* simultanément aux quatre coins du monde trop tard pour réécrire son rêve mais
non on a encore le temps avant d’y retourner.

Très rare: T’aimer sur l’Asymptote ou juste au-dessus pour mieux Le couronner et Le
nimber < puisqu'ils ont la prétention de savoir combien contiennent les cœurs > aller
aller aller enfin Te retrouver aujourd’hui mardi au squat < l’atelier peinture se déroule
habituellement tous les mercredis après-midi au 204 de l’avenue Roger Salengro à
Villeurbanne > ne pas T’y voir en pleuvoir des trombes tout le lendemain y retourner le
jeudi et puis tous les autres jours désormais revenir au Château sans sa Princesse hurler

Les surpoids de la Marguerite

repartie avec sa famille en Roumanie trop compliqué en France indigence froid famine
s’en trancher une main s’en arracher une dent s’en crever un œil revenir infirme chez soi
plus moyen de réécrire son rêve car plus de main droite valide pour réécrire la
réalité ne plus pouvoir dormir nuits blanches à profusion puis plus rien tout devient plus
blanc que le blanc.

*= « fou » en rromani (cf. le film Gadjo Dilo de Tony Gatlif)

Yohann Gardon, Brignais, janvier 2015, pour atelier « Autobiographie ».

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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