Mon Aimée, combien de fois puis-je te le répéter sans m'effondrer devant toi en laissant échapper larmes et douleur ? Tu es et resteras pour l'Eternité des Eternités mon Adorée. Et si je suis incapable de partager avec toi cet élan de bonheur ; c'est uniquement parce que je sais au fond mon Ame et de mon Cœur que je ne mérite même pas ton amitié.
Car toi qui es si belle, si lumineuse et si fascinante ; comment pourrais-tu jeter ton dévolu sur un Etre aussi méprisable, entouré de brumes avilissantes ? Puisque, n'oublie jamais, mon Aimée, que je ne suis qu'un monstre désespéré, contrefait et dont l'ombre ; est née de la Nuit la plus noire, de la Terreur la plus froide, et de l'affliction la plus profonde. Alors que toi, sois en consciente, tu ne peux être issue que d'un Univers tendant vers le Divin ; s'étendant de l'Elysée aux anciens Territoires vénérés de par ce Monde incertain. Souviens t'en, c'était à une époque pas si lointaine au cours de laquelle ; des Cités argentées d'Arkhis aux nobles plaines d'Yssel ; Géants et Seigneurs infernaux s'affrontaient sur ce Continent jadis dénommé Atlantide ; et à l'issue de laquelle tu t'es révélé à eux de manière si sublime.
Alors, bien qu'aujourd'hui, ces Ages soient révolus ; je suis toujours aussi conscient que jadis que t'approcher représente à mes yeux bien plus ; qu'une simple vision idéalisée de cette Femme entre toutes vénérée ; que je n'ai aucunement le droit d'idolâtrer. En effet, bien que des dizaines de Civilisations se soient écroulées ; et que, durant tout ce temps où, de Voyageur permanent en quête d'absolu j'ai vu la Terre continuer de tourner ; je n'ai pu me résoudre à déchainer ; les foudres de ceux qui nous ont créé ; afin d'atteindre ce Graal espéré ; que tu ignore délibérément avec justesse et générosité. D'autant que je ne voudrais pas réveiller ; ces multiples blessures dont je n'ai pas oublié ; dont je suis l'auteur maudit que les Gardiens se doivent d'éliminer ; des multiples cheminements d'une Immortelle au Destin encore loin d'ètre entièrement exploré ; avant de le condamner aux Abimes sans fonds d'un Enfer duquel il ne pourra plus s'évader...
Dominique