| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Accueil >> xnews >> Maux d'amour- suite de poèmes- - Annonce - Textes
Annonce : Maux d'amour- suite de poèmes-
Publié par Vadnirosta le 12-03-2023 21:21:10 ( 133 lectures ) Articles du même auteur




Maux d'amour...



























Attraction

(Amarrage à Sainte-Marie-La-Haute* ...)







Je boirais bien la tasse
demain dans ton bar
à marée basse.
Je peindrai ce retable
au bleu
de mes bleus
ce sera tard
au clair de lune.


{Refrain}

Marie-moi bien Marie
Marie-moi dans ton lit
Ne t'agite que
Si j'ai un pied sur Terre


J'enlèverai l'écorce
au prix
d'un bon lait
d'une vraie baie.
Si je deviens spongieux
oui j'espère
que les eaux
enfin à sec
se fumeront.


{Au refrain}










* = Ville (imaginaire ?) en bord de mer.
Brignais, 02/12/2012.
Regrets des deux

A Patrick Deny...


Il est déjà midi de ta vie mourante:
le réveil t'a mal sorti
pour te présenter au Grand Jour.
Tu lui viens en idées très troubles;
ta vie en roubles,
tu te déroules en boule,
à jamais agent double.

Tu lèves tempête:
méprise et chaos te font fête.
Tu souris par larmes aux laides fillettes
car tu sais le mal
que fait la jeunesse à feu doux...
Rassemble-toi donc.


{Refrain}

Choisis donc alliances de maux...


Il est déjà minuit moins treize
et tu ne conviens pas au soir.
État de grâce
s'allie à gravité.
Lithémie t'attend:
La loueras-tu dans la bière*?
Non, générique à la Femme ne fume pas...

Il est déjà deux heures
et la nuit paresse seule.
Ta tenue est légère.
La mer est sans houle,
déshabillée par tout ton basson
qui se mue en guitare...


{Au refrain}


Il est déjà treize heures:
dame est angoissée
par murs contractés**...

* =Ici sens de cercueil.
** Le deux-pièces perd une pièce.
Saint-Genis-Laval, 03/03/2013.
Crépuscule des âmes.


A Aline



Entrons joyeux dans la danse des étoiles
pour oublier le voile sur une toile.

Des putti se préparent pour souplesse.
Allons couvrir de tout un rien noirci
feuilles d'or sur arbres pourtant aérés
par les vents les plus nettoyés d'avril.

Entrons gaiement dans un profond sommeil
pour oublier que dormir ne vaut rien.
Les vestales feront concerts d'halètements
pour des barbus aux slogans pacifistes.


{Refrain}

Mes maux te fêlent.
Mes mots te désirent.
Très bel esprit s'en mêle:
chaste plaisir...
Âme est plus sensible
à la noire bile...


Entamons au dîner la blanche Lune, le très bon croissant
pour faire oublier chocs et tissus de lumières.
Grattons les rythmes les plus décoiffés
Ô cheveux fous d'un soir andalou!


{Au refrain}


{Refrain final}

Mes mots t'empruntent.
Tes maux ont leur compte.
Très bel esprit s'éreinte
sur l'art de la fonte...
Âme à rendre ici
si ne trouve abri...



Saint-Genis-Laval, 02/03/2013.
Les dents

(Le poème du salaud)


A la Fille de janvier*...






Je l'examinais du bout des dents
tant j'ét ais bien plus mal qu'en la baisant. 
Dents-du-malheur** n'a jamais
calmé sa faim auprès d'un laid.

Le sexe gonflé
d'un désir erroné.

J'étais sur les dents
pour mordre à belles dents, armé jusqu'aux dents


{Refrain}

Je l'examinais du bout des dents.


Je gardais une dent
contre les filles bien moches.
« Sagesse » à la mort de la dent***
veut coquinerie dans l'Å“il...

Oh mon amour laissé
après vins et mets sucrés
vous restez ma nature morte
ornée d'une dent jaune.


{Refrain final}

Las! Je pleure aujourd'hui sur Votre dent...




* Cf. Poème « Fille de janvier » de mon recueil Le Détourneur des Vents.
** Surnom que je donne ici (et uniquement à cet instant du poème !) à la Fille de janvier en raison d'une dent manquante...
*** Cf. la troisième molaire.
Saint-Genis-Laval, 16/02/2013.
Si loin si près...

A ma chère Véronique...



On veut rien savoir
d'un trait blanc ou noir
d'un mot s'il fait loir :
on est si loin.
Qui a donc le mieux survécu à la bienséance,
à l'obligation de se dire.

Depuis quatre ans
le courant passe.
L'eau s'évapore au même instant
que marque le temps sur le long fleuve,
laissant en amont un « lit » sans veuve.


{Refrain}

Flânant, flânant
un firmament
dormira à la bonne étoile.


Nos absences
ont levé les doutes jusque dans nos yeux.
Nous nous sommes mal* troués:
une nuit inscrite,
effacée à la vase.


{Au refrain}


Qui d'eux a saisi l'Autre
par nuisette et voix très rauque
pour Le déposer
le plus près
du lointain...

Un mot à reboire
on est si près.





* L’adverbe mal prend ici tout son sens du tourment, celui d’une santé (psychique !) altérée…
Saint-Genis-Laval, 13/02/2013.
Ce poids

Nous nous lesterons d'une rose.
Nous coulerons dans la flaque
jusqu'au prochain été
où faudra refaire son lit.
Nous ne saluerons plus la densité.

Nous laisserons l'arbre grandir
en vers reculés.
Nous laisserons sur pied nos Angoisses
en forçant un miroir à plonger en nous.


{Refrain}

C'est ce poids
qui vient nous allège
pour un ciel plein
si lourd.
Comme ces reins
que je retiens
de mes mains


Nous nous mangerons pour ce soir :
cycle lent pour la foire.
Puis nous irons nous vider de nous-même,
les vêtements à terre.

Il ne restera que l'odeur pesante
enfermée,
le premier parfum de nos avant-bains.


{Refrain final}

C'est ce poids
qui vient nous allège
pour un ciel plein
si lourd.
Comme ces reins
que je retiens
de mes mains.
Ceux-là même
qui guidaient
qui guideront plus
l'Å“il vers le dessin
d'un corps écorcherie.


Brignais, 03/12/2012.
De la glaise










Telle Marne* l'hermine
je serai bientôt ici à perdre blanc
si je continue bel angelot lacté
si je continue à roussir* au printemps.


{Refrain}

Si je continue d'un air sceptique
à aller à la terre, en viscères.


Ma mie rousse
traverse pas la glaise de la Terre ;
c'est la terre qui l'accueille.
Tiens ! Septembre refleurit :
mimétisme pour nous
si je continue
à aggraver le vide
si je me vêts toujours
très simplement naturellement.


{Au refrain}

Si je continue d'un air sceptique
à aller à la terre, en viscères.

Si je continue d'un air sceptique
à aller à la terre
pour rejoindre la Marne antique.







* Cf. Sonnet du trou du cul rimbaldien.

Brignais, 08/12/2012.
Tu passeras pas à l'as...


A Mano...








Personne pour mettre de l'eau dans ton vin qui pique
Tout le monde pour piquer un vaste Amour magique
Personne pour un piqué lors du troisième opus.
Tout le monde pour rendre piquantes tes pluies antiques.


{Refrain}

Oh! Miss dirty, en très frêle nuit.
Oh! Mister dirty, à émail* noirci.
Et tu dis restez Madame.
Et tu dis rôtons mon pote.

Personne dans le pique-fleurs pour parler végétal.
Tous à pic pour dîner d'or à la Fouguerie pâle**
Personne pour allonger de blanc la note piquée.
Tous à pic pour se piquer aux poudroiements de ce faux mâle.


{Refrain final}

Oh! Miss dirty, en très frêle nuit.
Oh! Mister dirty, à émail* noirci
Et tu dis rôtons mon pote.
Et tus dis restez Madame.
Et tu dis je porte Enfant***
Et tu dis très bien-portant
Et tu dis tout le temps, tout le temps...








* = Il y a ici jeu de mots avec « mailles »…
** = Néologisme sur le mot « fougue ».
*** = Il s’agit ici de la chanson ou de l’album créé(e) par tout chanteur.
Saint-Genis-Laval, 19/02/2013
Duo en mer de Terre

A ma chère Véronique….












La nuit nous cherchait pour boiter,
pour offrir une erreur à l’obscurité.
Ta rate réservait noirs globules ;
je ne savais pas où mettre ton ombre.

Le Grand Soir nous guettait pour pencher ;
même Pise se trompa en déclinant.
Trop pour la Tourtel sous* la tour :
c’est un contrebalancement…


{Refrain}

Prends tes cauchemars à ton cou.
Jette-les tous sous* la nuit !
Ne garde que mémoire en cuir
Et puis aussi petites tenues…


La mer nous pleurait dedans ses eaux folles :
un carré* de Lune manquait à sa tâche.
Que faire d’embruns sans flots, de flux sans flots
On dormait sous* la mer pour les vers…
La mer nous chassa de la nuit
comme nous faisions tous deux la moue :
La mer parvint à nous** lasser de nous-même**
Suis même à présent sans nombre d’ondes***.


{Au refrain}



*Cf. sens volontairement erroné.
** Ambiguïté désirée : sens réfléchi ou réciproque ?
*** = L’inverse de la longueur d’onde.
Saint-Genis-Laval, 05/03/2013.
Sal petrae



Je déteste l'eau quand elle s'égoutte.
Quand elle s'assèche ô traînée!
Mais qu'est-ce que l'eau courante est sale?*
Est-ce son empreinte?
Ou plutôt ses croûtes?
A trop lever le coude,
on s'oxyde même
et la sève et l'Arbre**.

On aime pourtant tout l'or inca.
Il ne fait qu'irradier nos écrits.
La goutte en a assez
de pourrir dans tous nos tuyaux.


{Refrain}

Ô sal petrae!
Découles-tu
Des jours oubliés
Où je n'existe plus?


Je rêve d'être de mer
Et d'avoir sueur glacée
au bout d'un pur coït liquide:
une ondine s'infiltre en moi.
Elle mouille nuisette d'eau,
dépose tous ses pleurs
sans moisir le filet
d'un homme tout bleu.


{Au refrain}


Pardon? Dépôt de bilan?
Qui viendra bleuir
avec le sang marin
les volutes d'un ciel plein?

L'eau s'assèche fait traînées
Mais qu'est-ce que l'eau courante est sale?*
Est-ce son empreinte?

* Il s'agit bel et bien d'un point d'interrogation...
** = L'Arbre respiratoire!
Brignais, 15/12/2012 et 10/02/2013.
Envolée lyrique.


A ma chère Noélie...






L'Horloge sonne douze années:
Un peu, beaucoup, toujours!
Qu'as-tu donc payé
pour m'apparaître en mariée?

Fleur satellisée,
tu attends l'Heure des Marées
pour préparer tenue d'enfant
aux vents frissonnants,
pour vêtir ta frêle nuit
d'une très légère éclaircie.


{Refrain}

J'interrogerai
les arbres tordus
où je t'ai vue.
Et je reconnaîtrai
la tiédeur la taie
Autour d'un cache-cache.


L'Horloge sonne douces années.
On attrape Bonheur:
Midi nous tire en douce
pour deux coups de pouce
puisque l'Ange nous conduit
jusqu'à l'Idée
de nous savoir à l'abri
de tout.


{Au refrain}







Saint-Genis-Laval, 10/02/2013.
Pudibonde à l'Enfant



A Corrège...














Une nuit m'a donné sein
pour que le peintre au matin
brosse les restes des mégots.
Dedans sa popeline,
ce soir tout froissé
m'a détenu bébé
tout comme l'infroissable
près de la fable...

J'ai vu une ombre mouvante,
un cœur de mère précieuse.
L'aube vint sur ces entrefaites
vérifier le contrat:
je palpais l'air
entre moi et liseuse...
Nuit sortait de sa voix rude,
Et Amour autour de la prude...














Saint-Genis-Laval, 06/03/2013.
21:06.

Article précédent Article suivant Imprimer Transmettre cet article à un(e) ami(e) Générer un PDF à partir de cet article
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
55 Personne(s) en ligne (15 Personne(s) connectée(s) sur Textes)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 55

Plus ...