Je suis plutôt déçu : Peu m'importe, vraiment, que mon poème soit apprécié ou non, là n'était pas mon but. Je pensai qu'un tel sujet sur l'angoisse d'un enfant de sept ans, au sujet de la mort, soulèverait l'intérèt des parents que nous sommes pratiquement tous et qu'il pouvait être le départ d'une discussion sur ce sujet.
Par exemple, est-ce que vous considérez que ma réponse était à la hauteur du questionnement de mon petit-fils et qu'auriez-vous répondu, si vous étiez ( ou quand vous serez ) à ma place ?
Je sais que mon petit bonhomme a été rassuré par ma réponse, mais est-ce que cela fera l'affaire longtemps ?

Mon pôv Bacchus, je suis déçue aussi , je t'avais fait une réponse parce que le sujet est vraiment interéssant et pff... encore un d' envolé.
Je reviens et je refais mon com dès que j'ai trois minutes.
Je viens d'avoir une idée pour nos petits, je vous le dis aussi dès que je trouve trois minutes.
Tu notes hein ? je ne dis pas "deux minutes " mais trois minutes (ça change) hi hi hi hi ...

Mes enfants étant encore jeunes, j’ai d’avantage de questionnements que de réponses toutes faites…

Cela m’a inspiré mon poème « les fougères » où je raconte (de façon un peu métaphorique) la relation que j’avais étant enfant avec une grand-tante. Dans mon texte, peu importe ce que l’adulte dit, l’enfant ne comprend pas forcément la portée des mots, mais il s’attache plutôt à l’intention que l’adulte y met.

Si on fait croire à l’enfant que le père Noël existe, il n’en voudra pas vraiment à l’adulte le jour ou il comprendra que le père Noël n’existe pas, car il sait que son parent est bienveillant et qu’il a voulu faire plaisir au travers d’une fête pleine de merveilleux…



Comment ça le père Noël n’existe pas ?????

Je t'avais répondu et j'ai pas vérifié que mon com était envolé.
Je disais que cette réponse est peut-être bien la bonne. Que savons nous de la mort sinon qu'elle nous fait peur ?
Alors imaginer une vie après, une vie agréable pourquoi pas ?
Maintenant je reconnais que par nature je fuis le mensonge, j'ai fait le choix, il y a longtemps, "d'asséner" la vérité, par fierté, par paresse ? ... sais pas mais je sais aussi combien il est difficile, voir insupportable, de voir nos petits inquiets, s'interroger et avoir peur. Alors il y a parfois des petits mensonges pour mettre un peu de douceur sur la douleur.
Est-ce que nos mensonges "de confort" trompent vraiment nos enfants ? Je ne suis pas certaine, non je ne crois pas qu'on les trompe, mais ils peuvent perdre confiance en nos paroles, même si ils comprennent que nous avons juste voulu les préserver.
Lorsque mes enfants me posaient ce genre de question, je répondais sur le fond en disant : "beaucoup de gens pensent que nous allons au paradis, d'autres pensent que tout s'arrête comme lorsque nous dormons ..."
Alors ils insistaient " mais toi maman, tu crois quoi ? et je leur ai toujours dit la vérité, à savoir que je ne savais pas, que je n"'avais pas encore trouvé la réponse, que je cherchais encore, que sur ce qui était bien ou mal, je savais répondre mais que sur ce point là comme sur dieu, je ne savais pas.
J'ai pu constater que reconnaître mon ignorance sur ce point, ne les perturbaient pas, ils acceptaient facilement qu'il y ait des mystères encore à découvrir et des réponses encore à chercher.
Je ne crois pas que les enfants aient besoin de parents omniscients qui résolvent tout, je crois qu'ils ont aussi besoin de savoir qu'il y a des questions sans réponses. Ils ont surtout besoin de nous savoir bienveillant, de savoir que nous voulons pour eux le meilleur mais que nous sommes des humains donc faillibles et parfois impuissants.
Même si on les adore on ne peut pas tout leur épargner, nous sommes parfois impuissants devant leur peine et ils le savent très bien, ce qui les ferait souffrir serait juste que nous soyons indifférents, et ça je le sais !
Merci Bacchus pour le partage.

Je viens de lire le superbe Journal d'Hélène Berr et j'en extrais cette phrase qui à mon sens répond à toutes ces questions :

La seule expérience de l’immortalité de l’âme que nous puissions avoir avec sûreté, c’est cette immortalité qui consiste en la persistance du souvenir des morts parmi les vivants.

Cette réponse en tout cas me suffit et je n'en ai jamais proposé d'autres à mes enfants. Ceci dit ils sont à présent bien plus grands que ton petit-fils, Bacchus, et je les laisse libres de chercher une autre réponse ailleurs si celle-ci ne leur convient pas.

elle est assez étonnant, ta réponse, Iktomi, dans la mesure où elle rejoint ma définition préférée sur la mort. Une phrase que j'ai dit très souvent : " Une personne est vraiment morte dès que personne ne se souvient plus d' elle. ". Mais la question de mon petit-fils, à son âge, ne m'a pas permis de lui répondre cela.