| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Accueil >> xnews >> Psyché et fruits de mer - Poèmes - Textes
Poèmes : Psyché et fruits de mer
Publié par till le 02-08-2023 15:30:05 ( 152 lectures ) Articles du même auteur



Hommage à Raymond Devos qui, en ses chaussures se mirait, se mirait et s'admirait, et qui, plus il se mirait plus il s'admirait...





Anne en son miroir se mirait
se mirait et s'admirait


Quand elle partait en voyage
Tout lui était reflet
La vitre d'un train
éclairée sous un tunnel
L'eau de son bain
la nuit dans un hôtel
Le miroir discourtois
du pare-soleil d'une 4 L
Le filet d'un ruisseau
au sortir d'un bordeau


Anne en son miroir se mirait
se mirait et s'admirait


Le sable sur la plage
gaufrait sa silhouette
Quoi de plus amusant
que d'être une gaufrette !
Quoi de plus risqué aussi
Sa culotte de viscose
par le quartz brûlant
atomisée fondue gommée
le pubis mis à nu
de mica constellé
fit frissonner les flots
Haro sur l'impudique !
les étoiles de mer
Taïaut
qui par là chassaient
Taïaut Taïaut
le bénitier béant
de leurs cinq bras ventousés
choquées s'éteignirent
sous la vague éhontée
Ô Nuit de la Saint-Jean
Surchauffe sur le mont Chauve
Ô Sabbat Ô Sorcière
Jeudi noir sur la mer
aux échinodermes valvivores
soudain court-circuités
le con d'Anne figé en leurs mirettes
Feu de Saint-Elme Taser Laser


Yo !
Coup d' bol !
Les bivalves mis au courant
tirèrent une langue Andy Warhol
Nique ton coquillard !
Les coquilles firent le Jacques
Les couteaux firent du gringue
aux patelles frappadingues
Seltz à Gogol
Whiskey doble
Les praires se firent la malle
par paires
en moins de deux
One Two
One Two
One Two Two
Les palourdes s'empalèrent
sans l'aide de personne
Les clams clampèrent les coques
pour les faire taire
O'Clock
Les pétoncles en extase
à bout de partouze
clamsèrent tout court
Les ormeaux les bigorneaux
sur la valve s'accointèrent
et les bulots se boulottèrent
« C'est la java bleue
La java la plus belle
Celle qui ensorcelle
Et que l'on danse les yeux dans les yeux »
La Nomenclatura déchaînée
au son lascif du buccin sourd
tout entière se dévalva
« ... be-bop a lula she's my baby
My baby doll, my baby doll »
Bal goguette dans l'océan
« Mets ton habit scaphandrier »
Crooner Fifties ambiance Ulmer

Gloup !

Les huîtres de Marennes
par ce remue-ménage émoustillées
Portugaises en alerte !
Ennemi décimé !
fricotèrent fricotèrent
fricotèrent fricot...
– pour le fricot ce s'ra plus tard –
proliférèrent proliférèrent
proliférèrent
prolifé...
pro...
proliférèrent comme des pros

Mais furent tantôt gobées les pauvres
d'une rondelle citronnelle
et d'un Sancerre sous la tonnelle
de glycines fleurie
Ombrée d'un Flamboyant
À l'Huîtrière en Arcachon
Et partout ailleurs
En Aragon


« Tiens-voi-là-d'la-Ma-renn'-voi-là-d'la-Ma-renn'-voi-là-d'la-Ma-renn'
Pour-les-zA-lsa-ci-ens-les-Sui-sses-zet-les-Lo-rrains,
Pour-les-Bel-ges-y-en-a-plus
Ce-sont-des-ti-reurs-au-cul
Ce-sont-des-ti-reurs-au cul »


Anne en son foyer
sur la nacre perlière
passa sa langue tiède
sourit et se mira
se mira et s'admira
et plus elle se mira
plus elle s'admira

Puis Oléron s'illumina



Guests stars :
Géo Koger, Noël Renard – Vincent Scotto et Fréhel ; Gene Vincent ; René Baer – Léo Ferré et Georges Ulmer au pied levé, Eddie s'étant excusé caution Lemmy ; la Légion étrangère.

Article précédent Article suivant Imprimer Transmettre cet article à un(e) ami(e) Générer un PDF à partir de cet article
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Istenozot
Posté le: 04-08-2023 09:54  Mis à jour: 04-08-2023 09:54
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: Psyché et fruits de mer
Bonjour Till,

Il y un peu de notre ami Mercier, en vous.

Vous courrez dans l'imaginaire et vous nous faites revenir la couleur des petites riens - oh non !- des grands riens de la vie. : des riens de l'être qui se mire et s'admire, des riens du paysage que l'on contemple et dans lequel on se retrouve et des riens dans la relation des êtres entre eux avec la nature. Des trois fois rien qui qui sont tant de belles choses (petit clin d'oeil aussi à Raymond Devos).
Rien ne semble neuf et pourtant, par la poésie, l'âme les fait redécouvrir comme au premier jour, à l'aubel!

Soyez remercié pour ce beau voyage!

Au plaisir de vous lire encore.

Bien à vous.

Jacques
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
52 Personne(s) en ligne (13 Personne(s) connectée(s) sur Textes)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 52

Plus ...