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Nouvelles : Le pirate aux élastiques chapitre 14
Publié par saulot le 07-04-2023 14:48:16 ( 154 lectures ) Articles du même auteur



Lirnir n’abandonnait pas la traque d’Armand et ses compagnons, bien que ses ennemis se renforcent de jour en jour. Depuis la cabine de son vaisseau principal, Lirnir menait une lutte impitoyable.

Lote : Vice-amiral il faut peut-être demander des renforts à vos supérieurs hiérarchiques, Armand a maintenant des milliers d’hommes sous ses ordres.
Lirnir : Colonel ce n’est pas encore nécessaire, nous continuons à avoir l’avantage du nombre sur lui.
Lote : C’est vrai mais il y aura moins de blessés ou de morts dans nos rangs, si nous obtenons des appuis supplémentaires pour la capture d’Armand.
Lirnir : Je sais, mais beaucoup de forces de la marine sont déployées en ce moment pour combattre Singe. Je doute que nous obtenions grand-chose comme soutien.
Lote : Donc vous estimez mon initiative comme inutile ?
Lirnir : Pour être honnête, elle servira surtout à créer de la paperasse à mon avis, mais je ne vous interdis pas d’essayer.

Armand le souple témoignait de très hautes ambitions, au point que Sig les trouvait disproportionnées pour le moment. En effet Armand désirait soumettre l’ensemble du monde. Certes il acquit une renommée certaine, il bénéficiait de nouveaux appuis chaque semaine. Son réseau d’influence s’accroissait progressivement, et son territoire augmentait en taille à une vitesse croissante. Toutefois il avait l’air de brûler les étapes, car il voyait comme un objectif tout à fait crédible d’arriver à conquérir tous les pays du monde d’ici six mois au plus tard. Il parviendrait très facilement d’après lui-même à devenir le pirate le plus marquant de l’histoire de l’humanité.
Il arrivera sans conteste à détrôner ses rivaux les plus redoutables, maintenant qu’il bénéficiait d’un atout maître capable de renverser les situations les plus critiques. D’accord à première vue son arme secrète ne paraissait pas très impressionnante. Mais son apparence inoffensive renfermait en fait un potentiel terrifiant. Son atout devrait pousser les plus fanatiques à ployer facilement le genou, à se soumettre avec déférence. Le souple était sûr qu’il emportera de manière éblouissante chacune de ses batailles désormais. Il provoquera des redditions en chaîne, il ôtera l’envie de se battre chez les plus déterminés grâce à sa super arme.
Seuls les fous et les inconscients oseront bientôt remettre en question la suprématie d’Armand, l’être qui était destiné à régner sur toutes les terres et les mers du monde. En fait le souple ne jugeait plus nécessaire d’investir d’argent dans l’entraînement de ses troupes, ainsi que l’achat de canons et de boulets, tellement il estimait performant son atout. Puisqu’il était invincible, il s’occupera d’ici quelques semaines de Singe, le pirate considéré comme la plus grande menace par la marine internationale. Depuis le pont de son vaisseau-amiral en métal noir, il ne pouvait se retenir de fanfaronner.

Sig : Armand tu as acquis un statut considérable en tant que pirate, mais à mon avis tu es déraisonnable de chercher à supplanter Singe.
Armand : Pourquoi donc ? J’ai un nombre croissant d’alliés, et j’ai suivi un entraînement intensif en matière de combat.
Sig : Singe a beaucoup plus de subordonnés que toi, et puis sans vouloir être vexant, tu n’es pas encore de taille contre un adversaire redoutable.
Armand : Au contraire je déborde de pouvoir, je suis maintenant invincible, car j’ai une super sucette.
Sig : Qu’est-ce qu’elle a de particulier ta douceur ?
Armand : Elle est bourrée de sucre, aucune personne de saine d’esprit ne peut manger complètement ma sucette sans être écœurée légèrement.
Sig : Il te faudrait d’autres outils pour être menaçant.
Armand : Tu résistes bien à ma sucette, mais tu es l’exception à la règle, je suis certain de conquérir le monde grâce à ma sucette, ma bien-aimée, ma précieuse, mon amoureuse, ma splendide.
Sig : Ton intérêt pour une sucrerie me fait peur.
Armand : Je ne vois pas pourquoi, ce n’est pas parce que j’ai ordonné que mille peintures représentant ma chère sucette soient peintes, que tous mes subalternes portent désormais un habit avec un motif de sucette, que mon emblème de pirate est une sucette, que ma première pensée le matin est souvent un hommage à ma sucette, que j’ai pour habitude de me prosterner cinq fois par jour devant ma sucette que je suis obsédé par ma sucette.
Sig : On m’a signalé que nous approchons près du bateau de Loyal.
Armand : C’est génial, je vais pouvoir me venger bientôt de ce sale traître.

Pendant que les pirates ennemis Armand et Loyal se préparaient à se déchirer, de son côté Lirnir le sévère planifiait une grande victoire pour la marine. Il dénicha un objet magique très intéressant. Certes l’artefact surnaturel ne permettait pas de tuer directement. Il ne causait pas la mort ou n’infligeait pas de blessure. Mais il apporterait sans doute le triomphe. Ses propriétés mystiques exceptionnelles affecteraient des centaines de bateaux et des milliers de soldats.
Pour parfaire les chances de réussite les marins qui bénéficieront de l’appui de l’objet s’entraînèrent sans relâche. Ils s’obligèrent à se surpasser pour atteindre un niveau proche de la perfection, même en cas d’impondérable. Lirnir s’avérait d’une humeur exceptionnellement bonne, son parchemin magique avait l’air d’un banal papier blanc, mis à part le langage spécial écrit dessus. Néanmoins il recelait des caractéristiques étonnantes. Par exemple il ne craignait ni les flammes ou l’eau, même un terrible brasier ardent n’avait pratiquement aucune chance de l’abîmer.
Quant à le déchirer cela relevait de la gageure, de l’épreuve pratiquement impossible. Un dragon enragé essaya de déchiqueter le parchemin, mais tout ce qu’il parvint se résuma à se fatiguer de façon intense. Le papier n’était pas seulement très résistant, il apportera probablement une victoire mémorable à la marine, il la dotera d’un succès colossal. Et le fin du fin, le plus beau, la cerise sur le gâteau pour Lirnir était que le parchemin exhalait un délicieux parfum de fraise. La dépendance du sévère à la magie, chamboulait assez son esprit. Depuis le pont de son navire-amiral, il pavoisait, il estimait qu’il serait bientôt victorieux sur toute la ligne.

Lote : Vice-amiral, Armand a été localisé, il a déployé l’essentiel de ses forces navales pour attraper Loyal.
Lirnir : Parfait on va pouvoir faire d’une pierre deux coups. On attend que les deux armées pirates s’affaiblissent au cours d’une bataille, et on les frappe au moment où elles sont les plus vulnérables.
Lote : C’est un bon plan, mais il faudrait peut-être l’améliorer. Si Loyal et Armand nous détectent, ils laisseront peut-être leurs différends de côté pour nous faire face.
Lirnir : Nous bénéficions de l’appui d’un parchemin d’invisibilité majeure. Nous n’avons rien à craindre avec un avantage tactique pareil. Parvenir à défaire un adversaire que vous ne voyez pas constitue une sacrée épreuve.
Lote : L’effet du parchemin ne dure que dix minutes par jour, c’est un délai court.
Lirnir : Je sais mais une flotte entière indétectable par la vue, c’est plus que suffisant pour mettre une raclée monumentale à des pirates. Quand bien même l’effet magique d’invisibilité ne dure pas longtemps.
Lote : Vous avez raison, pardonnez moi d’être défaitiste.
Lirnir : Ce n’est pas un crime de faire preuve de prudence. Armand et Loyal vont bientôt commencer leur discours pour leurs troupes d’après ce que j’ai compris.

Deux flottes imposantes s’apprêtaient à se jeter l’une contre l’autre dans une bataille intense. Il sera très dur de prévoir qui l’emportera. En effet chaque armada navale bénéficiait d’avantages et de points faibles. Les vaisseaux de Loyal possédaient une meilleure mobilité, et des mages très expérimentés. Cependant Armand disposait de bateaux plus lourds et surtout nettement plus résistants aux tirs et aux dégâts. En outre en matière de canons et d’autres armes à feu, il était mieux pourvu que ses ennemis. Ainsi la confrontation promettait d’être épique. Surtout qu’Armand était dans un bon jour, qu’il établit des stratégies sûres pour une fois, qu’il réfléchit de façon à élaborer des tactiques intelligentes.
De son côté Loyal ne s’avérait pas démuni non plus, il s’entoura d’hommes fiables et il mit au point au point un plan de bataille de qualité. Quant aux combattants de base, leur moral était au beau fixe dans chaque camp. La perspective de ramasser un butin alléchant, et de se couvrir de gloire renforçaient sérieusement la motivation de l’ensemble des pirates des deux factions ennemies. Armand était confiant dans ses chances de victoire, il croyait qu’il allait écraser facilement ses adversaires, si tout se déroulait comme prévu.
Cependant son enthousiasme ne diminuait pas la foi de Loyal dans la victoire, lui aussi il estimait très sérieuses les probabilités de triomphe en sa faveur. Sig aurait aimé partagé la foi de son ami Armand, mais il était plus prudent. Il jugeait que la journée sera probablement bonne du point de vue du butin, néanmoins il y aura de lourdes pertes humaines dans son camp.

Armand : Nous combattons souvent surtout pour le butin, mais aujourd’hui est un jour spécial, car nous avons d’autres motifs que le pillage. Nous allons nous venger de Loyal, un traître en puissance qui a choisi de jouer le chien pour le Conseil des cinq montagnes. Nous allons montrer ce qu’il en coûte de chercher à nous doubler. Autrement ne vous en faites pas, si nous sommes victorieux je vous promets une part double de butin.
Loyal: Nous n’avons pas le choix, soit nous vainquons, soit nous serons exterminés. N’attendez aucune pitié de l’ennemi, il ne désire que nous trucider. Cependant la victoire ne nous apportera pas que la survie, elle nous doutera d’un trésor de bataille considérable. Les cales du vaisseau principal d’Armand regorgent de richesses. Mais que ?

L’arrivée de nouveaux protagonistes remettaient en cause la bataille entre Loyal et Armand, obligeaient à revoir les objectifs du jour. Certains voulaient faire cause commune contre les monstres qui assaillaient les bateaux, d’autres plus rancuniers désiraient poursuivre leurs buts initiaux, refusaient de dévier leur décision, s’entêtaient à poursuivre un combat stérile et malvenu.
Ryu insistait pour essayer de frapper Loyal qui était assez désorganisé. Même si cela impliquait de se rendre plus vulnérable aux attaques des créatures immenses. Il plaidait avec énergie pour profiter d’une situation certes néfaste pour un vieil ennemi mais aussi dangereuse pour des alliés. Il planifiait une stratégie qui serait peut-être payante mais aussi diablement périlleuse. Les monstres se déplaçaient à une vitesse par moment fulgurante, et ils prouvèrent que même un blindage de bateau robuste et épais ne pesait pas grand-chose comparé à eux. Les dragons marins des reptiles sans pattes mais avec des nageoires et dépourvus d’ailes semaient un véritable carnage.
Ils constituaient une menace bien tangible, néanmoins Ryu demeurait têtu, il affirmait disposer de la solution absolue pour gérer le problème des créatures. Sig ne s’avérait pas très convaincu, il jugeait d’ailleurs bien plus sage d’opérer un repli stratégique, de reprendre plus tard la bataille. Surtout que connaissant le côté belliqueux de Loyal, il devrait tôt ou tard chercher à impliquer ses ennemis dans un nouveau conflit. Problème Ryu avait l’air imperméable à l’argumentation.

Sig : Il faut battre en retraite Armand, des dizaines de monstres marins immenses se dirigent vers nous.
Armand : Tu ne peux pas gérer ces créatures avec tes sorts ?
Sig : Seulement une ou deux, et encore cela sera très difficile. Quelqu’un de plus fort que moi en matière de magie contrôle l’esprit des monstres.
Ryu : Ce n’est pas la peine d’avoir peur, je dispose de la parade absolue contre les monstres, j’ai un trèfle porte-bonheur.
Sig : Battons en retraite, il ne faut pas traîner Armand.
Armand : Je suis d’avis de laisser Ryu nous protéger avec son trèfle.
Sig : Une petite plante verte n’est pas un atout efficace.
Armand : Qu’est-ce que tu en sais ? À ma connaissance, tu n’as jamais essayé de repousser des créatures gigantesques avec un trèfle.
Sig : Armand si tu ordonnes le repli, je suis d’accord pour me couvrir les oreilles avec les chaussettes rouges que tu as tricotées.
Armand : C’est entendu, je proclame la retraite.

Siméon réunit des créatures redoutables grâce à un objet magique appelé le cor de l’union. Il s’agissait d’un instrument en os de couleur noir ayant la propriété de soumettre à la volonté de son propriétaire nombre de bêtes. Cet artefact surnaturel permit de réaliser la performance de rallier des animaux d’habitude solitaires, de pousser des êtres vivants appartenant à des espèces différentes à coopérer ensemble. Le cor annihilait totalement la volonté des sujets asservis, il ne marchait pas sur les humains, mais il était quand même un fantastique moyen de conquête.
En effet il offrait la possibilité de dompter des créatures immunisées contre les coups de la majorité des armes comme les dragons marins. Mais Siméon ne limita pas son unité de monstres terribles à ces bêtes, il inclut aussi des léviathans et des requins géants parmi ses recrues animales. La plus petite de ses créatures mesuraient trente mètres de long. Chacune d’elle bénéficiait de caractéristiques guerrières franchement poussées, telles qu’un blindage organique, la capacité de lacérer l’acier avec ses griffes ou ses dents, et des pouvoirs magiques très dangereux pour les ennemis, comme par exemple le cri de mort, une faculté qui tuait de façon instantanée les personnes non protégées par des charmes magiques.
Mais ces monstres malgré leur côté très puissant ne pesaient pas lourd face au cor. Il suffisait qu’ils l’entendent une fois pour perdre à jamais tout libre-arbitre, pour devenir à vie des êtres incapables de résister aux ordres de leur maître. Siméon était quasiment certain de l’emporter, il allait déchaîner un véritable enfer animal sur ses ennemis. De son petit bateau à voile, qui se déplaçait en permanence même quand il n’y avait pas de vent grâce à la magie, Siméon triomphait.

Siméon : Personne n’échappera à ma vengeance, je vais anéantir complètement ta flotte Armand grâce à mes monstres, ensuite je te réserve un supplice infernal.
Loyal : Minute j’ai aussi un droit de vengeance sur Armand, j’ai la priorité sur vous Siméon.
Siméon : Loyal si tu me laisses disposer d’Armand, je te récompenserai. Mais si tu t’opposes à moi, tu finiras dans l’estomac d’une de mes créatures.
Loyal : Je n’ai pas envie de permettre que quelqu’un me prive du droit de me venger.
Siméon : Réfléchis un peu, un seul de mes monstres est un défi laborieux pour toi et tes hommes. Et j’ai des dizaines de créatures qui m’épaulent.
Loyal : Dans ce cas, je suis forcé de reconnaître votre supériorité, mais quel sera l’ampleur de la récompense ?
Siméon : Ton poids en or, plus la possibilité de récupérer l’ensemble du butin de la flotte d’Armand.
Loyal : C’est très généreux de votre part, mais vous ne voulez pas un petit quelque chose à part la satisfaction de torturer quelqu’un.
Siméon : Je mène une quête qui m’amènera quelque chose de bien plus précieux que l’or, je mettrais bientôt la main sur la pierre philosophale j’aurais ainsi la vie éternelle.

Armand : Merci d’avoir parlé avec Loyal, cela a permis à mes hommes de charger des centaines de canons. Dis adieu à tes monstres Siméon.

Malgré des tirs nourris, les créatures de Siméon n’étaient mêmes pas égratignées. Les bêtes ne cherchaient pas à esquiver les tirs, pourtant elles encaissaient sans broncher des projectiles capables de détruire des bateaux blindés. Certaines semblaient narguer leurs ennemis en avançant très lentement, et en s’arrangeant pour être des cibles très évidentes en signalant leur position par des cris. Ainsi les créatures subirent plusieurs tirs de canons et d’autres armes à feu, néanmoins elles ignorèrent superbement les projectiles, elles affichaient une mine réjouie à la perspective de semer le carnage et surtout le désespoir chez leurs adversaires.
Néanmoins elles ne faisaient que retranscrire les sentiments de Siméon le mage, elles ne pouvaient plus penser à grand-chose, elles étaient encore capables de chasser, et de dormir de leur propre initiative, mais c’était à peu près tout. Elles réagissaient en fonction des émotions de leur maître. Quand leur chef s’avérait d’humeur joyeuse, elles affichaient de la bonne humeur, et quand il se révélait triste, elles exprimaient du chagrin.
Leur désir apparent de jouer avec leurs ennemis était en fait un ordre programmé par Siméon, une directive implantée dans leur esprit. Les créatures étaient trop décérébrées pour être capable de choisir de se montrer cruelles ou sadiques sans en avoir reçu l’ordre. Cela n’empêchait pas Siméon de savourer avec ardeur sa victoire qui s’annonçaient imminente, encore quelques minutes et l’ensemble des forces adverses sera brisé à jamais, ou mis en déroute. Le mage espérait bien que son nom sera bientôt gravé dans l’histoire pour plusieurs millénaires, qu’il bénéficiera d’une célébrité magistrale pendant une longue période.

Siméon : Armand tu perds ton temps, mes monstres ne craignent pas le métal, ils possèdent un blindage organique formidable. Cependant comme je suis de bonne humeur avant de te torturer, je veux bien répondre à quelques questions.
Armand : Pour cuire de la ratatouille, est-ce qu’une casserole est utile ?
Siméon : Euh oui, mais tu n’as pas envie de savoir comment je me suis évadé de prison ?
Armand : Pas du tout, je m’en fiche complètement.
Siméon : C’est dommage, mon récit est épique.
Armand : En fait, je me moque tout à fait de connaître tes trucs pour échapper à l’enfermement.
Siméon : S’il te plaît laisses moi te raconter ma grande échappée.
Armand : Tues moi si tu en as envie, mais je ne veux pas écouter ton récit d’évasion.
Siméon : C’est frustrant j’ai préparé pendant des jours mon histoire.
Armand : Ma réponse est toujours non.

Sig (murmure) : Pour notre survie à tous, je te conjure d’accepter la proposition de Siméon.
Armand (chuchote) : Tu crois que cela en vaut la peine ?
Sig (murmure) : Cela me donnera du temps pour quelque chose d’utile.
Armand (murmure) : Entendu mais je n’ai pas envie de m’ennuyer.

Siméon : Ou bien tu écoutes mon histoire ou alors je coule ton navire.
Armand : Je n’aime pas les récits nuls. Et puis tu as l’intention de détruire mon bateau de toute façon.
Siméon : Allez s’il te plaît.
Armand : Est-ce que tu as utilisé des élastiques durant ton évasion ?
Siméon : Euh non.
Armand : Alors je te dis zut, et je refuse catégoriquement de t’entendre.
Siméon : Allez au fond de toi, tu brûles de curiosité.
Armand (sincère) : Quoi je brûle ? Vite je dois plonger dans l’eau.
Siméon : Attends, tu ne brûles pas au sens premier du terme, j’ai utilisé une expression.
Armand : Une expression c’est un synonyme de sort de flammes ?
Siméon (énervé) : Ma patience se consume, ma colère s’enflamme.
Armand : Dans ce cas là, plonges avec moi si tu veux éviter de brûler.
Siméon : Rah je craque !

Pendant que Siméon avait envie de se taper la tête contre un mât. Sig s’approcha doucement de lui et lui vola son fameux cor. Ensuite il souffla dans l’instrument trois coups et il désigna Siméon oralement afin qu’il lutte contre une véritable armée de monstres. Sig usa d’un sort de vol silencieux pour se rapprocher de sa cible.
Siméon résista magnifiquement, bien qu’il dut affronter des milliers de tentacules, et combattre des poissons capables de l’engloutir complètement en un coup, d’avaler tout son corps sans prendre la peine de mâcher. Il démontra un savoir-faire de mage extrême. Il déchaîna depuis son petit voilier une véritable tempête de foudre, il produisit des arcs électriques d’une puissance difficilement égalable. Il envoya des centaines de projectiles foudroyants aux effets dévastateurs, chaque sort détruisait entre une à cinq créatures gigantesques. Mais il se vida de ses forces presque jusqu’à la mort. Quand il eut fini de carboniser à coup d’éclairs la dernière des créatures anciennement sous ses ordres, il était dans un état de fatigue vraiment préoccupant. Aussi ce fut un jeu d’enfant pour Sig de le capturer.
Il y avait une raison expliquant l’insistance de Siméon à vouloir se vanter sur le récit de son évasion, il croyait qu’Armand faisait partie d’une prophétie le concernant. Que si son interlocuteur refusait d’écouter son récit d’évasion de prison, cela signifiera des ennuis monstrueux pour lui, du genre une mort atroce. Alors Siméon se révéla prêt à de nombreuses concessions pour être écouté attentivement. Certes celui qui lui délivra la prophétie était un individu souvent gâteux, qui fumait des cigarettes faites avec un mélange d’opium, de crack, et de colle. Qu’il mâchait en permanence des feuilles d’olivier même quand il parlait, que ses mots étaient plutôt difficiles à comprendre à cause de la perte de plus de la majorité de ses dents
Cependant Siméon était certain de la pertinence des visions de son voyant préféré. Alors il fut prêt à beaucoup de choses pour inciter Armand le souple à l’écouter. Pendant quelques instants il était disposé à renoncer à la liberté, à se livrer de nouveau à la justice de la marine, pour garantir une oreille attentive de la part du souple. Il songea même une minute à offrir ses fesses à des rites sexuels pour qu’Armand daigne vouloir entendre le récit de son escapade de prison.
Heureusement Siméon avait encore assez de dignité et de bon sens pour refuser de concrétiser des contreparties loufoques, surtout quand son derrière était menacé. Même s’il avait très peur de la terrible prophétie des chaussettes mangeuses d’hommes. Siméon ne voulait pas devoir se méfier toute sa vie des chaussettes, craindre tous les jours les assauts de vêtements de pied.
La bataille navale initialement prévue entre seulement les forces de Loyal et d’Armand semblait bien partie pour avoir finalement lieu, même si quelqu’un d’étranger à leur conflit les observait.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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