J’ai versé des larmes lorsque cette petite fille
Est partie toute seule, sans une main à tenir
Longeant les murs afin de ne pas paraître
Si triste qu’aucunes larmes ne coulent de son visage

J’ai eu tant de mal à lui faire comprendre
Que je ne pourrais plus la jamais la suivre
Inspirant de trop rares bouffées d’air
Perdant le contact, les pieds sur terre

J’ai versé des larmes en la voyant supplier
Le ciel de ne pas m’arracher à elle
Des sanglots à tout va, dans sa voie
La douceur de ses cheveux si sombres

J’ai eu tant de temps pour lui dire tant de choses
Et je n’en ai pas profité assez
Tant de temps pour lui apprendre à vivre
Et la préparer à ce destin funeste

J’ai versé des larmes en la voyant pleurer, j’ai versé des larmes en la voyant s’en aller.