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Nouvelles : Le sucre glace(Conte de noel)
Publié par modepoete le 17-12-2012 17:40:00 ( 1337 lectures ) Articles du même auteur
Nouvelles









De hauts squelettes noircis protégeaient et encerclaient comme une armée bien alignée le petit village. Par ci par là quelques sapins fardaient la petite campagne de leur verdure persistante en cette période hivernale. C’était une contrée un peu étrange encaissée entre les montagnes de deux vallées visitées par un petit chemin tortueux. La pluie semblait être retenue dans les nuages et seule la grisaille tombait sur les quelques cent âmes que comptait ce calme village .Déjà dans les chaumières chacun préparait son noël.
Dans la famille Daipovre le père qui travaillait tout en bas sur le littoral dans les salins, se ferait aider pour préparer les fêtes de noël par sa femme Angélique. Au quotidien elle s’occupait de l’éducation de leurs quatre enfants.
C’était des enfants très sages, ils étudiaient avec grande réussite et leur mère en était très fière. Les parents, quand arrivait cette période de fête étaient soucieux ; Ils auraient tant aimé faire plaisir à leurs enfants, leurs offrir un jouet que les petits auraient bien mérité. Mais que voulez vous ! Chacun dans la famille avait un esprit sage et comprenait le sacrifice que les autres pouvaient faire.
Faute de pouvoir offrir un jouet la mère et le Père de la famille Daipovre s’organisaient pour réaliser des friandises pour leurs enfants, de beaux gâteaux , avec une bonne petite crème. Les enfants en raffolaient et c’était pour eux le plus beau des cadeaux que les parents pouvaient leur faire en ce jour de fête.
Demain serait déjà noël et rien n’était prés. Madame Daipovre interpella son mari :
-Sacha sais tu ! Nous n’avons plus de sucre pour confectionner les gâteaux et la crème!
Son mari fort étonné lui dit :
-Comment se fait-il! Angélique! Tu n’as pas eu le temps d’acheter du sucre, ce n’est pas possible !
Passablement Irrité il poursuivit :
-Il ne nous reste plus que ce soir pour les confectionner, c’est impensable que tu ais oublié le sucre. Et la farine ! Et la levure ! Et les œufs !
Un peu gênée, la tête basse Angélique sa femme, d’une voix fluette lui répondit :
-Non Sacha! Il ne manque que le sucre. Je n’en ai pas trouvé à la boutique du Père Labonté. Pourrais-tu demander à notre voisine si elle peut t’en prêter un peu, un kilo suffirai.
Sacha, son mari se rendit en hâte chez la voisine. Celle ci avait déjà tout utilisé de ce qui lui restait et elle lui demanda de l’excuser, de ne pas pouvoir le dépanner.
Il alla ensuite chez l’autre voisine, il en était de même plus de sucre. Il fit ainsi le tour du village et personne n’avait plus une poussière de sucre.
Il regagna sa masure résigné et prévint sa femme. Il ne lui restait plus qu’à se rendre à la ville. Il endossa sa besace et enfourcha son vélo puis traversa le village…. .
Au premier magasin il trouva le rayon de sucre vide, plus un seul carré , plus un seul résidu de poudre, plus de sucre du tout .il visita ensuite tous les magasins de la ville , nulle part il n’y avait le moindre cristal de sucre.
On lui expliqua que partout on manquait de sucre. La pénurie sévissait sur tout le territoire national, la mauvaise récolte de betteraves à sucre faisait suite à la sécheresse de l’été et cela n’avait pas permis de ravitailler les commerces. Il en était de même du sucre en provenance des belles Iles de l’Océan Indien (l’Ile Maurice et de la Réunion. Là bas un violent cyclone avait ravagé sur pied toutes les cannes à sucre et les usines n’avaient pu cette année là extraire le sucre nécessaire à la consommation.).
Sacha retourna, tout attristé auprès d’Angélique sa femme. Pour une mauvaise nouvelle, c’était une mauvaise nouvelle. Angélique l’attendait sur le pas de la porte avec inquiétude. Jamais depuis leur naissance les enfants n’avaient été privés de ce bonheur. Cela ne pourrait être ainsi cette année ci. Elle songea à son aîné qui fréquentait le collège dans la classe de sixième depuis la dernière rentrée. Il avait une année d’avance et n’avait reçu que des prix d’excellence ; Il en était ainsi aussi pour ces trois autres frères et sœurs qui fréquentaient le primaire. Non on ne pourrait pas fêter noël sans manger d’agréables gâteaux accompagnés de sa bonne crème.
Enchaînée à ce problème, elle ne pu que penser intensément et interpella son mari. Elle dit à Sacha :
-Ecoutes-moi! La voisine, avant hier, m’a dit qu’à l’autre bout du village, dans un recoin escarpé, un vieil homme qui s’appelle Monsieur Sétou, grand magicien parait t’il, aurait à ce qu’elle m’en a conté, cuit des herbes rares pour guérir son mari. Ce dernier après avoir absorbé le breuvage a retrouvé une santé de jeune homme à ce qu’elle en dit, il court comme un lièvre aujourd’hui. L’autre jour en ville, il a fait sortir tant de lapins de son chapeau qu’il y en avait pour nourrir tout le village, les enfants l’on vu et me l’on dit eux aussi.
Je ne crois pas à toutes ses sornettes, ni à ces superstitions, mais mon chéri, mon ami, je me sens trop oppressée et il ne nous reste plus que ce recours. Va et demande lui, comment il pourrait te procurer ce sucre qui nous fait tant défaut.
Sacha, demanda à son fils aîné, Ti’calot de l’accompagner. Ce Monsieur Sétou était tellement mystérieux et secret que Sacha se demandait comment il serait accueilli là bas. Aussi son fils Ti’calot à coté de lui l’encouragerait-il dans sa noble démarche.
D’un pas pressés nos deux hommes se dépêchèrent de se rendre vers la masure du Père Sétou. Quand ils arrivèrent à proximité de la demeure de Monsieur Sétou, la voûte céleste ne les éclairait plus, ils marchaient à tâtons sur un chemin grossier, caillouteux, glissant qui longeait une petite falaise. Leurs pas étaient si précieux que, comme un trésor ils les gardaient dans un écrin ouaté, parsemé de mousses trop légères pour les envelopper dans leur secret. On entendait au voisinage, le bruit lugubre d’oiseaux guettant une proie candide. Sacha n’était pas un homme très téméraire mais pour ses enfants qui étaient sa fierté, il serait le plus brave et Il ne pouvait se démettre de sa belle mission.
Ils trouvèrent enfin une petite cabane de bois d’où une luciole s’enfuyar entre les jours d’une porte à demi close, Ti’calot pensa : il doit faire sa magie. Ils s’avancèrent au plein pied de la porte et Sacha s’égosilla prudemment, doucement n sagement, timidement :
-Il y a quelqu’un ici !
Soudain, il agrippa la main de son fils Ti’calot, se mis en retrait de la porte et entendit une voix chaude et rauque, lourde :
-C’est quoi?
Puis !
-C’est qui ?
Sacha d’une voix craintive s’exprima :
-C’est moi, le Père Daipovre et son fils Ti’calot du village d’en bas !
- Nous avons une requête à vous faire, s’il vous plait Monsieur Sétou!
- Pouvons-nous vous consulter ?
Monsieur Sétou, ouvrit la porte dans un grincement purement métallique et sinistre et les invita à entrer. Il les fit s’asseoir près de la petite cheminée à même le sol.
Monsieur Sétou était vieux, si vieux que Sacha n’aurait pu dire son age. Son visage était entouré d’une chevelure blanche jaunie crêpelée et d’une barbe de même couleur trop longue, si longue que l’on aurait pu croire qu’il se servait d’un bavoir. Ses yeux d’un bleu clair, si clair que l’on entrait dans son mystère sans faire de grands efforts. On ne comprenait pas qui Monsieur Sétou pouvait t’il être. Tout était étrange. A leurs alentours il n’y avait que fioles, images, bocaux d’herbes de toutes sortes sorties du moyen age, des animaux, de toutes sortes partout couraient çà et là ; des souris, des lézards, des rats, les furêts, des couleuvres, des serpents, des cfinchilas, des insectes, des lapins nains, des chiens, des chats. Oui incroyable ménagerie qui vous offraient leurs sueurs dans le dos. .
Monsieur Sétou demanda alors :
- Quel est l’objet de votre visite ?
Sacha renchérit mollement voulant s’amender de ce dérangement :
- Ce n’est pas grande chose Monsieur Sétou, mais voilà demain c’est noël, nous n’avons qu’un bonheur à offrir à nos sages enfants qui sont si patients, si attentionnés, si prévenants. Notre angoisse est de ne pas pouvoir leur confectionner les gâteaux et la bonne crème de leur noël Voilà ! Nous n’avons plus de sucre et n’en n’avons point trouver nulle part, si tant même autour de notre village sue dans la grande ville . Nous n’en voulons pas beaucoup, si possible un petit kilo ferait notre affaire.
Monsieur Sétou, le grand magicien, resta muet pendant une dizaine de minutes nous laissant dans l’inquiétude…
Peut être réfléchissait-il, mais c’est sûr il n’a rien dit pendant dix bonnes minutes, puis enfin, il leva les yeux et dit :
- J’ai perçu que vous et votre fils étiez des hommes de bonne nature, je vais donc vous faire une grande faveur
- Toi ti’calot, mon enfant, crois -tu au mystère et à la magie?
Le pauvre Ti’calot trembla et en zozotant il répondit instantanément :
- Oh ouiiiii Moooooonsieur,
Le vieil homme le regarda fixement et l’entretint :
- Tu vas devoir réfléchir car rien dans notre bonne nature n’est gratuit, on se doit de faire un effort pour bénéficier de ses largesses et de ses richesses.
- Soit très attentif avant de prononcer la formule magique
- Ecoutes moi bien et ensuite tu prononceras la bonne formule, surtout ne te trompes pas, tu pourrais tout perdre.
- Mon premier est la dix-neuvième lettre de l’alphabet
- Mon second se trouve sur les étiquettes dans les magasins
- Mon troisième est un bon gâteau à la crème
- mon quatrième est un pronom, de la première personne du pluriel.
- Mon tout est la formule magique.
- Allons réfléchis je te laisse du temps
- Quand tu auras prononcé la bonne formule, il se passera quelques heures et ensuite vous obtiendrez tout le sucre dont vous aurez besoin. Seulement ! Il y a une condition. Vous en aurez devant vous plus que de raison. Mais Vous ne devrez prendre que ce dont vous aurez besoin. Vos amis dans votre village pourront eux aussi en ramasser mais là encore dans la limite de leur besoin. Aussi ceux qui en prendraient plus que de raison outragerait ma bonté et ma magie et se verrai puni de mon maléfice.
Sacha ne chercha même pas le comment de la chose. Il était trop heureux de pouvoir récupérer du sucre pour le plaisir de ses enfants.
Sacha avait eu la sagesse de bien écouter Monsieur Sétou, le grand magicien.
Toutefois et ce malgré son empressement, il posa encore quelques questions à Monsieur Sétou :
- Où allez-vous déposer le sucre ?
- Quand votre magie le fera déposer ?
Monsieur Sétou, le grand magicien, regarda intensément Sacha d’un air malin et lui dit :

- Comment pourrai-je te répondre ton jeune fils Ti’calot n’a pas encore prononcé la formule magique.
Il regarda Ti’calot et lui demanda :
- Alors qu’attends-tu mon enfant ! pour prononcer la formule magique.
- Je laisse ton Père t’aider pour la trouver.
Le visage du Père Daipovre s’illumina et il se jeta dans les bras de son fils Ti’calot et lui dit en sourdine à l’oreille le premier mot :
- Ti’calot le premier est la lettre S
- Le troisième mon fils c’est le mot éclair, connaîs-tu les deux autres ?
- Oui Père le deuxième c’est le mot prix
- Le quatrième est le mot nous
- Père ! Père ! Je connais maintenant la formule magique, c’est : Esprit éclaire nous
- Vite Ti’calot! Prononce-la !
Une lumière traversa le visage de Ti’calot quand il commença à énoncer à voix haute la formule magique.
- Esprit éclaire nous
Le vieil homme pour la première fois, venait de sourire, son visage se transforma quand sa magie enfin s’exerça et ils ressentirent tout deux la bonté qui transpirait des gestes rigoureux du vieil homme, le grand magicien.
Le vieil homme heureux fixa un instant le Père et lui dit :
- Il n’est pas de savoir où il sera déposé ce sucre, il est à vous de veiller ; de regarder la nature et d’en faire bon usage.


Sacha quitta le vieil homme le remercia avec ardeur, le salua avec grand respect, lui promit de ne pas l’oublier à noël puis il regagna sa maison.
En chemin il dit à Ti’calot son fils :
- Mon garçon je dois te faire plaisir ainsi qu’à tes frères et sœurs, mais je te demande de bien vouloir m’aider à veiller ce cadeau de l’esprit, ce cadeau de la magie du grand magicien le Père Sérou, nous veillerons la bonne nature tout deux.
Retourné dans le village, Sacha alla de porte en porte pour prévenir que Monsieur Sétou allait donner du sucre à tous ceux qui en aurait besoin. Toutefois il devait savoir qu’il ne devrait prendre que ce dont ils auraient besoin et pas un grain de plus .il les avertit que ceux qui enfreindraient cette convenance seraient frappés d’un grand maléfice.
Il regagna ensuite, sa demeure et avec Ti’calot son fils il attendit.

Deux heures de veille en compagnie de Ti’calot s’égrainèrent. Ils durent rentrer car soudain, un froid brutal, mordant, tomba dans les vallées. Ils n’avaient jamais ressenti un tel froid glacial dans leur région. Ils enfilèrent un gros paletot bien chaud et se remirent à veiller.
Leurs paupières trop lourdes commençaient à se fermer quand ils sentirent sur leur peau la douceur de petits brins de laine tout blanc, ils n’en avaient jamais vus de tels. Les brins au fur et à mesure grossirent et ils envahirent toute la plaine. Quelques instants passèrent et une couche épaisse recouvrit et les toits, et les arbres, et la plaine entière. Un brin un peu plus gros tourbillonna comme un doux papillon et vint humidifier d’un petit baiser doucereux la main de Sacha qui en fut émerveillé. C’était si doux au toucher que Sacha inconsciemment le lécha. Le brin fondit mais il était doux, si doux qu’instinctivement Sacha sauta de joie demanda à Ti’calot son fils de lécher à son tour les flocons qui grossissaient de plus en plus et il cria, cria de joie pour appeler sa femme Angélique.
- Monsieur Sétou, le grand magicien, nous a promis ! La plaine est recouverte de sucre ! Allons le crier à tous les villageois! Tous les enfants en seront si heureux.
Tous les villageois sortirent de leurs chalets, ramassèrent à leur convenance le sucre dont ils avaient besoin. Ensuite ils firent une grande farandole pour fêter l’événement. Sacha demanda alors au villageois de donner un nom à ce sucre magique.
Savez-vous comment ils l’appelèrent ?
Le sucre glace.
Tous les villageois ont respecté la consigne que Monsieur Sétou avait imposée, sauf un.
Voulez vous savoir ce qu lui est arrivé ?
Cet homme bien trop gourmand avait trop ramassé de sucre. Il en abusa et fut puni de sa légèreté. Il fut atteint de la maladie du sucre : Le diabète qui pendant des années et des années ne lui causa aucune souffrance, aucun désagrément et il ne crut pas aux paroles de Monsieur Sétou. Pour lui ce n’était qu’un charlatan qui ne disait que des boniments, de bêtises. Puis vint le jour où Il changea d’avis quand il perdit la vue et que quelques années plus tard encore, on du l’amputer de ses deux jambes.
Depuis ces années lointaines Sacha, Angélique, Ti’calot et leur famille savent que quand la neige tombe avant noël c’est que l’on ne manquera pas de sucre pour confectionner les bons gâteaux de noël Ils savent aussi que de ce bon sucre il ne faudra jamais en abuser.
Depuis ce noël Ils n‘ont plus jamais oublié Monsieur Sétou, le grand magicien, et il lui apportent chaque année, dans sa cabane de solitaire, les bons gâteaux et la bonne crème de Noël qu’ils accompagnent de leur affection et de leurs agréables vœux..




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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 20-12-2012 21:55  Mis à jour: 20-12-2012 21:55
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Le sucre glace(Conte de noel)
Modepoète, ce conte est délicieux, merveilleux, tendre et si bien écrit.
Mais pourquoi donc ne nous offres tu pas plus de nouvelles ?
Je me suis régalée et, promis, je n'en ferais pas d'abus de sucrerie, je serais si malheureuse sans mes jambes, mais en revanche je conseille à tous de déguster ton conte sans aucune modération.
C'est magnifique
Merci
tchano
Posté le: 20-12-2012 23:50  Mis à jour: 20-12-2012 23:50
Plume d'Or
Inscrit le: 18-01-2012
De:
Contributions: 297
 Re: Le sucre glace(Conte de noel)
Moi qui ne me balade pas souvent dans cette rubrique, j'ai également apprécié tes talents de conteur. Je guetterai ceux à venir.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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