Il pleuvait, le long du Boulevard de la Gare. Le silence du cimetière me retourne, Et la mélancolie qui, dans ma vie séjourne, Je pleurais... Le long du Boulevard de la Gare... J'avais les larmes chaudes d'une âme vivante Qui coulent sans cesse et qui, ma main impuissante N'essuie. Mon visage meurt, d'un horrible froid, Comme une cheminée quittée sans feu de bois... Je pensais à ce monde triste qui m'isole, A mes belles journées avec les vierges folles... Solitaire déçu d'avoir aimé ce monde, Je pleurais. Le boulevard devient une ronde. Mon âme se perd dans la disgrâce des cieux... Nul n'aide cet être pauvre de Banlieue...
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