Hommage à Caspar David Friedrich
Les pierres en ce pays immobile Sont les arborescences d’un vent divin.
Ses feuilles décrivent des cascades de soleil Que les oiseaux du paradis Honorent de leur chèvre-feuille de givre.
Le regard empreinte les labyrinthes d’un été permanent Dont les clins d’œil parfument tes rêves d’esquilles de murmure.
Les pierres alors gravent dans leur cédille l’élan des séneçons Qui dérivent au large de déserts hors -temps.
Tu entends, là , tout près, l’envol d’un souvenir? Ses ailes de primevère te donnent le la D’une étoffe scintillante où s’endorment les lucioles .
Le lac de tes larmes devient un refuge Pour le dernier empereur du matin.
Le sable cristallin dont il se pare Lui donne des allures de paon perdu en ce monde fragile.
La régate miniature qui l’ appelle Dans le port de l’île mystérieuse A des accents de non-retour .
Ton souffle s’écrit en modem de risque Que les pachas de la lune assemblent en série Afin de fortifier le générateur de pluie Qui vibre dans ton passé de lézard.
Une brume carmin Encourage ta nostalgie à prendre place Sur les berges de la miniature céleste D’ un romantique puissant Contemplant une mer de brume.
La vie s’étend comme un éventail silencieux Quand le soir est un ruban de mythes Propice à ton envol ….
19 Août 2024
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