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Poèmes : Souvenirs de jeunesse
Publié par dominic913 le 18-03-2013 14:01:38 ( 1022 lectures ) Articles du même auteur
Poèmes



C'est avec nostalgie qu'aujourd'hui je me souviens de ton si joli visage ; et, si je suis désormais âgé et que j'ai atteins les ultimes rivages ; de cette existence qui m'a conduis d'un Océan de douleur ; à une Terre étrangère où n'existe aucun bonheur ; c'est parce qu'à l'Aube de chaque jour écoulé ; je me suis accroché aux fugaces instants que nous avons partagé.
Car, s'ils n'ont été que momentanés, dans mon cœur, ils n'en n'ont pas moins été démesurés ; et crois moi ou non, je ne les ai jamais oublié. Comment l'aurai-je pu d'ailleurs, alors que ce que j'ai alors vu m'a profondément marqué ; au point qu'à chaque fois que je me les remémore les doigts de ma main valide se mettent à trembler. Puis, mon œil perclus de rides que je n'ai pas perdu ; au cours des multiples combats de la vie qui m'ont vaincu ; pleure cette chance que je n'ai pas osé saisir ; en refusant de toutes mes forces ce sublime désir ; de toi tout en envisageant le pire des outrages ; de la part de ceux qui ont eu l'audace et le courage ; d'affronter ta beauté et ton charme infini ; dans le but de te mettre dans leur lit.
En effet, rappelle toi mon Aimée, nous étions jeunes en ce temps là ; et des couloirs du lycée, des cours de récré, aux salles de classe, et même au-delà ; tu dévorais ta jeune existence à pleine dents ; tandis que j'arpentais déjà les sombres corridors destinés à me conduire aux sources d'un mal infamant. Quel autre choix avais-je donc, si ce n'est de contempler ; de loin cette radieuse splendeur illuminée ; d'une juvénile et attrayante Vénus réincarnée ; capable d'enflammer les cœurs d'adolescents qui t'admiraient ? Comment, mon Aimée, aurais-je pu rivaliser avec des hommes en devenir ; prêts à tout pour t'aguicher et se rire ; d'un dégénéré susceptible de capter ton attention ; par d'autres moyens qu'une puérile séduction ? De quelle manière aurais-je pu t'approcher sereinement ; et sans être l'objet de leurs tourments ou de leurs farces de garnements ; ressentant leur curiosité malsaine et continuelle à mon encontre ; comme une atteinte à cette dignité illusoire dont j'ai fait montre ? Puisque tout le long cette vie infamante ; parcourue de chemins aux multiples détours et parsemé de péripéties humiliantes ; je n'ai pu échapper à cet avenir qu'ils ont tracé ; et qui ne m'a aucunement permis d'affronter ces épouvantables terreurs qui ont plus d'une fois menacé ; de m'entrainer au fins fonds d'une démence ; qui n'a jamais eu, à mon égard, de clémence.
C'est pour toutes ces raisons, mon Aimée, que je n'ai pas osé t'approcher ; et que j'ai préféré, tout le long de ces années de lycée où nous nous sommes côtoyés ; demeurer dans l'ombre et t'observer réaliser ; tes rêves et tes espoirs que je n'ai cessé ; de favoriser du mieux que j'ai pu mais sans m'impliquer physiquement ; avant, le moment venu, de disparaitre définitivement ; de ton existence lorsque j'ai compris ; que tu avais enfin trouvé ce bonheur que tu méritais tant ; et que je n'avais pas le droit d'entacher de ma présence insultante. Ce qui ne m'a malgré tout pas empêcher toutes ces années durant ; de garder au chaud au fond de mon Cœur et de mon Ame le souvenir de cet instant ; où tout était encore possible et sincèrement ; je ne les regrette pas car il m'a intensément ; donné l'occasion d'affronter toutes les épreuves qui ont fait de moi ce vieillard agonisant...
Dominique

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Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 20-03-2013 18:01  Mis à jour: 20-03-2013 18:01
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Souvenirs de jeunesse
C'est toujours aussi beau
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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