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Accueil >> xnews >> retour des vendanges - Poèmes - Textes
Poèmes : retour des vendanges
Publié par christine le 16-10-2012 01:40:00 ( 1863 lectures ) Articles du même auteur



Dans la cuisine où craque le feu,
L'épaisse tartine gourmande,
Appelle à la morsure de lait.
Les petites joues lisses rougissent sous la confiture d'été
Tandis qu'un arc en lèvre de chocolat,
S'étire en fumant, sur la supérieur de la petite bouche édentée.

La douce lumière de l'âtre liée à la chaleur
Engendre après la satiété une délicate torpeur,
De tendres bras soulèvent le petit corps assoupi
Toujours barbouillé , la mine est réjouie!

L'escalier de chêne grince familièrement
Sous les pas du porteur qui lentement berce,
Et s'applique à déposer tout doucement
Son petit fardeau sucré, sur un moelleux duvet de plumes
Au gonflant assuré.

Un léger baiser est déposé sur son front
Tandis qu'une main légère efface toute trace
De ce masque à croquer.

Tout à sa félicité, se sentant repus, en sécurité
La petite âme s'enfonce dans les bras de Morphée
Emportant avec elle l'assurance d'être aimée
Et la promesse par ces belles journées d'automne
De délicieux goûters.

Christie G

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
emma
Posté le: 16-10-2012 21:58  Mis à jour: 16-10-2012 21:58
Modérateur
Inscrit le: 02-02-2012
De: Paris
Contributions: 1494
 Re: retour des vendanges
J'ai aimé ce texte à la douceur de l'enfance. Cette maison là sent bon le bois et le chocolat. c'est réconfortant.
Loriane
Posté le: 17-10-2012 17:29  Mis à jour: 17-10-2012 17:29
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9502
 Re: retour des vendanges
Le paradis !
le ventre plein, les bras de maman, et les soucis absents.
L'ambiance est bien rendue, les images sont séduisantes.

Citation :
Tandis qu'un arc en lèvre de chocolat,
S'étire en fumant, sur la supérieur de la petite bouche édentée.

Tandis qu'un arc en lèvres de chocolat.

"S'étire en fumant, sur la supérieur de la petite bouche édentée."
C'est pas clair, il me semble que j'aurais écrit :

"Tandis qu'un arc de chocolat, s'étire en fumant
Sur la lèvre supérieure de la petite bouche édentée."

Mais ce n'est que mon avis

Merci pour le plaisir
christine
Posté le: 18-10-2012 01:02  Mis à jour: 18-10-2012 01:02
Plume d'Or
Inscrit le: 09-10-2012
De: La tour du pin
Contributions: 46
 Re: retour des vendanges
effectivement c'est plus fluide mais je faisais référence à un arc en ciel
donc arc en lèvre ...

merci .
Iktomi
Posté le: 20-10-2012 02:31  Mis à jour: 20-10-2012 02:33
Modérateur
Inscrit le: 11-01-2012
De: Rivière du mât
Contributions: 682
 Re: retour des vendanges
La petite âme s'enfonce dans les bras de Morphée

C'est très beau, ça, mais au vers précédent ne serait-ce pas plutôt repue ?

Bien à toi.
christine
Posté le: 21-10-2012 23:52  Mis à jour: 21-10-2012 23:52
Plume d'Or
Inscrit le: 09-10-2012
De: La tour du pin
Contributions: 46
 Re: retour des vendanges
oui !! désolée !
effectivement, la faute est évidente .
christine
Posté le: 21-10-2012 23:56  Mis à jour: 21-10-2012 23:56
Plume d'Or
Inscrit le: 09-10-2012
De: La tour du pin
Contributions: 46
 Re: retour des vendanges
en fait c'est repu .
l'enfant est ...
Iktomi
Posté le: 24-10-2012 18:21  Mis à jour: 24-10-2012 18:26
Modérateur
Inscrit le: 11-01-2012
De: Rivière du mât
Contributions: 682
 Re: retour des vendanges
Relis bien ta strophe, chère christine, il n'y est pas question d'enfant mais d'une petite âme, donc repue... si tant est qu'une âme, immatérielle par essence, puisse éprouver quelque chose d'aussi charnel que ce genre de satiété.

Non, vois-tu, à la réflexion, il me semble que repu(e) n'a pas sa place ici... ou bien il faut trouver autre chose à la place de la petite âme, enfin tout ça n'est pas bien grave, c'est tout de même un beau texte.

Bien à toi.
christine
Posté le: 30-10-2012 19:41  Mis à jour: 30-10-2012 19:41
Plume d'Or
Inscrit le: 09-10-2012
De: La tour du pin
Contributions: 46
 Re: retour des vendanges
bonsoir ,coïncidence avec votre commentaire que je lis ce soir, effectivement ce matin je relisais vite fait mon "texte" et j'ai de plus en plus la sensation que au yeux du lecteur (et des miens) "cela cloche" l'enfant est présent et sous entendu ,les petites joues ,le petit corps assoupi, petit fardeau sucré, etc...
ensuite quand il s'enfonce davantage dans le sommeil il est représenté davantage sur un plan spirituel, "la petite âme"
cependant la transition est floue, mal faite! il est juste que à la lecture,
la phrase" tout à sa félicité, se sentant repus, en sécurité" s'accorde davantage sur le plan de l'orthographe(et non du sens) avec la petite âme .
j'écris souvent dans la foulée, je surf sur une émotion, une sensation,un souvenir ou une impression et ne me relis pas toujours, je rentre dans mon monde, c'est une partie que je ne transcris pas toujours de manière fidèle ou compréhensible pour d'autres. En fait je n'ai jamais fait lire ce que j'écrivais et c'est la première fois que je me "pousse" à le faire.
J'ai toujours refusé d’écrire pour d'être lu.
L'écriture est un risque, sur le papier les mots ne peuvent se perdre,il n'y a que le lecteur qui puisse perdre l'idée générée par l'auteur traduite avec ses mots et ne pas ressentir l'émotion matrice de cette réflexion (l'auteur peut également, ce qui est mon cas cette fois ci , induire le lecteur en erreur ,l'entrainer sur une fausse piste, par maladresse et étourderie)
Et pourtant quand j'écris, dix milles idées prennent formes et dix milles formes deviennent mots, je n'ai pas assez de mains et de stylos(ce n'est pas un appel aux dons) pour saisir et former les idées et émotions qui passent, les mots qui s'enchainent et les pensées qui fuient,qui fuient de peur d'être rattrapées et formulées de manière irrémédiable par l'assemblage de petits traits,courbes,arrondis,lacets entrelacés avec comme toile de fond une petite feuille d'éternité et la sincérité du moment .
Alors vous comprendrez la difficulté qui résulte de l'exercice.
Mais je m'emballe, revenons sur terre , nous ne sommes qu'un formidable produit (du hasard ??) de la nature. Mécanique complexe, structure magnifiquement organisée et si fragile à la fois. De la poussière d'étoiles!
Nous retrouvons dans toutes choses les éléments qui nous composent avec des combinaisons différentes et des résultats aussi surprenants que variés et nous avons l’indicible chance de faire partie de l’espèce animale la plus évolué (ceci serait à débattre). Un peu d'humilité et de reconnaissance s'imposent et en toute simplicité je pense qu'il ne faut pas perdre de vu qu'il faut savoir ne pas se prendre trop au sérieux. Bien des choses nous dépassent et nous faisons partie d'un tout dont nous ne sommes qu'une infime partie .
Alors je ne me poserais pas davantage de question sur" écrire ou ne pas écrire..."
Je vous dirais tout simplement (il était temps!)
Vous avez raison !
Merci à vous .
Iktomi
Posté le: 31-10-2012 17:25  Mis à jour: 31-10-2012 17:25
Modérateur
Inscrit le: 11-01-2012
De: Rivière du mât
Contributions: 682
 Re: retour des vendanges
Faire l'expérience de proposer pour la première fois des textes à la lecture, aucun auteur ne peut savoir à l'avance comment il va le vivre.

Ou sinon il faut dès le départ adopter ce point de vue (Virginia Woolfe) :

Ni louange ni blâme ne signifient rien. Non, quelque délicieux que puisse être le divertissement de faire des évaluations, c'est la plus vaine de toutes les occupations et se soumettre aux décisions des distributeurs de bons et de mauvais points, la plus servile des attitudes. Ecrivez ce que vous désirez écrire, c'est tout ce qui importe, et nul ne peut prévoir si cela importera pendant des siècles ou pendant des jours. Mais sacrifier un cheveu de la tête de votre vision, une nuance de sa couleur, par déférence envers quelque maître d'école tenant une coupe d'argent à la main ou envers quelque professeur armé d'un mètre, c'est commettre la plus abjecte des trahisons ; et la perte de tous les biens et celle de la chasteté, pertes dont on disait jadis qu'elles étaient les plus grands désastres connus des humains, ne sont que simple piqûre de puce en comparaison.

Evidemment l'humilité n'est pas tellement au rendez-vous avec ce genre d'attitude, mais il y a un côté irréductible qui n'est pas pour me déplaire.
christine
Posté le: 31-10-2012 23:48  Mis à jour: 31-10-2012 23:48
Plume d'Or
Inscrit le: 09-10-2012
De: La tour du pin
Contributions: 46
 Re: retour des vendanges
Le coté irréductible,je prends! maintenant il faut savoir reconnaitre ses erreurs,et effectivement la transition était bâclé.
En ce qui concerne le point de vu de Virginia Woolfe , je le respecte et il n'est pas inintéressant, tout cela est" passionné" entier sans compromis aucun, et j'aime assez...
Mais je préfère en toute humilité (encore elle) me confronter à ma propre passion, mon coté entier et mes convictions ( qui me tiennent éloigné la plupart du temps je le crains de mes semblables). Cependant( parfois) le doute m'assaille et j'ai la" faiblesse" à cet instant de le partager, d'en débattre, puis comme un nuage chassé par le vent les choses reprennent leur cours, effectivement tout ceci n'est pas bien grave et je ne le prenais pas autrement ...
J'aime le doute "raisonnable" c'est celui qui fait avancer, sans ce doute il n'y aurais pas de questionnement voire de curiosité, de compréhension, d'échange ...
Le tout est de ne pas se complaire dans le doute permanent, mais d'avoir un questionnement curieux sur les choses et leurs conséquences.
Voyez comme d'une simple maladresse(la mienne) nous en venons à évoquer Virginia Woolfe et quelque idées, je trouve cela intéressant et réconfortant rien n'est figé tout est en mouvement perpétuel, chaque chose dans l'univers se transforme et plus prés de nous, de cette" erreur" puis de la manifestation de mon hésitation, naît cet échange.
J'aime connaitre le point de vu des gens en général et variés et n'accorde d'avantages à aucun privilégié ne fusse t-il sur le devant de la" scène". Bien des propos trouvent échos qu'ils fussent d'illustres inconnus ou de personnes reconnues, mais je ne me réclame d'aucun, je préfère "m'habiter" par mes propres idées et constats et ne pas me cacher derrière des mots qui ne sont pas de moi même si certains le font avec talent .
Bien entendu tout ce que je dis ici n'engage que moi et ne vous met pas en cause vous l'aurez compris .
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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