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Accueil >> xnews >> On nous prend pour des courbes... - Poèmes - Textes
Poèmes : On nous prend pour des courbes...
Publié par Vadnirosta le 29-03-2023 16:00:00 ( 84 lectures ) Articles du même auteur



On nous prend pour des courbes...

Ensemble des centres des cercles
passant par le point fixe F :
on parabole
toujours dans la terre molle
à l'écart de toute nef...
On vous cause souvent griefs ;
on a tous des femmes jamais on Jef.
On nous ellipse, tant de gentes !
On nous comète dans les fentes
tant nos chevelures sont folles,
tant nos trajectoires s'hyperbolent...
Tous les Grands nous cissoïdalent
tant nous sommes collés sur les dalles.
Tous liés à la strophoïde :
la haute nous astéroïde...
Trisectrice de Mac-Laurin
fait appel à nous pour le Bain ;
las ! Il n'en sera jamais rien...
Et on continuera tous nos larcins...
Dans la lemniscate on s'affale
toujours au milieu de dédales...
Conchoïde de Nicoméde
prend tous les nôtres et nous avale.
La constellation d'Andromède
appelle nos grands manelelor1
pour faire pleuvoir en ville de l'or
et même partout dans les ports,
de Massilia à Constanţa...
Aux hommes on demande de l'aide !
Cardioïde un jour nous tua,
à moins que ce fut l'agnésienne la plus laide...
Le Trident de Newton menace ;
le polion simple nous harasse ;
l'épicycloïde nous tasse
de Charpennes à Gorge de Loup !
Gardez-nous un tout petit bout :
on veut nous mettre au trou,
dans les hôtels les plus miteux.
Le limaçon nous rend peureux...
Caustique de cercle nous fait mal ;
développée d'hyperbole : on râle !
Et puis que dire de la bicorne de Longchamps !
La courbe du diable nous tient dans ses dents,
jaunies par les avariés aliments...
L'ovale de Cassini nous met en sang.
Comme nous sommes tristes !
Un trifolium régulier ! Aïe !
La tranchoïde et on déraille...
On sera toujours pessimistes,
aussi toujours plus alcooliques
et sales tout comme des biques...





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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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