Dans la cuisine où craque le feu, L'épaisse tartine gourmande, Appelle à la morsure de lait. Les petites joues lisses rougissent sous la confiture d'été Tandis qu'un arc en lèvre de chocolat, S'étire en fumant, sur la supérieur de la petite bouche édentée.
La douce lumière de l'âtre liée à la chaleur Engendre après la satiété une délicate torpeur, De tendres bras soulèvent le petit corps assoupi Toujours barbouillé , la mine est réjouie!
L'escalier de chêne grince familièrement Sous les pas du porteur qui lentement berce, Et s'applique à déposer tout doucement Son petit fardeau sucré, sur un moelleux duvet de plumes Au gonflant assuré.
Un léger baiser est déposé sur son front Tandis qu'une main légère efface toute trace De ce masque à croquer.
Tout à sa félicité, se sentant repus, en sécurité La petite âme s'enfonce dans les bras de Morphée Emportant avec elle l'assurance d'être aimée Et la promesse par ces belles journées d'automne De délicieux goûters.
Christie G
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