Quand les amants cliquettent
Merci d'avoir arrimé ton clavier au mien, De satisfaire mes espoirs de Désirade, D'accorder à mon cœur un asile, une rade, D'avoir désencombré d'émois le bohémien,
Lascif, à vif, sacrifiant au rite adamien. Un tressaillement parcourt mes doigts qui paradent, Mouche les touches, enfièvre, pétarade, Découche nos corps sous les cieux dom-tomiens.
Le cristal de l'écran découvre une lagune, Les poissons d'argent clignent en croissants de lune, Les pixels chamarrent le filtre épicurien, L'annulaire en folie décoche des étoiles, Le ciel sur nos fêtes se fend comme une voile. Un suspicieux remous nous caresse les riens.
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