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Accueil >> xnews >> Le royaume du cycle millénaire - II / Azyme fils de personne - Nouvelles - Textes
Nouvelles : Le royaume du cycle millénaire - II / Azyme fils de personne
Publié par emma le 24-02-2013 12:50:00 ( 1094 lectures ) Articles du même auteur



II / Azyme, fils de personne

- Le comte ne te recevra pas, Azyme ! Cela fait des mois qu’il ne reçoit plus personne même pour les plus hautes affaires du royaume. Tu le sais pourtant.

Azyme aurait voulu bondir sur ce maudit majordome et lui tordre le cou. Comment la domesticité s’était-elle permis, au fil du temps, d’absolument tout décider à la place du comte ? De quel droit les sous-fifres se permettaient-ils de faire barrage devant la porte du seigneur de séant ? Pourtant Azyme se ressaisit avant d’envoyer une bonne droite au vieux serviteur. Il savait sa place : celle de pupille de la famille du comte. Un enfant trouvé à la porte d’un temple voilà vingt ans, enveloppé dans une misérable couverture de peaux de mouton, comme la misère en charrie des centaines chaque année. Un enfant bien curieux, à dire vrai, à la peau brune, aux étonnants yeux verts, et aux pommettes chanfreinées qui laissaient augurer de bâtardes ascendances avec les peuplades du sud…

Azyme recula donc. Il s’en voulait de se sentir impuissant à ce point et de ne pouvoir aider son protecteur qui avait été si bon avec lui, qui lui avait appris à lire et écrire dans son âge tendre. Malgré tout, il ne voulait pas repartir sans tenter un dernier coup.

- Les Dieux te maudiront de ne m’avoir laissé embrasser mon tuteur avant sa mort ! Lança le jeune homme avec fiel. Le comte n’a pas de descendance, et tu sais comme moi que refuser à ses protégés de venir le voir est grand pêché !

Le majordome parut déstabilisé. Son conflit intérieur transpira un instant sur son visage austère. Evoquer la malédiction d’un Dieu quelconque était encore le meilleur moyen d’arriver à ses fins auprès des esprits inférieurs. Azyme en avait fait l’expérience à de très nombreuses reprises.

- Certes, lâcha enfin le vieux serviteur. Le Créateur seul sait pourquoi, mais c’est un fait que sa Seigneurie à beaucoup d’affection pour toi… Je vais voir s’il peut t’accorder audience quelques instants…

Sans se hâter et avec maussaderie, le servant déverrouilla la large porte d’acajou à l’aide d’une énorme clé ouvragée, entrouvrant à peine et refermant aussitôt derrière lui. Une odeur indéfinissable de camphre et d’encens s’échappa au passage. Cette odeur évoquait au jeune homme la maladie incurable et les grands autels funéraires... Azyme frissonna… Lui qui se jouait des croyances irrationnelles avait aussi son cortège de vieilles peurs profondément ancrées dans son tréfonds. Pour calmer l’angoisse qui montait, il scruta le grand
écriteau de bois ciselé accroché au dessus de la porte du comte :

« La Sainte Espérance guide notre errance ».


C’était la devise de la famille du Comte depuis dix générations et peut-être d’avantage.
« L’espoir me guide ». Se répéta le jeune homme, dans sa version toute personnelle de l’antique maxime. A cette pensée, il se senti rasséréné. A cette pensée, et par le pouvoir de cette pensée, la porte s’ouvrit de nouveau.

- Entre mon enfant ! Gémit une voix très faible et très lasse au fond de la pièce.
Azyme n’en revenait pas. Ce chuintement, ce murmure cacochyme : c’était la voix du comte, le lynx protecteur des terres continentales, Adaman de Sainte-Errance…

Dire qu’il avait à peine quarante ans ! Azyme le revoyait en tête de son cortège pour les festivités de la couronne il y a une décennie, dans son costume d’apparat blanc et or avec sur l’épaule finement brodé, le lynx fauve. Un homme de grande puissance et de majesté, à l’époque… « Fier comme un homme de l’est » disait le dicton populaire. Cela n’avait pas dû plaire au roi faible, un tel concurrent…

Mais tout cela n’était qu’un lointain passé aussi enfumé que la noble chambre. Les tentures pourpres étaient tirées, les ombres fantomatiques de deux serviteurs allaient et venaient au travers de l’épais nuage de plantes antiseptiques ou magiques qui brulaient aux quatre coins de la pièce. Désorienté et suffocant, Azyme se traina jusqu’au chevet de son suzerain dont il devinait à peine la masse sous une énorme couverture. Au dernier moment, il repéra Kryn, le médecin particulier qui s’activait à changer des bandages à l’autre bout du lit, au niveau de la jambe putride. Il portait un masque imbibé d’arôme de citronnelle et de basilique afin de ne pas subir les effluves de la chair pourrissante. Malgré tout, il ôta son masque à la vue du jeune homme, et lui désigna une chaise. Azyme le salua d’un mouvement de tête. Il avait grand respect pour ce loyal homme de science qui veillait nuit et jour sur le malheureux patient.

- Enfant, on a dû t’expliquer que c’était la fin. Chuchota le vieux médecin. Le comte ne reconnaît plus personne depuis deux ou trois lunaisons. Il ne peut te donner ni conseil ni marque d’affection. Il te faut retourner sur les terres que le comte d’a généreusement, et voler de tes propres ailes.

A entendre ces paroles pleines de douces bienveillantes, lénifiantes comme un baume, Azyme sentit les larmes lui monter aux yeux. Il y a deux ans, lorsqu’il était venu voir le comte, et lui avait dit « adieu », comme l’avait fait tous les autres, il n’avait pas cru intérieurement à cette séparation. A présent, la réalité le rattrapait.

- J’ai fait un pèlerinage. Chuchota le jeune homme à son tour , mais en direction du comte. Je voulais aller dans le Delta du fleuve sacré. Quelque chose m’y poussait.

Le médecin soupira. Depuis sept ans que le comte était malade, depuis deux ans que ses forces déclinaient totalement, parents, proches, amis… tous avaient fait des prières, des prosternations divines, fait venir des mages, des sorciers et des objets magiques des quatre coins du royaume mais rien à faire. Ce mal là étaient trop puissant, trop agressif… Malgré tout, le médecin laissa le jeune homme s’exprimer. Il savait d’expérience que chacun devait faire son deuil à sa manière.
Je ne suis jamais parvenu jusqu’au fleuve. J’ai eu quelques revers de fortune, je me suis fait détrousser par des voleurs de grands chemins. La misère pullule dans tout le royaume et les voleurs se multiplient. J’ai donc fait marche arrière, honteux et dépité de n’avoir pu remplir le but que je m’étais fixé.

Un soupir se fit entendre sous la couverture. Le comte avait bougé légèrement de position, peut-être attentif au récit qui lui était fait.

Sur la voie du retour, j’ai croisé une caravane de bohémiens. Des gens à la peau brune comme moi. Ils s’expriment dans un patois que j’ai parfois entendu dans nos contrés. Par bonheur, J’ai pu m’exprimer avec eux sans trop de peine, et ils m’ont accueilli pour la nuit. J’ai été présentée à leur chef, Dame Mata, une vieille qui a surement connu la grande crue du fleuve sacré tant elle est âgée. Elle m’a fait asseoir auprès d’elle et elle m’a dit :
« Tu diras à ton seigneur que les rêves qu’il fait ne sont pas des rêves et qu’il doit se poser cette question que nous nous posons tous : au péril de ma vie, suis-je prêt à tout… »

- … Suis-je prêt à tout au lieu de mourir ? Termina une voix faible, comme un souffle ressuscité dessous la montagne de couvertures.

Le médecin ainsi que le jeune homme sursautèrent tandis que le pauvre malade se tortillait affreusement afin d’émerger un peu de ce lit trop grand. On l’aida à se caler contre des coussins et Azyme découvrit enfin avec horreur le visage émacié, au teint cireux et sans vie, baigné de larmes incontrôlables.

Je fais souvent ce rêve… murmura le comte. Je vois la vieille… Je ne parviens pas à répondre à sa question…

- Il faut répondre Sir ! Il faut répondre de toute urgence ! La sorcière nomade peut vous sauver !

- Je ne sais… Je ne sais si je suis prêt à tout… Je me sens si faible, si las… Mon corps est rongé par les vers… J’aspire… J’aspire au repos des anciens…

- Sir ! Il se dit… Il se dit des choses terribles dans les campagnes… Dans le comté… Dans tous le royaume ! Les paysans meurent de faim sur les terres du Roi, il y a des révoltes dans le Nord et les gens meurent de maladie dans le plateau rocheux des Balques, et les gens disent… Azyme se força à se calmer, à baisser d’un ton. Sa voix était trop exaltée, les domestiques l’écoutaient et n’en perdaient pas une miette.

- Il se dit que je vais mourir sans descendance… Que je vais laisser le comté et ces quatre avant-postes sans défense… Il se dit qu’un pauvre sot de la famille du roi prendra ma place au conseil des Grands… Il se dit que ce sera la fin de l’Alliance Millénaire…

- Par les Dieux du fleuve ! Hurla presque le jeune homme. Et n’êtes-vous pas prêt à tout, en entendant de pareils périls ?

- Je… Je me sens…

Soudain, le comte tomba en arrière, sa tête devint flasque. Le médecin se précipita. Il appela de l’aide auprès des domestiques, cela s’agita dans tous les sens. On fit sortir Azyme en vitesse. L’entrevue était terminée.

Mécontent, inquiet, ombrageux, frustré. Le jeune homme traina toute l’après midi dans les jardins du comte. Devait-il repartir sur les terres offertes par son protecteur et devenir un honnête cultivateur de céréales ? Devait-il s’engager dans l’armée et faire son possible pour sauver le comté de ces périls invisibles que la sagesse populaire véhiculait ? Il ne savait plus où était sa place et quelle était sa quête. Il s’allongea dans l’herbe du grand parc sous un grand saule et attendit que son humeur redevienne meilleure. Il s’endormit finalement malgré la fraicheur de septembre.

- Le comte te mande ! le comte te mande !
Azyme ouvrit les yeux, le visage humide de rosée. Il était très tôt. Le serviteur qui était venu le quérir était rouge de sueur. Le jeune homme s’en amusa. Le gros larbin avait dû courir les quatre étages du château avant qu’enfin quelqu’un ne lui indique où débusquer le jeune pupille. Malgré tout, le valet ne semblait pas contrarié de cette course matinale. Azyme le suivit de bonne grâce.
Pénétrant dans le château, il y régnait une ambiance toute différente de la veille : les soubrettes époussetaient les meubles comme jamais. Les matrones riaient en sortant le linge. Montant les escaliers qui menaient à la tour du comte, ils croisèrent Kryn, le médecin. « C’est un miracle !» eut-il seulement le temps de balbutier, mais déjà, un autre l’interpelait dans un corridor. Azyme avait le tournis avec toute cette effervescence nouvelle. Le valet qui l’escortait se déroba aussi sous un prétexte fugace et le jeune homme se retrouva devant la porte d’acajou qui n’était plus gardée par aucun majordome. Fallait-il comprendre que le comte était mort ? Mais alors pourquoi l’avait-on mandé d’urgence ? Azyme poussa la porte.

La pièce était comme transfigurée : fenêtres grandes ouvertes, rideaux et tentures ôtées pour de grandes opérations de blanchisserie. Deux domestiques astiquaient le sol à l’aide de grands brocs d’eau. Cela sentait le savon de soude, une odeur des plus saines. A son bureau de bois massif situé dans un grand renfoncement de la pièce, le comte Sainte-Errance se tenait assis, une plume à la main. Il examinait un grand tas de parchemins avec bonne humeur et fredonnait « filles du sud », un refrain à la mode. Azyme le regardait avec des yeux ronds, estomaqué de surprise. Le comte se mit à rire en le voyant ainsi interdit.

Le comte était toujours aussi maigre et efflanqué, mais sa mine était meilleure, sa voix claire et ses yeux vivaces. Sa jambe droite était toujours un moignon emmailloté dans des linges, mais cela ne semblait plus suinté comme la veille.
- Par les Dieux ! s’exclama le jeune pupille.

Le comte rit à nouveau.

- Par le Dieu du fleuve et par celui des terres inviolées ! C’est en effet une magie des plus puissantes que celle des tribus nomades !
Azyme comprit enfin d’où venait le sortilège.

- La sorcière Mata est venue vous voir dans vos songes ?

- En effet, dit le comte plutôt content. Et cette fois, j’ai enfin pu me décider à conclure un maudit pacte avec elle.

- Quel pacte ? S’affola Azyme qui s’en voulait déjà d’avoir provoqué des démons aussi puissants.

Le comte riait toujours, savourant la fin de sa longue souffrance, heureux, insouciant à l’avenir. Il lança un parchemin enroulé qui se déplia en l’air et retomba aux pieds du jeune Azyme.

- Fais-moi le plaisir de lire à voix haute et distincte comme nous te l’avons appris enfant.
Azyme s’éclaircit la gorge :

« Nous, Adaman comte de Sainte-Errance, fils de Sainte-Errance, fils de Sainte-Errance…
Avons payé d’un lourd tribut de maladie notre manque de clairvoyance quant au bien commun du conté.
Ayant compris le sens de notre existence en un songe prophétique, nous décrétons :
Azyme, fils de personne, pupille du château, nouveau comte de Sainte-Errance, lynx continental protecteur des frontières, membre du conseil du Roi, et lui conférons tous privilèges de titres et de fortune liés à sa fonction. Puisse-t-il glorifier notre nom et le transmettre.
Nous, Adaman, ancien comte de Saint-Errance, nous retirons dans le fort des treize montagnes en compagnie de tous gens fidèles qui le souhaiteraient et d’une armée de cinq cents hommes afin d’intensifier la garde des frontières.
La Sainte Espérance guide notre errance. »


Azyme n’en revenait pas. Il voulut dire quelque chose. Refuser le titre ? Remercier son protecteur ? Demander des explications ? Rien ne lui venait à l’esprit.

- Quand j’y réfléchis, poursuivit le comte, j’aurais dû choisir un héritier depuis fort longtemps. La sorcière Mata avait ô combien raison… Il haussa les épaules afin de ne pas se laisser envahir par les remords à propos de ses erreurs passées.

Il t’incombe désormais de faire de meilleurs choix que les miens !

Azyme ne disait toujours rien, l’esprit explosé par l’énormité de tout cela.

- Bon ! allons manger un bon ragout ! J’en rêve depuis ce matin ! Tu n’as pas idée comme j’ai faim depuis que je suis sorti de maladie !

Adaman se leva aidé d’une canne, comme si de rien. Comme si les sept dernières années étaient effacées. Comme s’il n’avait jamais été malade, amputé d’une jambe, agonisant, sauvé de justesse par des magies dont personne ne mesurait les conséquences, et comme s’il ne venait pas de céder son titre Millénaire et ses terres et son droit de succession à un fils de rien qui s’en pensait proprement incapable…

***


Léa jeta un regard circonspect sur les trois protagonistes qui lui faisaient face dans la grande salle de conférence de télé 27. Il y avait Martha qu’elle connaissait déjà, Sabrina et Jef. La veille au soir, elle leur avait envoyé le scénario par mail (les cinq pages comme convenu), mais malgré toute la passion qu’elle avait voulu mettre dans son récit, elle ne rencontrait dans les trois visages fermés de ses vis-à-vis ni enthousiasme ni bienveillance.

- Ecoute, Léa… On peut se tutoyer ? Commença Jef.

Léa l’avait déjà rencontré sur un précédent projet, mais elle n’était alors qu’une petite main, un point dans le décor. Il ne se souvenait absolument pas d’elle.

- Léa, on a trouvé que le personnage d’Azyme était trop… Comment dire ? c’est un personnage trop fort. Trop de relief, trop de charisme… Il va bouffer tous les autres personnages.
Ça y était, c’était dit, exit, à la poubelle !

- On ne va pas complètement le faire disparaître ! intervint Sabrina. Moi, il me plait. Il est indéniable qu’il nous faut un personnage masculin très beau et très charismatique pour faire fantasmer les 15 /25 ans. J’aurais bien vu une star actuelle à fort capital sympathique jouer ce personnage en deux ou trois apparitions.

- Oui ! Génial intervint Martha. Une guest-star ! C’est une idée formiiiidable Sabrina ! Déjà Martha faisait défiler la liste de ses contacts sur son téléphone portable…

- En tout cas, il ne sera pas le personnage principal ! intervint Jef.

Jef avait parlé et comme à chaque fois, il avait le dernier mot. Léa voulut exprimer son désaccord, elle voulait défendre sa vision du projet, dire quelque chose… Elle n’osa pas. Comme dans n’importe quelle meute soit-elle humaine, on s’écrase toujours devant le dominant et le dominant de l’équipe, c’était Jef.

- Dans quel sens devrais-je travailler, à présent ? Balbutia-t-elle timidement, au bord de la déconfiture.

- Je veux une femme comme personnage principal, répondit Jef. Une belle femme jeune pleine de mystère et pas un bulldozer qui va castrer tous les autres personnages !

Léa se sentait trembler intérieurement tant elle était frustrée par cet entretien. Elle appuya nerveusement sur le bouton de l’ascenseur et s’engouffra. Il y avait déjà un jeune homme dans l’ascenseur avec un uniforme peu reluisant de technicien de surface.

- Vous descendez au rez-de-chaussée ? demanda le jeune homme.
Léa sursauta, pétrifiée, électrisée. Elle lâcha sur le sol la chemise cartonnée qui contenait des photocopies de son scénario ainsi que deux ou trois photos qu’elle avait apportées pour faire visualiser ses idées. Elle fixa le jeune homme d’un regard paniqué. Cela ne se pouvait pas… Ce genre de chose n’existait pas dans la VRAI vie…
Le jeune homme fut décontenancé. Il se demanda un instant s’il fallait se sentir vexé de la réaction de la jeune femme, puis il préféra prendre la chose avec humour. Il se baissa au sol pour l’aider à ramasser ses affaires.

- Waaah ! Habituellement je ne fais pas tant d’effet ! Murmura le jeune homme, mi-figue mi-raisin.

Léa n’en revenait pas. C’était lui, son personnage ! Tout ; la voix, la présence, le physique : Le jeune homme de ménage ressemblait trait pour trait au jeune Azyme tel qu’elle se l’était imaginé !
[i]Léa jeta un regard circonspect sur les trois protagonistes qui lui faisaient face dans la grande salle de conférence de télé 27. Il y avait Martha qu’elle connaissait déjà, Sabrina et Jef. La veille au soir, elle leur avait envoyé le scénario par mail (les cinq pages comme convenu), mais malgré toute la passion qu’elle avait voulu mettre dans son récit, elle ne rencontrait dans les trois visages fermés de ses vis-à-vis ni enthousiasme ni bienveillance.

- Ecoute, Léa… On peut se tutoyer ? Commença Jef.

Léa l’avait déjà rencontré sur un précédent projet, mais elle n’était alors qu’une petite main, un point dans le décor. Il ne se souvenait absolument pas d’elle.

- Léa, on a trouvé que le personnage d’Azyme était trop… Comment dire ? c’est un personnage trop fort. Trop de relief, trop de charisme… Il va bouffer tous les autres personnages.
Ça y était, c’était dit, exit, à la poubelle !

- On ne va pas complètement le faire disparaître ! intervint Sabrina. Moi, il me plait. Il est indéniable qu’il nous faut un personnage masculin très beau et très charismatique pour faire fantasmer les 15 /25 ans. J’aurais bien vu une star actuelle à fort capital sympathique jouer ce personnage en deux ou trois apparitions.

- Oui ! Génial intervint Martha. Une guest-star ! C’est une idée formiiiidable Sabrina ! Déjà Martha faisait défiler la liste de ses contacts sur son téléphone portable…

- En tout cas, il ne sera pas le personnage principal ! intervint Jef.

Jef avait parlé et comme à chaque fois, il avait le dernier mot. Léa voulut exprimer son désaccord, elle voulait défendre sa vision du projet, dire quelque chose… Elle n’osa pas. Comme dans n’importe quelle meute soit-elle humaine, on s’écrase toujours devant le dominant et le dominant de l’équipe, c’était Jef.

- Dans quel sens devrais-je travailler, à présent ? Balbutia-t-elle timidement, au bord de la déconfiture.

- Je veux une femme comme personnage principal, répondit Jef. Une belle femme jeune pleine de mystère et pas un bulldozer qui va castrer tous les autres personnages !

Léa se sentait trembler intérieurement tant elle était frustrée par cet entretien. Elle appuya nerveusement sur le bouton de l’ascenseur et s’engouffra. Il y avait déjà un jeune homme dans l’ascenseur avec un uniforme peu reluisant de technicien de surface.

- Vous descendez au rez-de-chaussée ? demanda le jeune homme.
Léa sursauta, pétrifiée, électrisée. Elle lâcha sur le sol la chemise cartonnée qui contenait des photocopies de son scénario ainsi que deux ou trois photos qu’elle avait apportées pour faire visualiser ses idées. Elle fixa le jeune homme d’un regard paniqué. Cela ne se pouvait pas… Ce genre de chose n’existait pas dans la VRAI vie…
Le jeune homme fut décontenancé. Il se demanda un instant s’il fallait se sentir vexé de la réaction de la jeune femme, puis il préféra prendre la chose avec humour. Il se baissa au sol pour l’aider à ramasser ses affaires.

- Waaah ! Habituellement je ne fais pas tant d’effet ! Murmura le jeune homme, mi-figue mi-raisin.

Léa n’en revenait pas. C’était lui, son personnage ! Tout ; la voix, la présence, le physique : Le jeune homme de ménage ressemblait trait pour trait au jeune Azyme tel qu’elle se l’était imaginé !
[/i][i]Léa jeta un regard circonspect sur les trois protagonistes qui lui faisaient face dans la grande salle de conférence de télé 27. Il y avait Martha qu’elle connaissait déjà, Sabrina et Jef. La veille au soir, elle leur avait envoyé le scénario par mail (les cinq pages comme convenu), mais malgré toute la passion qu’elle avait voulu mettre dans son récit, elle ne rencontrait dans les trois visages fermés de ses vis-à-vis ni enthousiasme ni bienveillance.

- Ecoute, Léa… On peut se tutoyer ? Commença Jef.

Léa l’avait déjà rencontré sur un précédent projet, mais elle n’était alors qu’une petite main, un point dans le décor. Il ne se souvenait absolument pas d’elle.

- Léa, on a trouvé que le personnage d’Azyme était trop… Comment dire ? c’est un personnage trop fort. Trop de relief, trop de charisme… Il va bouffer tous les autres personnages.
Ça y était, c’était dit, exit, à la poubelle !

- On ne va pas complètement le faire disparaître ! intervint Sabrina. Moi, il me plait. Il est indéniable qu’il nous faut un personnage masculin très beau et très charismatique pour faire fantasmer les 15 /25 ans. J’aurais bien vu une star actuelle à fort capital sympathique jouer ce personnage en deux ou trois apparitions.

- Oui ! Génial intervint Martha. Une guest-star ! C’est une idée formiiiidable Sabrina ! Déjà Martha faisait défiler la liste de ses contacts sur son téléphone portable…

- En tout cas, il ne sera pas le personnage principal ! intervint Jef.

Jef avait parlé et comme à chaque fois, il avait le dernier mot. Léa voulut exprimer son désaccord, elle voulait défendre sa vision du projet, dire quelque chose… Elle n’osa pas. Comme dans n’importe quelle meute soit-elle humaine, on s’écrase toujours devant le dominant et le dominant de l’équipe, c’était Jef.

- Dans quel sens devrais-je travailler, à présent ? Balbutia-t-elle timidement, au bord de la déconfiture.

- Je veux une femme comme personnage principal, répondit Jef. Une belle femme jeune pleine de mystère et pas un bulldozer qui va castrer tous les autres personnages !

Léa se sentait trembler intérieurement tant elle était frustrée par cet entretien. Elle appuya nerveusement sur le bouton de l’ascenseur et s’engouffra. Il y avait déjà un jeune homme dans l’ascenseur avec un uniforme peu reluisant de technicien de surface.

- Vous descendez au rez-de-chaussée ? demanda le jeune homme.
Léa sursauta, pétrifiée, électrisée. Elle lâcha sur le sol la chemise cartonnée qui contenait des photocopies de son scénario ainsi que deux ou trois photos qu’elle avait apportées pour faire visualiser ses idées. Elle fixa le jeune homme d’un regard paniqué. Cela ne se pouvait pas… Ce genre de chose n’existait pas dans la VRAI vie…
Le jeune homme fut décontenancé. Il se demanda un instant s’il fallait se sentir vexé de la réaction de la jeune femme, puis il préféra prendre la chose avec humour. Il se baissa au sol pour l’aider à ramasser ses affaires.

- Waaah ! Habituellement je ne fais pas tant d’effet ! Murmura le jeune homme, mi-figue mi-raisin.

Léa n’en revenait pas. C’était lui, son personnage ! Tout ; la voix, la présence, le physique : Le jeune homme de ménage ressemblait trait pour trait au jeune Azyme tel qu’elle se l’était imaginé !
[i]Léa jeta un regard circonspect sur les trois protagonistes qui lui faisaient face dans la grande salle de conférence de télé 27. Il y avait Martha qu’elle connaissait déjà, Sabrina et Jef. La veille au soir, elle leur avait envoyé le scénario par mail (les cinq pages comme convenu), mais malgré toute la passion qu’elle avait voulu mettre dans son récit, elle ne rencontrait dans les trois visages fermés de ses vis-à-vis ni enthousiasme ni bienveillance.

- Ecoute, Léa… On peut se tutoyer ? Commença Jef.

Léa l’avait déjà rencontré sur un précédent projet, mais elle n’était alors qu’une petite main, un point dans le décor. Il ne se souvenait absolument pas d’elle.

- Léa, on a trouvé que le personnage d’Azyme était trop… Comment dire ? c’est un personnage trop fort. Trop de relief, trop de charisme… Il va bouffer tous les autres personnages.
Ça y était, c’était dit, exit, à la poubelle !

- On ne va pas complètement le faire disparaître ! intervint Sabrina. Moi, il me plait. Il est indéniable qu’il nous faut un personnage masculin très beau et très charismatique pour faire fantasmer les 15 /25 ans. J’aurais bien vu une star actuelle à fort capital sympathique jouer ce personnage en deux ou trois apparitions.

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- Dans quel sens devrais-je travailler, à présent ? Balbutia-t-elle timidement, au bord de la déconfiture.

- Je veux une femme comme personnage principal, répondit Jef. Une belle femme jeune pleine de mystère et pas un bulldozer qui va castrer tous les autres personnages !

Léa se sentait trembler intérieurement tant elle était frustrée par cet entretien. Elle appuya nerveusement sur le bouton de l’ascenseur et s’engouffra. Il y avait déjà un jeune homme dans l’ascenseur avec un uniforme peu reluisant de technicien de surface.

- Vous descendez au rez-de-chaussée ? demanda le jeune homme.
Léa sursauta, pétrifiée, électrisée. Elle lâcha sur le sol la chemise cartonnée qui contenait des photocopies de son scénario ainsi que deux ou trois photos qu’elle avait apportées pour faire visualiser ses idées. Elle fixa le jeune homme d’un regard paniqué. Cela ne se pouvait pas… Ce genre de chose n’existait pas dans la VRAI vie…
Le jeune homme fut décontenancé. Il se demanda un instant s’il fallait se sentir vexé de la réaction de la jeune femme, puis il préféra prendre la chose avec humour. Il se baissa au sol pour l’aider à ramasser ses affaires.

- Waaah ! Habituellement je ne fais pas tant d’effet ! Murmura le jeune homme, mi-figue mi-raisin.

Léa n’en revenait pas. C’était lui, son personnage ! Tout ; la voix, la présence, le physique : Le jeune homme de ménage ressemblait trait pour trait au jeune Azyme tel qu’elle se l’était imaginé !
[/i][/i][img width=300]Léa jeta un regard circonspect sur les trois protagonistes qui lui faisaient face dans la grande salle de conférence de télé 27. Il y avait Martha qu’elle connaissait déjà, Sabrina et Jef. La veille au soir, elle leur avait envoyé le scénario par mail (les cinq pages comme convenu), mais malgré toute la passion qu’elle avait voulu mettre dans son récit, elle ne rencontrait dans les trois visages fermés de ses vis-à-vis ni enthousiasme ni bienveillance.

- Ecoute, Léa… On peut se tutoyer ? Commença Jef.

Léa l’avait déjà rencontré sur un précédent projet, mais elle n’était alors qu’une petite main, un point dans le décor. Il ne se souvenait absolument pas d’elle.

- Léa, on a trouvé que le personnage d’Azyme était trop… Comment dire ? c’est un personnage trop fort. Trop de relief, trop de charisme… Il va bouffer tous les autres personnages.
Ça y était, c’était dit, exit, à la poubelle !

- On ne va pas complètement le faire disparaître ! intervint Sabrina. Moi, il me plait. Il est indéniable qu’il nous faut un personnage masculin très beau et très charismatique pour faire fantasmer les 15 /25 ans. J’aurais bien vu une star actuelle à fort capital sympathique jouer ce personnage en deux ou trois apparitions.

- Oui ! Génial intervint Martha. Une guest-star ! C’est une idée formiiiidable Sabrina ! Déjà Martha faisait défiler la liste de ses contacts sur son téléphone portable…

- En tout cas, il ne sera pas le personnage principal ! intervint Jef.

Jef avait parlé et comme à chaque fois, il avait le dernier mot. Léa voulut exprimer son désaccord, elle voulait défendre sa vision du projet, dire quelque chose… Elle n’osa pas. Comme dans n’importe quelle meute soit-elle humaine, on s’écrase toujours devant le dominant et le dominant de l’équipe, c’était Jef.

- Dans quel sens devrais-je travailler, à présent ? Balbutia-t-elle timidement, au bord de la déconfiture.

- Je veux une femme comme personnage principal, répondit Jef. Une belle femme jeune pleine de mystère et pas un bulldozer qui va castrer tous les autres personnages !

Léa se sentait trembler intérieurement tant elle était frustrée par cet entretien. Elle appuya nerveusement sur le bouton de l’ascenseur et s’engouffra. Il y avait déjà un jeune homme dans l’ascenseur avec un uniforme peu reluisant de technicien de surface.

- Vous descendez au rez-de-chaussée ? demanda le jeune homme.
Léa sursauta, pétrifiée, électrisée. Elle lâcha sur le sol la chemise cartonnée qui contenait des photocopies de son scénario ainsi que deux ou trois photos qu’elle avait apportées pour faire visualiser ses idées. Elle fixa le jeune homme d’un regard paniqué. Cela ne se pouvait pas… Ce genre de chose n’existait pas dans la VRAI vie…
Le jeune homme fut décontenancé. Il se demanda un instant s’il fallait se sentir vexé de la réaction de la jeune femme, puis il préféra prendre la chose avec humour. Il se baissa au sol pour l’aider à ramasser ses affaires.

- Waaah ! Habituellement je ne fais pas tant d’effet ! Murmura le jeune homme, mi-figue mi-raisin.

Léa n’en revenait pas. C’était lui, son personnage ! Tout ; la voix, la présence, le physique : Le jeune homme de ménage ressemblait trait pour trait au jeune Azyme tel qu’elle se l’était imaginé !
[i]Léa jeta un regard circonspect sur les trois protagonistes qui lui faisaient face dans la grande salle de conférence de télé 27. Il y avait Martha qu’elle connaissait déjà, Sabrina et Jef. La veille au soir, elle leur avait envoyé le scénario par mail (les cinq pages comme convenu), mais malgré toute la passion qu’elle avait voulu mettre dans son récit, elle ne rencontrait dans les trois visages fermés de ses vis-à-vis ni enthousiasme ni bienveillance.

- Ecoute, Léa… On peut se tutoyer ? Commença Jef.

Léa l’avait déjà rencontré sur un précédent projet, mais elle n’était alors qu’une petite main, un point dans le décor. Il ne se souvenait absolument pas d’elle.

- Léa, on a trouvé que le personnage d’Azyme était trop… Comment dire ? c’est un personnage trop fort. Trop de relief, trop de charisme… Il va bouffer tous les autres personnages.
Ça y était, c’était dit, exit, à la poubelle !

- On ne va pas complètement le faire disparaître ! intervint Sabrina. Moi, il me plait. Il est indéniable qu’il nous faut un personnage masculin très beau et très charismatique pour faire fantasmer les 15 /25 ans. J’aurais bien vu une star actuelle à fort capital sympathique jouer ce personnage en deux ou trois apparitions.

- Oui ! Génial intervint Martha. Une guest-star ! C’est une idée formiiiidable Sabrina ! Déjà Martha faisait défiler la liste de ses contacts sur son téléphone portable…

- En tout cas, il ne sera pas le personnage principal ! intervint Jef.

Jef avait parlé et comme à chaque fois, il avait le dernier mot. Léa voulut exprimer son désaccord, elle voulait défendre sa vision du projet, dire quelque chose… Elle n’osa pas. Comme dans n’importe quelle meute soit-elle humaine, on s’écrase toujours devant le dominant et le dominant de l’équipe, c’était Jef.

- Dans quel sens devrais-je travailler, à présent ? Balbutia-t-elle timidement, au bord de la déconfiture.

- Je veux une femme comme personnage principal, répondit Jef. Une belle femme jeune pleine de mystère et pas un bulldozer qui va castrer tous les autres personnages !

Léa se sentait trembler intérieurement tant elle était frustrée par cet entretien. Elle appuya nerveusement sur le bouton de l’ascenseur et s’engouffra. Il y avait déjà un jeune homme dans l’ascenseur avec un uniforme peu reluisant de technicien de surface.

- Vous descendez au rez-de-chaussée ? demanda le jeune homme.
Léa sursauta, pétrifiée, électrisée. Elle lâcha sur le sol la chemise cartonnée qui contenait des photocopies de son scénario ainsi que deux ou trois photos qu’elle avait apportées pour faire visualiser ses idées. Elle fixa le jeune homme d’un regard paniqué. Cela ne se pouvait pas… Ce genre de chose n’existait pas dans la VRAI vie…
Le jeune homme fut décontenancé. Il se demanda un instant s’il fallait se sentir vexé de la réaction de la jeune femme, puis il préféra prendre la chose avec humour. Il se baissa au sol pour l’aider à ramasser ses affaires.

- Waaah ! Habituellement je ne fais pas tant d’effet ! Murmura le jeune homme, mi-figue mi-raisin.

Léa n’en revenait pas. C’était lui, son personnage ! Tout ; la voix, la présence, le physique : Le jeune homme de ménage ressemblait trait pour trait au jeune Azyme tel qu’elle se l’était imaginé !
[/i][i]Léa jeta un regard circonspect sur les trois protagonistes qui lui faisaient face dans la grande salle de conférence de télé 27. Il y avait Martha qu’elle connaissait déjà, Sabrina et Jef. La veille au soir, elle leur avait envoyé le scénario par mail (les cinq pages comme convenu), mais malgré toute la passion qu’elle avait voulu mettre dans son récit, elle ne rencontrait dans les trois visages fermés de ses vis-à-vis ni enthousiasme ni bienveillance.

- Ecoute, Léa… On peut se tutoyer ? Commença Jef.

Léa l’avait déjà rencontré sur un précédent projet, mais elle n’était alors qu’une petite main, un point dans le décor. Il ne se souvenait absolument pas d’elle.

- Léa, on a trouvé que le personnage d’Azyme était trop… Comment dire ? c’est un personnage trop fort. Trop de relief, trop de charisme… Il va bouffer tous les autres personnages.
Ça y était, c’était dit, exit, à la poubelle !

- On ne va pas complètement le faire disparaître ! intervint Sabrina. Moi, il me plait. Il est indéniable qu’il nous faut un personnage masculin très beau et très charismatique pour faire fantasmer les 15 /25 ans. J’aurais bien vu une star actuelle à fort capital sympathique jouer ce personnage en deux ou trois apparitions.

- Oui ! Génial intervint Martha. Une guest-star ! C’est une idée formiiiidable Sabrina ! Déjà Martha faisait défiler la liste de ses contacts sur son téléphone portable…

- En tout cas, il ne sera pas le personnage principal ! intervint Jef.

Jef avait parlé et comme à chaque fois, il avait le dernier mot. Léa voulut exprimer son désaccord, elle voulait défendre sa vision du projet, dire quelque chose… Elle n’osa pas. Comme dans n’importe quelle meute soit-elle humaine, on s’écrase toujours devant le dominant et le dominant de l’équipe, c’était Jef.

- Dans quel sens devrais-je travailler, à présent ? Balbutia-t-elle timidement, au bord de la déconfiture.

- Je veux une femme comme personnage principal, répondit Jef. Une belle femme jeune pleine de mystère et pas un bulldozer qui va castrer tous les autres personnages !

Léa se sentait trembler intérieurement tant elle était frustrée par cet entretien. Elle appuya nerveusement sur le bouton de l’ascenseur et s’engouffra. Il y avait déjà un jeune homme dans l’ascenseur avec un uniforme peu reluisant de technicien de surface.

- Vous descendez au rez-de-chaussée ? demanda le jeune homme.
Léa sursauta, pétrifiée, électrisée. Elle lâcha sur le sol la chemise cartonnée qui contenait des photocopies de son scénario ainsi que deux ou trois photos qu’elle avait apportées pour faire visualiser ses idées. Elle fixa le jeune homme d’un regard paniqué. Cela ne se pouvait pas… Ce genre de chose n’existait pas dans la VRAI vie…
Le jeune homme fut décontenancé. Il se demanda un instant s’il fallait se sentir vexé de la réaction de la jeune femme, puis il préféra prendre la chose avec humour. Il se baissa au sol pour l’aider à ramasser ses affaires.

- Waaah ! Habituellement je ne fais pas tant d’effet ! Murmura le jeune homme, mi-figue mi-raisin.

Léa n’en revenait pas. C’était lui, son personnage ! Tout ; la voix, la présence, le physique : Le jeune homme de ménage ressemblait trait pour trait au jeune Azyme tel qu’elle se l’était imaginé !
[i]Léa jeta un regard circonspect sur les trois protagonistes qui lui faisaient face dans la grande salle de conférence de télé 27. Il y avait Martha qu’elle connaissait déjà, Sabrina et Jef. La veille au soir, elle leur avait envoyé le scénario par mail (les cinq pages comme convenu), mais malgré toute la passion qu’elle avait voulu mettre dans son récit, elle ne rencontrait dans les trois visages fermés de ses vis-à-vis ni enthousiasme ni bienveillance.

- Ecoute, Léa… On peut se tutoyer ? Commença Jef.

Léa l’avait déjà rencontré sur un précédent projet, mais elle n’était alors qu’une petite main, un point dans le décor. Il ne se souvenait absolument pas d’elle.

- Léa, on a trouvé que le personnage d’Azyme était trop… Comment dire ? c’est un personnage trop fort. Trop de relief, trop de charisme… Il va bouffer tous les autres personnages.
Ça y était, c’était dit, exit, à la poubelle !

- On ne va pas complètement le faire disparaître ! intervint Sabrina. Moi, il me plait. Il est indéniable qu’il nous faut un personnage masculin très beau et très charismatique pour faire fantasmer les 15 /25 ans. J’aurais bien vu une star actuelle à fort capital sympathique jouer ce personnage en deux ou trois apparitions.

- Oui ! Génial intervint Martha. Une guest-star ! C’est une idée formiiiidable Sabrina ! Déjà Martha faisait défiler la liste de ses contacts sur son téléphone portable…

- En tout cas, il ne sera pas le personnage principal ! intervint Jef.

Jef avait parlé et comme à chaque fois, il avait le dernier mot. Léa voulut exprimer son désaccord, elle voulait défendre sa vision du projet, dire quelque chose… Elle n’osa pas. Comme dans n’importe quelle meute soit-elle humaine, on s’écrase toujours devant le dominant et le dominant de l’équipe, c’était Jef.

- Dans quel sens devrais-je travailler, à présent ? Balbutia-t-elle timidement, au bord de la déconfiture.

- Je veux une femme comme personnage principal, répondit Jef. Une belle femme jeune pleine de mystère et pas un bulldozer qui va castrer tous les autres personnages !

Léa se sentait trembler intérieurement tant elle était frustrée par cet entretien. Elle appuya nerveusement sur le bouton de l’ascenseur et s’engouffra. Il y avait déjà un jeune homme dans l’ascenseur avec un uniforme peu reluisant de technicien de surface.

- Vous descendez au rez-de-chaussée ? demanda le jeune homme.
Léa sursauta, pétrifiée, électrisée. Elle lâcha sur le sol la chemise cartonnée qui contenait des photocopies de son scénario ainsi que deux ou trois photos qu’elle avait apportées pour faire visualiser ses idées. Elle fixa le jeune homme d’un regard paniqué. Cela ne se pouvait pas… Ce genre de chose n’existait pas dans la VRAI vie…
Le jeune homme fut décontenancé. Il se demanda un instant s’il fallait se sentir vexé de la réaction de la jeune femme, puis il préféra prendre la chose avec humour. Il se baissa au sol pour l’aider à ramasser ses affaires.

- Waaah ! Habituellement je ne fais pas tant d’effet ! Murmura le jeune homme, mi-figue mi-raisin.

Léa n’en revenait pas. C’était lui, son personnage ! Tout ; la voix, la présence, le physique : Le jeune homme de ménage ressemblait trait pour trait au jeune Azyme tel qu’elle se l’était imaginé !



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Auteur Commentaire en débat
saulot
Posté le: 25-02-2013 20:44  Mis à jour: 25-02-2013 20:48
Plume d'Or
Inscrit le: 23-06-2012
De:
Contributions: 445
 Re: Le royaume du cycle millénaire - II / Azyme fils de ...
Le texte est bon, mais tu as commis une erreur quand tu l'as posté ou il y a un bug, dans le sens que plusieurs passages se répètent. Autrement cela fait bizarre qu'un personnage charismatique et fort n'obtienne pas le rôle principal d'une histoire télévisée. D'après mes connaissances le héros viril, fort et charismatique qui a le premier rôle c'est très répandu, en tout cas dans les séries américaines.
Loriane
Posté le: 25-02-2013 23:17  Mis à jour: 25-02-2013 23:21
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Le royaume du cycle millénaire - II / Azyme fils de ...
C'est excellent vraiment très bien écrit
mais mais mais mais je crois que mais que tu te te te répépétes.
Je lisais et je me disais "euh" ? je suis revenue en arrière et.. euh ? un petit coup en avant et ... euh ?
Tu as du avoir le hoquet et voilà.
J'ai vraiment adoré, l'ambiance du scénari est super, super, moi je le prend tout de suite et le liftier avec .
Même si la mode est maintenant aux héroïnes, pas grave.
Les deux écritures, l'actuelle et celle du conte sont bien spécifiées.
Blague dans le coin c'est vraiment un texte magnifique.

La suite ...


Une coquille
Citation :
Il te faut retourner sur les terres que le comte d’a généreusement
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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